Vous pouvez me répéter la question ?

par siatom
jeudi 13 mars 2014

Lundi 10 mars, au journal de 20h sur TF1, notre Garde des Sceaux s’est quelque peu pris les pieds dans le tapis.

 A la question posée par Gilles Bouleau « Quand avez-vous appris que Nicolas Sarkozy était sur écoutes ? L’avez-vous appris comme nous en lisant le journal Le Monde à 13h, vendredi 7 mars, ou avant ? » Elle a répondu sans réfléchir, car c’est sa nature, elle est très spontanée « La réponse à votre question, est très claire. Je n’avais pas l’information avant ».

 La réponse est en effet limpide mais la question a-t-elle bien été comprise ? Gilles a-t-il bien fait son ‘’Bouleau’’ ? S’est-il bien exprimé ? La question était-elle aussi claire que la réponse ?

De toute évidence, non, Christiane n’avait pas bien compris l’énoncé de la question et comme ça peut arriver à chacun de nous, elle n’a pas voulu passer pour l’ignare de service qui ne connait pas la réponse et a répliqué au hasard en espérant avoir tout bon.

C’est donc un regrettable malentendu du essentiellement à l’ambigüité de la formulation du journaliste de TF1. La preuve en est donnée le lendemain sur France 2 avec l’excellent Ayrault qui a tout compris ce que lui exprimait le non moins excellent Pujadas et qui contredit sa Ministre en précisant qu’elle et lui avaient été informés par le procureur de Paris le 26 février.

La Ministre aurait-elle menti à l’insu de son plein gré ou ment-elle comme elle respire ? Dans cette dernière hypothèse, nous nous en voudrions de la priver de son oxygène et d’ailleurs à la sortie du conseil des ministres mercredi, elle s’offre encore une bonne bouffée d’air en déclarant pendant la conférence qui a suivi le conseil des ministres « Je n'ai pas menti ».

Il y a plusieurs manières de mentir, effrontément comme Cahuzac, droit dans les yeux, d’autres comme Taubira mentent sans renier leurs convictions, c'est-à-dire gauchement.

 Quant à Valls, selon le Canard Enchainé qui prétend que les officiers de police judiciaire en charge de l’enquête lui faisaient parvenir régulièrement leur rapport sur l’avancement de celle-ci, il a répondu avec l’aplomb qui le caractérise qu’il ne savait pas et qui l’avait appris comme tout un chacun en lisant cet indispensable quotidien qu’est ‘’Le Monde’’.

Frédéric Dard écrivait à propos du mensonge qu’il est un outil pour l’homme et une parure pour la femme, dans ce cas Manuel est un fichu bricoleur et Christiane une gente dame parée de ses plus beaux atours.


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