Virons-les aussi

Le Brésil est sur la bonne voie. La présidente ne tient plus qu'à un fil....

Et si nous faisions la même chose ? Pourquoi les Français sont-ils aussi conservateurs et frileux ? Nous qui fûmes à la proue des révolutions. Voilà ce qui s'est produit. Après la chute du Second empire de Napoléon III, la République, 3ème du nom est proclamée. Personne n'y croit vraiment, et les monarchistes, très largement majoritaires lors de l'élection de l'assemblée constituante de février 1871, songent à restaurer le régime ancestral de la "fille aînée de l'Eglise". Cela est pourtant un échec. En 1879, les républicains occupent tous les organes constitutionnels du pouvoir : c'est le triomphe de la République. Deux ans plus tard, Jules Ferry, le partisan des races supérieures et des races inférieures, pond une loi basée sur les grands principes de liberté et d'égalité : l'instruction devient gratuite, obligatoire et laïque en 1881/82. Beau cadeau de la République à ses enfants. Mais il n'y a pas de cadeau sans reconnaissance. Tout est prévu. Les jeunes Français qui, de 6 à 13 ans, usèrent leurs fonds de culottes sur les bancs de classe doivent apprendre qu'ils doivent tout à cette République hissée au rang de divinité laïque : l'amour de la patrie, et donc la haine des Boches, la fierté de la Nation française et de son système parfait : la République.

Tout ce que les Français ont acquis depuis 130 ans, ils le doivent au meilleur des systèmes, le système républicain. Des dizaines de générations y sont passées et ont fini par comprendre à coup de martèlement que la République française était "une et indivisible", qu'elle ne saurait être victime d'un crime de lèse-République, ni même être contestée dans son essence. Aussi, 98% des Français ont bien intégré cela, à tel point, qu'aucun d'entre nous ne s'imagine contestant la République ; le Gouvernement oui, mais pas le système.

Il faut sortir de ces ornières et commencer par critiquer la République en ce qu'elle a fait de nous. 98% des Français confondent République et démocratie, et ce n'est pas un hasard. C'est un travail de longue haleine commencé par Ferry et Gambetta.

Les hommes politiques se sont abrité derrière son grand manteau rouge et or et passent leur temps à en appeler à la République et ses valeurs, qu'ils sont, soit dit en passant, les premiers à bafouer allègrement. 

Notre premier travail est de répondre "NON" aux appels aux votes. Ensuite, il faut virer et juger tous les malfrats du régime qui ne pensent qu'à leur carrières et à leurs comptes en banque off shore. Nous sommes le peuple souverain et le pouvoir nous échoit totalement. Virer tous ces bandits n'aurait donc rien d'illégitime, bien au contraire.

Le second travail sera de créer des assemblées de discussion sur la situation exacte des différentes provinces du pays, et de faire des propositions constitutionnelles, un peu dans l'esprit des cahiers de doléances de 1789. Une fois cela accompli, ceux qui le souhaitent pourront participer à la rédaction de la nouvelle constitution, en s'engageant de n'occuper aucune fonction politique. La Constitution et sa mise en application ne doivent pas être l'apanage des mêmes personnes.

La fonction politique ne pourrait être ni renouvelable, ni héréditaire, sauf à y voir un intérêt majeur pour le bien public commun.

 

Mais avant d'en arriver là, il faut renverser le pouvoir en place, dissoudre les partis politiques plus véreux les uns que les autres, et mettre en place une démocratie participative par unité territoriale, cette dernière restant à être définie.

Il faut nationaliser tous les médias sans remboursement aux grands groupes industriels ou banquiers qui en ont le monopole actuellement.

Enfin et surtout, il faut repenser notre politique étrangère de fond en comble et interdire les lobbies. Pour le mal et les conflits d'intérêts qu'ils auraient suscités, ils devront être jugés et condamnés à dédommager l'Etat français, c'est-à-dire les Français.

 

Nous avons des exemples et des moyens ! AGISSONS AVANT QU IL NE SOIT TROP TARD !!!!!