• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de easy



  • easy easy 27 décembre 2012 10:32

    L’électricité ?

    Rémi,
    puisque vous parlez d’électricité, comment expliqueriez-vous à vos élèves le fait que le courant alternatif soit dessiné en sinusoïde, avec une sorte de neutre au centre équidistant de deux sommets de tension, qu’on puisse alors en déduire que sur le fil G d’une ampoule ou sur le fil D de la même ampoule (ou du même aspirateur ménager) il se passe la même chose de manière alternative....
    Alors que dans nos maisons, il n’y a qu’un seul des deux fils conducteurs qui s’échauffe ? 
    Ou
    Pourquoi un fil est appelé phase et l’autre neutre, non l’un phase+, l’autre phase- ?

    Avez-vous régulièrement explicité cette curiosité à vos élèves ?
    Avez-vous déjà parlé à vos élèves des éléments qui composent le tableau électrique qu’ils ont chez eux et qui est source d’angoisse autant que d’incendies quand il est mal conçu et installé ?



  • easy easy 27 décembre 2012 10:12


    Helios,
    j’ai répondu plus bas 



  • easy easy 27 décembre 2012 10:09

    Merci Rémi pour votre persévérance

    J’ai posé la réponse plus bas



  • easy easy 27 décembre 2012 10:08


    Bonjour 


    Depuis 5 ans, je lis des profs, des agrégés de français, de maths, de physique, de chimie, se plaindre de la décadence-déliquescence-ruine-catastrophe de la situation scolaire. Les jeunes sont devenus incapables de réfléchir, de se concentrer, ils sont idiots...

    Par leur antienne, ils rejoignent l’Antienne nationale où 99% des Français n’ayant pas l’air de caillera disent notre Décadence.

    Je ne dirai certainement pas que tout va bien
    Mais je vais à dire que le mal était dans la source, dans la mentalité du XIXème siècle (Newton Darwin Ferry Lavisse Chopin Hugo pour ne pas faire de jaloux)

    A cette époque on tuait officiellement Dieu et on prétendait tout recréer

    A la Renaissance, on avait déjà vu jaillir de le muscle de l’homme égal à celui de Dieu au plafond de la Sixtine
    Au XVIII on avait vu la pensée de l’homme subsumer la pensée de Dieu
    Au XIX, en inventant la machine à laquelle Dieu n’avait pas pensé l’homme dépassait Dieu

    Avec un aplomb divin, l’homme du XIXème a alors redéfini le Monde ; il en a redéfini tous les alfas. 

    Mais ivrogne, il ne sait plus se passer de son vin. 

    Il n’est pas normal, pas humain, à mon sens, que des agrégés de maths et de physique ne sachent plus penser sans ce vin du tonneau du XIXème 

    A vous, profs de maths et de physique décadentistes, je vous ai posé un problème ayant, comme l’Egype, comme la Jordanie, comme la Syrie, des allures de problème solutionnable par le vin du XIXème siècle, par la règle, le compas, le chronomètre, les formules toutes faites, qui n’ont qu’un prurit, celui d’être employées le plus vite possible.
     
    Et je te mets du Newton ici et je te mets du Bernouilli là. N’en jetez plus, la cour est pleine de formules du XIXème

    Lorsque j’ai demandé à Dany où étaient passé les 7 cm qu’il avait fait disparaître, lui qui est webmestre d’un site scientifique, a senti qu’il y avait effectivement un problème mais n’a rien trouvé dans la caisse à outil du XIXème pour y répondre. Il est parti en rigolade. Sa vie et celle de sa famille dépend pourtant de ce vieux pneu qu’il ignore.

    Rémi, plus insouciant, a continué à déballer tout ce qu’il pouvait de sa caisse à outils XIXème. C’est tout juste si l’on n’a pas vu passer E = MC²


    Le réponse, la bonne réponse à ma question, n’a pas été livrée par le vin du XIXème mais par le seul bon sens

    Hélios a parfaitement répondu et rien, absolument rien dans sa réponse ne fait appel aux formules. Il a tout inventé ex nihilo. Il a produit de la véritable intelligence. Il est resté intelligent et lucide. Il ne conduit pas sous l’effet de stupéfiants.

    En effet. 
    Une chambre à air est torique et si on la gonfle énormément, son diamètre extérieur augmente. Une voiture équipée de seules chambres à air roulerait plus vite à tours de roue égaux.
    Mais elle irait vite dans les décors


    Un pneu est une chambre à air bloquée par des bandages cylindriques qui empêchent toute augmentation et diminution de circonférence. De plus, il y a une armature latérale, sur les flancs, qui assurent une très difficile liaison entre la bande roulante et la jante.

    La bande roulante d’un pneu neuf est légèrement bombée (pour mieux chasser l’eau de pluie entre autres nécessités) mais elle pourrait être parfaitement cylindrique voire creuse si besoin était.
     
    Posons que la BR de nos roues soit cylindrique histoire de s’en faire une représentation simplifiée (son léger bombage n’y changeant rien à la problématique) 
    Elle est bien cylindrique partout lorsque la voiture est sur cric
    Mais cette surface cylindrique est aplatie en un endroit lorsque la voiture est posée sur la route
    Que la Bande Roulante soit entièrement cylindrique ou aplatie quelque part, elle conserve la même longueur et comme les flancs du pneu se démerdent pour la faire passer sur la route en son entièreté à chaque tour de jante : quel que soit r, la roue développe toute la BR (de longueur 2 Pi R) sur la route.


    Il n’est besoin d’aucune formule pour dire cela, absolument aucune. Et plus on déballe des formules, plus on s’enivre, plus on part dans les décors

    Bravo Hélios
    (J’aimerais que vous nous disiez un peu votre cursus dans ce monde qui adore les formules) 


    Reste, mes chers amis, à démontrer de manière magistrale, comment s’y prennent les flancs pour faire passer la BR entière sur la route quelle que soit sa forme et tant que ces flancs ont encore fière allure.

    (Cela se démontre mais là encore, évitez l’alcool du XIXème, vous réussirez mieux) 



  • easy easy 26 décembre 2012 23:13

     Pas grave Helios

    (Ramené à mon problème posé, un calibrage décalé sera de toutes manières sur faussé si Dany avait raison) 

    Sinon, en ne parlant plus que du calibrage, les ingés de Valéo et du Technocentre Renault m’ont dit qu’ils faisaient leur maximum pour que l’indication colle avec la réalité et qu’il n’existait pas l’once d’un intérêt à le décaler volontairement 



  • easy easy 26 décembre 2012 22:50

    Merci pour votre réponse Rémi

    La bande de roulement est certes cylindrique à vide
     
    Mais ne l’est évidemment plus une fois en charge. Poser qu’elle puisse encore le rester c’est rêver.

    (Oui la distance de l’axe à la route est r alors que de l’axe au sommet, elle est R)

    Laissez tomber l’augmentation de la pression,vous ne pourrez que vous y perdre. (Elle serait très facilement calculable mais vaine)


    Alors ?



  • easy easy 26 décembre 2012 20:52

    Le surcalibrage des compteurs est un mythe insensé.

    Mais le problème que je pose, adressé à des physiciens et matheux qui ont l’air de croire qu’ils peuvent répondre à tous les problèmes, en tous cas d’allure simple, n’est pas focalisé sur ces problèmes de vitesse affichée ou de points de permis. Je les ai évoqués en accessoire et uniquement pour montrer une des incidences possibles.

    Le coeur de la question que je leur pose est : une variation de l’écrasement d’un pneu de voiture influe-t-elle la distance parcourue par tour ?

    Et ils répondent tous comme l’auteur et avec belle assurance 
    Mais quand je les confronte à ce qui résulte de leur réponse, ils s’évaporent



  • easy easy 26 décembre 2012 19:44

    Dany,

    Vous n’avez pas répondu à mes questions

    Vous avez commencé sur un ton sérieux, professoral, dramatique, abrahamique, et ne sachant comment répondre à la question que vous pose sur ce vieux pneu que vous utilisez pourtant tous les jours depuis des années, en voiture ou en vélo, vous passez à la badinerie

    Mon intention n’est pas de me moquer de qui que ce soit.

    Alors dites-moi honnêtement s’il vous semble logique qu’avec tant de connaissances de type dit scientifique, mathématique, physique, que ni vous ni Rémi ni aucune personne que j’ai interrogée jusque là, ne sachiez répondre de manière magistrale ?

    Si vous convenez que c’est effectivement étrange ou surprenant, nous pourrons passez plus précisément au thème de votre papier, au thème de votre combat



    Il reste encore des IUFM en activité ? J’avais entendu dire que l’Etat les supprimait mais ce ne serait alors qu’un projet ?



  • easy easy 26 décembre 2012 18:57

    Bonsoir Rémi,

    En tant que professeur de physique, voulez-vous bien prêter renfort à l’auteur sur la question que je lui ai posée plus haut ?



  • easy easy 26 décembre 2012 17:46

    Ce qui confirme ce que j’en disais

    Le Français simples, il y en avait beaucoup à l’époque. Ils ne savaient pas faire des discours pour s’inventer des excuses. Ils assumaient leurs responsabilités telles qu’elles leur revenaient et sans chercher à en tirer du prestige 

    Des gens comme Malraux faisaient exactement le contraire.



  • easy easy 26 décembre 2012 17:26

    **** Mon père était dans la marine nationale... 


    Il est rentré en 1954 d’Indochine à bord du Jules Verne... 400 hommes d’équipage et...plus d’une centaine d’enfants eurasiens que les pères ramenaient en France. Quelquefois avec leur mère.. mais d’après mon père, toutes n’ont pas voulu suivre...
    Un camarade de mon père était marié en France, et il rentrait quand même avec ses deux enfants... ****

    Les Eurasiens embarqués vers la France prenaient place parmi les troupes. Les marins français qui étaient là n’étaient pas leurs pères déclarés (sauf rares exceptions que j’ai évoquées où des pères se sont déclarés, ces pères qui assumaient étaient des gens simples. Les géniteurs de rang social important ont tous dénié)

    Des mères étaient embarquées mais seulement celles qui étaient épousées.

    Les autres, délaissées au rang de congaïs à la petite semaine, n’ayant pas d’autre choix que de rester sur place avec le risque d’être traitées par les vainqueurs de la guerre comme les Harkis restés en Algérie ont été traités. Elles voulaient toutes partir avec leur bâtard mais n’en avaient pas le droit. 

    Vous connaissez le rang social ou militaire de cet ami de votre père qui a osé assumer ses deux bâtards ? 



  • easy easy 26 décembre 2012 15:37


    Vous avez répondu de la même manière que les Français que j’ai interrogés depuis 5 ans sur les fora sachant que je n’ai interrogé que des gens se posant en pointures de maths, de physique ou d’automobile.
    Vous l’aurez fait plutôt plus rapidement que les autres, je vous en remercie.

    Vous aurez donc considéré un principe de « petite roue » que certains appellent « roue utile » de rayon r (selon l’écrasement)
    Et que la roue avance donc 2Pi r (r étant plus ou moins grand, mettons de 1 cm, selon gonflage)

    Ainsi, si r fait 29 cm, la roue avance de 58 Pi soit 182 cm par tour
    et si r fait 28 cm du fait d’un sous glonflage, elle avance de 56 Pi soit 175 cm

    Soit 7 cm de différence

    7 / 182 = 3,8%

    On pourrait croire qu’on roule à 100 km/h alors qu’on roulerait vraiment à 103,8 km/h. (Incidence significative sur les contrôles radars)


    Voilà donc à quoi conduit la réponse qu’on me propose depuis cinq ans 


    Mais où passent alors les 7 cm (un coup en plus, un coup en moins) de la bande roulante ?
    Ou
    La longueur de la bande roulante d’un pneu varie-t-elle selon le gonflage ? 
    Ou
    Avez-vous déjà vu un pneu libre (non installé sur une voiture) changer de géométrie selon son gonflage ?



  • easy easy 26 décembre 2012 14:10

    Vous me semblez sérieux, vraiment préoccupé.

    Si vous observez ce qui s’est passé au XIXème siècle avec géo-recul, vous constaterez qu’en même temps qu’on enterrait les Alfas posés par le Livre on s’est fortement agité pour en refixer de nouveaux. Tout a été renommé, requalifié, retracé, recréé.

    Cette Redéfinition du Monde, de la place de l’Homme sur Terre, (Où le Blanc se retrouvait soudain avec la charge de décider de tout pour tous les autres) a également redéfini ce que devait être l’enseignement.
    Comme on vomissait les superstitieux, on a imposé aux élèves de n’être que scientifiques, pas intuitifs, surtout pas instinctifs. 

    Il n’était plus question de pêcher au pif, il fallait pêcher en sachant tout d’avance, météo comprise. Radars, sonars, satellites, GPS, radio, gonio, frigo, chalut de 40 km, le poisson peut être vendu avant d’être pêché.

    Le résultat, sur la Terre et sur l’Humanité, 150 ans après, est consternant. 

    Nous nous grattons la tête en nous demandant pourquoi nous avons fait tant de dégâts en dépit de nos super calculateurs. 

    C’est que le biais réflexif enseigné depuis les XIXème siècle nous oblige à consacrer plus de temps de réflexion sur une pointe cognitive que sur l’ensemble cognitif à notre dispostion dans notre tête. Nous nous concentrons. Nous concentrons notre attention, nos efforts, notre pensée, notre regard. Cette focalisation nous fait oeillères.


    Je passe sur les fusils de sniper
    Nous pratiquons encore l’arc. Le très vieil arc. Mais alors qu’on l’avait toujours utilisé en tirant à l’instinct nous ne tirons plus qu’avec un bazar de viseurs, collimateurs et autres poulies. 


    Je vous soumets le problème suivant (vous pourrez appeler vos collègues en renfort) 

    Une roue de voiture comme vous en avez chez vous, comme nous en avons quasiment tous. 
    Elle est normalement gonflée.
    On va considérer que sa bande roulante est cylindrique
    Le rayon hors tout de cette roue, donc de la bande roulante, est R

    On met la roue en charge sur son moyeu (On aurait donc pu considérer une des 4 roues très normalement en place sur une voiture, ça aurait été pareil) 
    Le pneu s’écrase sous l’effet de la charge M. 
    L’axe de la roue descend vers le sol plat et horizontal de 1 cm, sa distance au sol est r (J’aurais pu dire 2 cm)

    On démarre le moteur et on roule droit devant. 
    De combien l’axe de la roue avance-t-il par tour ?


    Sauf erreur de ma part, il n’y a pas de piège d’énoncé et je le prouve en posant la question autrement :
    Est-ce que le gonflage, surgonflage, sous gonflage, qui fait donc monter ou descendre l’axe d’une roue de voiture (restons ici dans une fourchette de + ou - 2 cm par exemple) influe sur l’indication du compteur de vitesse si ce compteur se fie à la vitesse angulaire de cette roue ?

    Ou, troisième manière de poser la question :
    A nombre de tours de roues égaux (même affichage au compteur), vais-je plus vite avec des roues surgonflées qu’avec des roues dégonflées (On restera dans une fourchette de sur et de sous gonflage raisonnable, produisant des variations de r + - 2 cm)

    On laisse tomber les glissements différentiels sur le sol. On considérera un contact pneu-route sans glissement. On laisse tomber la résistance à l’air et on pose vitesse V et g = 10

    Vous pouvez ajouter des paramètres vous semblant utiles



    Cette question est à se poser car un Oui ou un Non à cette question impacte nos problèmes de points de permis

    Même si vous n’allez pas jusqu’au bout de votre démontration veuillez indiquer au moins les grandes lignes réflexives que vous proposer d’emprunter pour résoudre ce problème
     
     



  • easy easy 26 décembre 2012 12:04

    Chrétien subsumant catholique, je ne vois pas de confusion possible 

    Mais peut-être vouliez-vous plutôt dire que je ne resserre pas assez le faisceau de mon regard ?



  • easy easy 26 décembre 2012 11:25

    Sur un troisème plan

    Au XIXème siècle, la science a parfaitement su écraser le moralisme chrétien. Il lui a fallu 100 ans pour qu’elle convienne sous la pression de la rue qu’elle ne pouvait peut-être pas éluder les questions éthiques.
     
    Il est cocasse que des médecins en viennent maintenant à dépasser même l’éthique pour procéder carrément de moralisme catholique.

    Très nombreux ont été les chrétiens médecins, mais ils se mettaient forcément en porte-à-faux.



  • easy easy 26 décembre 2012 11:16

    Par ailleurs, sur un plan plus technique

    Lorsqu’un enfant déclare une leucémie, l’hôpital Saint Louis de Paris le sauve très souvent en lui greffant un sang de cordon après une ou deux chimiothérapies.

    Ce sang de cordon qui provient d’un autre binôme mère-enfant parfois suédois, parfois coréen (Les Coréens sont les plus gros donneurs), porte en lui des caractéristiques génétiques et épigénétiques allogènes. Ce greffon a beau être sélectionné de manière pointue parmi des millions de dons afin d’être très compatible avec le malade, il a des caractéristiques qui lui sont exotiques.

    Ce sang totipotent va imposer au malade son exotisme et c’est ce qui va précisément le sauver.

    La médecine ne peut pas promouvoir une rhétorique allant à poser jusqu’à 5 greffons d’origines différentes sur un patient et promouvoir en même temps une rhétorique respectueuse des alfas tels que posés par la nature, sans démontrer son incohérence.

     



  • easy easy 26 décembre 2012 10:57

    Il y a liens-imprégnations entre l’enfant et la mère 

    Ce qui n’a jamais empêché quiconque d’abandonner ses enfants ou d’adopter des enfants qui ignoreront leur mère 



    A la suite de la défaite de Dien Bien Phu en 1954, les Français ont évacué le Vietnam.

    Ces Français avaient engendré des bâtards dans les ventres de Vietnamiennes (Indochinoises à l’époque et appelées indigènes, sans majuscule de manière générique ou Congaî de manière libidineuse)

    Comme aucun des pères français n’a voulu reconnaître ses bâtards pour ne pas avoir à s’en charger et s’en expliquer ici, en France, comme ces bâtards étaient repérables à l’oeil nu par les viets et qu’ils subissaient des insultes, comme par ailleurs la République trouvait dommage de laisser du sang français sur place, il a été accordé raison à une dame française qui s’était lancée dans une opération en Arche de Noé pour ramener tous ces bâtards en France.

    Non pas tous, seulement les bâtards de père français (car il y en avait 1% de mère française qui n’ont jamais abandonné leurs bâtards et sont soit restées sur place avec leurs petits soit sont rentrées en France avec)

    Cette association de rapatriement des bâtards de pères français (que la Congaï viet savait identifier mais que ces pères déniaient, sauf lorsque ces pères étaient des Français de classe très modeste) a su développer une rhétorique très entendable en France dans laquelle il ressortait juste et noble de ramener ces enfants ici mais en éludant complètement le fait que les Congaïs n’étaient pas prévues du voyage et qu’on leur arrachait leur bâtard de force sans jamais plus leur donner la moindre nouvelle.

    Des milliers de ces enfants se sont retrouvés placés en France dans des orphelinats collectifs, ont grandi entre eux, sans père français, sans mère viet.



    Les Français savent inventer une rhétorique à la minute.



  • easy easy 25 décembre 2012 21:10

    **** Sinon le texte, pas mal, est inspiré apparemment d’un auteur réactionnaire ou peut être un marxiste ? ****

    Je suis inévitablement inspiré de tout le monde, de vous compris.
    Mais de personne en particulier me semble-t-il

    C’est carrément en lisant votre commentaire, en réfléchissant aux assertions de Marx et de Péguy (que j’ignorais jusque là) que j’ai remarqué qu’ils n’avaient pas poussé plus loin l’analyse de ce qui rendait la puissance de l’argent différente des autres puissances.

    Sans vous, rien de cela ne me serait venu à l’esprit.
    J’ai donc dit quelque chose que je ne savais pas ce matin.

    Je vous en remercie.



  • easy easy 25 décembre 2012 21:02

    Alfatique :

    Néologisme de ma composition exprimant : Qui fait les alfas, les débuts.

    La Bible indique les Alfas du Monde tels que construits par Dieu
    Et au XIXème les Français-Anglais-Allemand ont décidé de redéfinir tous les alfas, de redéfinir l’univers sans aucune référence à Dieu.
    Les Pères de l’Eglise étaient des alfatistes ou Fixeurs de l’Alfa de toutes les choses
    Les Pères du XIXème étaient des néo alfatistes ou reFixeurs de l’Alfa de toutes les choses



  • easy easy 25 décembre 2012 17:45


    Oui, comme dit Marx, l’argent inverse (il peut inverser) les images.

    Oui, comme dit Péguy, les anciennes puissances temporelles étaient armées d’une moelle spirituelle

    Alors que la puissance de l’argent n’est armée que de sa totipotence alfatique, son pouvoir de transmutation, de créer des valeurs ex nihilo, de faire surgir des lapins d’un chapeau, pouvoir très concurrentiel à la transsubstantiation eucharistique.

    Toutes les autres puissances que liste Péguy ont effectivement une moelle spirituelle

    Mais quelle est quelle est alors la matière de cette moelle spriturelle ?



    La puissance du titre de chevalier ne s’est pas faite en un jour. 
    Avant même de dégainer son épée, un chevalier portait sur lui une puissance née et grandie à la fois de l’Histoire de la chevalerie et de sa propre histoire. 

    Quiconque porte un habit de moine porte sur lui une puissance née et grandie de l’Histoire religieuse et de son histoire personnelle.

    Qu’on ait allure d’Ivanhoe, de Cartouche, de Richelieu, on porte sur soi une Historicité et on s’engage moralement dans une direction.

    Les puissances de la liste de Péguy sont temporelles au sens où elles s’exercent ici, sur Terre

    L’argent est également une puissance temporelle
    Mais la puissance temporelle de l’argent est anhistorique et elle est la seule du genre avec la force du muscle nu

    Lorsque quelqu’un se présente avec son seul muscle, celui qui est en face voit cette puissance musculaire comme datant certes de quelques années déjà mais comme étant naturelle. Elle n’a pas de contenu historique sauf s’il ressort que ce muscle provient d’un long entraînement.
    Lorsque quelqu’un se présente avec un couteau, celui qui est en face voit en ce couteau une historicité. Il y a cent mille ans d’évolution humaine pour en arriver au couteau.
    Lorsque quelqu’un se présente avec une armée, celui qui est en face voit en cette armée toute une Histoire. Une Histoire pleine de débats moraux (très vrai avant le XIXème, nettement moins vrai ensuite)

    Le muscle nu et l’argent sont des puissances temporelles sans moelle historique.
    Les autres puissances temporelles ont de l’historicité comme moelle.

    Or la morale est absolument historique, vivante et historique. La morale surgit de nos débats moraux continuels.
    Ce qui est anhistorique est sans moralité. Le corps brut (le physis) et l’argent, sont sans moralité consubstantielle ou intrinsèque.

    Je dois tempérer cette anhistoricité et amoralité par le fait que très souvent, l’argent qu’ont les gens est d’origine connue. Parfois très clairement (prix Nobel, salaire, Loto...) parfois plus floue.

    L’argent le plus anhistorique et le plus amoral est celui dont l’origine est inconnue voire sulfureuse. Comme la banque est la lessiveuse, les enrichissements financiers sont les plus anhistoriques et les plus amoraux.

    Cette anhistoricité & amoralité possible de l’argent fait que celui qui en possède peut dire qu’il ne doit rien à personne 

    C’est au fur et à mesure que l’homme à refusé de considérer qu’il devait quelque chose à Dieu, à l’Histoire-des-créatures-de-dieu, qu’il a refusé de dire qu’il devait quelque chose à qui que ce soit et qu’il a foncé sur l’argent.

    Et c’est donc au XIXème siècle qu’ont surgit des déclamations inédites en « Je me suis fait tout seul » (En s’auto couronnant, Bonaparte avait donné le La). Même Louis XIV n’aurait pas osé dire ça.

    Cet auto-engendrement, cette re-création de soi et de toute chose sera la ligne directrice du XIXème siècle européen


    Lorsqu’un riche porte sur lui un bijou, une toile de maître, une couronne, une armée il dit tout de même encore « Je dois cela à un bijoutier, à un maître, à un pape, à mes grognards ». Il ne doit alors rien à Dieu mais encore aux hommes.
    Alors que quand un individu ne porte sur lui qu’argent brut, il peut dire « Je ne dois absolument rien à personne » 

    Le regard amer que nous portons sur les riches vient donc d’une part de leur puissance temporelle certaine puisqu’avec ça ils peuvent écraser bien des pauvres que nous sommes, d’autre part du fait qu’ils peuvent dire, s’ils ne convertissent pas cet argent en autre chose (voitures, palais, bijoux), qu’ils ne nous doivent absolument rien, qu’ils se placent alors hors d’atteinte de tout commerce moral.

    La puissance de l’argent procure l’indépendance morale, l’a-dettisme total.



    Lorsqu’un riche s’entoure de valeurs à forte d’historicité (tableaux, vignes, châteaux...) nous pouvons le supporter parce qu’il reste en relation morale avec nous. Nous pouvons commercer de moralité avec Pierre Bergé.

    Lorqu’un riche n’affiche que de l’argent brut, ou qu’il ne s’entoure que d’objets surgis de concepts non validés par le tractus historico-moral commun, nous le détestons au point de l’ignorer complètement parce qu’il est hors d’atteinte de notre jugement.

    Les gens qui ont 90% de biens sous forme d’objets immobilier et mobiliers ne pouvant se liquider que devant un ban public (annonces, salles des ventes) et 10% d’argent brut, sont soumis à 90% au commerce moral (tel Y S Laurent, Depardieu).

    Les gens qui ont 90% de biens sous forme d’argent brut sont soumis à 10% au commerce moral.



    C’est finalement sa masse liquidités immédiatement convertibles hors tout contrôle moral (biais qu’offrent les salle des marchés financiers), qui sépare moralement une personne riche des gens ordinaires.
    Nous ne pouvons tirer l’oreille que des riches qui ont des biens historiques et qui se sont ainsi engagés dans le même tractus moral que le nôtre. Ceux qui n’ont rien à cirer de notre Histoire nous échappent complètement.