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Les commentaires de easy



  • easy easy 16 février 2013 01:00

    Je vous remercie Ffi



  • easy easy 15 février 2013 22:35

    Le mythe de la caverne

    Vous voulez bien, puisqu’il vous fascine, en papoter un peu ?

    Posons sa formule wiki

    **** Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ils n’ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu’à eux. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos. « C’est à nous qu’ils sont pareils ! »

    Que l’un d’entre eux soit libéré de ses chaînes et accompagné de force vers la sortie, il sera d’abord cruellement ébloui par une lumière qu’il n’a pas l’habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S’il persiste, il s’accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n’est qu’en se faisant violence qu’il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : « ne le tueront-ils pas ? » ****


    Je suis fasciné par la fascination que ce mythe provoque.
    Je le trouve inintéressant et même malsain 

    C’est une manipulation.
    C’est, avec le traitement du doute, un des biais les plus classiques (nonobstant l’incidence Platon car tout le monde ne connaît pas ses oeuvres) pour convaincre un auditoire de son intérêt à nous croire avant la preuve, hors preuve.

    Si l’on est convaincu de quelque chose, parce qu’on l’a vu (autrement sous un autre angle que les autres) il est facile d’en apporter la preuve. Pour ma part, je n’ai jamais eu de difficulté en ce sens. Parce qu’on peut prouver ce qu’on a vu d’étrange et qui mérite d’être connu, il n’est pas nécessaire de conditionner son auditoire avec des astuces.

    Le traitement du doute :

    Je suis allé sur Mars, j’y ai vu une rose bleue et je reviens sur Terre
    Je dis « J’ai vu une rose bleue » 
    Les gens ne me croient pas. 
    Aucune importance.
    En effet qu’est ce que ça peut bien changer à leur vie ?
    Affaire classée. Tout le monde s’en fiche, moi compris.

    Mais de retour sur Mars je dis aux gens « Figurez-vous que j’ai découvert, là-bas, qu’il est possible d’éplucher une pomme avec l’index plutôt qu’avec le pouce » 
    « Ah ? Tu déconnes ! »
    « Bin regardez ! Je le fais devant vous » 
    et j’épluche avec l’index devant eux (Les Viets font comme ça) 

    J’ai prouvé. 

    Les gens réfléchiront, se demanderont pourquoi ils n’y avaient pas pensé, changeront ou pas leurs habitudes mais je les aurai secoués par une preuve. 
    L’affaire aura été honnête. Ils auront douté un instant, puis auront vu la preuve.
    Ces gens, la prochaine fois, recommenceront sans gêne à douter et ils attendront aussi la preuve. Si elle arrive, ils croiront, sinon, ils douteront.
    Je n’aurais jamais altéré leur droit, leur légitimité à douter.
    C’est honnête.
     



    Un soir, je descends du Sinaï avec l’intention de raconter aux gens avoir parlé à Dieu.
    Comme je me doute qu’il vont douter mais que je tiens à ce qu’il me croient parce que je vais vivre de leur croyance en ma parole quoi que je leur raconte, je vais préparer le terrain. 

    Je leur raconte d’abord une situation (délirante) où des gens vivent dans une caverne etc.
    Et que ces gens qui ne savent pas la vérité ne croient pas celui qui la leur rapporte.

    J’en mets une seconde couche en ajoutant 
    « Je sais que vous allez douter de ce que je vais vous raconter avoir vu. Mais votre doute va vous faire rater quelque chose d’important : la Vérité, la Solution Whahhhh ! » 

    J’ai traité du doute

    Puis je raconte ma conversation avec Dieu
    Puis chacun retourne sous sa tente
    Et pense à quoi ?
    Au doute ? 
    Non
    Au doute du doute.
    Mes auditeurs ne pensent pas à douter de mon histoire, ils doutent de leur doute, ils doutent d’eux-mêmes. Ils se rongent, ils sapent leurs défenses.
    Ils s’examinent eux au lieu de m’examiner moi.
    Je les ai manipulés
    Ils sont dans ma poche.



    Il n’est absolument pas sain de poser en préalable aux gens qu’ils sont aveugles parce qu’ils sont dans une grotte etc. Alors que tous les jours depuis 30 ans ils vivent très bien avec leurs sens


    Le doute est la plus saine des attitudes.
    On ne peut pas se prétentre objectif, rationaliste ou pragmatique et commencer par dire aux gens « Vous ne vous en rendez pas compte mais vous êtes dans une caverne et vous avez une perception de la réalité complètement fausse ».

    Tout individu de 30 ans a voyagé et a eu le temps de découvrir qu’il existe différents points de vue et sait que regarder une poule par en-dessous n’offre pas le même spectacle que par au-dessus 
    Il suffit de souligner que si dans notre pays de chèvres on n’a jamais vu de kangourous, ils existent éventuellement ailleurs, mais il n’est pas capital et même dangereux de changer notre vision chévriste
    Vous êtes du pays des chèvres, vous vivez d’elles alors conservez votre regard de chévrier. Avoir un regard de cavalier quand on chevauche une moto, c’est mortel.


    Qu’est l’hypnose ?
    Ça consiste à faire oublier à quelqu’un la casserole qu’il a mise sur le feu. Et qui va donc cramer pendant qu’on agitera un pendule sous son nez.
    L’hypnose c’est prendre quelqu’un (de volontaire) de lui dire « Mettez-vous debout ici, non un peu plus près, là, voilà, c’est bien » 
    A ce stade là, le cobaye s’étant laisser guider pour des choses archi basiques, il est déjà à 30% sous hypnose.
    Il reste à poursuivre en guidant toujours des gestes élémentaires tel « Respirez » « regardez le pendule »
    Alors que de toutes manières le cobaye aurait respiré et regardé ce pendule agité sous son nez



    Platon (et tous les penseurs célèbres) manipule, hypnotise, fascine, altère notre bon réflexe du doute, et cela pour quoi ?
    Que dalle !
    Rien de rien. 
    Il n’a livré aucune preuve, il n’a rien enseigné
    Il a seulement manipulé

    Ceux qui ont écouté ces rhéteurs ont seulement appris à être séduits par quelqu’un qui parle bien

    Ça me dégoute

    (Les zélateurs de l’abrahamisme qui galéraient pour être crus, se sont très logiquement jetés en soiffards sur les oeuvres de Platon et de ses disciples pour apprendre leur technique)


    Quand on est honnête, on doit prouver sans jamais dénigrer le fait de douter non de l’habitue, non de père et mère, non de sa rue et de sa maison, mais de celui qui raconte quelque chose d’étrange alors qu’il ne devrait que prouver.

    On ne doit déménager les gens de leur regard habituel que sur preuve.
    On ne doit jamais inciter les gens à douter de leurs pénates et de leur lares.

    Ceux qui ont condamné Socrate étaient de bon sens



  • easy easy 15 février 2013 16:57


    ****J’ai déjà dit plusieurs fois ailleurs comment je veux voir l’un et l’autre, en reconnaissant qu’il s’agit bien d’une invention de ma part.****

    Je ne sais de quelle invention vous parlez mais mettons que vous parliez d’une invention de dieu

    J’estime raisonnable voire nécessaire d’inventer un ou des dieux mais pas de les faire parler.



    Concernant les hésitations d’Abraham, il s’agit d’une mise en scène élémentaire que les rédacteurs de la Torah ont pensé à installer

    Quand on prétend avoir entendu dieu, on sait qu’on va provoquer des suspicions (et l’Eglise en a brûlé plein des types prétendant avoir entendu dieu mais d’avoir trop mal raconté leur trip) 
    Quand on est un minimum malin, on prévoit le doute. On traite le doute.
    Raconter des histoires de mer qui s’ouvre et de type qui marche sur l’eau ou ressuscite sans jamais traiter le doute, c’est aller direct au pilon.

    La moindre des intelligences scénaristiques oblige à traiter le doute, y compris du Paraclet. A la limite, il y aurait à traiter le doute de dieu lui-même. 

    Exemple constant :
    De nos jours, il y a des gens cherchant à nous faire croire aux Martiens, à Reopen, à la mémoire de l’eau...Si ces gens foncent plein pot et directement dans leurs assertions, ils se vautrent. Ils doivent toujours rappeler au minimum Copernic, Galilée, Colomb...Et ils ne manquent jamais de le faire. Dugué applique toujours cette bonne règle pour nous faire avaler sa fumée.

    Aucune sorte de gourou ou chef de guerre n’omet de traiter du doute
    « Je sais que tu doutes. C’est normal petit...mais tu finiras par croire » 

    D’autre part, de même que jamais nous n’aurions dû admettre qu’un dieu parle, jamais nous n’aurions dû admettre sa provocation
    « Si tu crois en moi alors tue ton fils » 

    Nous aurions rejeté ce premier ordre de tuer, jamais nous n’aurions accepté de tuer quiconque au nom ou sur ordre d’autrui et des millions de vies auraient été épargnées.

    Cette provocation que des amants se lancent « Si tu m’aimes, prouve-le en te jetant du toit de la voiture, tête en bas » devrait être criminalisée.

    C’est là que se niche, à mon sens, sous une allure conceptuelle, la clef de la superstition

    La superstition n’est pas dans « Ne pas passer sous une échelle », elle n’est pas dans « Dieu existe », elle est dans l’acceptation de la provocation en « Si tu m’aimes, prouve-le » 
    Elle est dans le besoin délirant de se croire aimé absolument, au moins par une personne, sinon par tous, pour vivre. Elle est dans le fait qu’on doit et qu’on peut prouver son amour en se tuant (ce qu’aucun autre peuple ne fait)

    Jamais un natif d’Amérique ou un Africain noir n’est allé au bûcher en n’ayant pour dernière et unique obsession de clamer son amour.
    Pas de suicide passionnel, pas de suicide. 
    Suicide dépressif ou échappatoire c’est possible
    Suicide déclamatoire, protestataire, probatoire c’est impossible

    L’abrahamiste est si disposé à mourir par passion qu’il trouve très logique de massacrer par passion.

    Un dieu qui éprouve un besoin vital d’être aimé a des besoins exclusivement intellectuels et n’a rien à cirer de la nature. Sa problématique exclusivement intellectuelle et transcendante, en rien matérielle, n’est alors pas comparable à celle de l’homme et ne doit pas être imposée à l’homme.
    L’homme vit d’abord de lait, d’eau, de bisons, de fruits.

    Un dieu aussi anti matérialiste ne peut avoir aucune intelligence et compétence pour créer ou façonner la matière

    Les hommes doivent être jugés par des hommes, pas par des crevettes ou des Martiens


    A part le dieu-homme (celui qui émane du groupe des hommes) aucun autre dieu n’a besoin des hommes et encore moins de leur amour.
    Le seul besoin qu’ont les dieux de la montagne, de la neige, de la source, c’est que le dieu-homme, c’est que les hommes leur laissent la possibilité de vivre en ne les prélevant que modérément. 

    La seule problématique de l’homme est sa relation vitale avec la nature. Mais la vie en cité a tellement médiatisé ses besoins naturels en multipliant les intermédiaires que le citadin ne s’est plus rendu compte à quel point il s’éloignait de ses besoins fondamentaux.
    Non seulement il ne pense plus à la terre qui nourrit la tomate, mais il ne pense même plus tomate, il pense ketchup et ne pense même plus vraiment ketchup, il pense d’abord fric. Dès qu’il a le fric, il est rassuré, il aura à bouffer. La pluie, la graine, le sol, il s’en fout. Il se voit vivre en mangeant du fric transformé en pizza à la dernière minute


    Les philosophes, qui ont tellement aidé les religieux en leur fournissant les méthodes rhétoriques permettant de s’enfoncer toujours plus profondément dans les fumées, ont systématiquement oublié de dire qu’ils avaient besoin de carottes et de couscous. Quant à leur caca, quant aux égouts, ils ne savent pas en dire un seul mot.


    Ce dieu qui parle nous a conduits d’un matérialisme naturel vers un matérialisme médiatique (non directement naturel) et à des ambitions intellectualistes. Il nous a éloignés de la nature.
    Notre corps se retrouve hors sol 



    Jésus

    Nous aurions gagné à ce qu’il fût d’essence seulement humaine ; à ce qu’il ne fît aucune référence à quelque grimoire ; à ce qu’il ne prétendît à aucun miracle. Qu’il ait réellement existé ou pas, il est possible de le retravailler pour en faire un archéo Gandhi ou Mandela



  • easy easy 15 février 2013 12:34

    Salut Paco

    J’ai vraiment vécu, dans mon enfance, avec des sauvages, des montagnards des hauts plateaux du Vietnam, des gens nus, et j’ai vécu leur manière de concevoir les choses.
    Leur rapport aux Entités (regroupées par classes : arbres, rivières, bestioles...) est très nettement en « STP, permets-nous de prélever un bout de toi » 

    Un jour, mes oncles (citadins, textiles, d’une autre ethnie) qui aimaient beaucoup rendre visite à ces montagnards pour y vivre une robinsonnerie, avaient cru choutette de balancer une dizaine de pains de plastic dans leur lac de deux hectares. Plein de poissons brillants, ventre à l’air. Les Moïs n’avaient plus qu’à ramasser. Mes oncles étaient fiers.

    Les Moïs ont ramassés ces poissons. Mais ils ont ensuite reproché ce geste à mes oncles. Et leur reproche était fondé sur un argument légèrement différent de celui que nous tiendrions, Français d’aujourd’hui.
    Leur argument tenait plutôt en « Nous avons l’habitude de négocier nos prélèvements d’une certaine manière, pour une certaine quantité, en contrepartie de certaines offrandes. Et jusque là, ça l’a fait. Vous avez prélevé d’une manière insolite, jamais essayée jusque là, qui nous semble violente et nous tremblons des conséquences »

    Ces Moïs, constatant ensuite un problème d’épuisement de la ressource poisson, vont aboutir au même tabou que nous « Il ne faut plus pêcher à la bombe » 
    Mais leurs considérations, leurs pensées, auront cheminé autrement que nous et leur manière de formuler la conclusion sera également différente de la nôtre.

    Leur conclusion sera d’ailleurs moins définitive que la nôtre au sens où ils croient que toutes les relations avec les Entités sont constamment négociables, que chaque jour l’Entité peut changer d’avis. Ils sont alors, en tout instant, toutes antennes tendues et scrutent de la nature ses moindres réponses à leur attitude.



  • easy easy 15 février 2013 11:49

    J’apprécie votre réflexion et vous en remercie ffi

    Si les Juifs originels dénomment dieu le fait que ce qui les entoure existe (ce que j’ignorais et que je trouve valide, c’est une dénomination qui valait d’être faite et qui en vaut une autre, par exemple Existence) reste à admettre que cette Existence de toutes choses (perceptible aux sens, incontestable aux sens) ait la bizarre habitude de parler à de très rares personnes humaines pour leur donner des ordres.
    Comme il est possible de douter de la réalité, de l’existence de cette Voix, de cette Parole, on peut douter de ces choses que ces Juifs premiers inclueraient dans l’enveloppe des existants, donc de leur pragmatisme. 

    A ce stade de ma compréhension de ce qu’ils auraient bricolé ces Juifs premiers, j’en viens à croire qu’ils ont placé le fait de l’existence dans la définition de l’essence.
    C’est parce que dans leur définition de dieu est incluse son existence (ainsi que Descartes l’aura fait) qu’ils parviennent à ne pas douter quand un type raconte avoir entendu dieu lui parler.

    L’existence d’une chose, dans les conversations, dans les échanges, part tout de même du fait que chacun a constaté avec ses sens l’existence de cette chose (la place de la Concorde, Roissy, la tour Eiffel). 
    Si trois personnes bavardent sur les fantômes alors qu’une seule en aura senti l’existence il faudrait qu’il y ait doute de la part des deux autres.
    Ce n’est pas parce que mille personnes disent avoir perçu des fantômes que je dois forcément les croire. Je dois rester sceptique jusqu’à ce qu’à mon tour je perçoive ces fantômes.

    Il est un fait que dans la vie, je crois en bien des existences dont je n’ai pas perçu la réalité. Je crois en l’existence de l’Antarctique alors que je ne l’ai jamais vu.
    Mais bon, je pense avoir raison de croire les autres sur parole + photo + vidéos. 

    J’apprécierais que vous infirmiez mes propos sur ces Juifs premiers en me démontrant qu’ils étaient vraiment pragmatiques ou nettement plus pragmatiques que les Grecs




  • easy easy 15 février 2013 00:45

    ****Les scientifiques de haut niveau comprennent certainement****

    Les Bogdanov savaient très bien que leur public de TF1 savait tout ce qu’il y avait à dire sur Caroline de Monaco
    Bernard sait très bien que son public d’AVox sait tout ce qu’il y a à dire sur Nadine de Morano



  • easy easy 15 février 2013 00:29

    C’est intéressant

    Mais je ne suis pas inquiet
    Nous avons pu vivre pendant des milliers d’années sur une Terre plate
    Maintenant qu’elle est ronde et qu’en plus elle tourne comme une folle, bin même pas mal.

    Je ne pense pas que notre problème soit là.



  • easy easy 15 février 2013 00:07

    Oui, Saramago avait parlé à chaud.

    Et dit une bêtise (Il n’est pas besoin d’être Nobel pour dire ce qu’il a dit, ma chienne l’avait dit aussi)

    Quand on est réfléchisseur, il faut prendre du recul 

    Basiquement l’homme a constaté la régularité nuit/jour : très gérable.
    et des irrégularités, pluies, vents, gibier...
    Le Soleil, la Lune ; sont plutôt réguliers et très loin. Bin tant mieux, parce que leur demander quelque chose, ça aurait été difficile.
    Et puis on ne les voit pas tellement agissants sur les choses immédiates
    On trouve que la pluie et le vent agissent plus sur les plantes, sur la faune.
    On a donc à commercer avec des élément plutôt proches, la grotte où l’on s’abrite, la rivière, les poissons 
    Et on voit ces choses proches interagir 
    Et on voit vite qu’en abusant du gibier, il disparaît
    On voit qu’il faut établir une convention collective pour traiter collectivement la nature dont on dépend 
    On en parle collectivement sur la place du village et on dit « l’ensemble gibier » ; « l’ensemble arbres » ; « l’ensemble hommes ». Chacun de ces ensemble est un dieu puisqu’il occupe maintenant les esprits. Ces dieux sont la chose. Ils ne sont pas en-dehors de la chose, pas au-dessus. 

    On ne demande pas à un dieu Au-dessus de nous livrer le gibier. On supplie le dieu gibier de nous permettre d’en prélever un bout. 
     
    On donne un nom à chaque ensemble et on conçoit, sans jamais parvenir à l’établir, qu’il doit y avoir une formule pour équilibrer les ensembles à respecter

    Cette élaboration de dieux ou puissances ou ensembles ou groupes ou clubs, a pour seule fin de permettre que perdure la vie de la tribu humaine.

    Cette préoccupation, de tous les hommes, à toujours tripoter la nature dans le respect des limites qu’elle supporte est, en creux, de manière aposématique, ce qu’il y a de plus pacifiant de leurs relations. Il y a grosses colères lorsqu’arrivent des étrangers qui disposent de choucroute en conserve et qui flinguent les animaux pour rigoler. Mais tant qu’une tribu voit d’autres hommes considérer les mêmes problèmes relationnels avec la nature, ils sont paisibles



    ****Je la vois moi aussi mais, sans doute à cause de ma jeunesse chrétienne je vois aussi, au moins chez le Dieu de Jésus et des Evangiles, « la plus pacifiante des inventions » et, par conséquent, mon objectif est d’amener les croyants, les chrétiens au moins, à rejeter leur folle double croyance, celle qui veut que leur Dieu ait commandé le meilleur et le pire. Je veux qu’ils ne croient qu’aux commandements du meilleur.****

    Concevoir un dieu qui dit, qui ordonne donc, la paix entre les hommes, est une vision cataphatique, positive, active, de la divinité.
    Or, pour qu’un dieu en vienne à dire « Aimez-vous » (ce qu’aucun autre dieu ne dit) il faut qu’il parle. Comme c’est impossible, il faut que quelqu’un parle en son nom. Bin c’est le début de la cata. 

    Nous ne parvenons plus, par ici, à concevoir qu’il puisse y avoir paix sans action, sans agir, alors que la paix est dans le non agir, dans le silence déjà. 

     

    ****« Dans les dernières pages de son livre Le système totalitaire  Hannah Arendt rapporte que Luther « eut un jour l’audace de dire » que : »il devait exister un Dieu parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier« . Ce propos donne une réponse à notre actuelle interrogation : à quoi bon la religion ? Il la donne d’une manière qui peut nous ramener à une conception de « l’homme-Dieu », mais sans l’orgueil qu’implique ce concept dans son expression philosophique dominante. *****

     »«  »parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier«  »« résulte d’une vision paniquée.
    Dans les autres religions, il ne vient à personne l’idée qu’il est nécessaire de se fier à autre chose qu’aux siens. En aucun cas les Aborigènes Anangu ne se fient à Uluru. Uluru ne leur donne aucun conseil. Si les gens des tribus ne se fiaient pas uniquement à leurs membres, ils se seraient dispersés et n’auraient pas perduré pendant des millénaires alors qu’ici, nous nous sommes tous dispersés. 



    Si un homme survient et qu’il dit »En mon nom, je préconise la paix" Ouf, on échappe déjà au dieu qui parle, au paraclet qui parle en son nom. C’est une solution jouable, limitée mais jouable. C’est celle de Gandhi.

    Il n’y a pas de meilleure solution que de considérer notre problématique vis-à-vis non des hommes mais de la nature. 
    Le nouveau problème étant que notre action destructrice sur la nature est indirecte. Nous pouvons consommer des millions de légumes au coeur de Paris, pendant un an, sans voir une seule fois la terre où ils poussent. Quand il pleut, nous ne voyons que notre problème de chaussures mouillées. Quand il fait soleil, nous ne voyons plus que noitre bronzage

    Il est trop tard pour considérer les éléments naturels de manière vitale et directe. Il est trop tard pour revenir à des divinités naturelles très tangibles ainsi que définies plus haut 

    Mais pour autant, croire qu’on peut résoudre nos furies en transformant le dieu d’Abraham en un seul Jésus est illusoire. Un type qui parle au nom de dieu ça donne toujours envie à d’autres d’en faire autant.

    (Remarque : avant 1800, seuls la noblesse et le clergé pouvaient parler. En 1300 ans, il y avait eu 3 apparitions reconnues par l’Eglise. Après 1800, chacun ayant le droit de paroler, en seulement 200 ans, il y a eu 30 apparitions reconnues par l’Eglise, )


    La seule solution qui nous reste est de nous passer complètement de dieu et d’interdire à quiconque de parler au nom d’un dieu. 
    Il faut effacer complètement l’abrahamisme et le christianisme



     
     



  • easy easy 14 février 2013 22:56

    Alors ?

    C’est ici qu’il y a distribution de poutous à ce qu’il paraît ?

    J’arrive !

    Poutous
     poutous
     poutous à tous


    (Eihhh, c’est pour de vrai !!!)




    Quand tu ne sais pas quoi dire, souris



  • easy easy 14 février 2013 22:51

    Ubuntu, en bantu, serait plutôt une attitude, une démarche, consistant à apaiser en livrant aux autres (qu’on voit inquiets, angoissés) ce que l’on sait de l’histoire vraie. Surtout en ce qu’on y a participé. C’est une démarche d’aveu, de vérité, d’explications. Ce n’est pas motivé par la justice mais plus directement par « Il a besoin de savoir, je sais, je lui dis »

    Ainsi, dans un groupe donné, si chacun y met de sa bonne volonté pour livrer ce qu’il sait d’une histoire (dramatique), la vérité peut en surgir. Et cela suffit.



  • easy easy 14 février 2013 21:47

    Pierre,


    Sur un autre papier, vous aviez écrit ****En d’autres termes « le facteur Dieu » resterait bien ce que le Prix Nobel de littérature José Saramago appelait, quelques jours après le 11 septembre 2001, « la plus criminelle des inventions »****

    Lorsque j’observe d’autres dieux, ce que je trouve de singulier à celui d’Abraham, c’est qu’il parle

    D’autres dieux sont des Puissances dont la fâcheuse tendance est de ne pas savoir communiquer avec les humains.
    Chaque Terrien s’affaire à offrir des bidules susceptibles de leur plaire mais au pif ou par réussite statistique
    « On lui a offert du jambon fumé, ça a dû lui plaire puisque la pluie est enfin venue. La prochaine fois, on lui offrira la même chose » 

    Cette recherche constante de ce qui plaît aux Puissances (de la rivière, de la montagne, de la pluie, du gibier, de la fertilité...) a conduit ces croyants à réaliser d’innombrables expériences directes avec ces éléments naturels.
    « Ce n’est pas entre nous qu’il faut nous disputer. Il nous faut multiplier les tests vis-à-vis du vent pour trouver ce qui l’adoucit enfin ».

    Un coup je te suspens un bout de tissu blanc, un coup un tissu rouge... 
    Les chamans ou pythies sont des mediums doués pour deviner, pour proposer des interprétations. Mais ils ne sont pas des porte-parole, pas des représentants, pas des paraclets et n’ont rien de rien de divin. 

    Les dieux non abrahamiques sont la tête en l’air au sens où ils n’ont rien à cirer des hommes, ils ne gèrent que leur élément. Ils ne jouissent que de leur propre élément. Il n’y aurait pas d’hommes, ils ne s’ennuieraient pas.
    Il est très difficile de les intéresser à nos problèmes d’hommes, ils sont très au-dessus de ça.
    Du coup, puisqu’il y a le dieu rivière, le dieu arbre, il y a aussi le dieu homme et il vit lorsque l’homme vit
    Etant entendu que le dieu homme doit trouver le moyen de plaire au dieu vent, au dieu montagne.




    Lorsqu’un dieu parle, tel celui d’Abraham, c’est toujours pour donner un ordre. C’est donc toujours pour ordonner un sacrifice, auquel il n’est alors pas possible de déroger.

    Le Verbe, c’est là qu’est la plaie de notre abrahamisme


    Ce n’est pas le facteur dieu qui est la plus criminelle des inventions, c’est le Verbe, la Parole. 
     



  • easy easy 14 février 2013 19:12

    Monsieur Dugué

    Pourriez-vous nous indiquer le nom des personnes susceptibles de comprendre et de corriger éventuellement votre démonstration devant nous ?



    Madame Dugué,

    Les Bogdanov ont été les héros sur TF1 et votre fiston est un héros sur AVox




    Il est très important d’être un héros, même de Pim Pam Poum.




    Les Ennéades de Plotin-Porphyre ont eu un résultat paradoxal sur les Chrétiens 
    Alors que Porphyre leur reprochait de concevoir un démiurge blanc et noir, il leur a démontré comment il était plus facile de démonter l’existence d’un démiurge blanc.

    Alors qu’il condamnait les chrétiens pour leurs bases trop abrahamistes ou hébraïques, Porphyre leur a démontré indirectement (s’en doutait-il ?) qu’il était possible de reconstruire dieu à neuf, à partir du Christ et donc hors Abraham.
    C’était un peu emmerdant pour les Chrétiens qui avaient déjà trop fondé sur la Torah, mais les ruses rhétoriques de Porphyre les ont complètement séduits et ils n’ont eu de cesse de trouver le biais pour conserver la Genèse (car c’est le seul truc important à récupérer de la Torah) en utilisant les sophismes de Porphyre


    Exemple de ruse : 
    Porphyre (ou ses disciples), a dit en substance la chose suivante
    Lorsque Dieu a pondu le Christ, il ne s’est pas diminué.
    Il aurait pu rappeler qu’un papa qui pond un gosse ne se diminue pas non plus mais utiliser un papa pour démontrer dieu, ça ne le fait pas trop)
    Pourquoi dieu ne s’est-il pas diminué en envoyant une part de lui sur Terre ? (Question que le chrétien bouseux du coin n’avait pas eu idée de se poser mais le jeu des inventeurs de fumée consiste toujours à poser des questions que les gens ne se posent pas) 
    Réponse : Bin paske la vapeur est produite par l’eau sans diminution de cette dernière (Je sais, faut pas être regardant)
    Et aussi parce que le Soleil nous envoie chaleur et lumière sans se diminuer (Faut pas être regardant non plus) 

    Cette magistrale démonstration est dans le chapitre sur les trois hypostases (Hypostase ? Bin c’est encore un concept qu’on invente et à partir duquel on peut baratiner des heures) 

    Affaire bouclée, dieu existe. J’ai bien mérité une tite mousse dit Porphyre (tout de même suicidaire)


    Ce que Porphyre avait démontré (aux croyants, les autres s’en tapaient) c’était la puissance de persuasion du sophisme, du discours, de la formule.
    Ceux que Porphyre insultait ont pigé que leur démolisseur avait un talent fou pour vendre de la fumée.

    Autre point
    Vous savez tous à quel point la scholastique (On ne travaille pas, on ne subit pas le tripalium, on phosphore sur dieu, par plaisir) s’était fondée sur Aristote, sur le principe péripatéticien (le droit de papoter sans travailler, en se promenant)
    Or Aristote, sur 1500 pages connues de lui, ne traite de dieu que sur ...6 pages

    Et qu’en dit-il ?
    Il vise ses concitoyens polythéistes qui accordent à leurs dieux des mentalités alakon, trop humaines en somme.
    Aristote est entouré de ces dieux lubriques qui font la bringue, qui sautent la bonne en loucedé et, inspiré par des concepts plus orientaux, il se dit que c’est idiot de concevoir des dieux aussi pervers que les hommes. Il fait une tite démonstration plutôt logique, peu sophiste, de seul bon sens (mais idéaliste), selon laquelle, tant qu’à faire d’avoir des dieux, il faut les concevoir probes, blancs, étincelants.

    C’est donc parce qu’Aristote avait été un païen fortement réformateur (sur 6 petites pages), parce qu’il avait proposé un dieu ultra brite, parce qu’il était devenu référence et parce que les premiers Chrétiens ne disposaient d’aucune astuce rhétorique (la Torah n’est en rien du tout une démonstration aussi fumeuse soit-elle, ce n’est qu’un récit à croire sous peine de mille feux) qu’il a été étudié pendant des siècles par nos religieux.

    J’ajouterais aussi que c’est parce qu’ils étaient fâchés avec les hébreux et que comme seule autre langue ancienne il restait le grec, que les Chrétiens d’ici ont tout misé sur les philosophes grecs


    Porphyre ayant trop dit « Je déteste les Chrétiens » il a été tabou, ses livres brûlés. Mais Saint Augustin, Saint Thomas d’Aquin ont peaufiné la méthode philosophique de Platon et d’Aristote pour élaborer la rhétorique chrétienne actuelle ; celle qui permet aux chrétiens de démontrer quelque chose autrement que « parce que c’est écrit dans le Livre ».
    Il y a désormais moyen de rhétoriser l’existence de dieu. Ou, axiomant qu’il existe, de démontrer au moins qu’il est parfait. Blanc de chez blanc ; quasiment pas jaloux ; presque pas rancunier.

    Partant de cette très vieille habitude gréco-romaine de démontrer les plus grandes fumées par un discours enfilant les sophismes comme si c’était naturel, on se retrouve aujourd’hui avec des gens, même des scientifiques, qui ne savent pas procéder autrement. (les autres religions ne cherchent jamais à démontrer leurs croyances)

    La rhétorique, l’art d’embobiner par des superpositions d’absconseries est toujours notre dada.

    (Elle est évidemment pratiquée par les hommes mais bizarrement conçue féminine cette méthode. La statue de la Liberté c’est l’image de notre rhétorisme) 




    Il reste les ingénieurs, dans tous domaines. On doit y inclure les chirurgiens, les opérateurs en tous genres.
    Eux, ils ne baratinent pas sur les forums, ils n’écrivent pas de pensum.
    Ils pondent des objets et ya intérêt que ça marche parce qu’un avion renifleur, ça ne peut pas duper pendant 107 ans.

    En France, des Bogdanov, il y en a beaucoup et ils fascinent parce qu’ils donnent l’impression qu’ils vont nous pondre l’oeuf merveilleux. Il faut donc être là au moment où il sort tout juste chaud. 

    Mais ce sont nos ingénieurs qui font la réalité de notre vie et même de Curiosity




    Les ingés de la Nasa butent sur un problème d’orientation des panneaux solaires. Ils cherchent le bon algorithme et invitent toutes les intelligences du Monde à participer

    Tu crois que nos héros d’AVox vont chercher ?
    Bin non, c’est trop concret.
    Ça ne convient pas aux enfumeurs.
    Le tangible, le vrai, le dur, nos rhéteurs ne savent pas faire.

    Ils préfèrent agiter des Lunes imaginaires dans de longues démonstrations
    On ne pige rien mais c’est tellement beau, qu’on ose à peine y toucher !
    Ou alors avec des gants blancs et une acréditation en bonne et due forme.

    Ohhhh !!!!

    Ahhhhhh !!!



  • easy easy 13 février 2013 19:29

    Mais non Alain, il faut rester !
     
    Tant que l’artiste remue encore, il peut nous pondre une merveille.
    Et si l’on rate le moment où l’oeuf d’or sort tout chaud, autant dire qu’on a raté sa vie


    Attendre, toujours attendre

    Espérer pour ne pas désespérer



  • easy easy 13 février 2013 15:52

    Bidule.

    Je conviens que ce mot désacralise même l’invention la plus pertinente, même la couverture qui me protège du froid.
    Je désacralise toutes les inventions. 

    Peut-être pour la seule raison que c’est uniquement en désacralisant ce que nous avons inventé qu’il est envisageable de débattre de sa pertinence et de mieux faire.

    Je comprends bien que celui qui a inventé le radiateur qui me chauffle le cul proteste de ma bidulisation de son invention. Mais c’est ainsi que j’invite à trouver mieux


    Dieu a eu bien des allures. 
    Les premiers abrahamistes, copiant sur les concepts existants, l’avaient conçu démiurge noir et blanc. Créateur et destructeur. De très mauvais caractère. Jaloux et vexable comme un pou.

    C’est sa bidulisation audacieuse par la lente série des Platon, Aristote, Plotin, Porphyre, Saint Augustin qui a conduit l’Eglise à rectifier son invention pour rendre son dieu plus « Au-dessus de nos conneries » donc moins susceptible.
    Mais il reste encore fortement policier.

    Il est encore à biduliser.



  • easy easy 13 février 2013 12:32

    Le mouvement et la pensée perpétuelle, d’apparence localement linéaire (tangente) mais en réalité circulaire est notre vieux démon (et ce serait Eve la fautive)

    A l’époque de Pascal, le secteur méditerranéen en était déjà à des millénaires d’empilement sophistes. La technique du discours en cercle ou spirale était déjà bien évoluée. 

    Intégrant que religieux et laïcs sont soiffards de merveilleux, Pascal pouvait donc poser sans trop de risques, le concept de son pari.
    Tout en ayant l’air raisonnable, il était parti du fait que la probabilité que dieu existe était de 1/2
    Existe, n’existe pas, ça a une allure en Oui/Non, binaire.

    La proba de 1/2 pouvait donc passer comme une lettre à la poste et pas un illustre n’a contesté cette déjà conjecture. Alors qu’une proba en Oui/Non pourrait aussi bien être de 1/4 ou 1/7 000 000. 
    Il n’y a que le jeu de Pile ou Face avec une pièce régulière qui soit réellement à 1/2

    Pourquoi cette facilité accordée à Pascal ? 
    Pourquoi ne pas avoir reproché à Pascal de n’avoir pas choisi un dé dodécaèdre à la place d’une pièce ?
     
    Parce qu’on est toujours tolérant, encourageant envers quelqu’un qui propose le merveilleux. 

    Poursuivant tranquillement, Pascal ajoute que l’on parie donc avec une chance sur deux d’avoir raison (que dieu existe ou n’existe pas) alors que le gain, si on parie sur dieu, est infini (le paradis, la vie de durée infinie) 
    Cette seconde conjecture est encore passée comme lettre à la poste. 
    Pas un illustre n’a entrepris de contester cette assertion selon laquelle si dieu existe alors la vie éternelle existe forcément.

    Et comme on n’est plus à une conjecture près, il va de soi que la vie éternelle est merveilleuse puisque c’est dans la définition du dieu des abrahamistes après Platon, Plotin, Porphyre et Saint Augustin. Personne ne l’a vu le paradis mais il va de soi

    Et une fois qu’il a enfilé ces évidences, il ne lui restait plus qu’à en exploiter la somme 
    Une chance sur deux + le super Loto si on gagne = mille raison de parier sur l’existence de dieu. 

    Bravo !
    Comme quoi, si tu prépares bien tes prémices, si tu fais passer ta méthode, tu peux tout enfiler

    Il n’a certes pas prétendu démontrer l’existence de dieu (ce que d’autres ont prétendu faire) mais il a en tous cas démontré, grâce à trois couches de fumées superposées, que chacun avait intérêt à Croire.

    Son tour de passe-passe pouvait à la fois être compris et contesté par 99,99% des manants.
    Mais qu’ont fait les gens ? 
    Ils ont sucé son bidule et avalé la fumée.
    Parce qu’il y a du merveilleux à la clef




    Des génies, il y en a eu ; tout le temps.
    Il y a toujours eu des gens inventant des choses qui fonctionnent vraiment.
    Mais avant l’écriture, un prométhée, un inventeur, de roue, de boomerang ou d’arc, n’était pas connu et il n’y avait pas de starisation.
    Depuis l’écriture, les inventeurs de bidules qui marchent sont célèbres pendant des millénaires.
    Et se crée une transcendance qui va à accorder à toute personne ayant inventé un bidule qui marche, un génie universel, à tout sujet, à tout propos.

    Si l’on y regarde de plus près, on voit d’une part bien des inventeurs n’ont fait que récupérer et réutiliser des bidules déjà inventés et d’autre part qu’ils n’ont été inventifs que sur un domaine.
     
    Mais depuis l’écriture, c’est ainsi, chacun veut voir en chaque inventeur avéré, un génie toujours génial. Chacun veut voir un dieu. Au cinéma, un héros noir doit absolument tout détruire et un héros blanc doit absolument tout sauver. Un génie ne peut dire que des choses géniales. Paroles d’or toujours.

    Le merveilleux, blanc ou noir, nous intéresse infiniment plus que le banal.
    Il y a une logique à préférer regarder un prométhée prometteur de merveilleux qu’un type qui ne prétend offrir que des banalités.
    Mais cette logique conduit à nous entasser à mille contre un dans les salles de spectacles annonçant du merveilleux (noir ou blanc) 

    Il peut sortir quelques bidules qui marchent de notre entassement vers le merveilleux. Et il en sort effectivement. 
    Mais cet entassement produit 99,99% de conneries.
    Et plus c’est bogdanovien, alambiqué, fumeux, plus ça empile de conjectures, moins c’est contestable et contesté. Le mec a passé des années à constituer son sac de noeuds alors personne n’a le courage de le défaire proprement.
    On est fasciné par les paquets de noeuds

    Ça nous fait bien marrer de voir les Papous croire au mythe du cargo mais c’est nous qui avons financé et produit l’avion renifleur. 


    (On ne le mesure jamais assez, et pour cause, mais les illustres qui ont tout de même pondu un truc valable ont dû, la mort dans l’âme, jeter à la poubelle des montagnes de conneries) 
    Nos bibliothèques sont énormes mais nos poubelles, je te dis pas !
    Je te dis pas les montagnes de vérifications que les dimensions de la pyramide ne correspondraient pas, sait-on jamais, à racine cubique de Pi fois la longueur du nez de Cléopâtre



    Nous parions toujours sur le merveilleux en postulant que vivre éternellement serait merveilleux alors que la seule chose que nous connaissons de la vie c’est notre espérance de merveilleux.
    Nous espérons donc vivre éternellement l’espérance
    (Il y a très peu de discussions sur l’intérêt du paradis, s’il existait)


    Jamais contents les Français, toujours à espérer pour ne pas désespérer



  • easy easy 12 février 2013 22:08

    Je vois que nous avons pensé à la même chose.

    Mais vous selon une optique nationale, moi selon une optique familiale. 

    Lorsque l’Etat et les enfants ont le même regard sur les vieux parents...



  • easy easy 12 février 2013 22:03


    Ces vieux qui sont abusés n’ayant pas d’enfants pour constater les faits et protester.

    ...



  • easy easy 11 février 2013 16:06

    Je voudrais vérifier les données de cette expérience citée.
     
    Si l’homme fait trois fois le tour de l’arbre -comme on lui a appris- avant d’ouvrir le pot (tant qu’il n’a pas vu le singe faire plus court) c’est tout de même parce qu’il est à ce moment là enfant et très obéissant. 

    On dit à un gosse qu’il ne doit pas accéder au pot de bonbons sans demander la permission. 
    et bien sans voir un singe faire plus court, il va souvent à se servir directement (après bien des méditations)

    Oui, il y a obéissance mais elle est consécutive à un biais de terreur abandonnique qui exige du parent terroriste des procédés marqués.
    Quand la terreur diminue, quand l’enfant sait qu’il peut être récupéré par un grand-père laxiste, il n’y a plus obéissance.



    Il y a des terreurs très facile à installer, par exemple celle du feu et même celle de l’électricité pourtant invisible parce qu’à chaque désobéissance, Ouille !

    Mais il y a une montagne de terreurs plus difficiles à installer, la terreur des tabous. Et là, l’individu observe les autres pour vérifier si eux aussi évitent de passer sous une échelle, de croiser un chat noir ou de faire l’école buissonnière. 

    Les animaux n’ont pas de rites. Ils sont pragmatiques.

    L’homme, aussi bien le Sioux que le chrétien de 1600, sont ritualistes.

    Tous les rites sont par nature non rationnels.
    L’homme exécute des rites appris, inculqués, par peur et il s’agit assez purement d’une peur superstitieuse.
    La superstition est inconnue des bestioles.

    L’imagination de l’homme le conduit aussi bien à se fantasmer surpuissant (au moins à voler comme un aigle, à nager comme un poisson, à avoir la force d’un éléphant, à frapper comme la foudre, à être solide comme la pierre, à être invisible comme le vent) et à force d’imaginer, de projeter et d’introjecter, il passe au métaphysique.

    Quand il cesse de grandir, vers 20 ans, il convient qu’il ne peut accéder à la surpuissance mais il reste à croire qu’il peut exister d’autres entités surpuissantes.
    Alors il a peur d’elles. 
    Alors il obéit aux rites et procédures.
    (Pour autant qu’il voie les autres en faire autant, pour autant que les transgresseurs subissent la torture sous ses yeux).



    [J’écrirais « mesclum »]



  • easy easy 11 février 2013 15:17

    ***** Vint la fin du documentaire, ou l’on découvrit que la différence se situais dans l’apprentissage.
    On apprit a un enfant et a un singe a ouvrir une boite avec une friandise a l’interieur en effectuant une serie de mouvements, dont une partie ne participant visiblement pas a l’ouverture. *****

    SVP Daniel, pourriez-vous nous retrouver le lien sur cette émission ?
     
    On montre donc à un homme que pour accéder à la friandise il faut d’abord faire trois fois le tour de l’arbre et il n’en démord plus ?

    (Jusqu’à ce qu’il découvre que le singe ou d’autres hommes font au plus court, j’imagine) 

    Ça m’épate



  • easy easy 11 février 2013 14:55

    Ah ! la Lune !

    Ah ! Hijo de la luna !

    Mais Taverne, au fond, pourquoi la Lune serait-elle funèbre.
    Qu’elle soit astre de la nuit ; astre des vampires qui ne vivent que la nuit, oui.
    Mais funèbre, il n’y a pas de raison.
    (Si un astre caillou est mort alors chaque caillou terrestre est mort)

    Ce qui est funèbre c’est quoi au fond ?
    C’est l’épuisement non ? (Que ce soit sur un champ de bataille ou dans son lit)

    Si c’est l’épuisement qui est funèbre alors il ne faut considérer funèbres que les musiques exprimant cette grosse fatigue, cette capitulation.


    Reste seulement à discuter pourquoi ça devrait être grave et triste. 
    Grave, ça se comprend au sens où l’on ne peut pas rejouer. 
    Mais triste, ça ne peut l’être que pour les survivants, non ?

    La mort est notre seule véritable délivrance et on ne devrait espérer que d’être délivré de la vie sans trop de douleur physique, sans subir quelque sorte de torture.