• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de easy



  • easy easy 29 décembre 2012 13:11

    @ Alain

    Vous êtes comme bien des Français, charmant sous le caparaçon et les airs d’avoir déjà tué tout ours
    Faire mouche depuis un char qui saute, rien qu’avec les formules ? Pffff, trop facile, considérez cela comme fait mon général !

    Vous avez commencé par ***Les scientifiques n’ont jamais bricolé*** mais convenez déjà des bricolages, ficelles, cordes et noeuds des Pères de l’esprit scientifique. Vous n’étes pas rigide.
    Et de plus, loin d’être aussi cocardier qu’on pourrait le croire, vous n’avez même pas sauté sur mon évocation d’Einstein pour dire qu’il avait plagié Pointcarré. Vous n’êtes pas vraiment mesquin. 

    (Faudrait quand même qu’un jour nous pondions un article sur ce point. Mais nous veillerons à ne pas conclure en Tartarin, à finir en manière de Russel qui disait qu’en philosophie on ne peut pas être toujours juste. Ce qui veut également dire que si l’on peut améliorer Newton, on n’établit pas pour autant qu’il avait tort ; ou que le correcteur sera à son tour corrigé) 

    Vous m’êtes de bonne compagnie




    Sur le bricolage, creusant la question de la péjoration qu’en ont fait les Français, (comme ils ont péjoré le recours aux mots méchant et gentil) nous pourrions faire une nuance

    Il m’apparaît qu’il y a des concepts finalistes qui jaillissent quasiment finis dans la tête de quelqu’un en train de taquiner le goujon. Et qu’il ne lui reste plus qu’à réaliser en bricolant de concepts biais
     
    Exemples :
    Le régulateur à boules de Watt. J’imagine fort bien qu’il pouvait en garantir le résultat avant tout passage à l’établi. 

    1916, Fokker récupère un avion bricolé par Garros, il y gamberge et lui vient l’idée d’assujettir -d’une quelconque manière- le tir des balles de la mitrailleuse à l’hélice. Il peut jurer du résultat avant de passer à l’établi. 

    Pareil pour le filament de l’ampoule d’Edison. L’idée était née finie (d’un bête constat) et ne restait à bricoler que sa seule réalisation (Le résultat final ayant été trouvé par le nègre Lewis Howard Latimer mais ça ne se fait pas de le dire).

    Pareil pour la lentille Fresnel.


    Et il y a des concepts qui ne peuvent pas être bouclés en tête, qui ont besoin d’expérimentations pour être fixés. 

    Exemples :
    Un type se dit, « Tiens, si ça se trouve, une bicyclette est possible ». Il sent que c’est possible mais ne peut jurer de rien avant de passer à l’établi. 

    Un type se dit, « Tiens, si ça se trouve, des échasses c’est possible » Là encore, in ne peut jurer de rien avant avoir essayé. 

    Un cancérologue bosse sur la leucémie. Comme il voit le sang sortir déjà anormlal de la moelle osseuse, il lui vient à l’idée de bosser sur l’hématopoïèse et se dit « Si ça se trouve, en y installant des cellules hématopoïétiques d’un individu sain, ça pourrait le faire ».
    A ce moment là, son concept est non bouclé. Il ne peut pas jurer qu’il va aboutir. Son idée de départ n’est qu’une idée d’exploration et elle subira bien des bricolages, bien des modifications au fil des retours d’expérience. Son idée a absolument besoin de l’établi pour avancer.
    Dito pour les vaccins, même après la réussite de Pasteur, dito pour toutes les greffes et autres médocs.

    Il y aurait donc des concept nés finis et d’autres nés à bricoler. 

    (Dans les domaines concernant l’humain-humain, tel celui de la médecine, les concepts ne peuvent que naître à bricoler il me semble)


    Là-dessus s’ajoute une habitude, probablement née de la confrontation au dogmatisme du Livre, qui aura poussé les Européens qu’il agaçait à n’exposer que leur produit fini et à dissimuler leurs essais et échecs. Ils auront constamment joué les Prométhée capables de faire surgir le machin fini ex nihilo. Très peu d’inventeurs et de découvreurs ont concédé s’être inspirés des camarades. Ils ont le plus souvent adopté le biais de la correction. « Je ne m’inspire pas des copains, je les corrige » 
    La nobélisation n’arrangeant pas cette manie.

    Ici, chacun commence son installation par un magistral « Il se trompe, il a tort »

    Ici, on bricole, évidemment qu’on bricole, mais dans sa cave.
    Ici on dénie le bricolage et c’est dommage.

    Ainsi, nos inventions parcourent-elles régulièrement le chemin cave - salon - grenier. Alors qu’ailleurs, on explore dans la rue. Il y a des peuples sans caves et dont l’atelier est la rue. Il va sans dire qu’ils ne versent alors pas dans l’élitisme par le prométhéisme.



    Mon propos, sur ce papier de Dany, est de dire que l’Ecole dissimule ce fait aux étudiants et que ça les conduit à ne croire qu’au surgissement du PAC.
    « Soit t’as tout de suite tout le bidule en tête et ça le fait, soit laisse béton » 

    Je crois que cette manière de voir les choses a produit énormément d’avatars absurdes. Dont le fait que pour réaliser un film, il faille commencer par séduire un comédien connu


    (Les roquettes, réservoirs supplémentaires et autres bombes, on aura certainement envisagé de les placer au-dessus des ailes, mais de même que pour le train d’atterissage, on aura assez vite convenu que c’est moins pratique. Lorsqu’une aile ne vole que très vite, on en vient même à la rendre plus épaisse en intrados qu’en extrados)




    ****Enfin, je partage tout-à-fait votre point de vue sur les bouts de ficelle... mais ils n’ont rien à faire dans la science avérée... ils ont juste à intervenir dans la réflexion !****

    Nous voilà rendus. 
    Il y a la science avérée et, pour parvenir à l’établir, il aura fallu procéder de bricolages et de ficelles (dont celles des indispensables mesures de vérification). C’est cela qu’il faudrait dire aux étudiants afin qu’ils se remettent à tenter des explorations, à fabriquer de nouvelles boîtes à savon sans honte ni complexes.
     
    Merci pour cette agréable discussion, Alain.



  • easy easy 28 décembre 2012 23:00

    Bonsoir Alain,

    Je n’escomptais pas sur votre ralliement mais seulement sur votre disposition à discuter

    J’imagine que vous avez noté des centaines d’étudiants et que vos notes ont déterminé des accès ou non à des carrières.
    La Justice, une fois qu’elle a fait exécuter une peine, ne peut pas se déjuger facilement. Un père qui a giflé un peu rapidement son enfant non plus et un colonel qui a envoyé ses hommes à la mort encore moins. Tous nos jugements lourds de conséquences nous bloquent par effet cliquet. 
    (Rudyard Kipling n’a jamais pu se déjuger d’avoir poussé son fils myope et réformable au suicide en l’obligeant par If. Quant à Napoléon, sur la retraite de Russie, il n’a reconnu, à Sainte Hélène, qu’une seule erreur : celle d’avoir quitté Moscou une semaine trop tard)

    Excluons donc votre moindre ralliement 

    Discutons seulement.

    (Dieu je m’en fiche)

    Lorsque je recours aux mots bricolage et ficelle, je ne les péjore pas. J’irais même à dire que j’ai réussi ma vie en bricolant et en ficelant.

    L’Etat-major de Dien Bien Phu péjorait le bricolage, Giap pas et j’ai vu le résultat.

    En mathématiques, tous les découvreurs ont bricolé ou tâtonné si vous préférez. Leurs cahiers sont bourrés d’explorations et d’essais finissant en culs-de-sac. Pour déboucher parfois sur quelque chose de solide et d’exploitable par tous.
    Non, Pythagore ne s’est pas réveillé un matin en se disant que c² = a²+b². Il avait mesuré, fait des essais d’opérations pour tomber sur la chouette formule qui l’attendait. Rectangle d’or pareil, forme faussement cylindrique des colonnes de l’acropole pareil. On bricole, on teste, on cherche, on échoue, on recommence et parfois on trouve.
    Et pour déterminer ou vérifier les formules calculant les volumes, nos anciens avaient procédé de seau et de flotte.

    C’est déjà vrai en géométrie et en mathématiques, c’est encore plus vrai en physique et en chimie. Le filament de l’ampoule n’est pas né de calculs mais de mille essais. Pareil pour la radio activité et la photographie.
    Quant à l’automobile et l’aviation, si c’est pas un empilement de millions de bricolages, qu’est-ce que c’est ?


    Vous déniez le bricolage tant il a été péjoré depuis que la science a ses palmes.
    En réalité toutes nos certitudes sont nées de bricolages ayant bien abouti. 

    Je vous rappelle, qu’à cette heure-ci, en dépit des fiers avions que nous produisons, nous ne savons pas encore exactement comment ils volent ou pourquoi ils volent. D’où nos intenses besoin d’essais et de modélisations (qui sont des bricolages s’enrichissant d’expériences). Vous aurez souvent entendu dire que extrados / intrados pati pata alors qu’il y a des avions qui volent très bien avec une aile de section symétrique. C’est que la bête incidence de l’aile qu’un moindre gamin découvre tout seul joue un rôle essentiel.

    Seriez-vous capable de prouver, en ne procédant que de seuls calculs, qu’à l’échelle moléculaire, la loi affirmant qu’un gaz est incompressible en milieu ouvert (à conditons météo égales) reste absolument vraie, même dans les parages immédiats d’une hélice aérienne (ou aile) et quelle que soit sa vitesse dans le vent relatif et, si compression statique il y avait, quel serait alors son gradient ? 


    Au fait, savez-vous à quoi peut servir un vrai bout de ficelle, en aviation ? 
     

    Vous bossez dans le laser. J’ai un ami qui fabrique toutes sortes de miroirs pour lasers. Quand il les livre au client, souvent le spatial ou la Défense, c’est frimant, on dirait un fruit de la super technologie.
    En fait, pour parvenir à son rodage, il bricole toutes sortes d’abrasifs avec toutes sortes d’huiles, dont de l’huile...d’olive. Et pour fixer ses pièces le temps de l’usinage, il a tout essayé dont la mie de pain, le miel, la colle de peau de lapin, la cire. Il n’y a que les sangsues et le chewing-gum qu’il n’a pas encore essayé il me semble.

    Le bricolage est une chose très sérieuse et conséquente Alain.
    Même si parfois il n’aboutit qu’à un tube Pitot. Et c’est sous sa forme la plus comique et improvisée que le bricolage a sauvé bien des équipages dont celui d’Apollo 13.

    Ça vaut complètement en médecine aussi.

    (J’en ai un carton plein à vous en raconter sur le bricolage, dans tous les domaines) 


    Pour en revenir à l’obus, je vous en supplie, ne nous noyez pas d’arguties en « Ce n’est pas vraiment une parabole » car si je vous prenais au mot de m’écrire l’équation d’une trajectoire d’obus en toutes conditions réelles mesurables et depuis un char en train de faire le kangourou sur des bosses, vous allez transpirer.
    Non vraiment, en calcul pur, on ne peut faire le malin que si l’on épure les paramètres réels. D’où le fait que nos obus de chars sont au moins filoguidés sinon autoguidés.

    Je dis donc que l’assertion que font les profs depuis des décennies est :
    « La chute de la pomme obéit à la loi de Newton ».

    La nature obéit à la loi de l’homme Blanc. 



    **** 2. L’enseignement classique ne consiste pas à produire une religion scientifique. L’enseignement classique consistait précisément à démontrer personnellement, à retrouver les lois immuables de la science ! **** 

    Immuables ! Tel le Livre qu’il s’agissait de réduire.

    Pourtant, depuis Einstein, la formule P = mg est devenu une approximation et on n’a pas fini de l’ajuster. 




    *** Nous ne devons rien aux moines tibetains ! Ce sont des sots. On peut leur reconnaître une vague philosophie doucereuse. Nous ne leur devons rien de plus qu’aux chrétiens, ou aux autres sots !***

    Nous ne devons rien aux moines tibétains et je n’ai pas dit le contraire.
    Quant aux chrétiens, j’irais à dire que nous leur devons de nous avoir servi de caillou dans la chaussure


    ****4.Je ne ferme pas la porte... Je dis qu’il n’y en n’a qu’une seule à ouvrir... Il faut laisser les autres fermées. La seule règle est : donner le maximum de chances à tous, puis après avoir épuisé toutes les ressources : sélectionner et jeter ceux qui par incapacité ou par manque de volonté ne sont pas capables de suivre.****

    Evariste Galois s’était fait jeter par ses profs du Lycée HIV (m’a tuer) 




    **** 5. Non, il n’est pas incorrect de pendre un squelette à une potence.Tous ces squelettes ont donné leur corps à la science et ont préféré exposer leur squelette sexy aux yeux de tous que d’être dans un trou. ****

    Ce sujet est trop vaste et surtout métaphysique. J’y vois la fin du sacré naturel au profit de la sacralisation de la science, j’y vois que cela aura poussé des individus égarés par ce renversement à jouer les docteurs éventreurs en catimini, pas vous, je passe.




    ***** 6. Non il n’y a pas de mal à bien traiter des rats de laboratoire lorsqu’on sait ce que font les gens qui en découvrent dans leurs cave ! *****

    De tous temps, on aura tué, égorgé, décapité, torturé. Rien de cela n’aura été heureux. Mais depuis le XIXème, on a commencé, exactement par ici, à tuer de manière bien plus scientifique. 



  • easy easy 28 décembre 2012 15:54


    ***trop de lois tue la loi***


    Je rappelle qu’en France, il n’existerait qu’un vague esprit de la loi qui irait vers « Tant que ça ne nuit pas à autrui » ainsi qu’à « Même loi pour tous »
    A part ces deux indications de direction générale, plutôt libérale, notre Loi n’a aucun esprit et n’indique aucune éthique, aucune manière de nous comporter. Elle dit ce qui est interdit pas ce qu’il faut faire (sauf rares cas tels que devoir de secours à autrui ou devoir de moucharder à la Police)

    Les Dix Commandements et le Code d’Hammourabi étaient du même tonneau. Ils interdisaient mais ne disaient pas quoi faire de particulier.

    A part le Coran qui tend nettement plus à dire ce qu’il faut faire qu’à interdire, les lois en tous genres de notre région sont donc essentiellement répressives (pas toujours, parfois elles réprouvent sans punir) 

    Ces lois répressives sont survenues toujours après les faits. Nous avons tué puis est arrivée la loi nous l’interdisant

    C’est le fait que l’homme se comporte en anguille et qu’il trouve donc constamment des espaces hors-la-loi qui oblige la Loi à lui courir après et à légiférer après coup.

    Nos lois françaises ont surgi depuis tabula rasa et quasiment ex nihilo au XIXème. Depuis Napoléon, nous n’avons eu de cesse d’inventer des espaces échappatoires et la Loi a donc dû légiférer derrière nous (Tout en se donnant des grands airs de nous avoir précédés afin de se conférer une légitimité par historicité ; jus sanguinis et jus soli lui étant liés)

    C’est notre inventivité, notre dynamique d’échappatoires, qui fait la quantité de nos lois.

    Le monde n’a jamais appartenu à ceux qui se lèvent tôt mais à ceux qui inventent des espaces hors-la-loi et partent ailleurs quand la loi arrive.





    ****accepter la responsabilité de l’acte commis et en répondre devant la justice, considérant que chaque cas est unique me semble la seule solution.****

    Oui, d’autant que la loi est conçue pour que chaque cas soit jugé en ses caractéristiques
    Si un parent peut accepter de passer en justice pour avoir aider son proche, ça lui fait un procès dans sa vie.
    Si un soignant (bonjour le sens du mot) doit passer en justice pour chaque patient qu’il aide (rebonjour le sens du mot) il va passer sa vie au tribunal et la justice va s’épuiser.

    Un paquet de mots vont voir leur acception bousculée 





    *****On entend parfois parler d’euthanasie active ou passive, certains qualifiant le laisser mourir du protocole Leonetti d’euthanasie passive. Le terme euthanasie passive semble un non-sens car l’euthanasie nécessite une action.*****

    Votre titre donnait à penser que vous alliez nous proposer des mots (ou idéations). Or ici vous avez signalé un angle mort sans proposer de mot nouveau du genre passivothanasie





    Vous avez raté la grosse question :

    Etant posé qu’un gentil suicidaire est désespéré et qu’il est logique de l’y aider, que faisons-nous face à un vilain taulard désespéré qui demande à mourir ?
    Et, histoire d’enfoncer le clou, injectera-t-on le même poison dans les deux cas ?
    Est-ce que le vilain sera privé de musique et de compagnie amicale, sinon pourquoi ?

    Creuser cette question aboutirait à devoir reconsidérer de fond en comble ce que nous appelons punition



  • easy easy 28 décembre 2012 14:07


    Vous nous racontez la suite logique de Tristes tropiques.


    **** que vont-ils devenir en ce monde absolument pas taillé pour eux, un monde où le « je » domine tant et où le « nous » n’est que lettre morte, que vont-ils devenir ? ****

    C’est surtout que nos Je et Nous ne sont pas les mêmes que les leur. La ruse de l’un n’est pas comprise par l’autre.

    Quand un sauvage dit ’’Je construis une maison" cela veut dire qu’il la construit vraiment lui-même de son propre et seul chef.

    Quand un Parisien dit la même phrase, ça veut dire soit la même chose, soit qu’il construit aux ordres de quelqu’un, soit qu’il fait construire par quelqu’un sous ses ordres.

    Le Je parisien est une anguille



    Pour un sauvage, Nous c’est les personnes de notre groupe, tous nous connaissant bien les uns les autres. C’est un nous défini et qui engage donc de manière certaine ce groupe

    Pour un Parisien, Nous peut vouloir dire la même chose ou n’importe quoi d’autre. Nous peut même désigner tous les hommes du monde. Il ne définit pas et n’engage personne.

    Le Nous parisien est fumée





  • easy easy 28 décembre 2012 12:04

    ****J.S. : Le premier volume est relatif à la théologie des Hébreux, à leur métaphysique. J’explique comment ils sont passés du polythéisme au monothéisme, et pourquoi.****

    J’aurais bien apprécié qu’il en dît un mot.



  • easy easy 28 décembre 2012 11:42

    Alain,

    « Discutons » avait dit Ho Chi Minh, aux Français ; qui ont haussé les épaules.

    Discutons Alain,
    A quelque échelle d’observation que l’on se place, la situation actuelle, à tous sujets, peut ne pas sembler brillante. Il faut discuter, non claquer des portes. Il faut redévelopper notre sensiblité aux autres, ça ne mange pas de pain et ça peut déboucher quelques encombrements.

    Alors ne tirez pas, SVP, sur les élastiques de l’interprétation, ne faites pas dire à vos interlocuteurs ce qu’ils n’ont pas dit.
    On peut forcer les traits pour contraster, mais il faut alors le signaler qu’on exagère pour les besoins de la démonstration

    Ici, je n’ai vu personne prendre les scientifiques du XIXème pour des cons. Balancer cette assertion c’est flinguer la discussion, c’est claquer la porte.

    Ici, j’ai vu des individus comme Dany, comme Rémi, comme vous, comme moi, être consternés par l’inculture formuliste des étudiants. Inculture donnant à penser qu’ils ne savent plus raisonner.

    Dany, Rémi et vous iriez plutôt à valider vos propres qualités de raisonnement formuliste acquises 3 générations plus tôt donc à vitupérer contre les changements de l’enseignement ayant conduit à ce que les étudiants d’aujourd’hui n’aient plus ces qualités de raisonnement formuliste.
    De mon côté, j’irais plutôt à dire que les réformes depuis Giscard ont été maladroites mais que l’enseignement antérieur, celui du raisonnement formuliste était également maladroit. 


    J’explicite

    Lorsque Darwin publie ses considérations, ses contemporains ont pleine conscience des bouts de ficelles du génie. Ils acceptent ou pas sa thèse mais ils ont en tête que c’est une thèse née de ficellisme.
    Un siècle plus tard, les jeunes apprennent la théorie de l’évolution tant par la télé, par la rue, par leurs parents que par leur professeur. Et chacun de ces media oublie de rappeler comment Darwin s’y était pris. La théorie passe dogme sans douleur et l’enfant d’aujourd’hui voit Darwin sacré, divin, intouchable. Il ne lui vient pas à l’idée d’effectuer ses propres fouilles sur la question. Il utilise l’Evolution et la propage à son tour mais il est renonçant, passif, capitulé. On ne peut plus attendre de lui qu’il fasse une découverte, il est bouffeur de poulet PAC, il ne peut pas découvrir le poulet avec des plumes.

    Si les enfants avaient pleine conscience des bricolages de Foucault ou de Bernouilli, s’ils avaient plus fortement conscience de ces bricolages que des résultats, ils seraient plus animés d’un esprit de fouilleur que d’un esprit de consommateur de résultats. Il aurait fallu enseigner à nos enfants non les résultats de Champollion mais ses bagarres, ses démarches, ses errements, ses épuisements.

    Il aurait été très, très important de montrer à tous les étudiants non les résultats panthéonisés de nos savants mais la bagarre qu’ils ont eu à mener contre ceux qui se pendaient aux formules précédentes. Il aurait fallu ne rien dire des résultats de Galois mais passer une heure au moins à raconter ses bagarres avec ses professeurs. On aurait alors enseigné la dynamique de l’esprit non le conditionnement.

    Mais pourquoi n’avons nous jamais enseigné d’abord les bagarres ? 

    Parce qu’il est de la logique d’Ecole de ne jamais enseigner la bagarre des idées.
    Jamais, jamais, jamais.
    Il n’est pas dans la logique des professeurs d’enseigner à leur élèves l’intelligence et les bénéfices de l’esprit subversif.
    Il est au contraire dans la logique de l’Ecole de censurer complètement les moindres contestations.

    L’Ecole est d’abord une école d’obéissance et de soumission à une parole autorisée



    Les moines tibétains, va savoir pourquoi, ont toujours fait l’inverse, comme Socrate.
    Socrate ne gavait pas de réponses, il incitait à repenser, toujours repenser et a été condamné exactement pour ce motif.
    Ces moines ont toujours adoré la bagarre de raisonnements. Ils en jouissent et s’embrassent les yeux mouillés de s’être offert de beaux duels où leurs raisonnements ont été contrôlés par les lois de subsomption.
    Chez eux, claquer la porte est insensé, c’est refuser l’orgasme intellectuel.

    Ici, un prof doit obligatoirement noter ses élèves entre 0 et 20
    Il ne peut pas noter un élève de manière aussi tranchée et rigoriste sur un problème Fermat s’il dit que Fermat a fait quelques erreurs ou qu’il peut être invalidé.
    Il n’y a donc aucune intelligence vive d’enseignée à l’école. On n’y enseigne jamais la critique de la science. En aucun moment on ne dit aux élèves que ce n’est pas gentil de disséquer une souris ou une grenouille. Qu’il n’est pas respectueux de pendre un vrai squelette à une potence, d’enfermer des animaux dans des cages. Pendant des décennies on a expliqué le moteur sans jamais dire un mot de ses pollutions.

    En physique, au lieu de nous raconter que des gens ont observé la trajectoire d’une flèche pour en déduire la parabole et son équation, on dit d’abord la parabole puis on cite l’exemple de la flèche.
    On donne alors aux étudiants l’impression que c’est l’obus qui obéit à Newton. On lui fait droire que la nature, dont le sauvage, obéit au génie du Blanc non qu’elle l’inspire.

    (L’art Nouveau avait encore reconnu la nature mais l’Art Déco lui a réglé son compte en soumettant tout à la règle et au compas. Si vous voyez de la nature dans les immeubles de la Défense et de New-York, faites-moi signe) 



    C’est cette démarche en « Moi Blanc, je redéfinis tout, même vos frontières, et ça m’est fardeau », qui a été l’objet profond de la démarche de ce XIXème siècle qui voulait supplanter les Alfas bibliques (au départ peu universalistes mais devenus très universalistes au fil des siècles) .

    Dien Bien Phu en aura sonné le glas et depuis, entre les docteurs formulistes et les jeunes, il y a divorce total sans pour autant que quiconque sache comment nous remettre à penser de manière dynamique et foisonnante.

    Il nous faudra sans doute trois générations pour purger ce divorce et nous relancer.



  • easy easy 28 décembre 2012 09:22

    Je suis d’abord sidéré

    Puis cette sidération s’estompe, elle passe, je réfléchis

    Résistant à la facile tentation du dépit donc du mépris, je reste calme et je me dis que l’enseignement formuliste qui a dénigré les bouts de ficelle ( Déniant ainsi le bout-de-ficellisme des Newton ), a été une erreur.

    Nous nous sommes mis à avoir honte d’utiliser un fil à plomb.
    Puis à avoir honte d’utiliser un niveau à bulle
    Désormais c’est laser et demain on en aura honte


    L’arrogance formuliste s’est accompagnée de l’arrogance matérialiste. Plus un laboratoire ou centre d’essai est grand, plus il impressionne par le prix de son investissement, plus il procure une ivresse aveuglante. 

    J’ai installé les salles de sciences d’Henri IV
    L’intonation et le port déjà assuré des profs avant la modernisation de leurs salles augmentait encore de suffisance après.



  • easy easy 28 décembre 2012 08:54

    **** Aucune formule du XIXème n’a la prétention de décrire le flux d’air à l’arrière d’une éolienne. ****
    Où aurais-je dit ça ?



    **** Il ne faut tout de même pas prendre les scientifiques du XIXème pour des cons, Monsieur Easy.****

    Où aurais-je dit ça ?




    ****Quant au feu tricolore, c’est bien gentil, mais je crois qu’on aurait pu le trouver sans l’aide des exotiques !**** 

    Assertion digne de notre Etat-Major de Dien Bien Phu




    Le reste confirme tout ce que j’ai dit ici
     




  • easy easy 27 décembre 2012 23:50

    Je ne fais pas la même synthèse de la situation que vous deux

    A mon sens, notre grosse bestiole sociale est en train de remuer fort sur des thèmes ou espaces nouveaux. Mariage pour tous, euthanasie, PMA et un quatrième qui ne tardera pas à émerger, l’héritage

    Ces seuls sujets traités différemment peuvent bouleverser le château de cartes de manière très surprenante

    Des crises, il y en a toujours eu et étrangement, elles se sont résolues non en les traitant directement mais en traitant toute autre chose 



     

     



  • easy easy 27 décembre 2012 23:29

    ***** si y = 2x, dy/dx = d2x/dy. On simplifie par x et par d et hop... on a 2 ! *****

    Vous avez fait une petite coquille sur d2x/dy qu’il aurait fallu écrire d2x/dx mais je reconnais que lire ce genre de réponse de la part d’un de ses élèves, c’est comme se prendre une baffe.

    De mon temps, on écrivait parfois dy mais plus souvent y’ à la Newton, ce qui était sans doute plus clair

    Mais cette perle c’était dans quelle classe exactement ?



  • easy easy 27 décembre 2012 20:35

    Après les Mosos, je propose un autre point de perspective.
     
    La fidélité.

    Posons que notre situation actuelle, pour mille ontologies, soit fidéliste.
    Je ne la qualifie pas, je dis seulement que nous sommes majoritairement fidélistes.

    Posons un autre fait brut :
    hormis les détails de contraception, un sexage entre homme et femme produit souvent une preuve neuf mois plus tard. Une infidélité est donc traçable.

    Un Croisé partait guerroyer pendant deux ans et quand il revenait, il pouvait avoir la preuve que sa femme l’avait trompé mais n’avait pas la preuve que son mignon en avait fait autant.

    L’hétérosexualité serait donc toujours ressortie comme étant plus porteuse du fidélisme (et du mariage qui le contractualise) que l’homosexualité

    De plus, l’enfant né fait certes preuve fidéliste en lui-même mais il peut de surcroît servir de mouchard. Un conjoint encombré de gosses a déjà fort à faire avec eux mais il est également fliqué par eux. Le chien n’est pas loin de jour fortement ce rôle de flic.

    Les homos, s’ils passent fidélistes (pour x raisons) se retrouvent avec un problème insoluble 
    Si un des deux part bosser pendant trois mois à l’étranger, le fidélisme du couple n’est prouvé par rien. 

    Tout cela n’est jamais dit mais chacun le sent et ça le tend 

    Les hétéros fidélistes vont à considérer que leur nature et activité familiale, chien compris, est fidéliste et que la nature de la relation homo ne peut pas l’être du tout. Ça peut constituer une des raisons de leur refus de permettre aux homos d’accéder au mariage pour tous (qui, je le répète, n’était pas religieux à l’origine de ce principe) 

    Les hétéros non fidélistes peuvent n’en avoir rien à faire de leur image non fidéliste mais les autres en souffent. Les homos fidélistes chercheraient donc à rejoindre le mariage des hétéros en ce qu’il est plus naturellement fidéliste et chercheraient aussi à avoir des enfants (ou des chiens) pour augmenter les paramètres qui contraignent à la fidélité, qui aident à surpasser une dispute.

    En effet, un couple homo sans enfants ni chien ni entreprise commune (Bergé & YS Laurent) peut se séparer pour une broutille. S’ils sont fidélistes, ils ont besoin de bloquer leur relation en la reliant à des objets ou projets ou affects communs, y compris via des tiers.




    Là dessus arrive, à pas de loup, un nouveau paramètre qui va faire surface dans peu de temps à mon sens : la puce moucharde des câlins.

    Les médecins légistes améliorant tous les jours leurs outils de détection des moindres fellations, la puce moucharde des moindres sexages ne va pas tarder à pointer son nez.

    Elle va tout bouleverser.

    Car pour l’instant, hétéros et homos jouent encore de la poésie. Trompé, pas trompé, fermer les yeux, hurler, consenti, forcé, tout ça c’est encore de la poésie que chacun peut interpréter selon ses besoins et opportunités.

    Lorsque la puce sera disponible et qu’elle enregistrera les tensions autant que les flotes hormonaux, qu’elle soit à s’enfiler de gré ou de force, ce sera la fin de la poésie.
    Le mariage sous puce deviendra un contrat fidéliste dur.

    Si dur que beaucoup n’en voudront plus.

    Mutatis mutandis, c’est comme le billet de banque. Si un jour il devenait puçable, s’il pouvait raconter par où il est passé, plus personne n’en voudra. 



  • easy easy 27 décembre 2012 19:51

    Correction de ***mélange radialement et centipètement en profondeur***
    Lire : mélange radialement centrifugement et centripètement en profondeur



  • easy easy 27 décembre 2012 19:45

    ***** il s’agit pour eux « d’extraire et exploiter » des informations contenues dans des textes pré-digérés au travers « d’activités » formatées où les réponses sont dans le texte. Voilà *****

    Excellente synthèse !

    Et en effet, je pige que vous en soyez devenu prof de linguistique

    (Tiens, précisons un détail. Un gosse issu d’exotique ne peut que mal vivre le gavage du génie Blanchiste et apprécierait que ses profs mettent à l’honneur des inventions de nègres. Tel notre feu tricolore. Fouillez le Net sur ce sujet et vous découvrirez les milliers d’inventions faites par des exotiques. Vous les diriez en classe, vous provoqueriez une émulation automatique) 



    L’éolienne

    Lorsqu’il n’y a pas de mur-cône, le cylindre bouchon est entouré d’un vent laminaire. Les molécules périphériques de ce cylindre (qui sont insensées) sont progressivement entraînées entraînées par le vent directionnel (qui ralentit en ce miroir) et reprennent de la vitesse. Le bouchon serait plutôt très lent au centre du bouchon cylindrique et plutôt rapide sur ses bordures. Cette réaccélération sur les bordures est à très faible débit tant la couche miroir est mince. Cette couche miroir ne s’épaissit et ne s’élargit en diamètre qu’assez loin derrière l’éolienne. Il faut des centaines de mètres pour que tout redevienne homogène et à vitesse du vent
    L’évacuation du bouchon ne se fait par mélange en cylindre élargi que loin derrière. Le bouchon reste très présent juste derrière l’hélice.
    Nos éoliennes sans mur sont très bouchées en dépit des apparences. 


    S’il y a un mur cône, le bouchon est entouré de molécules moins agitées que lui. Sans pression dynamique, non pénétrantes.

    L’air agité et dynamique en bazar du bouchon peut plus facilement pénétrer cet air immobile et se mélanger immédiatement à lui. Comme il s’y mélange radialement et centipètement en profondeur il y gradient et non plus plus miroir comme dans le cas sans mur et la diffusion des mouvement, des énergies, des cinétiques, se fait très facilement 
    Le bouchon dynamique se voit offrir un hémisphère d’expansion où se décharger immédiatement. Il n’y a pas nécessité de reprise de vitesse directionnelle pour évacuer. C’est une évacuation par extension sphérique avec facteur cubique donc.
     

    La décharge du bouchon est plus rapide derrière un mur-cône

    De combien ?
    Je ne le sais pas.


    Ici, nous avons réfléchi sans formules. Nous avons portant découvert le bouchon et nous avons pu progresser vers la solution en comprenant bien que ce sera l’expérience avec des bouts de ficelles et cartons qui nous prouveront ce qu’aucun calcul d’aucune formule du XIXème ne peut déterminer. (Nos calculateurs seraient capables d’anticiper le résultat mais seulement s’ils sont formatés par des expériences du même genre, donc par similarité. Non par l’application de seules formules du XIXème) 

    (Les expériences à bouts de ficelle -ensuite reformatées sous allures de formules pour la jouer docteur- ont déjà prouvé l’avantage qu’apporterait un cône arrière raisonnable autour des éoliennes. C’est à l’arrière qu’est le problème et c’est pareil pour les hélices de bateau).

    (Un cône concentrateur avant serait sans intérêt) 


    Le plus important ici c’est de voir que nous pouvons aller très loin en raisonnant à la manière de Pythagore ou d’Aristote et que les formules toutes faites ne débouchent pas tous les bouchons. 

    La bombe atomique française est entrée dans les ordinateurs par l’expérience. Le calcul avait certes prédit que ça chaufferait fort mais n’avait pas prédit le champignon et encore moins sa forme.
     
    Il ne faut pas que les TP prouvent la formule, ils doivent l’enrichir et la modifier. C’est capital pour progresser. 

    Je vous suis reconnaissant d’avoir compris le sens de notre expérience et d’avoir joué le jeu sans manières.



  • easy easy 27 décembre 2012 16:33

    Ici, nous apprenons à réfléchir en nous passant des formules.
    J’estime que notre malheur vient d’une part de ce que les enfants sont trop fortement scolarisés et que cette scolarisation est formuliste, empilement de formules.

    J’estime que nous y gagnerions à enseigner à nos enfants la pensée formuliste et aussi la pensée intuitive + raisonnée selon la logique aristotélicienne ou avicennienne (sans a priori).

    On explore nos intuitions qu’on sait trompeuses en procédant de raisonnements sans a priori donc dans toutes les directions, sans complexe, sans gêne ni honte puis on les vérifie en procédant du principes de subsomption (que pratiquent vivement les moines tibétains) 



    Le cylindre d’air arrière de l’éolienne est perturbé, tourbilonnant. Les miettes d’air partent dans toutes les directions, latérales, inverses, etc...
    Cette masse n’a plus de vitesse unidirectionnelle.
    Elle forme une masse presque immobile globalement
    Elle forme alors bouchon pour la masse du cylindre amont

    Il faut éliminer le plus vite possible le bouchon arrière pour améliorer le passage du cylindre amont
     
    Nous voici à mi-chemin de la réponse

    Et la question devient :

    Quelles sont les conditions les plus favorables à l’évacuation du bouchon arrière : avec le mur cône ou sans le mur-cône ?



  • easy easy 27 décembre 2012 15:41

    Je vous félicite pour votre fair play Rémi

    Epurons en posant que la présence du mur ne crée aucune turbulence sur le cylindre d’air qui se présente face à l’éolienne.
    Ce qui serait plus certain si ce mur était un peu cônique vers l’arrière de l’éolienne. Alors pourquoi pas.
    Ainsi, avant ou après l’ajout de ce cône géant à grande gueule arrière, on aurait exactement le même vent se présentant face à l’éolienne.

    Alors ?



  • easy easy 27 décembre 2012 15:07


    Le coeur de la considération de Spitoven se situe à mon sens ici :

    ***** Nous sommes dans une société où les normes ont été conçues sur mesure pour le point de référence de la société patriarcale : l’homme hétérosexuel (de préférence blanc et de genre masculin). Toutes les normes, les droits, les habitudes et les modes de vie se sont construits de la façon la plus adaptée à l’homme hétérosexuel. Et aujourd’hui, à quoi assistons-nous ?

    Nous voyons, depuis plus de quarante ans, les féministes tout faire pour calquer le mode de vie des femmes sur celui de ces hommes, sans même exiger de ces derniers une modification de leur propre mode de vie pour le rendre plus neutre et donc plus accessible – ce qui serait déjà une démarche plus juste, bien qu’erronée malgré tout, nous y reviendrons plus tard. *****


    Il serait temps de l’examiner ce coeur.
    Pourquoi nous sommes-nous mariés ?
    Pourquoi les Mosos de Chine ne se marient-ils pas ?

    Je ne vais pas faire le malin en prétendant répondre à cette question.

    Je vais seulement poser deux trois considérations qui me viennent à l’instant.

    Partant du cas des Mosos, je vois poussé à chercher la réponse en termes de patrilinéarité par le mâle géniteur. Ce dont les Mosos se tapent 

    Je me vois poussé à chercher pourquoi certains êtres humains ont vu un intérêt à la patrilinéarité par le géniteur.

    Je ne vois rien de particulièrement saillant. Je ne pige pas.
     
    Pédalant dans la semoule, je me vois partir d’une situation de type meute avec mâle dominant et je vois que cette situation engendre trop de tensions, trop de ruses assassines. Quand on devient intelligent, des ruses on en déploie constamment. Il faut donc convenir d’un modus vivendi fixateur de situation d’accouplement. Suzanne avec Marcel, Hélène avec Léon et on ne bouge plus de cela.



    Chez les bestioles où joue le principe du mâle dominant, les batailles entre mâles ne procèdent, il me semble, que de force. Je ne vois guère de grosse combine de ruse pour tuer le dominant. Je vois même assez peu de coalition musculaire des mâles frustrés contre le dominant.

    Chez l’homme, le développement de la ruse est tel qu’aucun costaud ne peut survivre plus d’une semaine face à une bande de frustrés. Chez l’homme, nul ne peut tenir une position dominante seul.

    Si j’ai à peu près juste, nous nous serions mariés pour éviter de nous entretuer




    Voilà ce qui expliquerait le mariage officiel. Lequel mariage pour solennel et public qu’il aura été, se sera complètement passé de toute religiosité pendant des millénaires. Si ça se trouve, c’est même la religiosité qui serait née du mariage 

    Et une fois un couple marié devant la tribu, la tribu se forme vraiment. Et surtout, les enfants surgissent comme ayant un géniteur désignable.

    Surgit le père.

    Pendant des millions d’années la mère a existé. Pas le père. 

    Le père surgit du mariage, de la fidélité.

    Surgit aussi du mariage la possibilité d’hériter (de gamelles, de couteaux) de la part non seulement de la mère, mais aussi du père.



    Pourquoi les Mosos ont pu se passer du mariage ? 

    Je ne vois qu’une vague réponse possible :
    Ils vivaient surtout de commerce lointain. Quand on est sédentaire mais qu’on aime commercer au lointain, le plus simple est que les femmes restent à la maison à entretenir le jardin pendant que les hommes, plus solides aux attaques des voleurs, se barrent tous ensemble au-delà des montagnes 

    C’est peut-être ce côté village laissé aux seules femmes + hommes tous partis en même temps qui offre une paix naturelle entre eux. Lorsque les hommes rentrent, tous ensemble, après des mois d’absence, chacun drague une femme et a son content avec elle. Il n’y a plus de raison de se disputer et de harémiser 


    Les Mosos auraient tout de même pu s’attitrer, se marier officiellement.
    Bin non. Ils ont dû trouver tellement plus excitant de pouvoir revivre des flirts, une nouvelle distribution des cartes lors du retour des hommes, les femmes surtout auraient trouvé ça si regénérant, qu’elles -qui tenaient le village donc les trésors, les réserves et la thune- auront décidé qu’il n’y aurait pas de mariage 

    Du coup, alors qu’ils ont pourtant des maisons (que construisent les hommes à leur retour) , comment se transmet l’héritage ? 
    Bin par la seule mère (puisque les pères baisant dans tous les sens, ils étaient rarement repérés comme pères des gosses (encore que par saison, ils semblaient fidèles. Fidélité annuelle disons) 
    Et qui construit la maison où vit la femme ?
    Bin son frère. Parfois assisté du concubin du moment de sa frangine. (Il y a des cas de concubins qui restent presque toujours avec la même femme)

    Or les Mosos savaient très bien que d’autres peuples se mariaient . Qu’ailleurs les enfants savaient désigner leur père.

    Les Mosos ont donc eu l’idée de considérer comme père, le frangin de la femme, celui que nous appelons oncle. 
    Les pères Mosos sont des oncles de notre point de vue.

    Les hommes Mosos ayant une frangine pleine de gosses, ils sont tous pères mais de gosses engendrés par nul ne sait qui. Du coup, il n’y a pas de crânerie familiale, pas de fierté patrilinéaire et l’ambiance est paisible. Le cousinage (en tant que sentiment) est absolu.

    Autant préciser que le brassage génétique est beaucoup plus fort que chez nous. Et qu’aucune couple n’a à subir la misère de faire tout le temps des enfants infirmes ou malformés comme cela peut se produire chez nous.



    Les mères Mosos ont probablement une sorte de sentiment de propriété envers leurs enfants mais les hommes n’ont envers leurs enfants (neveux chez nous) que des sentiments de responsabilité. Au global, on y est bien plus responsable des autres que propriétaires des autres.
    C’est une société de devoirs familiaux et collectifs, non de droits individuels.

    Voilà ce qui devrait nourrir notre réflexion sur notre situation fort différente.



  • easy easy 27 décembre 2012 13:33

    Je vais vous démontrer encore autre chose qui résulte du formulisme.

    Vous avez des enfants,
    Vous leur avez appris à faire du vélo.

    Chaque fois que j’ai vu de parents conseiller leur enfant, surtout lorsqu’ils retirent les roulettes de stabilisation et que le vélo passe vraiment deux roues, ils ont dit, devant leur enfant qui se vautrait :
    « M’enfin, c’est pourtant simple à comprendre. quand tu roules droit et que tu veux touner vers la droite, tu dois braquer le guidon vers la droite » .

    Leur enfant se vautre de plus belle mais au bout de quelques jours, il s’en sort.
    Le parent est content.
    Le parent et l’enfant sont alors convaincus d’avoir réussi parce qu’ils ont obéi au principe selon lequel pour engager un virage à droite, il suffisait de commencer par braquer le guidon vers la droite. Et ce principe va se répéter de génération en génération
     
    C’est tellement logique du formulisme n’est-ce pas ?

    Or c’est faux.



    Nous faisons tant bien que mal des milliers de choses que nous croyons et affirmons faire selon quelque formule newtoniste alors qu’en réalité nous ne nous en sortons à peu près, tels des ivrognes titubants, que parce que nous opérons, heureusement, encore un peu par instinct.

    Il nous reste de l’instinct, le XIXème n’a pas totalement aboli notre nature sauvage.
    Mais nous n’osons plus dire son nom et sa valeur.
    Ce qui nous reste d’instinct ou de sauvagerie est dit ou raconté par le biais formuliste.



  • easy easy 27 décembre 2012 13:02

    Bonjour Dany,

    Vous faites le sourd par le biais de la condescendance.

    Easy, prenez donc vos billes très amusantes et allez y jouer dans la cour. Ici on parle de choses sérieuses entre gens sérieux



    Votre combat est politique et très ordinaire 
    Vous vous plaignez, comme tous les profs et savants ivres du tonneau du XIXème que vos élèves commencent à s’en détourner.
    Ce que vous dites est très rebattu. Je peux trouver mille protestations comme la vôtre. Vous n’êtes pas le seul à l’émettre. Rien que sur ce site il y a chaque jour plusieurs papiers qui transpirent la nostalgie du XIXème

    Je ne suis pas venu poser des problèmes à résoudre selon les formules vineuses du XIXème comme il s’en pose entre vous, les formulistes dépités.
    Je ne suis pas venu vous démontrer le vieux pneu, l’électricité ou l’éolienne.

    Je suis venu vous démontrer que vous, les formulistes, roulez en état d’ébriété très avancée.
    Si avancée que même là, en cellule de dégrisement où je vous ai placés, vous restez incapables de convenir que vos réflexes formulistes ne valent pas l’intelligence pure dont a fait preuve Helios.
    Même après une nuit de décantation, vous restez incapables de le féliciter d’avoir trouvé la solution et de l’avoir dite de manière très claire.

    Si claire qu’un analphabète pourrait la comprendre.
    Vous auriez mille élèves raisonnant comme lui devant vous, vous les considéreriez avec condescendance.
    Vous détestez enseigner à des sauvages.
    Vous ne trouvez digne de vous que de rajouter de nouvelles couches de formules sur des esprits déjà bien formatés au formulisme.




    Dans le fond, je n’ai évidemment rien contre le tonneau du XIXème, je l’aime.

    Mais comme j’ai passé mon enfance avec des gens nus, des sauvages, je n’ai pas été complètement formaté au formulisme. Je sais utiliser les formules et je sais aussi m’en passer. 

    Ce que je dis ici est donc bel et bien à dévolution politique. 
    Je suis en plein coeur de l’explication de la défaite française de Dien Bien Phu que nous devons à nos Saint Cyriens entre autres formulistes arrogants

    Jamais les enfants de Newton ne perdront une bataille contre des sauvages !



    Je souhaite pour nos descendants un enseignement qui ne les formate pas qu’aux formules parce que ce formulisme fait perdre tout bon sens ainsi que vous l’avez perdu ici. 

    Cela en considérant qu’actuellement nous sommes en pleine confusion globale parce que les formulistes comme vous ne réalisent pas qu’ils ont perdu l’intelligence pendant que du brouet vinassé qui en résulte n’émerge pas encore la conscience de notre Erreur.

    Nous avons eu tort de tracer des frontières, de le faire avec des règles. Nous avons eu tort de déifier les formules. Nous avons eu tort de formuler nos relations en ne jurant que par des milliers de lois en dénigrant l’intuitif. Mais nous ne le savons pas encore.

    Le recours permanent au PAC (prêt à cuire) qu’offre le formulisme vous a rendus infirmes.



  • easy easy 27 décembre 2012 11:23

    Enfin de l’intelligence !



  • easy easy 27 décembre 2012 11:11

    Tiens,
    Toujours pour ventiler vos idéations et manières de penser

    Considérons une de nos grandes éoliennes à trois pales placée au centre d’un grande masse venteuse frontale et régulière 
    Tournerait-elle plus vite ou moins vite si elle était placée dans un trou circulaire bien ajusté au centre d’un mur géant (disons de 1000 m x 1000 m x 0,3 m) et pourquoi ?