Viol : payer pour être trainé dans la boue

par hommelibre
mardi 25 juin 2013

Genève est-elle un paradis pour les femmes ? Si l’on compare les chiffres des agressions subies par les femmes avec les projections mondiales de l’OMS, le territoire genevois est un havre de paix. Comme toute la Suisse d’ailleurs. Examinons cela.

Les chiffres à Genève invalident l’OMS

Si l’on croit les chiffres du récent rapport de l’OMS sur la violence faite aux femmes, une femme sur 3 dans le monde subira une violence physique ou sexuelle dans sa vie. Un tiers des femmes ! Pour l’Europe ce ne seraient « que » 27% des femmes qui seraient victimes.

Comment une telle projection est-elle possible ? Voici quelques éléments pour éclairer le débat et tenter de vérifier cette affirmation alarmiste.

La République genevoise compte 470’000 habitants. Soit environ 235’000 femmes pour faire simple. Les statistiques policières comptabilisent, en 2011, 102 délits de violence grave, victimes femmes et hommes confondues. Dans ce groupe on trouve les homicides ou tentatives d’homicides et les viols ou tentatives de viols, ainsi que les agressions causant des lésions graves.

Il s’agit des Statistiques policières, non de jugements démontrant les faits. Prenons cependant les chiffres des viols et tentatives de viols (ge_cp_2012_07_criminalite.pdf), et supposons qu’il n’y ait aucune fausse accusation par vengeance, vénalité ou maladie psychiatrique. Seules les femmes possiblement victimes sont comptabilisées puisque la loi suisse ne reconnaît pas de viol sur un homme. Selon la police il y a eu 35 viols ou tentatives en 2011. Aux procès environ 50% des accusés sont acquittés. Il reste 18 viols ou tentatives pour une année (un autre rapport indique 9 viols et 11 contraintes sexuelles dénoncés à la police en 2011). Cela fait 0,0077% de la population féminine tous âges confondus. Considérant que l’espérance de vie moyenne d’une femme à Genève est de 86 ans, il faut multiplier le pourcentage annuel par 86 ans pour voir quel pourcentage de femmes risque un viol durant sa vie. Le résultat est de 0,66%. Et ceci n’est pas une prévision, ni de la divination : c’est une projection, soit une hypothèse. On ne la vérifiera que dans 86 ans.



Admettons l’extrapolation des féministes selon laquelle une femme sur 10 seulement dénonce le viol ou la tentative qu’elle aurait subi, même si cette extrapolation est invérifiable. Dans ce cas, et en 86 ans, 6,6% des femmes pourraient subir un viol ou une tentative. Où sont donc les 27% annoncés par l’OMS pour l’Europe ? Seraient-ce les autres agressions et homicides ? Ajoutons alors les 67 cas de la statistique policière (un autre rapport indique 2 homicides et 9 lésions corporelles graves dénoncés à la police en 2011, tous sexes confondus). On sait selon différentes statistiques que les hommes sont nettement plus victimes d’agression et environ 2 fois plus d’homicides que les femmes. Les statistiques manquant de précision, enlevons de ce chiffre seulement les 2/3 d’hommes victimes d’homicides ou tentatives, soit 20. Reste 47 selon le premier rapport, et 11 selon le deuxième, que l’on ajoute aux 35 viols ou tentatives recensés par la police. Cela fait 82 femmes victimes de viols ou tentatives, homicide ou tentatives, et agressions graves. Soit 0,034%. Multipliés par 86 ans : 2,9%. Chiffre exagéré puisqu’il ne prend en compte que le premier rapport. La réalité serait plus proche de 1% en 86 ans.

Femmes et hommes sont égaux dans le risque d’être agressés une fois dans leur vie.


L’entourloupe des 10%

Je rappelle encore une fois qu’il s’agit d’une projection et non d’une prévision, et que je n’ai volontairement pas minimisé les chiffres. Faire passer une projection pour une réalité est une stratégie d’intoxication et une méthode particulièrement malhonnête.

Pour arriver environ aux 27% de l’OMS il n’y a qu’une méthode : gonfler les statistiques policières en affirmant que seules 10% des femmes déposent des plaintes. On aurait alors 2,9% multipliés par 10 : 29%.

Mais que vaut cette extrapolation ? Elle est fondée sur les enquêtes de victimisation. Ce sont des questionnaires remplis seuls et anonymement, ou chacun répond ce qu’il veut et dont personne ne peut vérifier la réalité. Il n’y a aucune rigueur scientifique dans cette méthode et les interprétations subjectives, les ressentiments, les vengeances ou les campagnes publiques peuvent influencer ou motiver des réponses. Ces enquêtes sont forcément contaminées. Ainsi en France on annonce 75’000 viols annuels. C’est craché comme une vérité, une certitude, alors qu’il n’y a en réalité que 1’800 condamnations pour viol par année. Le premier biais est évidemment d’affirmer que ce chiffre EST la réalité. Le deuxième est que les féministes acceptent les enquêtes de victimisation et les extrapolations pour les femmes, pas pour les hommes (qui selon ces enquêtes sont au Canada le 50% des victimes de violence conjugale) ! Cherchez l’erreur.

75’000 viols annuels supposés pour un pays de 70 millions d’habitants, extrapolation non vérifiée, impossible à vérifier, et 18 en République de Genève pour 235’000 habitants. Le chiffre de Genève rapporté à la population française donne environ 5’300 viols ou tentatives, pas 75’000.

Décidément, les chiffres de la cavalerie pro-féministes sont lourds et de plus en plus délirants. Il s’agit cette fois de l’OMS. Oui, l’Organisation Mondiale de la Santé est, après Amnesty et d’autres, devenue une officine pro-féministe, dont le discours culpabilise au maximum les hommes, qui sont évidemment visés par cette guerre des chiffres, sans avoir jamais le courage de les nommer. On connaissait l’hystérie paranoïaque de l’OMS au sujet de la grippe AH1N1. Elle se discrédite un peu plus avec ce nouveau rapport. Il faut cesser de subventionner cette officine misandre qui coûte des milliards, ou remercier sa direction et ses cadres féministes et changer son personnel.

Personne ne dénie la réalité du viol et la violence de ce crime. Comme on ne devrait pas dénier les violences faites aux hommes, dont les fausses accusations et autre joyeusetés. Mais tout ne devrait pas être permis. Car tant l'OMS que les associations féministes sont subventionnées par l’argent public. Y compris celui des impôts des hommes.

Des hommes qui paient pour être trainés dans la boue.

 


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