Vers des Solutions créatives à la Question palestinienne
par Dr. salem alketbi
mardi 9 janvier 2018
Au milieu des réactions politiques et diplomatiques arabes et islamiques à la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, rien n'a changé au processus de paix au Moyen-Orient.
Pour le moment, l'administration américaine ne va pas changer d'avis et les pays européens ne peuvent pas la persuader de le faire.
Je ne suis pas en train de dire que les efforts diplomatiques au sein des Nations Unies et du Conseil de sécurité seront vains, mais nous devons travailler à la construction de nouvelles positions internationales pour faire pression sur Israël et les Etats-Unis. Nous avons déjà vu les réactions colériques de Tel-Aviv et de Washington au sujet du Conseil de sécurité et des Nations Unies concernant Jérusalem et les droits des Palestiniens.
Je suis tout à fait certain que le fait de se rendre récemment au Conseil de sécurité de l'ONU était un gain politique malgré le veto des États-Unis. Les opinions internationales sont maintenant claires. Peut-être que si la résolution était adoptée, cela aurait pu entraîner l'arrêt ou le ralentissement des efforts diplomatiques arabes après avoir atteint l'objectif.
Il est très important de travailler par différents canaux afin de récupérer les droits des Palestiniens. Nous pouvons penser à des solutions alternatives au-delà de la diplomatie onusienne ou à des réactions publiques inefficaces - de nouvelles façons de mettre plus de pression internationale sur Israël et les États-Unis à une époque où le système mondial change. Ce système international traverse une nouvelle période qui pourrait conduire à l'émergence de nouvelles superpuissances dans les prochaines années ou décennies.
Un nouvel état d'esprit palestinien est en train de se dessiner autour de la recherche d'une solution politique basée sur une conférence internationale sponsorisée par l'ONU avec la participation de la Russie, de la Chine et d'autres pays du BRICS.
Bien que raisonnable, cette approche nécessite une étude approfondie en ce qui concerne les changements sur la scène internationale et la question palestinienne.
Par exemple, l'Inde n'a montré aucune réaction à l'égard de la question palestinienne. Les médias ont rapporté que 10 ambassadeurs arabes ont demandé à l'Inde de clarifier sa position sur la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem en tant que capitale d'Israël. Le silence pourrait être perçu comme indiquant un changement dans sa position de soutien aux Palestiniens, mais l'Inde a longtemps eu une position indépendante de ne pas prendre parti sur la question.
La déclaration du ministère indien des Affaires étrangères ne mentionne pas spécifiquement Jérusalem.
L'Inde a été l'un des pays membres du Mouvement des pays non-alignés qui a adopté une position de défense des Palestiniens et de leurs droits, mais les choses ont récemment changé avec les relations militaires et de sécurité entre l'Inde et Israël, prenant une dimension stratégique.
La démographie palestinienne-israélienne est également un autre facteur ici. Les statistiques indiquent qu'au début de 2016, le nombre de Juifs et de Palestiniens en Palestine / Israël a été estimé à 6,4 millions chacun, ce qui démontre un cas unique d'équilibre démographique.
L'augmentation de la population et des taux de natalité du côté palestinien est beaucoup plus élevée que celle du côté israélien. À partir de 2018, la population augmentera dans les territoires palestiniens occupés. Ce facteur peut être utilisé comme une carte de pression politique pour pousser vers la solution des deux états ; sinon, les Israéliens feront face à une inondation humaine au cours des années ou se verront responsables d'un Apartheid moderne internationalement condamnable.