Et selon vous, quels seraient les « tireurs de ficelles » ?
Vous en avez dit trop, ou trop peu.
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@Gilles Mérivac
Emohtaryp pense qu’à l’origine de toutes nos difficultés actuelles il y a à coup sûr les extra-terrestres.
A mon avis, ce aussi sont les extra-terrestres qui ont mis le feu à la charpente de Notre-Dame. Des reptiliens, probablement.
Pour les musulmans, ça semble plutôt être un bienfait... Du moins, ils n’ont pas l’air de s’en plaindre...
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@assouline
Ils auraient tort de s’en plaindre. Il faut convenir que dans l’ensemble du monde musulman, on est bien plus heureux que dans l’Occident chrétien : très haut niveau de vie, parfaite égalité entre la condition des hommes et celle des femmes, et l’exigence de liberté poussée partout, avec une espèce d’obstination presque maniaque, jusqu’à ses ultimes conséquences. Nous parlons toujours de démocratie en Europe, parce que c’est un vieux rêve, mais si on veut savoir ce que c’est vraiment que la démocratie, il n’y a qu’à aller vivre quelques temps en Algérie, au Soudan, en Iran. Je cite ces trois pays parce que ce sont les premiers qui me viennent à l’esprit, mais j’aurais pu aussi bien évoquer la Libye, le Yémen, la Syrie ou l’Afghanistan.
@Gilles Mérivac
Eh bien oui, si Dieu existait, n’étant par définition pas tout à fait impuissant, il ferait bien quelque chose en pareil cas. Si les hommes doivent exercer la charité, c’est quand même bien parce qu’elle est une bonne chose, non ? Mais Dieu donne apparemment des leçons que lui-même ne suit pas. En revanche, quand vous voyez survenir, vous qui n’êtes pas Dieu, des événements qui ne sont pas du tout de votre responsabilité (l’exemple que j’avais imaginé) vous faites quand même quelque chose sans vous soucier de la liberté que des crétins auraient prise de laisser à leur moutard la liberté de se foutre à l’eau et de s’y noyer.
La seule solution à cette difficulté, ce serait de dire que ce qui peut arriver de mieux aux vivants, c’est de mourir et de passer d’un monde où on a froid, où on a faim, ou mal au ventre quand on a trop bouffé, à la Jérusalem céleste de la vie éternelle qui est le vrai monde. Le meilleur service qu’on pourrait rendre à son prochain, dès lors, ce serait donc de le tuer comme on ouvre une porte par politesse, en s’effaçant pour laisser passer l’autre. C’est défendu par le décalogue, on en sera peut-être puni dans l’autre monde, mais ce serait là un acte de pur altruisme désintéressé, la charité parvenue à son extrême limite christique : vouloir par oblation le bonheur de l’autre aux dépens même du sien.
SI les chrétiens croyaient vraiment qu’il y eût tout ce à quoi on les a fait croire, ils se comporteraient comme des jihadistes. Dieu merci, en dépit de ce qu’ils disent, ils n’y croient pas vraiment et préfèrent quand même un monde réel où on peut avoir mal aux dents ou aux pieds à un monde de pur bonheur purement imaginaire où ils verraient en face, éternellement, un dieu qui les aurait quand même salement emmerdés durant tout le temps d’une pénitence terrestre imposée pour le crime d’Adam (le péché originel) dont il serait pourtant inique de les tenir pour responsables.
Dieu n’est pour rien dans tout çà, les hommes qui ont perpétré ce massacre, oui.
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@Gilles Mérivac
Je trouve quand même que vous poussez un peu loin le bouchon ! Imaginez que vous soyez au bord d’une rivière. Vous voyez, juste devant vous un gamin de trois ans que les parents surveillent très mal. Il tombe à l’eau et commence à boire la tasse.
Vous n’êtes évidemment « pour rien dans tout ça ». Pouvez-vous être tenu pour responsable de la sottise des jeunes parents ? Assurément non. Je suppose que Gilles Mérivac nage très bien et qu’en moins de deux minutes dans le pire des cas, le morpion serait à nouveau sur la rive.
Gilles Mérivac fera-t-il quelque chose ou reprendra-t-il la lecture de son bouquin comme si de rien n’était ? J’ai ma petite idée là-dessus mais en tout cas, s’il était Dieu, je suis absolument certain qu’il ne bougerait même pas le petit doigt et laisserait le gamin crever misérablement.
Je fais la différence entre musulmans et islamistes.
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@kader
Un vrai musulman est forcément un islamiste. Il prend le Coran au sérieux et il s’efforce de l’appliquer. Le Coran prescrit explicitement de massacrer les Juifs et les Chrétiens. Si on est un vrai musulman, il n’y a pas moyen de se dérober, il n’y a plus qu’à prendre son couteau de cuisine ou une kalachnikov et sortir pour faire le boulot.
Je vous accorde que la plupart des musulmans que je connais regarderaient cela avec horreur. C’est qu’ils sont nés musulmans comme je suis né catholique, par un pur hasard, et leur raison prévaut sur les injonctions de textes du haut moyen-âge qu’il ne leur viendrait pas à l’idée de prendre au sérieux. Du point de vue d’un jihadiste ou d’un théologien d’Al-Azhar, ils ne valent pas mieux que les koufar et il est tout aussi légitime de les massacrer que ces salauds de Yézidis qui adorent le soleil.
L’Université d’Al-Azhar, si prompte à condamner par des fatwas toute sorte d’intellectuels qui n’ont jamais fait, très pacifiquement, qu’écrire des livres n’a jamais condamné les meurtres commis par les jihadistes du Califat. Pourquoi ? Parce que les textes revendiquant les pires attentats (au Bataclan par exemple) étaient toujours justifiés par des versets du Coran comme pourrait très bien l’être le massacre au Sri-Lanka par ce verset 5 de la sourate IX que j’ai déjà dû citer sur cette page.
Sans aller jusqu’à la fatwa qui eût procédé du takfirisme (c’est toujours la justification alléguée), Al-Azhar n’a paru s’émouvoir qu’une seule fois des agissements du Califat, quand on a brûlé un pilote jordanien dans une cage de fer. Brûler un musulman, ce n’est absolument pas permis par les textes, c’est « haram ». Massacrer des chrétiens ou des juifs, en revanche, c’est un acte de foi qui conduira immédiatement en paradis si on a le malheur, soi-même, de ne pas sortir vivant de l’opération.
Les musulmans qui n’ont pas compris ça et qui s’élèveraient contre des massacres seraient sans doute pour nous de « bons musulmans », mais en fait, ils ne seraient pas du tout des musulmans. C’est ce qui fait que dans nos banlieues, après les pires horreurs, il n’y a jamais eu de manifestations de protestation vraiment significatives : le silence est toléré, mais certainement pas la dénonciation. En revanche, on a pu voir beaucoup de graffitis à la gloire des tueurs, à Toulouse par exemple.
@Pascal L
je serais fort curieux de savoir ce que vous pensez des développements de Spinoza à propos des miracles dans son Traité théologico-politique.
Il y a aussi une question qui m’a toujours un peu embarrassé, c’est celle de la résurrection du pauvre Lazare. Il était peinard dans son trou, il n’avait plus jamais à s’inquiéter d’être mortel, et on vient l’arracher brusquement à un sommeil paisible et définitif pour l’obliger à remourir. Mourir une fois, ça n’est pas très drôle, mais mourir deux fois, c’est bien pire. Qu’avait-il donc fait au Bon Dieu, ce pauvre homme, pour mériter ça ?
PS2 : et dire que vous vous nourrissiez naguère de Platon... tout ça pour en arriver à ce texte pitoyable... Quel gâchis.
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@Gollum
L’une des conséquences du miracle de Cana, c’est que Jésus ayant trouvé le moyen de changer l’eau en vin, par la suite, et bien après la résurrection et l’ascension, en a un peu trop abusé pour son seul usage, ce qui inquiète grandement sa mère, laquelle m’apparaît assez régulièrement, comme je le dis plus bas, dans la grotte des Buttes-Chaumont. « Il ne dessaoule plus », me disait-elle en septembre dernier.
Cela dit, il n’y a pas que les miracles de Jésus. Apollonius de Tyane, était lui aussi capable de ressusciter les morts et d’échapper à la pesanteur. A l’époque de Jésus, les faux messies, en Galilée, étaient fort nombreux. Tous n’ont évidemment pas eu la chance -si j’ose dire— du pauvre crucifié, et on les a déjà oubliés. C’est bien dommage.
Vous devriez vous appliquer à faire quelques miracles. C’est beaucoup plus facile que vous ne paraissez le penser.
La question est sérieuse, et vaut la peine qu’on l’approfondisse.
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à l’auteur,
C’est une question qui m’a toujours beaucoup préoccupé, et plus que jamais depuis une dizaine d’annés, puisque l’Immaculée Conception m’apparaît désormais presque chaque semaine, le mercredi en fin d’après-midi, dans la grotte des Buttes-Chaumont. A condition que j’y sois, bien entendu. La semaine passée, je n’avais pas pu m’y rendre, mais j’y serai dans deux ou trois heures, ce qui fait que je serai, ce soir, le seul Français à connaître ce qui s’est réellement passé pour que s’embrase toute la charpente de notre cathédrale parisienne.
Pourquoi ces apparitions ? A cette question qui me paraissait essentielle au début j’ai fini par renoncer à tenter de répondre. Mais on conviendra quand même qu’il est surprenant que la Très Sainte Vierge ait choisi d’apparaître si régulièrement à un athée. Si cela n’est pas un miracle, qu’est-ce que c’est donc ?
J’ai déjà révélé les raisons qu’elle m’avait données de ne plus jamais apparaître à des chrétiens : elle est sûre que des athées ne risquent guère de lui « cirer les pompes », comme elle dit (elle a horreur du Magnificat !) pour obtenir quelque chose en échange. Mais pourquoi s’adresse-t-elle à moi plutôt qu’à un(e) autre ? Deux ou trois, sur AgoraVox, ont bien prétendu qu’elle leur apparaissait aussi, mais on avait affaire à des plaisantins. Dieu merci, je n’en suis pas un.
S’il y a des catholiques lisant cette page, ces sortes d’apparitions leur étant désormais interdites, nous ne pourrons pas échanger à propos de ce type d’expérience, mais peut-être seront-ils plus éclairés que moi sur ce qu’il faut en penser du point de vue du dogme et de la tradition des Pères et Docteurs de l’Eglise. Je les ai bien quelque peu fréquentés, ceux-là, mais pas assez pour être à même de me prononcer sur ces apparitions. j’ai même à peu près tout oublié de l’angélologie de Saint-Thomas, et c’est tout dire ! J’ajouterai qu’il suffit que j’interroge l’Immaculée Conception, si prolixe sur tant d’autres sujets, pour qu’elle disparaisse immédiatement. Ne restent plus alors dans la grotte que quelques anges en très bas âge qui se chamaillent dans tous les coins et qui n’ont même pas encore toutes leurs plumes. Trop jeunes encore, de toute évidence, pour disposer du langage.
même le père Hugo n’est pas innocent dans cette entreprise idéologique
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@Chantecler
Le père Hugo, qu’il aille au diable !
Qu’on ait invoqué constamment cet imbécile, ces derniers jours, ça me rendrait presque malade.
Pourquoi diable Viollet-le-Duc a-t-il planté cette flèche fragile sur une cathédrale de Paris dont la splendeur n’avait nul besoin d’un tel rajout ?
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@Emile Mourey
Approbation totale, applaudissements !
Quand je passais sur le quai de Montebello, je faisais toujours l’effort de gommer dans la région de ma cervelle où mes yeux imbéciles l’imprimaient, cette flèche immonde entourée de ses espèces de nains de jardin qui paraissaient en descendre. Ces horreurs prophétisaient déjà l’esthétique — si on peut dire — de Disneyland.
Ces statues ont été enlevées -sûrement par le diable !- avant l’incendie. Elles sont intactes, hélas. Qu’on les enferme donc quelque part dans les réserves du musée des monuments français, et qu’on n’en entende plus jamais parler, ni de ce monument d’incongruité que constituait la flèche heureusement disparue.
J’ai toujours éprouvé la même horreur quand, dans le train de Rouen, à l’approche de la gare et à la sortie d’un tunnel, je voyais surgir la cathédrale surmontée d’une pièce montée en fonte, pareillement hideuse, invention elle aussi d’un XIXe siècle rongé par le mauvais goût bourgeois. Flaubert disait qu’elle était l’oeuvre d’un chaudronnier fou.
Les antiques civilisations de l’extrême Orient, celles d’Athènes
et de Jérusalem, ne prétendaient pas, comme le firent plus tard les Romains, conquérir le monde.
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@Christian Labrune
Il me semble, mon cher ami, que vous oubliez quand même Alexandre le Grand ! Voilà ce que c’est que d’écrire trop vite alors qu’il conviendrait de nuancer au lieu de généraliser à l’excès !
La richesse culturelle, artistique et scientifique de la civilisation européenne n’a évidemment aucun équivalent dans le Monde.
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@Jonas
J’ai le vague souvenir d’avoir souligné sur cette même page l’apport considérable du christianisme à la civilisation et j’aurais évidemment mauvaise grâce à nier votre propos. Il me revient même que j’avais dit : les idées sociales en Europe, qui se développent après la révolution française, sont l’héritage direct du christianisme. C’est en effet incontestable.
C’est quand vous dite qu’il n’y a « évidemment aucun équivalent » que je ne suis pas d’accord. Vous pouvez bien poser si vous voulez qu’aucune civilisation, à la fin du XIXe siècle, n’était jamais parvenue au même degré de puissance économique et militaire, mais cela n’implique pas nécessairement une supériorité qualitative de la pensée, et il y a une tare commune au christianisme et à l’islam qui est la prétention de ces deux religions à se croire universelles et à vouloir s’imposer sur tous les continents. C’est ce qui fait qu’elles sont désormais vouées à disparaître. Le processus, qui a déjà commencé pour le christianisme, sera assez lent, mais beaucoup plus rapide pour l’islam : encore une dizaine de massacres comme celui du Sri-Lanka, et les « musulmans », partout, vont devoir commencer à réfléchir.
Les antiques civilisations de l’extrême Orient, celles d’Athènes et de Jérusalem, ne prétendaient pas, comme le firent plus tard les Romains, conquérir le monde. Elles se défiaient des barbares à des frontières qu’elles essayaient de consolider sans essayer de leur imposer leur mode de vie et leurs croyances. L’Empire du milieu paraissait fait pour occuper indéfiniment l’espace qu’il s’était assigné au centre du monde connu et n’a jamais eu dessein d’imposer la vision chinoise des choses à la façon de l’abruti de Neauphle-le-Château dont l’ambition, poursuivie depuis mais qui ne va par tarder à faire long feu, était de multiplier par la « guerre sainte » les conquêtes de l’islam « d’un bout à l’autre de la terre ».
La première des religions monothéistes, le judaïsme, qui est la religion d’un seul peuple et l’expression des aspirations d’une nation très singulière, pourra survivre. Les conceptions métaphysiques de l’Extrême-Orient (qui n’ont rien à voir avec nos religions monothéistes universalistes) survivront aussi, dont la montée en puissance spectaculaire de l’économie et des sciences dans cette région du monde peut très bien s’accommoder.
Pour tout ce qui concerne les arts et les productions de l’esprit, je dois avouer que je ne fais aucune différence entre ce que l’Occident a produit et ce qui nous vient de l’Extrême Orient. C’est évidemment très différent. Liang Kai n’est pas Poussin que j’admire infiniment, mais à contempler ses oeuvres, je ne me sens pas moins Chinois qu’Européen sans me sentir le moins du monde « colonisé ».
A la lumière de ce qui précède, il s’avère que le Hirak dispose désormais de tous les éléments nécessaires à la refondation de l’Algérie sur des principes solides et pérennes. Le potentiel humain qui l’accompagne au quotidien sera toujours là pour rendre le rêve possible.
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à l’auteur
Le performatif, c’est très bien, très beau sur le papier, mais ça relève un peu, quand même, de la pensée magique, et je ne suis pas vraiment sûr que ce soit le plus sûr moyen d’arriver à changer l’état des choses.
« Rendre le rêve possible », dites-vous. Qui ne le souhaiterait ? Mais Baudelaire qui était forcément un rêveur puisqu’il était poète, n’a-t-il pas été bien forcé de reconnaître que « l’action n’est pas la soeur du rêve ».
Cela dit, ne vous inquiétez pas trop : je suis un vieux pessimiste. Si les choses finissaient pas s’arranger comme vous le souhaitez, je ne serais assurément pas fâché d’avoir eu tort d’être ainsi fait.
@GHEDIA Aziz
Vous êtes de bonne foi et on ne peut qu’avoir envie de vous croire, mais on s’inquiète quand même un peu, et l’expérience de ces dernières années aidant, on a appris à ne plus trop se fier à ce que Malraux appelait « l’illusion lyrique » des révolutions. Tant que les généraux auront encore de nouvelles marionnettes à faire sortir de leurs képis pour succéder à la vieille momie et amuser - si j’ose dire- le peuple, le spectacle pourra continuer, mais ce jeu-là ne pourra pas se prolonger indéfiniment. Pour l’instant, il faut bien constater que rien n’a vraiment bougé : le FLN est toujours en place et il ne semble pas qu’il y ait de solution de remplacement envisageable dans l’immédiat puisqu’il n’y a jamais eu d’opposition sérieusement organisée à la dictature.
J’ai lu plusieurs articles rédigés par des Algériens sur AgoraVox, et c’est un autre motif d’inquiétude. Il y a bien sûr les clients du FLN qui souhaiteraient que rien ne changeât, mais aussi les musulmans plus ou moins fanatisés qui nous expliquent que les choses sont ce qu’elles sont et ne peuvent être autrement parce que c’est Dieu qui fait l’histoire, etc. Les articles lucides sont très rares ; encore font-ils l’impasse sur la question de l’islamisme, comme s’il n’existait plus en Algérie. Des journalistes français, en revanche, qui connaissent assurément mieux que moi ce pays, nous disent : les islamistes sont en embuscade. Et de fait, à leur place, j’attendrais que la situation soit devenue un peu plus confuse et que tous les « sourires » aient vraiment disparu pour refaire surface. Qui a raison ? A vrai dire, je serais bien incapable d’en décider.
Le Christ prêchait dans le désert
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@zak5
Apparemment, c’est tout le contraire ! Même si l’Occident est aujourd’hui complètement déchristianisé, même si les chrétiens n’entrent plus dans les églises que pour les baptêmes, les mariages et les enterrements, les valeurs christiques ont été parfaitement intériorisées, et comme elles sont d’une extrême niaiserie (le coup de la paire de baffes que vous évoquez), c’est terriblement regrettable puisqu’il en résulte un défaitisme collaborationniste généralisé et tout à fait répugnant.
Je n’aurai entendu parler que d’une seule manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient à Paris, au plus fort des férocités du Califat. C’était devant la mairie du 16e arrondissement. Dans dans une une ville de deux millions d’habitants où il se trouve forcément des centaines de milliers de « chrétiens », nous ne devions pas être plus de trois cents, parmi lesquels, probablement, beaucoup d’athées dans mon genre.
Le pape a été très objectivement complice de ces abjections en n’agissant pas plus que Pie XII face au nazisme et en usant de la même argumentation spécieuse et lâche : s’il était intervenu plus brutalement, ça aurait pu être pire. Mon oeil !
Il faut quand même se souvenir que les Coptes ont été majoritaires en Egypte jusqu’au XIVe siècle. Il n’y a plus aujourd’hui dans ce pays que 10% de chrétiens. La politique de Morsi dont les Frères commençaient à incendier systématiquement les églises, consistait à ne leur laisser plus d’autre alternative que la valise ou le cercueil.
L’université islamique d’Al-Azhar, qui n’a jamais sérieusement condamné les exactions et les crimes de l’Etat coranique, en ce moment, s’émeut d’une montée de l’athéisme et fait pression sur l’état égyptien pour que des mesures soient prises contre les athées. De toute façon, c’est très simple : si on n’est pas musulman en terre musulmane, et même si on compte des tas d’ancêtres installés là depuis des siècles, le seul choix qui reste c’est soit de s’exiler soit de crever sur place.
@Gilles Mérivac
Vous avez parfaitement raison. Je suis athée autant qu’on peut l’être, mais les religions ne me dérangent nullement dès lors qu’elles respectent la liberté de conscience. Elles font partie du paysage national, et s’il s’en faut bien qu’on puisse se réjouir de tout ce qu’elles ont pu produire, elles ont aussi largement contribué au progrès de la civilisation, ne serait-ce que par le développement qu’elles ont favorisé, de tous les arts.
J’aurais sans doute préféré qu’on en restât à ce polythéisme que l’empereur Julien, venant après Constantin, s’était efforcé vainement de rétablir, parce que le polythéisme des religions antiques ne suscitait guère le fanatisme, mais on ne refait pas l’histoire. En tout cas, nos bouffe-curés de l’extrême gauche, qui n’ont que le mot d’égalité à la bouche, feraient bien de se souvenir que cette notion vient directement du christianisme. Elle est partout dans les sermons de Bossuet et la révolution française ne fera que s’efforcer, un temps, de la prendre plus au sérieux, juste avant les grandes boucheries napoléoniennes et le renforcement de l’exploitation des prolétaires sous la monarchie bourgeoise de juillet.
@Gilles Mérivac
Coran — Sourate IX, verset 5 :
Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs(*) où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Ṣalāt et acquittent la Zakāt, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
(*) Les associateurs sont essentiellement les chrétiens qui associent au nom du Dieu unique (Allah akbar !) les noms de ses hypostases : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Si après ça, après les massacres des Coptes en Egypte, les incendies de leurs églises et les chrétiens d’Orient crucifiés par le Califat ceux de France n’ont toujours pas compris, on pourra bien dire qu’ils n’ont pas grand chose entre les oreilles.
@Gilles Mérivac
Après l’élimination des derniers jihadistes du Califat, une déclaration de Macron m’avait beaucoup fait rigoler : une menace qui pesait sur la France, avait-il dit à peu près, vient de disparaître. Je ne peux même pas imaginer qu’il y ait là quelque intention politique de dissimuler la réalité des choses, c’était encore une simple manifestation de cette bêtise consternante dont nous n’avons déjà que trop été témoins. Ceux qui s’occupent du renseignement ont dû aussi bien rigoler, même si ce n’est pas drôle du tout.
Il aurait mieux valu dire que c’était désormais, partout, le commencement de très sérieux emmerdements. La situation dans les territoires perdus, qu’on connaît très bien par la lecture des ouvrages de Bensoussan et surtout le dernier : Une France soumise, est rien moins qu’abominable, et les déclarations de Collomb préférant, comme les rats avant le naufrage, quitter le ministère de l’Intérieur, le confirmeraient encore s’il en était besoin.
Face à un danger de cette nature, il n’y a qu’une seule politique qui vaille, celle qui consiste à prendre le taureau par les cornes. Or, depuis une vingtaine d’années, on est dans l’évitement et la politique de l’autruche. On préfère ne pas jeter de l’huile sur le feu, on croise les doigts en espérant que le pire n’arrivera pas avant la fin de son mandat, même si on sait très bien qu’il arrivera d’autant plus sûrement qu’on n’aura rien osé pour rompre avec la tolérance au communautarisme et imposer avec la plus grande fermeté une vraie politique d’assimilation des minorités.
En ce qui concerne l’incendie de Notre-Dame, il est difficile de se prononcer, on ne sait rien. Hier encore, à propos du Sri-Lanka, on ne savait rien non plus et je me demandais si l’EI n’aurait pas décidé de ne plus revendiquer ses exactions pour en accroître l’effet terrorisant : quand on ne sait pas d’où vient la menace et qu’on ne peut même pas mettre un nom dessus, c’est pire encore ; mais aux dernières nouvelles, l’EI a revendiqué l’attaque et n’aurait pas manqué de revendiquer aussi celle de la cathédrale. De toute façon, on ne fera pas grand chose pour diligenter l’enquête : s’il s’agissait d’un acte criminel, il faudrait y faire face et ce serait bien au-delà des faibles réserves de courage dont disposent nos politiques.
Vous parlez du gros lard de Rome. Celui-là, désormais, compte pour du beurre. Qu’il aille donc au diable !
Juste après la prière du vendredi, de partout, les rues déversaient leur flot d’hommes et de femmes drapés de l’emblème national vers les grandes places publiques, place du 1er Mai, la Grande-Poste et Place Maurice Audin, à Alger.
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à l’auteur,
Votre parti, qui milite pour l’établissement d’un système de représentation démocratique, n’a évidemment rien à voir avec les islamistes, mais cette allusion à une foule « épris[e] de liberté » et qui sort néanmoins des mosquée, m’a quand même fait un drôle d’effet. La mosquée d’abord, ensuite la manif et la réussite du mouvement « si Dieu le veut ! », comme on dit là-bas.
Aussi longtemps que cette sorte de logique prévaudra — et je pense pas, malheureusement, que ce soit demain la veille — je crains fort que les partis démocratiques n’aillent droit dans le mur en Algérie comme ailleurs. Entre la tyrannie des Frères musulmans ou des salafistes et celle des généraux, y aura-t-il jamais une autre voie ?
Ne bougez plus au lit. Car si vous faites des enfants, vous les condamnez à une mort certaine !
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@Pale Rider
Approbation totale. Applaudissements !
Si les morts, dans leurs cercueils, sont capables de traverser les siècles sans remuer un seul orteil, c’est parce que la vie leur aura au moins appris cela : le mouvement ne mène à rien sinon, à la fin, au cimetière.
Comme le dit très bien Baudelaire :
L’homme ivre d’une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D’avoir voulu changer de place.
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