Vol MH17 : un journal malaisien affirme qu’un missile air-air et un tir de canon 30 mm seraient à l’origine du crash
par chapoutier
vendredi 8 août 2014
Le journal malaisien New Straits Times affirme dans son édition de mercredi que le vol MH17, qui s’est écrasé en juillet en Ukraine, aurait été abattu par un missile air-air et un obus de 30 mm provenant d’un avion d’attaque Su-25, d'après les experts.
"Plusieurs photos des lieux du crash montrent des éclats ressemblant à ceux d’une arme téléguidée et sur d’autres photos on voit des traces d’un tir plus précis, d’un tir de canon. Nous sommes en train de l’analyser", a indiqué un expert au journal malaisien.
Selon les experts, cette hypothèse explique la nature des dégâts causés au Boeing 777, notamment la présence de trous ronds qui seraient le résultat d’un tir de canon, et de trous déchirés par un missile.
Les experts cités par le journal estiment qu’un missile air-air à tête chercheuse thermique doté d’une ogive de 3 kg a frappé les moteurs de l’avion de ligne.
Si l’avion avait été frappé par un missile sol-air Bouk, il aurait été complètement détruit et l’agresseur n’aurait pas eu besoin d’utiliser un canon de 30 mm.
Le Boeing volait à 10.600 m d’altitude alors que l’avion d’attaque Su-25 a un plafond pratique de 7.600 m. Selon les experts, le pilote du Su-25 aurait dû le pousser "au maximum de ses performances, mais c’est tout à fait possible", d'autant plus que le missile air-air à une portée de 5000 m.
Le général Andreï Kartapolov, chef du commandement opérationnel de l’Etat-major général des Forces armées russes, avait auparavant annoncé qu’un avion de combat ukrainien, probablement un Su-25, volait à une distance de 3 à 5 kilomètres du Boeing malaisien qui s’est écrasé plus tard. Il a rappelé que le Su-25 est capable de détruire des cibles aériennes à une distance de 5 km.
Ce scénario, déjà envisagée depuis quelques jours, notamment sur Agoravox, semble donc de plus en plus vraisemblable, et permet de mieux de comprendre l'offensive de Kiev afin de prendre le contrôle du site du crash, et cadre avec la modération des enquêteurs sur le site du crash qui qualifient dorénavant les pro-russes de '' séparatistes''.
Autre signe manifeste d'un changement d'attitude chez les enquêteurs sur le site du crash : ils viennent de demander l'aide des ''locaux'' :
"L'aide des habitants a été demandée pour retrouver les restes humains et les effets personnels des victimes", a indiqué le ministère néerlandais de la Sécurité et de la Justice dans un communiqué, précisant que des tracts ont été distribués. "Ils auront aussi l'opportunité de raconter ce qu'ils ont vu ou vécu de la catastrophe", a ajouté la même source.
Actifs ces derniers jours autour du village de Roszypne, les experts néerlandais, australiens et malaisiens ont du mal à retrouver des restes humains dans cette zone où les combats se sont intensifiés dernièrement. Le chef de la mission avait assuré hier qu'"il semble que la population et les autorités locales ont rassemblé eux-mêmes de nombreux restes humains". "Cela pourrait expliquer pourquoi les experts n'ont principalement trouvé que des effets personnels jusqu'à présent", avait-il ajouté.
Pourtant on se souvient comment les autorités de Kiev accusaient la population locale d'avoir volé les cadavres et les biens, relayés par l'ensemble des gouvernements et des ''journalistes'' à la solde des États-Unis.
Des informations font état que les experts subissent d'énormes pressions, et qu'ils auraient déclaré aux miliciens de Novorossia que s'il le fallait, ils iraient à Moscou pour pouvoir s'exprimer librement.
Et les boites noires qui devaient être décryptées dans les 72 heures ?
Faut-il penser qu'elles ne vont pas dans le sens des accusations d'Obama !