Valérie Trierweiler - La vengeance est un plat qui se mange brűlant

par gruni
jeudi 4 septembre 2014

Après de nombreuses et longues interrogations, j'ai très vite décidé d'oser l'écriture de ce billet sur le livre de Valérie Trierweiler, car sa parution pourrait avoir des conséquences encore insoupçonnées sur la suite du mandat du Président en exercice. Un ouvrage de 362 pages tiré à 200 000 exemplaires dont la parution prévue jeudi est annoncée avec frénésie à la Une de tous les médias, attirés par l'odeur de draps souillés par une nuit d'amour torride. En fait un bouquin qui racontera à ses nombreux lecteurs, l'histoire d'une femme jalouse et d'une rupture comme une autre, mais avec un Président de la République, ce qui n'est pas banal. Un François Hollande effaré qui ne savait pas encore malgré son expérience des femmes, que son ex compagne pouvait aller si loin pour se venger. "Merci pour ce moment", un titre à prendre au second degré qui me permet de vous demander dans le même cheminement d'esprit, la plus grande indulgence pour l'ancien couple présidentiel aujourd'hui déchiré. Essayons pour une fois d'aborder le sujet humainement et le débat sereinement et essayons dans la mesure du possible de ne pas frapper un homme déjà à terre.

Je sais, je sais, oui je sais qu'il se passe des choses bien plus graves et inquiétantes ; Ebola, la Syrie, l'Ukraine, l'Irak, Gaza, la crise, la misère , le chômage et la liste n'est pas exhaustive. Mais le brûlot de Trierweiler est dans l'actualité du jour et même si Francois Hollande semble "insensible", il serait invraisemblable que ce choc littéraire style Arlequin administré par l'ex première Dame, ne participe pas à déstabiliser un peu plus un Président qui serait "obsédé par les sondages" et donc fort inquiet pour l'avenir d'une cote de popularité anorexique.

Et alors me direz-vous, il l'a bien cherché ! Que celui qui n'a jamais pêché lui jette le premier pavé.

Allez, séquence publicité et promotion gratuite avec quelques petits extraits d'un texte gardé secret pratiquement jusqu'à sa sortie et qui selon l'expression consacrée, sera en vente dans les grandes surfaces et toutes les bonnes librairies. Un essai imprimé en Allemagne pour assurer une totale discrétion au futur peut-être best-seller où même le nom de l'auteur était confidentiel et portait le code XX. Tout un programme pour les amateurs de vidéos sulfureuses, mais rien de cochon ni de politique nous promet-on dans cet ouvrage rédigé en seulement six mois. Et oui, Valérie Trierweiler prenait des notes comme pour un reportage, pour ne rien oublier de ces moments passés à l'Elysée avec son amoureux. Journaliste un jour, journaliste toujours, même dans l'intimité.

Les amuses-bouches

« Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé : les sans-dents' très fier de son trait d'humour. »

« Ceux que je connais le mieux sont aux abonnés absents. Valls et Moscovici, dont on me disait si proche, n'ont pas dû se souvenir de mon numéro de téléphone »

Le plat de résistance brûlant, après une balade en scooter du Président

« Je craque, je ne peux pas entendre ça, je me précipite dans la salle de bains. Je saisis le petit sac en plastique qui contient des somnifères (...). François m'a suivie. Il tente de m'arracher le sac. Je cours dans la chambre. Il attrape le sac qui se déchire. Des pilules s'éparpillent sur le lit et le sol. Je parviens à en récupérer. J'avale ce que je peux. Je veux dormir. Je ne veux pas vivre les heures qui vont arriver. Je sens la bourrasque qui va s'abattre sur moi et je n'ai pas la force d'y résister. Je veux fuir. Je perds connaissance. »

Le dessert et la cerise sur le gâteau

"Il me dit qu'il a besoin de moi. Chaque soir, il me demande de dîner avec lui. [...] Il me dit qu'il me regagnera comme si j'étais une élection" 

Juste une observation pour terminer. Que se serait-il passé si Valérie trierweiller avait été seule le jour ou elle apprenait la relation de François Hollande et de Julie Gayet. Bon tout va bien, elle est vivante et a toujours son fichu caractère. Mais si le président avait été absent ce soir là, n'aurions-nous pas assisté à la première démission d'un chef d'Etat pour raisons personnelles ? Qui pourrait encore prétendre que la vie privée n'a pas d'impact sur la vie publique. 

Claude Bartolone ce matin sur BFM, avait comme d'autres responsables politiques prétendu qu'il ne lirait pas le livre de Valérie Trierweiler. Cochon qui s'en dédit !


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