UNESCO : le lynchage abscons de Farouk Abd-El-Aziz Hosni
par Allain Jules
vendredi 18 septembre 2009
Mais lâchez-lui les basques à ce Farouk Abd-El-Aziz Hosni ! ça vous ennuie qu’il soit élu ? Devrais-je plutôt dire, ôtez votre islamophobie ? Probablement. C’est un acharnement sans précédent. Entre injection de Totapen 500, vaccination de Tamiflu et même de l’arsenic en option, versé dans le verre du ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, 71 ans, l’unanimité médiatique française devient suspecte. Comme un seul homme, tels des pieds nickelés, intellectuels, journalistes et anonymes s’appuyant sur du vide, sans valeur matérielle donc, tentent depuis des mois de lyncher et de disqualifier cet homme à l’élection au directoire de l’UNESCO. Favori à la tête de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO), il est arrivé, hier, en tête de l’élection, avec 22 voix sur les 58 que compte le Conseil exécutif de l’organisation onusienne.
Un complot ridicule et trituré.

Les excuses, les justifications ne passent pas pour le ministre égyptien. Là où son humour douteux est décrié, celui de Brice Hortefeux, de Georges Frêche ou récemment de Jean-Claude Dassier, le nouveau boss de l’OM (Olympique de Marseille), qui s’est lancé dans une envolée lyrique en évoquant sa présidence en ces termes, devant les salariés du club : « je ne serai pas un président à la libanaise ou à l’africaine », tout passe comme une lettre à la poste. Tiens, ça ne vous rappelle rien ? Christophe Barbier qui parlait, lui, du travail à l’antillaise. Où Farouk Hosni répond par une hyperbole à un député égyptien l’utilité de brûler des livres en hébreu, la désinformation est passionnante.
Escroquerie sur la marchandise.
Ce que personne ne veut dire c’est que, notre cher Farouk Abd-El-Aziz Hosni est un farouche défenseur de la cause des femmes. Il réfute l’idée du foulard islamique par ailleurs, et est la cible des islamistes des frères musulmans dans son pays. Mais, bien évidemment, il est présenté comme un obscurantiste alors qu’il est un très proche ami de madame Moubarak qui, rappelons-le, est une britannique. Cherchez l’erreur. Allez donc en Arabie Saoudite chez les amis des américains, pour faire un tour. Non, Hosni, n’en déplaisent aux aboyeurs du dimanche, n’est pas un antisémite. Et, je suppose bien que vendredi, lors du second tour de l’élection du directeur général de l’UNESCO, il passera. Ceci sera une belle réponse aux spécialistes des indignations sélectives.