Vive l’Australie libre

par Clark Kent
lundi 6 juin 2022

Alors que le Royaume-Uni, ses dépendances et la « communauté internationale » (sic) célèbrent le jubilé de platine de la reine à grands coups de défilés, de concerts, de revues militaires et d’hommages diplomatiques, voilà-t-il pas que le « Commonwealth d'Australie » (monarchie parlementaire partageant son monarque avec d’autres ex-colonies de l’empire britannique et présentée comme « état indépendant ») envisage de devenir une république, et crée un ministère pour envisager la transition.

C’est M. Matt Thistlewaite qui a été nommé « ministre adjoint de la république » par le nouveau gouvernement travailliste élu la semaine dernière, et il a déclaré que les festivités royales étaient l'occasion de réfléchir à l'avenir de son pays : « Les Australiens commencent maintenant à réfléchir à ce qui va suivre. Et je pense qu'il est temps que nous reprenions des pourparlers sérieux sur ce qui va advenir de l'Australie après la fin du règne de la reine Elizabeth. »

Il a insisté sur le fait que l'Australie était une nation indépendante avec sa propre identité et sa propre culture et que tout citoyen devait pouvoir aspirer à devenir le chef d'état du pays : « Mon rôle est essentiellement un rôle pédagogique dans les premières étapes : expliquer aux gens que nous avons un monarque étranger comme chef d'état, et que nous avons un Gouverneur Général représentant par procuration ce monarque au sein de notre gouvernement, mais que nous pouvons aussi bien avoir un Australien comme chef de notre l'état ».

Le nouveau gouvernement s'est engagé à organiser un référendum sur le passage à un statut de république s’il est élu pour un second mandat.

Un sondage de 1999 sur le passage à un système présidentiel montrait une quasi égalité entre les opinions favorables et défavorables à une telle éventualité.

On n’en est pas encore à un président aborigène, mais les choses avancent.

 


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