Une réforme de l’ARS ? Non ! une régression sociale !

par CHALOT
vendredi 30 septembre 2016

L’allocation de rentrée scolaire n’est plus versée aux parents qui ont des enfants placés à l’ASE ( Aide sociale à l’enfance).

Des parents, des travailleurs sociaux témoignent

http://www.rue89strasbourg.com/allocation-de-rentree-scolaire-reforme-112053 ?

« De l’argent nécessaire… évaporé

À cause de ce timing serré, certaines familles n’ont pas pu s’organiser en conséquence. Élodie comptait sur l’ARS pour ses deux filles :

« Je me suis mise dans une belle galère, car voyant mon aînée une fois par mois, là début août et début septembre, j’ai pris sur mon RSA. Les services sociaux viennent de m’apprendre la nouvelle… J’ai aussi acheté un sac pour la deuxième, le tout m’a coûté 150€, une chance que je n’avais pas encore acheté cahiers, stylos etc., car je n’ai aucun moyen de me faire rembourser cette somme. »

Surtout, l’allocation n’est pas remise aux foyers ni aux Maisons d’enfance, qui doivent alors puiser dans leur propre budget pour effectuer ces achats de rentrée. »

Que devient l’argent non versé ?

Je n’ose penser qu’il s’agit là d’une mesure d’économie budgétaire !?

 

Rappelons que le placement de l’enfant constitue une mesure de protection de l’enfant lui assurant une sécurité que celui-ci ne trouve pas au domicile de l’enfant.

La séparation de l’enfant, bien souvent partielle n’est pas la résultante d’une maltraitance ou d’une incapacité des parents.

Plus de 65% des enfants placés le sont pour des raisons n’impliquant aucune maltraitance d’aucune sorte.

Rappelons aussi que des enfants sont placés à la suite d’expulsions locatives.

Ce non versement de l’ARS est une mesure administrative aux conséquences graves, économiques et sociales

Des parents qui achetaient le matériel scolaire et les habits de la rentré sont privés de cette aide de la CAF.

Beaucoup d’entre eux profitaient de cette allocation pour faire les courses avec leurs enfants.

Il faut savoir que des familles qui ont des enfants placés, souvent partiellement avec droit de visite cherchent à maintenir un lien fort avec leurs enfants et ces achats faits en commun constituent une occasion unique.

L’ARS est très peu dévoyée et d’ailleurs une enquête sérieuse de la CNAF montre que 90 % des sommes perçues sont utilisées effectivement dans les courses de rentrée scolaire.

Soucieux du maintien et du renforcement des liens parentaux, ce dispositif de pénalisation des parents et des enfants doit être abandonné.

Jean-François Chalot


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