Ils paraît que ce sont les nazis qui ont inventé la notion de tabagisme passif.
« Ah, si l’on pouvait faire disparaître la faim en se frottant le ventre ! », disait Diogène en se masturbant.
D’après toi en fait ce qu’il leur faut à tes amis au cerveaux ramolli c’est un séjour en prison pour que leurs cerveaux s« en remettent ? tu pense que la répression c’est mieux ?
Là n’est pas mon propos. Mes ex-amis fumeurs n’ont jamais eu le moindre problème pour se fournir en herbe et pour la fumer. Donc parler de répression c’est un peu fort. Ce que je dis, c’est que fumer doit rester une transgression de la loi, car même si l’interdit qui plane au-dessus de cette drogue en séduit plus d’un, elle en dissuade également un grand nombre. Une dépénalisation signifierait de la part de l’Etat : » C’est bon, allez-y, fumez comme vous voudrez !". Or ce message tacite est dangereux. Quand on pratique une transgression, on le fait en connaissance de cause et on prend ses responsabilités. Quand c’est licite, on a plus d’excuses.
Le tabagisme passif tue environ 5 000 personnes par an. Perso je m’en fiche mais je comprend les pères et mères de famille qui fusillent du regard le quidam qui envoie ses volutes dans les naseaux de leurs bébés.
Dans ce cas, une solution pourrait être de demander poliment au fumeur en question d’éteindre sa cigarette incommodante pour le nourisson. Moi je n’hésite pas à demander poliment aux pollueurs sonores du rer (vous savez, ces portables qui braillent des chansons en mp3 avec un son atroce) d’arrêter. Lorsque c’est dit avec politesse et fermeté, ça marche à tous les coups. Peut être faudrait-il songer à réapprendre à communiquer entre êtres humains responsables plutôt que de tout régler à coups d’interdictions. J’ai comme l’impression que ceux qui attendent de la loi qu’elle interdise ce qui les dérange sont en fait des lâches qui n’osent pas adresser la parole à quelqu’un pour lui demander de cesser une activité incommodante. C’est tout l’esprit de l’homme occidental du XXIème siècle, lâche, sournois, incapable de fermeté mais qui colle des procès par derrière au moindre désagrément. On dirait un gosse dans une cour de maternelle qui appelle la maîtresse au moindre tracas.
Pendant longtemps j’ai vécu avec la certitude que le cannabis ce n’était qu’une drogue douce qui ne faisait pas de mal. Pendant longtemps j’ai fréquenté des gens qui s’envoyaient plusieurs joints par semaine. Moi, je restais spectateur car je n’aime pas fumer, et je n’accepte de perdre ma lucidité que dans les grandes occasions, et avec de l’alcool. Quand je vois ce que ces compagnons sont devenus, je me dis que j’ai bien fait de m’abstenir.
Après plusieurs années de ce régime, ils sont devenus apathiques. Au départ on était une bande de jeunes qui prisions la rébellion et la subversion. Certains étaient originaux, avaient des idées, de l’intelligence. Ils avaient lu deux-trois livres, et les avaient mieux compris que les autres. Pourtant, avec le temps, cette ambiance de franche gaillardise s’est estompée. Le souffle qui animait nos réunions, ce mot d’ordre tacite qui intimait à chacun d’être un individu libre qui emmerde les autres a disparu, noyé dans des soirées de fumée où il ne se passe rien, où les regards se perdent dans le vide des conversations.
Je ne les voit plus, tous ceux-là. La dernière fois, je n’ai pas supporté de constater à quel point les joints leur avait ramolli le cerveau, les avait rendus conformistes et creux. Ils ont épousé les idées les plus conventionnelles, ils critiquent mollement le système, mais leurs vitupérations faiblardes tapent dans le vide ; elles ressemblent aux derniers soubresauts d’un corps dont on a tranché la tête. Il y en a un qui fait des études poussées en physique théorique. Il constate maintenant qu’il réfléchit moins vite qu’il y a quelques années, ses neurones en ont pris un coup. D’ailleurs, il arrive qu’on lui dise quelque chose un jour et qu’il n’en ait aucun souvenir trois jours plus tard...
Mon regard sur cette drogue et ses effets catastrophiques sur les capacités mentales des fumeurs, ainsi que sur leur propension à se révolter, a donc bien changé. Aujourd’hui, l’herbe est coupée avec des substances hyper-fortes, rien à voir avec ce qui se fumait il y a vingt ans. C’est le seul point qui peut me faire pencher pour la légalisation : une beu légale serait peut être moins forte et moins nocive. Cependant, légaliser, c’est banaliser. Or le cannabis n’est pas une drogue douce ou banale ou innofensive. On n’a pas à laisser un libre accès à tout le monde de cette drogue dangereuse pour les âmes.
Emprise signifie une dynamique sociale porteuse de sens qui sort de son champ - le foyer familial, le lieu de culte - pour agir en-dehors, pour s’investir ailleurs. Cela ne signifie pas que la religion doit être interdite. Tout un chacun est libre de croire ou non, d’avoir des convictions mais elles doivent s’exprimer discrètement et non de façon ostentatoire.
Voulez-vous dire par là que du moment où l’on arbore ses croyances religieuses, alors on a une influence sur le pouvoir, et que par là le religieux exerce une emprise sur l’Etat ? Ou ai-je mal compris ?
Les musulmanes qui subissent le voile se font parfois « tabasser » quand elles soulèvent un bout de voile sous l’effet de la chaleur (cf affaire du parking marseillais)
Je n’ai pas entendu parler de cette affaire. Pouvez-vous m’en dire plus s’il vous plaît ?
Il est compréhensible de ne pas vouloir travailler avec une femme voilée qui sans avoir à parler vous répète à longueur de journée que Dieu existe et (en l’espèce qu’Allah est grand !). On peut lui signifier alors que son voile indispose et lui demander de l’enlever.
Si l’entreprise dans laquelle elle travaille a accepté de la prendre malgré son voile, elle vous répondra d’aller vous brosser. J’ai l’impression qu’une confusion revient sans cesse : si une femme porte le voile, ce n’est pas pour le montrer et afficher sa religion, c’est pour cacher ses cheveux, car, semble-t-il une musulmane doit cacher ses cheveux aux hommes qui ne sont pas son mari, pour plaire à Allah. Cependant, je concède volontiers que le voile islamique n’est pas le seul moyen de cacher ses cheveux. Ainsi, certaines femmes juives, qui suivent ce même commandement divin, se rasent la tête et mettent une perruque par dessus.
Et pourquoi donc ne vous révoltez-vous pas ?
Qu’est-ce que vous en savez ?
Et, au fait, vous proposez quoi, pour résoudre ces « causes profondes » ? Dites-nous un peu...
J’identifie trois causes :
1° La forte immigration musulmane qu’a subie la France ces dernières décennies. La plupart du temps je me demande pourquoi les islamophobes ne souhaitent-ils pas tous stopper l’immigration. Ca doit faire un peu trop extrême-droite à leurs yeux. Pour moi en tout cas, je pense que l’immigration n’aurait pas posé de problèmes si il n’y avait pas eu
2° l’antiracisme et son cortège de bien-pensance qui au nom de la lutte contre le racisme a exalté les racines, les cultures, les origines, au mépris de l’assimilation républicaine, créant ainsi un repli communautaire amenant parfois à un souci de radicalité, dont la burqa est un exemple.
3°La misère métaphysique et la pauvreté spirituelle extrême de l’Occident de la fin du XXème siècle et du début du XXIème siècle. Cette crise a amené plusieurs français « de souche » à s’intéresser à l’Islam, dont les pratiquants font partie des rares êtres humains à avoir encore la foi (parce que excusez-moi, mais les gens qui se prétendent catholiques mais qui se désolidarisent du pape à la moindre sortie sur la capote, ceux-là je les trouve un peu légers). Cela amène certains, par réactions, à un certain zèle.
Et je n’avais pas vu ça : « La liberté d’expression n’a pas de limites, hormis celles déjà fixées par la loi, »
Ben oui, c’est bien pourquoi il faut une loi...
Vous vous enferrez....
Ce que je voulais dire, c’est que la liberté d’expression devrait n’avoir pour limites que celles déjà prévues par la loi et qui sont l’appel à la violence et la diffamation.
Car vous n’expliquez pas pourquoi « il faut une loi ». Est-ce qu’une loi supprimerait le problème, ou bien le rendrait-il seulement moins visible ? Ecrire une loi pour endiguer un problème par l’interdiction alors qu’on ne comprends rien aux causes profondes, c’est de la crétinerie pure et simple. Cachez cette hypocrisie que je ne saurais voir...
Comment définit-on l’extrêmisme, et surtout qui ?
Si vous ne voyez pas ce que le port de la Burqua a d’insultant envers la démocratie, envers les femmes (et les hommes aussi par parenthèse puisqu’ils y sont considérés comme des animaux en rut incapables de maîtriser leurs pulsions ), envers la communauté française dont elle marque le rejet violent, il n’y a plus rien à vous dire
Vous n’avez toujours pas compris que ce n’est pas le problème. Je vous renvoie à mon premier commentaire : Comme d’habitude, on a droit au défilé des pro-interdictions qui nous énumèrent toutes les raisons qu’ils ont de ne pas aimer la burqa. Et une fois qu’ils ont énuméré ces raisons, ils en concluent qu’il faut l’interdire. Mais la discussion n’est pas là, car le débat ne porte pas sur le fait d’aimer ou de ne pas aimer la burqa, approuver ou ne pas approuver ce vêtement, et ce qu’il signifie : la discussion porte sur la question « est-il légitime d’interdire la burqa ? ».
A ce que je sache, dans une démocratie on a le droit d’exprimer son anti-démocratisme, monsieur le piteux démocrate. La liberté d’expression n’a pas de limites, hormis celles déjà fixées par la loi, à savoir la diffamation et l’appel à la violence. Donc même si la burqa exprime un rejet de la société française et de la démocratie, ce n’est pas une raison suffisante pour l’interdire. La question que j’aimerais bien vous poser, c’est pourquoi vous voulez à tout prix obtenir cette interdiction, alors que vous ne dépenseriez pas la même énergie à interdire des tee-shirts avec écrit « fuck the system » ou « fuck society ».
Que cette guerre soit illégitime, pour moi ça ne fait aucun doute.
Mais qu’en plus la France y participe alors qu’elle n’y a aucun intérêt, mis à part à affirmer son alliance avec un empire déclinant, je trouve ça révoltant.
Oulah ! Que de sophismes !
Et je réaffirme que l’écrasante majorité des musulmans est POUR cette loi.
Des sources ? Des chiffres ?
Rien ne s’oppose juridiquement à ce que le port de la burqua soit un délit, une contravention ou un crime.
Sauf peut être le bon sens et la légitimité, peut être ?
Car si on part du principe que c’est la femme qui est obligée par son mari de porter la burqa, alors ce n’est pas le port de la burqa qui est à blâmer. Ce serait plutôt la pression exercée sur la femme pour la lui faire porter. Ce serait comme dire que les femmes n’ont pas le droit de se faire battre, c’est absurde.
Comme d’habitude, on a droit au défilé des pro-interdictions qui nous énumèrent toutes les raisons qu’ils ont de ne pas aimer la burqa. Et une fois qu’ils ont énuméré ces raisons, ils en concluent qu’il faut l’interdire. Mais la discussion n’est pas là, car le débat ne porte pas sur le fait d’aimer ou de ne pas aimer la burqa, approuver ou ne pas approuver ce vêtement, et ce qu’il signifie : la discussion porte sur la question « est-il légitime d’interdire la burqa ? ». Après un examen dépassionné, où l’on aura mis de côté son aversion et sa réprobation à l’encontre de ce vêtement, le seul argument valable qu’il reste concerne le droit de se promener masqué. Comme à ma connaissance aucune loi n’interdit cela, et que personne sur agoravox n’a pu trouver l’article obligeant à aller démasqué, je tire la conclusion suivante : il n’est pas légitime d’interdire la burqa.
Parce que si l’on est contre le meurtre ou le vol ou l’excès de vitesse, il faut être logique et l’interdire.
On peut donc en conclure que pour lui c’est un point de détail, négligeable et lorsqu’il dit qu’il est opposé au port de la burqua il ment.
Si vous pensez qu’être contre quelque chose, c’est souhaiter son interdiction, vous avez une piètre opinion de la démocratie. Vous citez des délits ou des crimes pour appuyer votre raisonnement, mais ce qui ne va pas, c’est que le port de la bura ne rentre pas dans cette catégorie d’actes : elle n’est pas dangereuse, ne nuit pas à l’intégrité physique d’autrui, ne porte pas atteinte aux biens d’autrui, etc.
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