Vont-ils bombarder l’Iran ?

par bruenor
samedi 15 septembre 2012

Le seizième sommet des non alignés vient de se tenir à Téhéran.

En étant l'organisateur de cette conférence, le régime des mollahs a tenté de se libérer de l'étau dans lequel on l'enserre. Ce sommet a été salué par une partie de la presse comme une victoire diplomatique, mais deux questions se sont pourtant invitées : la "crise syrienne" et le programme nucléaire iranien.

Si le régime des mollahs reste le principal soutien de Bachar al-Assad,alors que se multiplient les pressions pour une intervention militaire en Syrie, c'est que le sort de l'Iran est pour une bonne part lié à celui de Damas. Les deux pays sont menacés à tout moment d'être sous les bombes d'une coalition dirigée par les Etats-Unis, avides de prendre le contrôle de la région, en y dislocant les nations et en y plaçant des régimes alliés, dans le cadre de leur projet de "Grand Moyen Orient".

Malgré son coup d'éclat médiatique, l'Iran n'a pas renversé la vapeur : L'embargo pétrolier continue et entraîne une inflation sévère (20%) et une augmentation du taux de chômage pour la population iranienne. Et le gouvernement israélien continue de multiplier les appels à l'encontre de l'Iran, censé dissimuler la construction de bombes, et de son programme nucléaire.

En réclamant une intervention militaire "préventive", le premier ministre Netanyahou se place dans la continuité de la politique de l'Etat d'Israël envers le régime iranien depuis plusieurs années, une politique belliqueuse qui s'est encore accentuée ces derniers mois, avec une véritable frénésie contre l'Iran dans la presse israélienne.

L'administration Obama et ses Think tanks se montrent réticents à intervenir, et craignent une attaque israélienne incontrôlée. Selon le journal israélien Yedioth Ahronot, le gouvernement américain aurait, de manière officieuse, informé l'Iran qu'il ne soutiendrait pas une telle attaque tant que l'Iran continuait d'accepter la "voie diplomatique",c'est-à-dire de céder aux exigences de l'impérialisme américain sans que celui-ci n'ait à se lancer dans une guerre. Car ce que les capitalistes américains n'acceptent pas, c'est que l'une des nations les plus riches au monde en pétrole puisse gérer ses ressources librement.

Reste qu"une intervention militaire serait, selon les spécialistes militaires américains, risquer l'embrasement généralisé du Moyen Orient, que les Etats-Unis se verraient incapables de contrôler. Ce serait également courir le risque d'une flambée des prix du pétrole. Des risques que l'impérialisme américain ne semble pas prêt à prendre, en tout cas pas avant l'élection présidentielle de novembre prochain.


Lire l'article complet, et les commentaires