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Les commentaires de Christian Labrune



  • Christian Labrune Christian Labrune 13 janvier 2019 00:16

    @Étirév

    C’est assez consternant, ce que vous nous racontez là ! Le soleil émet des ondes lumineuses à des fréquences très différentes, et elles ne sont donc pas déviées de la même façon par le prisme, chaque angle de déviation étant aisément calculable si on connaît l’indice de réfraction du verre utilisé. C’est ce qui permet de voir des raies lumineuses distinctes.
    En revanche, si vous faites traverser un prisme par la lumière monochromatique d’un rayon laser, vous ne verrez pas apparaître ce phénomène de décomposition : tous les photons suivront, dans la traversée du prisme, des trajectoires parfaitement parallèles. Tout élève de terminale est censé savoir cela.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2019 23:46

    Certains diront peut-être qu’il vaut mieux être en état de lire les commentaires qui font suite à cet article au demeurant fort instructif que d’être tout à fait aveugle, mais je me rappelle une très vieille femme peintre aujourd’hui dans l’autre monde qui, lorsqu’elle n’était pas à son chevalet, portait en toutes circonstances des lunettes noires. Elle appelait ça « des lunettes pour ne pas voir ».

    Il faudra que je pense à en acheter, au moins pour me promener sur AgoraVox.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2019 11:44

    à l’auteur,

    Je comprends très bien votre exaspération, mais je crains tout de même que vous n’exagériez un peu. Vous êtes en train de nous refaire le coup du slogan « CRS -SS » de 1968 qui a, depuis, fait rigoler les historiens.

    Je suis plus heurté par tel ancien ministre qui se prétend « philosophe » et qui, du fond de son fauteuil, préconiserait qu’on usât des armes pour mater l’insurrection que par la violence toute relative des forces de l’ordre. Des scènes comme celle que nous avons tous vue sur la passerelle Senghor rappellent les meurtres au coin des rues qui ont précédé les massacres de septembre 1792.

    Les incapables au pouvoir, de fait, n’ont toujours rien compris, et c’était Macron, hier, qui trouvait encore le moyen de faire remarquer : « les Français ont perdu le sens de l’effort ». Ben oui : tout le monde sait déjà qu’il leur suffit de traverser la rue pour trouver du boulot, mais ils n’ont même pas le courage de faire les trente pas qui les séparent d’un emploi grassement rétribué. Ils préfèrent encore se plaindre, ces fainéants.

    On va vers une situation carrément révolutionnaire, et ce n’est pas pour rien que les images d’une révolution française mythique et très superficiellement connue refont surface. Quand La Rochefoucauld réveille le roi en pleine nuit à cause de ce qui se passe à Paris, le brave homme répond à peu près « ah, bon, c’est une révolte ? » -Non, sire, c’est une révolution, répond l’autre. On en est à peu près là.

    Encore Louis XVI était-il un homme cultivé et curieux, désireux de bien faire son « métier de roi », comme eût dit son ancêtre, et soucieux de l’avenir du pays. Jamais un roi de France, même Louis XIX, n’aurait pu non pas dire mais même penser qu’il y avait en France des gens « qui n’étaient rien ». 

    L’exaspération va donc aller en s’accroissant. Le grand projet de concertation bidon n’aboutira pas, il ne pourra peut-être même pas commencer. Une politique répressive était bien la dernière à envisager. Je ne sais pas ce que serait devenu un Pompidou si la mort ne l’avait pas fauché. Le bonhomme n’était probablement pas un modèle de vertu, mais il avait eu l’extrême intelligence, dans une situation encore plus surprenante et plus violente que l’actuelle, de voir qu’il fallait lâcher du lest et se garder de tout durcissement de la répression.

    Le choix qu’ont fait nos irresponsables au pouvoir, c’est celui de la politique du pire, et c’est bien le pire qu’il faut craindre. Si la situation économique lamentable dans laquelle se trouvent un grand nombre de Français, justifie pleinement leur protestation, la violence physique reste répugnante, de quelque côté qu’elle vienne, et je ne concevrais pas que des internautes, au chaud derrière leur écran, pussent la juger légitime. Elle ne le sera jamais, et l’illusion lyrique des révolutions, avec le recul de l’histoire, apparaît toujours comme une affreuse calamité.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2019 10:39

    ERRATUM
    Lucien Jerphagnon, qui fut son assistant et son directeur de thèse,

    =========================
    On voudra bien excuser cette erreur de formulation. On aura compris que je voulais dire :
    « Lucien Jerphagnon qui fut son assistant et l’eut pour directeur de thèse ».



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2019 10:23

    Je n’ai pas vu l’exposition Egon Schiele, et si je vais jusqu’aux abords de la fondation Vuitton dans les prochaines semaines, ce sera peut-être bien pour faire le tour du lac au jardin d’acclimatation et passer un petit quart d’heure dans le jardin coréen, mais certainement pas pour voir cette exposition. La qualité du dessin d’Egon Shciele et son originalité sont pourtant incontestables.

    Mais j’ai en horreur toute forme d’expressionnisme. Au Louvre, presque chaque semaine, je préfère traverser le couloir vide et blanc qui longe la cour carrée pour passer de l’admirable salle où sont les peintres de l’atticisme, à celle des immenses toiles de Champaigne et de Le Sueur pour ne pas voir l’abominable séquelle française du caravagisme.

    Il semble qu’à la différence de la psychanalyse, les thérapies cognitivo-comportementales parviennent à guérir les phobies, mais je n’éprouve pas le moindre besoin de me faire soigner.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2019 09:52

    @Rosemar

    Avant d’utiliser le label « philosophe » pour un bavard ordinaire, je préfèrerais qu’on attendît quelques siècles. Je trouve Onfray bien sympathique, jusqu’à ce que je l’entende proférer quelque connerie qui le rend odieux. On oublie, mais ça recommence, et c’est sans fin. Avec Platon, et quelques autres de la même pointure, on n’a pas ces sortes de difficultés. Un autre « philosophe » cette semaine, très bavard lui aussi et rempli d’un contentement de soi infini qui fait vraiment plaisir à voir et à entendre, voulait qu’on tirât sur des manifestants. Il est vrai qu’on raconte que Schopenhauer avait bien prêté ses jumelles de théâtre à un officier d’artillerie chargé de mater une insurrection.

    Vladimir Jankélévitch ne s’est jamais défini comme un « philosophe ». Sans prétention, il se disait « professeur de philosophie », comme on peut être aussi bien professeur de dessin ou de gymnastique, et c’est à ce titre qu’il était rétribué par l’université. Lucien Jerphagnon, qui fut son assistant et son directeur de thèse, ironiste en diable, ne se fût jamais donné le ridicule de vouloir être un nouveau Socrate. Ces deux-là, qui n’ont peut-être pas le génie de Descartes ou de Husserl, n’auront pourtant pas écrit de stupidités et on pourra toujours les relire sans avoir à craindre de perdre son temps, mais je commence à en avoir un peu ras-le-bol, de la « philosophie » pour les nuls et de ses gourous médiatisés.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2019 00:04

    Le président français Emmanuel Macron a appelé à une force européenne commune ...

    ...........................................................

    Le président Macron peut bien dire ce qui l’amuse, il n’y a plus personne qui accepte de l’entendre en France, et L’Europe n’est déjà plus grand chose. Si la France, qui n’est plus la France, parvient un jour à se redresser, comme une Angleterre qui ira nécessairement mieux après les incertitudes du brexit, on verra probablement renaître une armée française digne de ce nom, mais il n’y aura jamais d’armée européenne parce qu’il n’y a déjà plus d’Europe : passé un certain âge, les petits enfants cessent bien évidemment de croire aux histoires qu’on leur racontait sur le Père Noël, et aux contes à dormir debout qui servaient à les calmer pour les faire entrer dans le sommeil.



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 janvier 2019 13:50

    Oui, « le cochon a montré sa patte ». 

    ......................................................

    @Robin Guilloux

    J’avais toujours été un peu embarrassé par le cas Ferry. Je l’avais vu deux ou trois, ces derniers mois, dans l’émission d’Elie Chouraqui, sur I24news, toujours très satisfait de lui-même, et pontifiant ad libitum. Le bonhomme sait beaucoup de chose, c’est indéniable, mais je me demandais toujours : est-ce que c’est du lard ou du cochon ? Votre formule apporte, je crois bien, la réponse ferme et définitive qui convient.

    On raconte que Schopenhauer, autre philosophe, avait un jour prêté ses jumelles de théâtre à un officier pour qu’il pût mieux ajuster le tir contre une barricade d’insurgés. Ca laisse rêveur...

    Il n’empêche qu’on va bel et bien vers une révolution. Sur une autre page, je viens de répondre à un auteur qui justifie le recours à la violence de rue. Moi, je veux bien 89, mais pas les massacres de septembre !



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 janvier 2019 13:19

    à l’auteur,

    Je vous conseille de lire ou de relire, dans Michelet qui était ce qu’on appellerait aujourd’hui un progressiste et qui s’était toujours attaché à dégager les apports positifs de la révolution française, le chapitre qu’il consacre aux massacres de septembre 92. C’est édifiant.

    Clémenceau avait eu cette parole malheureuse : « la révolution est un tout », qu’il finira cependant par nuancer.

    Si on ne dissocie pas les principes de 89, qui sont légitimes, de la terreur de 93, on ne peut rien comprendre à l’histoire, et on ne verra pas en particulier que par un de ces mouvements de balancier qui s’observent partout dans l’histoire, le grand écoeurement de Thermidor après tant de massacres ignobles, conduit tout droit au despotisme et aux grandes boucheries européennes de l’Empire.

    Les horreurs qu’on a pu voir ces derniers temps, en particulier sur le pont Senghor, me rappellent des scènes atroces. En particulier des scènes de meurtres au coin des rues en août 1792, celui de la princesse de Lamballe en particulier. Tout cela est indigne de l’idée qu’on doit se faire de l’humanité.



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 janvier 2019 12:53

    J’espère vous avoir éclairé, apporté un complément important.

    @Hamed
    Ce tissu de phrases inintelligibles, même si elles sont répétées dans un premier message pour être encore recopiées dans un second, n’éclaire rien du tout. cela nous nous enfume.

    Quand vous écrivez : « En clair le dépassement de son retard ne peut être que d’ordre historique et transcendantal dans la sphère même de l’évolution. » cela n’a aucune espèce de sens. Tout ce qui se passe dans le monde depuis qu’il est monde est bien évidemment « d’ordre historique » et s’inscrit dans « une évolution ». Par ailleurs, je ne vois vraiment pas ce que le « transcendantal », c’est-à-dire le rationnel, vient faire là : on peut bien dire, comme Hegel, qu’il y a une raison dans l’histoire, mais d’autres dont je suis feront prévaloir plutôt la question du hasard.

    On ne peut même pas dire non plus que l’Algérie ait été « colonisée » par la France. En 1830, elle était déjà une colonie, un ensemble de vilayets aux frontières mal définies sous la dépendance d’un empire Ottoman déjà en pleine décrépitude. Et bien avant d’être un diverticule de l’empire turc elle avait été une riche province de l’Empire Romain. L’Algérie ne commence à devenir un pays souverain qu’à partir des accords d’Evian en 62.

    Dès ce moment l’Algérie, certes, sous l’impulsion du FLN, devient le phare central de toutes les démocraties. Son commerce et son industrie explosent. La pauvreté que la France avait sciemment entretenue disparaît complètement. Il y a quelques dizaines d’années, sur le plan économique, l’Algérie et la Corée du Sud étaient dans des conditions économiques tout à fait comparables. Ce n’est plus du tout le cas : La Corée du Sud a préféré choisir la voie du capitalisme et s’est effondrée. J’explique en revanche l’exceptionnel décollage d’une Algérie désormais en pointe dans tous les domaines de la recherche et de l’innovation par le rôle extrêmement novateur que l’islam a pu y jouer, en particulier dès les années 90. Apparemment, ça continue et c’est très bien ainsi.

    Quand la Corée du Sud, l’Europe, et surtout Israël, seront arrivés au terme de leur déclin déjà bien amorcé et retournés au Moyen-âge, il restera fort heureusement une Algérie qui sera devenue le centre de l’oumma et règnera sur le monde. Même les poules, alors, auront des dents.



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 janvier 2019 12:20

    Les Ouïgours, les Kazakhs , les  Rohingya sont des mauvais musulmans en revanche les Palestiniens , eux, sont des bons musulmans.

    ...................................................
    @Jonas

    Il est en effet très regrettable que les Chinois ne soient pas Juifs. Les pauvres Tibétains, qui sont occupés, eux, (et au sens le plus exact du terme !), par la Chine, et depuis près de soixante-dix ans, préoccuperaient bien davantage les propalos que les Arabes occupant la Palestine et venus depuis peu de siècles, pour une moitié d’entre eux, de l’Egypte et de l’Arabie pour l’autre moitié. Les Chinois, certes, avaient plusieurs fois occupé militairement le Tibet dès le XIVe siecle, mais ils ne sont assurément pas, comme les Juifs héritiers des royaumes de Juda et d’Israël, les plus anciens habitants de la région.
    A contrario, si des Chinois non-juifs, venus de très loin, avaient débarqué en 48 sur la côté du côté de Jaffa pour s’emparer de la « Palestine » comme ils entendaient le faire au TIbet, il n’y aurait vraiment personne aujourd’hui pour s’en émouvoir.
    Les Algériens, rongés jusqu’à l’os par l’antisémitisme, ne se préoccuperaient pas plus des Palestiniens occupés par des Chinois qu’ils ne se soucient des exactions subies par leur frères Ouïgours.
    J’ajouterai que tous les pays du Maghreb, à force de mauvais traitements depuis 48, ont précipité l’exil des Juifs dont les ancêtres étaient là, souvent, dès les années qui ont suivi la destruction du second temple, cinq siècles avant la naissance du Chamelier. En tout, c’est bien 850 mille Juifs qui ont dû fuir les pays musulmans. Il en reste quatre mille au Maroc, un peu plus de mille en Tunisie, mais il n’y a personne qui puisse dire s’il en reste un seul en Algérie. Ce qu’Adolf Hitler n’avait pas pu réaliser : une Allemagne judenrein, les Algériens l’ont fait.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 23:50

    Je ne vois pas beaucoup de différence entre l’état de Vincent Lambert cloué sur son lit d’hôpital, accidentellement abruti par ce qu’il a subi, et les sinistres abrutis qui voudraient qu’on l’exécutât par une piqûre, comme un vieux chien dont il n’y a plus rien à tirer pour le divertissement, ou qu’on le laissât crever dans son coin. Je préfèrerais être dans la situation de Vincent Lambert plutôt que dans celle de ces gros cons parvenus à un tel degré d’hébétude intellectuelle qu’ils ne sont même plus en état de se rendre compte qu’ils sont de parfaits salauds.

    Il y a déjà longtemps qu’on a pu observer des squelettes bien antérieurs à l’époque historique, présentant des lésions consolidées de fractures qui avaient nécessairement entraîné de graves paralysies. Les hommes de ces époques très primitives avaient donc maintenu très longtemps en vie des individus qui avaient perdu toute autonomie et qui, dans le groupe, ne pouvaient plus être d’aucune utilité. Dans des sociétés où la vie était bien plus difficile et bien plus précaire que dans la nôtre, où l’acte de tuer était aussi banal que pour nous d’aller jusqu’à l’épicerie du coin, ces infirmes constituaient assurément un fardeau, mais on ne songeait pourtant pas à s’en débarrasser. Je disais : « époques primitives ». Mais non, c’était le début de la civilisation, laquelle commence aussi, dit-on, avec les premières sépultures. Et pourtant, ça sert à quoi d’enterrer les morts ? Matériellement, à rien du tout.

    Si on laisse sans réagir un certain nombre de connards développer leurs fantasmes pathologiques de bêtes enragées, il viendra un moment où ce sera un crime de couper la corde du pendu ou d’essayer d’empêcher un désespéré de franchir le parapet du Pont-Neuf. Peut-être même qu’on en viendra à armer les pompiers pour qu’ils puissent achever sur place les accidentés. Viva la muerte !



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 21:51

    @Jonas

    J’allais répondre à Baldis, mais je vois que vous l’avez fait à ma place et je m’en trouve fort bien : j’aurais dit la même chose.
    J’ajouterai simplement qu’Israël, qui sait très bien dessaler l’eau de mer (ce que boivent les Israéliens, c’est le plus souvent, en fait, de l’eau de mer) travaille à un grand projet destiné à empêcher l’évaporation galopante de la mer morte. Ce sera très utile aussi à la Jordanie, pays plus sec encore qu’Israël, qui est déjà largement dépendante de l’eau livrée par son voisin de l’autre côté du Jourdain.

    Je me souviens d’une image qui avait été très bien mise en scène par les Israéliens (mais c’est de bonne guerre) : Netanyahou et Narendra Modi, les pieds nus dans les vagues, un gobelet à la main, dégustant l’eau d’une petite machine à dessaler qu’on venait de tirer sur la plage. La coopération avec l’Inde n’a jamais été aussi intense ni aussi décisive pour l’agriculture indienne.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 21:35

    vous n’acceptez pas l’argutie d’un chercheur honnête qui ne cherche qu’à comprendre les problèmes complexes du monde.

    ==================================
    @Hamed

    Certes, je ne suis pas du tout disposé à avaler des « arguties », et à celles que vous proposez, je réponds non pas en opposant « ma vérité », mais des faits. S’il y a une nation dans le monde qui paraît actuellement à l’abri de la décadence, c’est bien Israël. Je n’ai même pas pris soin de répondre à ce que vous disiez de je ne sais quel effondrement démographique : tout le monde sait très bien en effet que le taux de fécondité est exactement le même du côté juif et du côté arabe. Les Arabes représentent 20% de la population aujourd’hui, et ce pourcentage va se maintenir ; peut-être l’écart va-t-il même se creuser en faveur des Juifs : la population orthodoxe augmente, elle fait plus d’enfants, et mis à part quelques groupuscules ultra-orthodoxes marginaux, cette composante de la société est infiniment plus persuadée de son droit sur la terre d’Israël qu’une gauche en pleine décomposition depuis pas mal de temps, laquelle commence tout juste à comprendre que les accords d’Oslo et la cession de Gaza ont été une véritable catastrophe.
     
    Les positions que Pompeo vient très clairement de formuler au Caire, qui contrastent fortement avec le discours à l’eau de rose d’Obama en 2009, marquent la nécessité d’un rassemblement des états arabes sunnites et d’Israël aux côtés des Etats-Unis, pour faire obstacle aux ambitions hégémoniques de l’Iran. Après la destruction du Califat presque entièrement réalisée, c’est le régime des mollahs qui est désormais dans le viseur, et les Russes ne le soutiennent déjà plus que comme la corde soutient le pendu. Pourvu qu’ils puissent conserver leurs bases en Méditerranée que personne ne songe à leur contester ils s’estimeront contents, et un Poutine, de toute façon, ne peut pas avoir la moindre sympathie pour l’islam fanatique des Turcs ou des iraniens.

    C’est tout le jeu des alliances qui va être restructuré au Moyen-Orient, mais parce que les décideurs des pays arabes auront enfin compris, comme ceux de la péninsule arabique, qu’il fallait suivre l’exemple de la Chine ou d’Israël, et rompre précisément avec le discours que vous nous proposez ici, qui serait celui d’un choc des civilisations au terme duquel le monde islamique serait victorieux sur les ruines de l’Occident. Il n’y a pas de choc des civilisations parce qu’il y a déjà longtemps que le monde islamique, enlisé dans des conceptions médiévales, ne fait plus partie d’une civilisation planétaire qui est exactement la même, par delà les traditions, de la Californie au Japon en passant par l’Europe et par Israël. La montée du jihadisme depuis les horreurs des années 90 en Algérie n’est pas un combat d’une civilisation islamique contre la civilisation occidentale, c’est le combat de deux moments séparés de l’histoire : le moyen-âge barbare de l’époque du Chamelier contre les temps modernes. Ca, c’est un combat aussi perdu d’avance que celui des mamelouks avec leurs sabres en face de l’artillerie de Bonaparte à la bataille dite des pyramides en 1798. La seule chance qui reste aux états arabes du Moyen-Orient, ce n’est certainement pas de se replier sur leur spécificité médiévale et islamique, c’est de prendre en marche le train de l’histoire, de s’asseoir définitivement sur leur religion archaïque pour ne plus jamais l’avoir sous les yeux, et de commencer à aller de l’avant dans tous les domaines de la recherche et du développement.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 16:12

    ça file le parfait amour avec Israël, pas trop musulman tout ces choses.

    ===========================
    @sls0

    Vous voudriez dire qu’un musulman est forcément antisémite ?
    Faites gaffe : Bensoussan a été traîné en correctionnelle, sur plainte d’organisations musulmanes, pour avoir déclaré ça sur France Culture.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 16:00

    Hitler a existé, un homme, un seul homme a changé la face du monde par sa volonté de puissance. Mais cette deuxième mondiale qui a détruit l’Europe et une grande partie du monde, a détruit aussi la colonisation. Sans la Première Guerre mondiale et la Deuxième Guerre mondiale, le monde africain et une grande partie du monde asiatique dont l’Inde, le Pakistan et l’Indonésie, de grandes puissances démographiques, serait resté probablement encore colonisé.

    =================================

    Nos historiens n’ont jamais fait un sort à cet aspect « libérateur » de la politique de ce pauvre Hitler. Mais à lire ça on comprend mieux, peut-être, pour quelle raison Mein Kampf et les Protocoles des sages de Sion sont toujours aussi souvent édités et lus dans les pays musulmans les plus arriérés.

    Mohammed Amin al-Husseini, mufti nazi de Jérusalem, ayant échappé de justesse au tribunal de Nüremberg, put rester actif jusqu’en 55 à la conférence de Bandung. Son abominable idéologie semble avoir très bien survécu.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 15:52

    c’est par l’esprit qui vient de Dieu et qui est mis en l’homme qu’il avance. Sans cet esprit, l’homme ne peut penser sa voie.

    ========================================

    Aussi longtemps que les habitants des pays arabes se répéteront ces sortes de fadaises, le monde musulman restera ce qu’il est, c’est-à-dire pas grand chose.

    Ce n’est pas Dieu qui a inventé les bombes atomiques, ni l’informatique. Ce n’est pas lui non plus qui a permis aux Chinois d’envoyer récemment un engin sur la face cachée de la lune, et induit les Israéliens à mettre au point le dôme de fer ou le système qui permet de détecter les tunnels. S’il existait un Dieu, ce serait farce ! il serait surtout directement responsable de la stagnation puis de la décrépitude actuelle et tragique du monde musulman. C’est que Dieu, apparemment, et s’il faut en juger par l’état des choses, n’aime guère les musulmans.

    Si on veut le bonheur de tous les hommes, y compris celui des musulmans victimes de leurs croyances, il faut surtout souhaiter qu’ils en finissent au plus vite avec les élucubrations d’un Chamelier du VIIe siècle.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 15:17

    Quant à « Israël, il disparaîtra sans un moindre coup de feu ». L’État hébreu peut-il survivre avec une population juive minoritaire ? »

    =========================

    à l’auteur,

    Comment peut-on écrire de pareilles inepties ? Ce qui va disparaître sans le moindre coup de feu, c’est une question palestinienne dont les états arabes voisins souhaiteraient être débarrassés le plus rapidement possible, et quelle que soit la solution ou l’absence de solution mise en oeuvre. Les Arabes israéliens, de toute façon, voient bien qu’il vaut mieux être une minorité arabe dans un état juif démocratique, que vivre dans l’un quelconque des états voisins où l’on court le plus grand risque d’être exterminé par d’autres musulmans.

    C’est ce qu’expliquait très bien une jeune arabe que j’entendais hier, et qui vient de rejoindre le parti de Netanyahou en vue des prochaines élections.

    Cinq états arabes étaient partis en guerre en 48 contre Israël : l’Egypte, le Liban, la Jordanie, la Syrie et l’Irak. Cette semaine, Al-Sissi reconnaissait dans une interview à un journal américain que la coopération avec Israël était parfaite, en particulier dans le Sinaï où lsraël autorise une concentration de troupes égyptiennes plus importante que celle prévue par le traité de paix et se charge de pas mal de raids contre les jihadistes avec une efficacité que l’aviation égyptienne ne pourrais pas égaler. Le roi de Jordanie qui craint la rue arabe antisémite se croit obligé de tonner de temps en temps, par démagogie, contre son voisin de l’Ouest, en prenant bien soin toutefois de ne jamais dépasser les limites au-delà desquelles il pourrait donner à penser qu’il remet en question le traité de paix.

    J’apprenais cette semaine que dans un Irak salement menacé par les prétentions iraniennes, on s’efforce, ce qui est pour le moins surprenant, de nouer des liens avec un état d’Israël perçu comme le modèle de développement le plus enviable.

    Ce qui va tomber rapidement dans les oubliettes de l’histoire, c’est l’Iran après la chute du régime des mollahs, et le Liban où le général Aoun, nouveau Pétain, est à la botte du Hezbollah. Rien n’empêchera plus le Liban et la Syrie de rejoindre les autres pays du Moyen-Orient, dont ceux de la péninsule arabique que je n’avais pas encore évoqués, dans leur coopération avec Israël qui est devenu l’indispensable bouclier contre les prétentions hégémoniques des chiites.

    Quand la menace militaire aura disparu, il restera la coopération économique. Ces états qui auront si souvent voulu, par un fanatisme hérité des théories nazies du mufti de Jérusalem, la destruction d’Israël, ont enfin compris que cette minuscule et puissante démocratie ne les menaçait aucunement. A contrario, il y aurait tout à gagner à s’en faire un allié.

    Un pays grand comme trois départements français est devenu en 70 ans, parti de rien, la huitième puissance mondiale dans les domaines les plus en pointes, et ça va continuer. J’aimerais bien pouvoir dire la même chose d’une Europe qui, en soutenant les mollahs de Téhéran, c’est-à-dire le régime le plus pourri de la planète, et le dernier avatar du nazisme, s’est rangée stupidement dans le camp des vaincus de demain.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 13:21

    Le Qatar, état voyou par excellence à l’imitation de l’Iran et de son Hezbollah, aurait dû depuis des années être mis au ban des nations. Non seulement il soutient le terrorisme d’inspiration Frères musulmans, non seulement il aura grâce à la prédication délirante d’un Qaradâwî grandement contribué à radicaliser le musulman français connecté à Al Jazeera, mais il aura partout exporté la corruption qui induit les politiciens véreux à se boucher les yeux et les oreilles.

    Dans Nos très chers Emirs, de Chesnot et Malbrunot, on peut lire à la page 30 :« La France n’a aucune preuve de l’implication du Qatar dans le financement du terrorisme » affirmait Villepin le 4 novembre sur Europe 1. Quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Jack Lang contestait lui aussi sur France Info que le « Qatar puisse participer aujourd’hui à quelque financement que ce soit du terrorisme. » Nos hommes politiques ne font pas preuve d’une grande curiosité, alors même que plusieurs rapports américains publics dénoncent le rôle de Doha dans le financement du terrorisme, comme nous le verrons plus loin« 

    On peut lire encore ceci à la page suivante :

     »Trois ans après son arrivée à Paris, l’ambassadeur du Qatar semble las de toutes ces pratiques. Un de ses amis témoigne :« Meshaal, qui a été en poste en Belgique et aux Etats-Unis me dit souvent : »Je n’ai jamais vu cela auparavant ! J’ai fréquenté des politiques partout ; mais aucun ne s’est comporté comme certains Français, aucun ne m’a demandé de l’argent aussi abruptement, comme si c’était naturel, comme si on leur devait quelque chose ! On n’est pas une banque, me répète-t-il. On me demande à Doha de lutter contre la corruption, je ne suis pas là pour régaler les hommes politiques français."

    A lire ça, on aurait presque l’impression que le pauvre ambassadeur d’une principauté pourrie est plus vertueux que ceux qu’il est chargé de corrompre, mais il est de fait que la stratégie du Qatar fonctionne très bien, à la manière d’un anesthésiant. Le fric pour amadouer les politiques, obtenir leur cécité et leur silence, et le football pour séduire la grande masse des imbéciles. Au reste, les vaillants défenseurs d’un Qatar ici mis en cause ne devraient pas tarder à surgir en dessous de cet article, comme d’habitude. Tous ne seront pas des jihadistes dopés à l’idéologie des Frères musulmans, la plupart de seront que les ordinaires pantins du Net qu’on manipule sans difficulté, mais ça n’en est que plus inquiétant.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2019 12:17

    Quid des homosexuels, des hermaphrodites, des juifs, des noirs, des Francs-maçons, des reptiliens, des immigrés clandestins, des asiatiques, des trisomiques 21,

    ...................................................
    @Bertrand Loubard

    Remarque tout à fait pertinente. J’ai aussi déploré que s’il était fait un sort à un certain nombre de sous-ensembles humains dans cet article, il n’y est fait aucune mention de la catégorie dont je procède, qui est celle des Berrichons athées, plutôt petits, barbus, qui fument, mais sans béret, des cigares boliviens - et d’un âge relativement avancé.

    Est-ce à dire que je ferais partie de ceux qui, traversant une gare parisienne ou lisant un article d’AgoraVox, « ne sont rien » comme le prétendrait notre génial Président ? Je tiens à protester : même sans gilet jaune, je suis, j’existe, cela est indubitable.