A Vincent
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Tu cherchais, pauvre Vincent,
Des idées et il t ’en vint cent !
Cent-dix et puis même cent vingt !
Mais le malheur aussi s’en vint...
Tu rêvas d’une maison jaune.
Dans la profusion « Van Gauguin » !
Tes tournesols, ses christs jaunes
Pour un nouveau souffle, un regain...
Sans dissocier Vincent de Paul.
Mais tu perdis - las ! - cette épaule.
Et dès lors, grand bateau sans quille,
Tu sombras seul et sans béquille.
Qu’elle est loin cette maison jaune !
Et ton coeur malade en rit jaune.
Tes seules maison et ton toit :
Sont maisons closes, maisons de fou.
Vincent, aujourd’hui j’pense à toi
Et je chante « vivent les fous ! »