Zemmour, Israël et les juifs
par Malpensant
mercredi 18 novembre 2009
Ce n’est un secret pour personne, Eric Zemmour est sans doute le journaliste le plus libre de France, celui qui va le plus loin dans ses analyses sur la politique française actuelle, le capitalisme et le libéralisme, reléguant ainsi nos gauchistes médiatiques français au rang de néo-conservateurs. Si bien que l’on se demande même pourquoi la censure n’a pas encore eu raison de lui.
Mais il est un sujet sur lequel Eric Zemmour a du mal à s’exprimer, c’est celui du sionisme (et des milices sionistes) et d’Israël. Voici quelques exemples d’interventions délicates de Zemmour sur lesquels nous nous appuierons pour essayer de comprendre ce malaise.
Sur le Sionisme : Alain Soral cuisine Zemmour à la Radio Vraiment Libre
Dans cet extrait le malaise d’Eric Zemmour est palpable. Il ne fait aucun doute qu’il a déjà entendu parlé du Betar et de la LDJ, ces milices sionistes qui menacent et ratonnent des personnalités en toute impunité et s’entraînent dans des locaux protégés par le ministère de l’intérieur. Pourtant il refuse de se prononcer sur leur existence (milices interdites aux USA et en Israël)
Sur le reste de l’intervention, il passe rapidement sur l’anti-antisémitisme qui fait pourtant bien plus de ravage que l’antiracisme et ne répond pas à la dernière question de Soral sur le pouvoir de la communauté juive et son épanouissement en France.
Comment se fait-il qu’un journaliste aussi libre qu’Eric Zemmour (dénonçant l’immigration et le féminisme comme stratégie du grand patronat, opposé à l’Union Européenne, dénonçant la collusion entre gauche et droite française et capitalisme financier libérale, évoquant des intérêts américains capitalistes dans les événements de mai 68) ne puisse simplement dire qu’il faut dissoudre la LDJ et le Betar, ce qui paraît pourtant évident surtout au vu de ses opinions politiques.
Des intérêts puissants semblent peser au-dessus de ces milices hors-la-loi qui fait que personne en France n’ose évoquer leur dissolution ni même leur existence, sûrement pas l’ex-ministre de l’intérieur Michèle Alliot-Marie.
Sur Israël : Plus récemment, Zemmour face à Elisabeth Levy et Robert Ménard
Cette fois-ci il est question d’Israël. Selon Eric Zemmour le conflit Israélo-Palestinien n’est pas en cause dans le soi-disant antisémitisme dans banlieues.
Cela ressemble plus à une manoeuvre qu’utilise Zemmour pour ne pas évoquer le conflit. Et l’argument selon lequel ce conflit ne regarde pas la France est bidon puisque non seulement les communautés juives et arabes françaises sont très importantes et concernées par le conflit, mais la France a des intérêts géopolitiques dans ce conflit qui est donc un débat qui concerne les français patriotes.
Eric Zemmour prend donc bien soin de ne jamais évoquer directement le comportement d’Israël dans le conflit, et appuie même les thèses du nouvel antisémitisme dans les banlieues françaises (thème cher à Finkielkraut et Elisabeth Levy), théorie fausse et obscène quand on voit la situation catastrophique des banlieusards qui ont autre chose à faire que de détester les juifs.
S’il faut tout de même noter que Zemmour prend des positions assez osées pour un journaliste sur la question juive (Scandale du dîner du CRIF, shoah obscénité mémorielle etc...) il n’en reste pas moins que l’on sent une grande retenue dans les propos du journaliste concernant les questions du sionisme et d’Israël :
- Refus d’évoquer le conflit Israélo-Palestinien et les crimes de guerre d’Israël
- Auto Censure concernant les milices sionistes criminelles LDJ et Betar
- Il avoue des excès dans la traque aux antisémites mais appuie immédiatement après l’idée du nouvel antisémitisme dans les banlieues
Voilà mon avis sur la question : si la censure médiatique concernant les questions européennes, libérales et immigrationnistes d’Eric Zemmour n’a pas eu raison de lui, c’est qu’il est protégé. Et cette protection ne peut venir en France que du lobby sioniste (les autres intérêts, financier, patronal, étant systématiquement mis en cause par Zemmour).
En gros, les intérêts sionistes pro-Israéliens français laissent parler Zemmour à condition que celui-ci
- Ne mette jamais directement en cause les intérêts politiques d’Israël et les intérêt politiques de la France vis-à-vis d’Israël
- Légitime les théories du nouvel antisémitisme des banlieues prôné par les leaders de la cause sioniste en France : Alain Finkielkraut, Alexandre Adler etc... (Elisabeth Levy fait tout son possible pour entrer dans le club et son dernier ouvrage devrait bien l’y aider)
Le cas de la LDJ et du Betar entrant dans la première catégorie.
Enfin un dernier détail intéressant sur l’anti-antiracisme cher à Eric Zemmour.
L’analyse d’Alain Soral là-dessus est très intéressante. Selon lui si Finkielkraut est aujourd’hui aussi sévère avec l’antiracisme, c’est parce que les intérêts sionistes ont compris que l’antiracisme menait à l’antisionisme. (difficile de combattre le racisme en France sans voir la politique raciste d’Israël)
Si le discours anti-antiraciste d’Eric Zemmour peut sembler très politiquement incorrect, il ne déplaît pas aux intérêts sionistes qui peuvent y voir au contraire une bonne chose.
Bien sûr l’antiracisme n’en reste pas moins une des grandes escroquerie de ces dernières années.
Tout cela ne reste bien sûr qu’une hypothèse et je vous invite à faire part de vos opinions sur toutes ces questions.