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Les commentaires de Christian Labrune



  • Christian Labrune Christian Labrune 1er mai 2019 17:47

    @Rosemar,

    Le micocoulier, arbre de Provence, est de plus en plus présent à Paris. Tant mieux. J’en ai vu planter, il y a quinze ans, qui atteignent déjà le niveau du cinquième étage. A la différence des platanes qui ne sont beaux que lorsqu’ils forment des sortes de futaies (mais il faut 60 ans avant qu’ils aient la taille qui rend leur ombre agréable), ils paraissent increvables.

    Je ne sais pas pourquoi, à Paris, on s’obstine à planter encore des platanes. Depuis la guerre, ils souffrent d’une maladie qu’on ne doit pas savoir bien traiter. On les voit végéter dix ans, misérablement, après quoi on les abat parce qu’ils sont déjà morts, et on les remplace par des platanes encore plus chétifs qui dureront cinq ans, quelquefois moins.

    Le chêne vert aussi commence à se multliplier à Paris, mais sa croissance est beaucoup plus lente.

    Vive le micocoulier !



  • Christian Labrune Christian Labrune 1er mai 2019 17:29

    La disparition de l’antisémitisme dans le discours de l’extrême droite française, ou du moins son occultation dans l’expression médiatique officielle de cette dernière donne à penser que les démons de jadis ont été en quelque sorte exorcisés. Mais cela peut être mis en doute.

    ====================================

    à l’auteur,

    L’extrême droite FN, de fait, pour mieux se dédiaboliser et après les déclarations abjectes du Père Le Pen qui l’ont conduit si souvent en correctionnelle, elle avait bien du boulot à faire ! a paru vouloir retirer de sa vitrine les thèmes antisémites hérités des années trente, tout en continuant à très bien les astiquer dans son arrière-boutique.

    Ces thèmes on été repris par l’extrême gauche qui, elle, n’aura jamais hésité à les exhiber. Qu’on se rappelle les militants du NPA ou du parti de Mélenchon défilant, durant l’été 2014 à Barbès, à Sarcelles, et même à la République, sous les drapeaux du Hamas, gueulant « Mort aux Juifs » à Sarcelles, tentant d’incendier des magasins et surtout des synagogues, rêvant en plein jour de rééditer la nuit de cristal de novembre 38.

    On peut bien dire, à cet égard, que l’extrême gauche et l’extrême droite fonctionnent à la manière des vases communicants. Beaucoup d’adhérents, du reste, seront passés d’un parti à l’autre. Les positions sur l’islam radical paraissent effectivement opposées, mais le mufti de Jérusalem, encore actif en 48, et qui est encore le maître à penser des factions palestiniennes et dont les connards de Sarcelles reprenaient les mots d’ordre, était un complice des nazis, tout aussi bien que ces collabos du régime de Vichy pour qui les fondateurs du FN ont toujours exprimé -on a dû l’oublier - la plus vive sympathie.



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 22:40

    @Fergus

    Rien n’est pire que de se forcer à admirer ce qu’on n’admire pas spontanément ! Il me semble qu’il est de plus en plus difficile, en effet, de bien voir la joconde : on l’a trop vue, avec ou sans moustaches. L.H.O.O.Q, etc. Tout cela sème la confusion. J’allais dire : une solution serait d’en avoir chez soi, au mur, une excellente photographie, pour vivre avec elle, mais je me faisais naguère cette réflexion que telle reproduction d’une estampe d’Hiroshige qui est sous mon nez près de l’ordinateur, il y avait des années que je ne l’avais pas regardée, que je ne la voyais plus.

    Pour bien appréhender une oeuvre d’art, il faut qu’il y ait quelque chose qui soit de l’ordre de la surprise. Par exemple, je me souviens que me retournant un jour à la National Gallery, je me suis trouvé nez à nez, sans du tout m’y attendre, avec le petit portrait du doge Lorédan peint par Bellini. J’en avais vu cent fois des reproductions, mais aucune ne pouvait rendre compte de la matière même de l’oeuvre, laquelle paraissait faite, paradoxalement, pour nier toute matérialité. Fenêtre ouverte sur le monde de l’idée pure. Je n’avais jamais rien vu de tel.

    Au Louvre, il y a des oeuvres bien plus fascinantes que la Joconde, et par exemple la rencontre d’Eliézer et Rébécca peinte oar Poussin, La vierge du Chancelier Rollin dont on peut s’approcher à dix centimètres, la nef des fous de Bosh, des paysages de La Hyre ou des compositions de Sébastien Bourdon. Et toute la peinture française du XVIIIe siècle est admirable. N’importe quel Chardin vaut bien n’importe quelle oeuvre de Vinci, et que dire de la Diane au bain de Boucher ?

    Une autre difficulté avec Vinci, c’est qu’on peut être à peu près sûr que ce qu’on voit n’a pas beaucoup de rapport avec ce qu’il a pu voir lui-même : les glacis au bitume ont mal vieilli, les restaurations ont été désastreuses, particulièrement la dernière, celle de La vierge et Sainte-Anne. Le tableau paraissait certes bien enfumé, mais on a fait partir les glacis avec le vernis qui recouvrait le manteau, et désormais on voit surtout, et de très loin, une grande tache bleue qui paraît être le sujet même du tableau. Je crois bien que le Saint-Jean est en restauration. Je crains le pire.



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 22:14

    @Ornicar
    C’est surtout, je crois bien, que l’enseignement du latin s’est un peu perdu ces derniers temps en France ! Moi aussi j’ai perdu mon latin, et je ne songerais pas à vous jeter la pierre.
    C’est une composition un peu laborieuse, ce truc de Rimbaud à la page que vous signalez. Travail d’un fort en thème dont étaient capables pas mal de ses jeunes condisciples. Rien à voir avec ce très beau poème de Baudelaire : Franciscae meae laudes , lequel est d’un vrai poète, et particulièrement génial.

    Novis te cantabo chordis,
    O novelletum quod ludis
    In solitudine cordis.


    Esto sertis implicata,
    O femina delicata,
    Per quam solvuntur peccata !

    Sicut beneficum Lethe,
    Hauriam oscula de te,
    Quæ imbuta es magnete.

    Quum vitiorum tempestas
    Turbabat omnes semitas,
    Apparuisti, Deitas,

    Velut stella salutaris
    In naufragiis amaris.
    — Suspendam cor tuis aris !

    Piscina plena virtutis,
    Fons æternæ juventutis,
    Labris vocem redde mutis !

    Quod erat spurcum, cremasti ;
    Quod rudius, exæquasti ;
    Quod debile, confirmasti.

    In fame mea taberna,
    In nocte mea lucerna,
    Recte me semper guberna.


    Adde nunc vires viribus,
    Dulce balneum suavibus
    Unguentatum odoribus !

    Meos circa lumbos mica,
    O castitatis lorica,
    Aqua tincta seraphica ;

    Patera gemmis corusca,
    Panis salsus, mollis esca,
    Divinum vinum, Francisca !



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 21:52

    Une tentative de coup d’état militaire, apparemment assez dérisoire de la marionnette Guaido, vient d’être neutralisée au Venezuela.

    =====================================
    @JMBerniolles
    Vous reprenez les propos mêmes d’Erdogan, génial dirigeant de la Turquie, lequel sait fort bien, et par expérience, ce que c’est qu’un coup d’état.. Cela nous donne au moins la garantie que votre discours est celui d’un parfait démocrate et qu’il convient donc d’en tenir compte.
    D’où tirez-vous cette information que le « coup d’état » viendrait d’être « neutralisé » ? Si vous tapez « Caracas » dans Google, il y a une info de LCI qui date d’une heure et qui n’annonce rien de tel : on est encore en pleine confusion.
    Ce qui est très intéressant quand on regarde l’article, c’est qu’une petite video vient s’incruster toute seule en haut de l’écran, montrant des images de Vénézuéliens qui n’ont pas beaucoup de rapport avec celles, charmantes et édéniques, qui servent à illustrer l’article que nous commentons. LCI a visiblement dû recourir à des acteurs sud-américains pour mettre en scène des séquences destinées à proposer une image fictive et stéréotypée assez atroce de la misère : Vénézuéliens fouillant des poubelles pour se nourrir, etc.
    Les images qui illustrent cet article, elles, sont beaucoup plus vraies : on pourrait croire qu’elles ont été faites dans n’importe quelle banlieue résidentielle d’une grande ville française. J’en viens même, du coup, à me demander si toutes ces informations sur un conflit Guaido/Maduro ne sont pas fausses : pourquoi y aurait-il des conflits politiques et sociaux dans un pays où la vie paraît si paisible ? En vérité, je pense que les media nous mentent sur toute la ligne.
    Le Vénézuéla, c’est le bonheur, et je n’en démordrai plus. Demain, il semble que les gilets jaunes veuillent tout casser en France, et je regrette bien de n’avoir pas dès hier fait mes valises et pris un billet pour Caracas.



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 19:13

    Je viens de voir des images de Caracas aux informations, il n’y a pas cinq minutes. C’est très préoccupant : plus d’une dizaine de partisans de Guaido sont dans la rue, prêts à en découdre avec la dictature. Chose surprenante, une partie de l’armée serait en train de lâcher Maduro pour se rallier à l’autre camp.

    Je dis que c’est surprenant parce que dans ce pays désormais misérable où il devient de plus en plus difficile de s’alimenter, et pas seulement pour les plus pauvres, l’armée et la police étaient beaucoup plus convenablement traitées, comme dans toute démocratie authentique, que le reste de la population qu’elles avaient à réprimer. Ca, c’est tout à fait logique, et je n’y vois rien à dire.

    Mais que d’ingratitude, dans l’armée et la police ! C’est comme si un chien se mettait à mordre la main du maître lui tend un morceau de viande.

    Cette ingratitude des peuples, on la voit désormais partout, et notamment en Algérie où ce pauvre Bouteflika, malgré ses infirmités, héroïquement, continuait à se dévouer pour le bonheur du peuple. Que Maduro qui, pour moi, est à un rang supérieur encore, c’est-à-dire celui de la sainteté, soit désormais confronté aussi à tant de méchanceté, cela me fend le coeur.



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 17:53

    Si l’on lui adjoint Arthur Rimbaud pour les commercialiser en Orient, nous aurions deux génies employés au pire !

    --------------------------------------------------------
    @Taverne

    Que Léonard de Vinci ait été un génie, cela ne fait aucun doute. Si le mot a un sens il en est, comme aussi Jean-Sébastien Bach, la plus parfaite illustration. Que l’autre petit crétin que vous évoquez ait été un génie, c’est beaucoup moins sûr et cela me fait autant rigoler que Madame Périer définissant son frère Blaise Pascal comme un « effrayant génie ». Les mythes populaires que Lagarde et Michard ont complaisamment entretenus ont la vie dure, mais je n’ai pas attendu Etiemble pour mesurer toute l’inconsistance de la geste rimbaldienne. J’ai par ailleurs, quand même, la plus grande admiration pour le vieux manuel de littérature.

    S’il vivait en notre siècle, Vinci serait probablement très inspiré par les recherches sur l’intelligence artificielle et il serait post-humaniste en diable.

    Etiemble :
    https://www.amazon.fr/Mythe-Rimbaud-Gen%C3%A8se-mythe-1869-1949/dp/2070222624



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 17:04

    @Sylvain Rakotoarison

    Pour voir la Joconde, il faut avoir la carte des Amis du Louvre qui permet de ne pas faire la queue, et se trouver à l’entrée du musée dès son ouverture. En courant un peu pour arriver à la salle des Etats, on a cinq ou six minutes pour l’apercevoir sans être dérangé. Je dis « l’apercevoir » parce que le verre blindé et les trois mètres qui séparent du tableau à cause de la petite barrière, comme vous le faites remarquer, font que n’importe quelle photographie permet de mieux voir.

    J’ai fait ça deux ou trois fois, mais c’est toujours si frustrant que, passant dans la salle des Etats, je préfère désormais photographier les touristes ébaubis qui tournent le dos au tableau pour se photographier devant avec un sourire niais : ils ont vu la Joconde, et ils en tiennent désormais la preuve ! Ils auront découvert aussi, en se retournant pour le « selfie », Les noces de Cana et pourront dire, comme Flaubert ayant vu les colosses de Memnon : le tableau est « très grand ». L’ironie en moins, bien évidemment.

    Y a-t-il quelque chose d’autre à voir au Louvre ? Ce n’est pas sûr.

    Pour le Parisien qui aime le Louvre et en connaît tous les recoins, cette fascination ressemble de plus en plus à une passion masochiste : du lundi au vendredi, un tiers des salles sont fermées, et comme la direction du Louvre n’ose pas, parce que cela serait d’un effet désastreux pour la réputation d’un musée qui est désormais partout sauf à Paris, afficher les salles fermées sur un panneau électronique dans le grand hall de gare de l’entrée, on ne sait jamais si on pourra accéder à ce qu’on voudrait revoir. Les petits imprimés qu’on vous remet discrètement à la demande et qui signalent les salles invisibles ne sont sont jamais à jour. Les gardiens ne savent pas. Je voulais, la semaine passée revoir les Poussin. Les salles étaient-elles ouvertes ? Ah, non, Monsieur, je ne crois pas. Et les écoles du Nord ? Non plus... En fait, tout cela était ouvert, et je m’étais félicité d’une suspicion des plus légitimes. En général, quand on me dit que c’est fermé, je demande : Et la Joconde ? pour faire jouer au gardien, sans qu’il le sache, la petite scène du Charme discret de la bourgeoisie : dans le salon de thé où les bourgeoises ont atterri, il n’y a plus de thé, plus de café, plus rien. (nous avons eu beaucoup de monde aujourd’hui, mesdames !)

    -Mais de l’eau ? Vous avez de l’eau ?

    -Oh, Madame ! Bien sûr !

    Donc, il y aura toujours la Joconde. C’est une puissante consolation.



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 15:47

     Vous avez la berlue ? J’ai dit : La colonisation néolibérale a détruit les agricultures vivrières.

    ============================
    @JL
    Et pour ce qui concerne le cas très particulier de la culture des huitres perlières (vous n’ignorez pas que je suis ostréiculteur !), que doit-on penser de ce qu’elle a pu devenir du fait de la colonisation néolibérale ?



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 12:28

    oliman le magnifique, outre les centrales électriques, a aussi édifié quelques centrales nucléaires mais c’est vers la fin de son règne ...

    ==================================
    @nono le simplet

    Je n’en disconviens pas : la science et les techniques progressent lentement, et on ne passe pas en un jour du train à roues au train à sustentation magnétique, du barrage hydro-électrique à la centrale nucléaire. Chaque chose en son temps. Le nucléaire en Algérie date donc forcément de la fin du règne de Soliman.

    Il reste que j’essayais de faire plaisir à JL qui me disait que le colonialisme (que par ailleurs je trouve assez détestable) a tout détruit dans les pays où il s’est imposé. Il fallait donc nécessairement que la situation en Algérie, avant 1830, fût infiniment préférable à ce qu’elle fut ensuite et à ce qu’elle est aujourd’hui.
    Sa proposition étant évidemment en contradiction avec la connaissance que nous avons de l’histoire, le mieux était encore, me semble-t-il, de construire un récit historique qui fût plus en accord avec sa vision des choses. J’ai fait ce que j’ai pu, et vous n’allez quand même pas me faire un procès parce que j’aurai voulu, par esprit de conciliation, faire preuve de bonne volonté !



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:43

    La Palestine ? Vous parlez de cette prison à ciel ouvert, qui sert de terrain d’entraînement militaire et de maintien de l’ordre à l’armée de son voisin ?

    ==================================
    @JL
    Dans la réponse que je vous faisais, je ne savais plus très bien ce que c’était que l’état de Palestine avant 48. Une république ? Une anarchie ? une théocratie ? une monarchie, comme l’actuelle Jordanie, peut-être ? Cet état dont les Palestiniens paraissent tant de nostalgie, comment a-t-il été détruit ? A mon avis, ça devait être à la fin de mai 48, mais si vous pouviez nous faire un bref résumé de ces événement qui, en général, sont très peu connus, ça permettrait peut-être d’y voir un peu plus clair.



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:24

    ERRATUM
    « La clairvoyante autorité morale de ces »

    La nécessité de devoir intégrer deux liens à mon texte m’avait un peu perturbé et j’en ai oublié de finir ma phrase. Je ne sais pas comment je l’aurais terminée, mais chacun pourra compléter à sa convenance, qui sera probablement aussi la mienne.



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:21

    Cela me rappelle feu mon copain Asterix (qui a écrit sur ce forum) qui parlait de Cuba où il a résidé pendant des années avant d’être chassé pour avoir dit des choses politiques qui ne faisait pas dans la ligne du parti et qui a changé de vision.

    =================================
    @L’enfoiré

    Ca m’étonnerait beaucoup : s’il y a un pays où les libertés d’expression démocratiques sont parfaitement respectées, c’est Cuba, et comme toujours, il faut bien le constater, le respect de ces sortes de liberté est toujours en raison directe de la prospérité qui règne dans un pays. Considérez la situation actuelle en Iran, au Soudan et en Algérie, vous serez vite édifié.

    Au reste, je vous renvoie à des déclarations relativement récentes de deux des plus hautes figures de la politique française, Ségolène Royal et Anne Hidalgo, notre bien-aimée maire de Paris. Qui oserait contester la clairvoyante autorité morale de ces

    https://www.lci.fr/politique/segolene-royal-sur-cuba-n-allez-pas-me-dire-que-4-millions-de-touristes-se-rendent-dans-une-dictature-ce-n-est-pas-vrai-2016289.html


    https://www.valeursactuelles.com/politique/la-mairie-de-paris-et-anne-hidalgo-rendent-hommage-au-heros-sanguinaire-de-la-dictature-cubaine-che-guevara-92004



  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:08

    La situation sociale et économique est apocalyptique avec des pénuries de nourriture et de médicaments et de longues pannes d’électricité. Paula Vasquez Lezama, sociologue et anthropologue au CNRS...

    ==============================
    @bernard29
    Je suis au regret de devoir vous infliger un démenti cinglant : certes, je ne suis jamais allé dans cette religion du monde, mais j’ai quand même VU, de mes yeux VU, sur mon petit écran, ces longues files de Colombiens et même de Péruviens venus, eux, de plus loin encore qui, après une longue marche pénible se pressaient sur les routes du Venezuela pour essayer d’arriver enfin à Caracas.

    Ils fuyaient le totalitarisme des pays soumis à l’Empire, rêvant de liberté, tout comme ces Américains que j’ai VUS aussi se presser le long de ces barrières hideuses dressées par le totalitarisme trumpien et destinées, comme autrefois le mur de Berlin, à les empêcher de fuir. Ces scène se répètent quasi quotidiennement le long de la frontière avec un Mexique encore réticent à les accueillir parce qu’il ne dispose pas des infrastructures nécessaires.

    Certes, je suis myope, astigmate et presbyte, mais ma vue est parfaitement corrigée, et quand j’ai sur le nez, comme il arrive souvent, la bonne paire de lunettes (j’en ai quatre) je vois probablement aussi bien que vous et même mieux. Si la situation était celle que décrit cette « sociologue » et si je ne m’en étais pas encore rendu compte, il faudrait probablement faire l’hypothèse de la maladie d’Alzheimer. Dieu merci, je n’en suis pas encore là.

    Je profite de l’occasion pour exprimer ma solidarité avec les Américains qui, au péril de leur vie, ont pu atteindre sur de petites barques ou des canots pneumatiques les côtes françaises. De ceux-là, les media à la botte de l’Empire ne parlent jamais. Si je peux faire quelque chose pour eux, je le ferai pourvu qu’on nous donne l’adresse précise d’une ONG qui, à Paris, se préoccupe de leur sort tragique.



  • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 21:47

    @tiers_inclus

    Si j’ai toujours, de préférence, recours à l’ironie, c’est que je ne vois pas la nécessité d’accabler méchamment de pauvres bougres qui, en écrivant leurs sottises, sans savoir qui les lirait, ne me visaient pas particulièrement.

    Ce n’est évidemment pas le cas de votre intervention, et je vous répondrai donc bien carrément, sans le moindre artifice rhétorique, que les antisionistes (car je suis sioniste autant qu’on peut l’être !) je les emmerde tout autant que les ennemis de l’Amérique et de tout ce qui continue d’être, sur cette petite planète, le monde libre.



  • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 21:31

    @Julien S

    Salauds d’impérialistes ! On va leur faire la peau.
    Nauru sera le fer ce lance de cette juste lutte.
    Nauru vaindra ! Vive Nauru !
    C’est la luuuuuuuuutte finaaaaaaaaaale !
    Groupons-nous, et demain...
    (air connu)



  • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 21:20

    @Jonas

    Je viens de lire un article intéressant à propos de Louisa Hanoune

    La lisibilité de ses prises de position ne serait pas très évidente, dit-on, et on se perd en conjectures sur le sens de sa démarche actuelle. Ses positions, en général, me paraissent relever d’une idéologie doctrinaire un peu stalinienne, avec une certaine aptitude, quand même, à la souplesse d’échine. Tout cela avec par dessus le marché un antisionisme enragé, n’est pas du tout fait pour m’inspirer une immédiate sympathie.

    J’avoue que je connais trop peu la situation algérienne pour être en état de juger de ce que les Algériens eux-mêmes ont du mal à appréhender, et je ne comprends pas trop pourquoi elle vient d’être huée par la foule lors d’une manif. Suspectée d’accointances avec l’ancien régime, peut-être ?

    C’est là :

    https://www.huffpostmaghreb.com/mohamed-saadoune/contre-qui-et-pour-qui-la_b_7248798.html?utm_hp_ref=mg-louisa-hanoune



  • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 20:34

    La colonisation néolibérale a détruit les agricultures vivrières, avec pour conséquences la misère dans les pays ravagés.

    ================================
    @JL
    Vous avez parfaitement raison. Songeons à la colonisation de l’Algérie après 1830 : on avait là un vieux pays remarquablement organisé et d’une opulence des plus enviables. L’agriculture était l’une des plus remarquables du nord de l’Afrique, bien plus avancée même, dans ses techniques, que ce qu’on pouvait observer en Europe. L’arrivée des Français, en particulier dans la grande plaine de la Mitidja, aura tout détruit, faisant de ces paysages édéniques un véritable désert. La première destruction vraiment criminelle fut celle du réseau de chemin de fer dû aux Ottomans. Il n’y eut bientôt plus que les ânes pour aller d’une ville à l’autre. Des grandes centrales électriques et des barrages hydro-électriques, qui avaient été édifiés aussi, au milieu du XVIe siècle, à la grande époque de Soliman le Magnifique, que reste-t-il aujourd’hui ?

    Et que dire de l’Etat palestinien république ou monarchie, je ne sais plus très bien-, véritable paradis terrestre avant l’arrivée des sionistes. Premier producteur d’agrumes, le Royaume de Palestine, avant d’être sauvagement détruit, avait mis au point ces techniques sophistiquées qui permettent, dans un pays où l’eau manque, d’arroser au compte-gouttes chaque plante et de développer ainsi les rendements dans des proportions incroyables. Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un très lointain souvenir : les anciennes cultures palestiniennes de la région côtière, peu à peu, commencent à ressembler au désert de Judée. Pour survivre, Israël fabrique des armes : des arcs et des flèche pour les jeux olympiques. Des sabots aussi, et des sandales, mais sans l’aide charitable des Palestiniens qui s’efforcent de tirer encore ce qu’ils peuvent d’une économie de subsistance redevenue aussi pastorale et misérable que celle du moyen-âge, tout le monde crèverait de faim.

    Voilà : je crois avoir très bien illustré, comme j’ai pu, votre propos, de la manière la plus susceptible de vous satisfaire. Il reste que je ne suis pas historien, qu’il peut y avoir quelques inexactitudes dans ce propos comme dans les précédents(*). D’autres intervenants, le cas échéant, pourront les rectifier. J’y consens.

    (*)Je me suis demandé tout à l’heure, ayant déjà cliqué sur le bouton d’envoi, si le mur de Berlin avait bien été édifié par les Américains, mais il m’a suffi de réfléchir un peu : seuls des salauds avaient pu faire ça, ce qui excluait immédiatement et radicalement une responsabilité de l’URSS. Ce truc était donc, nécessairement, l’oeuvre de l’impérialisme américain.



  • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 15:58

    A ma connaissance, les États-Unis ne sont pas sous le joug de l’impérialisme néolibéral : ils sont l’impérialisme néolibéral.
    ================================= 

    @JL
     Mais c’est ça, qui est justement dégueulasse : les pays où la Vertu et les objectifs à visée socialiste sont au pouvoir ne réussissent pas, économiquement, à la différence des sales pays impérialistes du monde occidental, où le capitalisme triomphe, où la richesse s’accumule, où les libertés sont garanties

    Vaut-il mieux être citoyen d’un pays capitaliste ou d’un pays néo-communiste ? Prenons un exemple idéal : les deux Corées. De quel côté de la frontière est-on le plus heureux ? Vous allez me dire : au Nord, bien sûr ! Mais le problème, c’est qu’il n’y a personne, du Sud, qui serait assez fou pour vouloir passer au Nord, et que les évasions ne se font que dans un seul sens. Pourtant, s’il faut vous suivre, la Corée du Sud est un pays aussi pourri que notre Europe : capitaliste, libéral, pas idéalement égalitaire.

    Evidemment, si on comparait la France et le Soudan, on pourrait dire : autre climat, autre histoire, autres paysages, autres moeurs, mais les deux Corées, c’est le même pays, la même langue et la même histoire jusqu’à la guerre de 1950. il n’y a pas plus de différences à l’origine entre Séoul, et Pyongyang, séparées par moins de 200 km qu’il n’y en a entre a entre Amiens et Orléans (278km). Or, ce sont deux mondes qui s’opposent désormais aussi radicalement que l’enfer et le paradis. Pourquoi ?

    La Corée, du Sud, le Japon, l’Europe occidentale, tous ces pays sont-ils « sous le joug » de l’impérialisme néolibéral ? Les populations y sont-elles, si c’est le cas, condamnées aux travaux forcés avec pour seul droit celui de fermer leur gueule ?

    Pourquoi d’autres pays ont-ils été colonisés ou sont-ils encore dépendants du bon-vouloir de l’impérialisme ? Senghor a déjà, il y a fort longtemps, donné la réponse : parce qu’ils sont colonisables. Et pourquoi le sont-ils ? Parce que leurs systèmes économiques et politiques sont merdiques. Et que font les populations qui crèvent la dalle dans ces pays vertueusement non-impérialistes parce qu’ils n’ont pas été capables de l’être, dès qu’elles le peuvent ? Elles se pressent aux frontières des répugnants pays impérialistes, parce qu’elles savent que là au moins elles pourront bouffer, se faire soigner, et que si ça ne suffit pas elles pourront même librement exprimer leur mécontentement.

    Si vous n’êtes pas content, je ne vois vraiment pas pourquoi vous n’êtes pas encore parti pour la Corée du Nord, le Venezuela, l’Algérie, le Soudan ou Cuba !



  • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 13:35

    Les pauvres des nations soumises à l’impérialisme néolibéral voient dans l’émigration une chance de survie.

    ======================
    @JL
    Ce constat que vous faites est un peu déprimant, mais il a le mérite, malheureusement, d’être tout à fait exact.
    Il suffit pour s’en convaincre de voir ces foules de pauvres Américains se pressant à la frontière avec le Mexique, espérant pouvoir la franchir pour trouver de l’autre côté, sinon la fortune, du moins ce minimum de dignité que leur dénie une société impérialiste qui élève des barrières et des murs pour faire de ses états autant de véritables prisons.
    Je suis assez vieux pour me souvenir de cette époque où, un beau matin, ces salauds d’Américains se sont mis à construire, à Berlin, le mur de la honte pour empêcher plus efficacement les gens de Berlin Ouest de passer du côté de la liberté. Les jeune évidemment, ne se souviennent pas de cette époque, mais quand le mur eut été construit, et cela dura jusqu’en 89, les soldats des armées impérialistes tiraient à balles réelles sur les malheureux Berlinois qui essayaient de s’enfuir. Quelques uns, très rares, réussissaient, étaient accueillis à bras ouverts par les communistes, de l’autre côté. Au ceux-là, il semblait qu’un paradis venait enfin de s’ouvrir. Mais beaucoup sont morts, ne l’oublions pas.