Vanneste et Longuet n’ont plus rien à faire à l’UMP !
par Mathieu Soliveres
lundi 24 novembre 2008
Je crois en l’honnêteté intellectuelle et je suis trop attaché aux idéaux républicains pour croire qu’il puisse y avoir, en matière de condamnation, deux poids de mesures. Georges Frêche, bien qu’il n’ait pas été condamné par la justice, a fait l’objet de nombreuses critiques pour ses propos extrêmement douteux notamment ceux sur les Harkis, les Blacks de l’équipe de France. Toute la classe politique française, UMP en tête, a dénoncé à juste titre ce qui apparaissait comme étant des propos condamnables, indignes d’un élu de la République.
Aujourd’hui, je tiens à briser un silence insoutenable, un silence coupable et complice qui fait que les membres de mon parti, l’UMP, ne réagissent que trop mollement après les propos tenus par le député Christian Vanneste ainsi que par Gérard Longuet, ancien ministre de l’industrie et sénateur UMP de la Meuse.
En janvier 2005, quelques semaines après la promulgation de la loi réprimant les propos injurieux ou diffamatoires "en raison de l’orientation sexuelle", Christian Vanneste avait déclaré à La Voix du Nord que l’homosexualité était une "menace pour la survie de l’humanité".
Au cours de l’été, la scène se passe au Sénat, le 3 juillet, alors que Xavier Darcos, le ministre de l’éducation, évoque une prochaine campagne de sensibilisation de l’éducation nationale sur l’homosexualité. Gérard Longuet prend la parole : "J’avais une question malicieuse, mais je la poserai plus tard... C’était de savoir où commençait et où s’arrêtait l’homophobie, mais enfin, ça c’est un autre sujet (…). C’est extrêmement réjouissant de savoir que l’on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l’école et qu’on combat en même temps la pédophilie… Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s’arrête..."
Au-delà du nécessaire débat quant à la possibilité pour un couple homosexuel d’avoir le droit de se marier ou d’adopter des enfants, nous ne pouvons tolérer que de tels propos soient tenus par des élus de l’UMP.
Ces propos sont tout simplement intolérables et inacceptables. Ces hommes, en se montrant intolérants, homophobes se rabaissent profondément et ne se montrent pas digne du statut d’élus de la République qui est le leur.
L’UMP est désormais placée face à ses responsabilités et doit se prononcer immédiatement pour l’exclusion de ces deux parlementaires qui n’ont plus rien à faire au sein d’un parti qui se veut populaire, ouvert et tolérant. Il n’est plus possible aujourd’hui de tenir un double langage en dénonçant d’un côté les dérapages de Georges Frêche sans condamner avec la plus extrême sévérité des propos homophobes.
A défaut de condamnation judiciaire, l’UMP se doit de montrer l’exemple en matière de lutte contre ce fléau que représente l’homophobie. Je suis fier d’appartenir à cette grande famille qu’est l’UMP, j’espère que ses dirigeants ne nous décevrons pas et qu’ils excluront ses deux hommes de notre parti.
Mathieu SOLIVERES