@ Armand
Votre propos illustre parfaitement la sympathie quasi surnaturelle qui peut exister entre l’extrême-droite (je conviens qu’elle existe tout autant avec l’extrême-gauche) française et l’islamisme.
Pour ceux qui en doutaient encore.
@ Paradisial
Oui, trois textes. Le Coran, la Sunna et le fïqh.
Ce n’est pas moi qui vais vous l’apprendre.
@ Akram Balkaïd
Je ne « crois » pas que toute personne portant un nom « à consonnance musulmane » (sachant que la majorité des musulmans en portent à consonnace asiatique) soit « pour la destruction d’Israël ».
J’ai simplement anticipé des réactions habituelles ici, selon lesquelles cet homme serait de toute façon indigne et inaudible qui ne considère pas les juifs comme des criminels, pour ne pas dire pire afin d’éviter le point Godwin.
@ Masuyer
Dans une situation économique, je ne parle que de l’Hexagone, où il est, pour au moins sept millions de personnes, difficile de survivre, même en travaillant, on peut imaginer que s’exacerbent des sentiments d’injustice autour de caractéristiques particularistes : « on ne m’a pas embauché(e) car je suis une femme, car je suis noir, car je suis homosexuel, car je suis juif, car je suis maghrébin, car je suis issu d’un milieu défavorisé, car je suis illettré, car je suis rural, car j’habite dans le 93 », etc.
Les Français sont parmi les moins racistes au monde (statistiques parues récemment dans « Marianne »).
Vous comme moi n’avons pas eu à subir de discriminations dues à la couleur de notre peau, mais d’autres formes de discriminations, très certainement.
Je ne nie pas que celle-ci existe. Je souligne qu’elle n’est pas la seule.
Et qu’en aucun cas elle ne justifie l’oppression des femmes.
@ Marc
Où cela ? La différence essentielle réside cependant dans le fait que nulle part en pays juif ou chrétien elle n’est aujourd’hui pratiquée.
Jésus n’a-t-il pas déclaré que « celui qui n’a jamais péché (lui) jette la première pierre », en sauvant Madeleine ?
La différence fondamentale entre la Bible et le Coran, c’est que celle-ci a toujours été largement discutée. Les trois textes qui fondent l’islam, non.
@ Marc
Ceux qui ont défendu le droit de Robert Redecker à s’exprimer sans risquer la mort ne lui donnent pas tous nécessairement raison sur tous les points.
La liberté d’expression est un droit inaliénable, bien que régulièrement foulé aux pieds.
Ensuite, quelle est cette idéologie selon laquelle défendre cette liberté serait faire le jeu des « assassins sionistes » ? Considérez-vous l’Etat d’Israël comme responsable de l’embrasement des républiques islamistes ou des pays à majorité musulmane, où les ultras assassinent les leurs ? Pourquoi, alors, aujourd’hui, des Palestiniens demandent-ils refuge à leurs « ennemis » ?
Mouloud Aounit n’a pas été victime d’une quelconque fatwa.
Sauf si l’on considère que le reniement de certains militants du MRAP le concernant en est une, ce qui serait vraiment un comble.
D’un côté, la défense de la liberté d’expression. De l’autre, un homme qui voudrait établir la reconnaissance du blasphème en République laïque.
Personnellement, s’il fallait comme répondre à un enfant qui demande « tu préfères lequel ? », je ferais le choix de Redeker.
@ Bill
Les errances et turpitudes du PS ne lui sont pas exclusives.
Mais en aucun cas NPNS n’est communautariste ! Bien au contraire. NPNS est laïque et républicaine.
Il existe aujourd’hui un discours assez diffus qui tend à faire de tout combat parfaitement légitime (je rappelle que ce mouvement est né après le meurtre de Sohane), dès lors qu’il concerne les femmes, un pôle sexiste réactionnaire et communautariste.
Il se produit ainsi une inversion des valeurs inquiétante.
@ L’auteur
Je viens de lire dans « Marianne » un portrait succinct de Mohammed Abdi, ami de vingt ans de Fadela Amara, « tête pensante » de NPNS.
Socialiste. Affichant « son soutien à cette femme qui impose le respect ».
D’aucuns diront qu’il a le tort d’avoir aimé Tel-Aviv en la découvrant en décembre dernier, et d’être cofondateur de la revue « Le Meilleur des mondes »...
@ Paradisial
Vous êtes trop bon. Cette commisération (nulle et non avenue) vous perdra
@ MCM
« Virago » est le seul qualificatif dont Sa Haute Instance Tolérante me fasse l’insigne honneur de me gratifier sur à peu près tous les fils, j’en ai pris l’habitude indifférente.
Et constate toujours avec grand intérêt qu’il n’est jamais trop mal noté à ce sujet, d’ailleurs
@ Docdory
Si vous êtes atteint de - je cite in extenso Paradisial le Très Haut, Très Vaste, Très Savant, Miséricordieux et Brillant Paradisial - « GéGénérescence cérébrale », il va vous proposer d’en prendre la mesure au compteur Dédér. Sauf que chez lui, un train en cache toujours un autre et qu’il vaut mieux ne pas répondre si l’on veut lire le Der des Der de ses commentaires.
@ Marie-Pierre
Attention à ce que tu dis, il semble que les féministes au cerveau reptilien, c’est nous...
Serpentinement tienne.
@ Gazi Borat
Vous vous adressez à moi en m’appelant Marie-Pierre. Je ne suis pas Marie-Pierre, même si je l’apprécie beaucoup, et contrairement à ce que prétendent certains imaginatifs du forum, donc merci de bien vouloir m’appeler Cosmic Dancer.
Non, « on ne décide pas comme ça d’être un caïd macho ou un individu respectueux des femmes », effectivement, il s’agit bien de valeurs liées à un contexte culturel.
Mon frère a toujours participé au même titre que ses soeurs au débarrassage de table, à la tournée de vaisselle, etc., en même temps que mon père et ma mère.
Il n’a jamais eu l’idée de nous considérer comme inférieures à lui, devant lui obéir et le servir. Il est devenu un homme bien, même si nous l’adorions toutes comme un coq en pâte, étant le plus petit et le seul garçon de la famille.
Les femmes, en tant que mères, donc, élevant leurs fils comme de petits pachas ou de gros poussahs, sont en effet responsables de ce qu’ils deviennent de grands princes devant qui les femmes doivent se prosterner. Pareillement celles élevant leurs filles comme d’affreuses petites reines capricieuses exigeant que les hommes se prosternent à leurs pieds.
Il y a simplement des cadres dans lesquels ces tendances générales s’expriment avec plus de coercition. Et notamment dans le cas des caïds des banlieues. J’en reviens donc à ce que je disais plus haut à propos de problèmes d’éducation, au sein de la famille, mais pas seulement.
Car en effet, si l’on est en partie déterminé par le milieu d’où l’on est issu, nombreux - pas si exceptionnels que vous le dites, pas si chanceux isolés que vous le dites - sont ceux qui, en grandissant, peuvent remettre en cause certains héritages. Un caïd n’est pas tenu de le rester toute sa vie. D’autant moins que ses soeurs et ses cousines essaient de lui faire comprendre leurs problèmes.
Quant à l’adolescence, elle est en effet particulièrement difficile pour les garçons en général (suicides nombreux), et pour tout le monde en particulier.
Je comprends que vous ne considériez pas votre cas comme exemplaire, mais lorsque vous évoquez une dérive délinquante, je pourrais vous répondre que moi aussi, j’aurais pu mal tourner, et que pourtant cela n’est pas arrivé.
En fait, je ne souhaitais pas du tout entrer dans cette logique de la méritocratie qui peut balayer d’un geste indifférent les difficultés réelles auxquelles sont confrontées les classes dites populaires.
Je souhaitais simplement expliquer mon point de vue selon lequel l’exercice d’autorité voire de totalitarisme que subissent les femmes en banlieue ne provient pas nécessairement des conditions économiques dans lesquelles vivent ceux qui les oppriment.
D’ailleurs, ainsi que le rappelait Léon, les violences faites aux femmes sont de tous les milieux socio-culturels.
Simplement, NPNS a pointé le problème particulier et précis dont nous parlons sur ce fil.
@ Anto
Eh oui ! La déliquance en banlieue, c’est la faute à NPNS ! Et les filles brûlées, vitriolées, violées, battues, elles l’ont bien cherché ! Fallait pas STIGMATISER !
Aujourd’hui, rien ne vaut une bonne stigmatisation. On peut tout justifier, avec ça.
« Stigmatisez-moi... Stigmatisez-moi... Mais faites-le tout de suite, faites-le vite... » (à chanter sur l’air de Juliette Gréco)
@ Gazi Borat
S’élever contre des pratiques culturelles que l’on juge indignes n’est pas faire preuve de xénophobie.
Vous nous resservez l’argument sitôt que l’on met en question le voile islamique, etc.
Pourquoi ne répondez-vous pas au sujet de la tradition japonaise qui veut qu’une femme, dès qu’elle se marie, renonce à toute forme d’indépendance ? Alors même qu’elle a pu faire le tour du monde ? Et être issue d’une famille riche, voire très fortunée ? Cet exemple dérange-t-il vos théories au point que vous préférez l’ignorer ?
Dire cela singifie-t-il stigmatiser les Japonais ???
Je ne nie absolument pas, et suis bien placée pour le savoir, qu’il y a une injustice énorme dans l’accès aux études, et qu’il est nettement plus facile d’étudier quand on a des parents qui paient que quand on doit s’autofinancer.
L’idée contre laquelle je m’insurge, c’est celle qui voudrait expliquer l’attitude des caïds à l’égard des femmes par un désoeuvrement qui serait, évidemment, de la responsabilité de la Société, de l’Etat, jamais de l’individu, jamais de sa vision des choses.
Où les bourreaux deviennent victimes.
@ Léon
Les femmes ne sont pas « considérées » comme des victimes. Un certain nombre de filles des banlieues en ont marre de ne pas pouvoir exister tranquillement, au même titre que les garçons. Ce n’est pas un délire.
Que les violences existent dans tous les milieux, oui. A l’encontre des femmes, des enfants, et même des hommes. Simplement, elles diffèrent en ce sens qu’elles ne sont pas claniques ni justifiées par le respect ou non de normes imposées par un groupe.
Quand vous parlez de « boîtes », vous parlez de boîtes de nuit ? S’il est vrai que les filles y sont en général mieux accueillies que les garçons, ce n’est pas valables pour celles qui n’adoptent pas le code vestimentaire en vigueur. Beurette ou pas, si je veux rentrer en boîte en m’habillant en jogging-baskets et sans m’être fait le cil mystérieux et la bouche avenante, je peux attendre (ça m’est égal, je ne fréquente pas les boîtes).
@ Gazi Borat encore :
« Je pense que ces éléments de survalorisation des conduites viriles, de l’exacerbation des questions d’honneur sont inséparables de conditions de vie difficiles. »
Décidément non. Prenez l’exemple de la culture japonaise. Les riches familles envoient leurs filles étudier dans le monde, suivre les meilleurs cursus, dans les plus grandes universités, et rentrer diplômées au pays. Où, dès qu’elles seront mariées, elles n’auront plus qu’à oublier et vivre pour leur époux : pas question de travailler.
En la matière encore, les questions de « survalorisation des conduites viriles » et « d’honneur » n’ont aucun rapport avec l’économie.
@ Gazi Borat :
« Oui, ce problème existe, mais la pauvreté y a autant son poids que les traditions culturelles. »
Si tel était le cas, pourquoi les filles pauvres réussiraient-elles mieux que les garçons pauvres ?
Justifier la violence par la pauvreté est un angélisme de gauche aveuglant, et aveuglé. Rappelons quand même que les émeutiers de 2005 ont mis à sac écoles et centres culturels, soit les instruments mêmes d’une possibilité d’intégration dans la société.
Enfin, étant étudiante, j’étais salariée à temps plein. Et bien d’autres avec moi. Mal payés, avec ça. Donc mal logés. Nos dures conditions de vie, très éloignées des festivités estudiantines, auraient-elles justifié que nous nous défoulions sur les autres ? Non.
La pauvreté (relative, en France, on n’est pas au Darfour) n’est qu’un argument pour refuser d’admettre que tant que les petits mâles considéreront les filles comme des putes (les non-voilées) ou des soumises (les bonnes musulmanes), NPNS aura sa raison d’exister.
Et ça, oui, c’est culturel.
@ Marie-Pierre
Disons que là où Clémentine Autain condamne, Caroline Fourest énonce des faits objectifs (rappelant qui est Christine Boutin et quelles sont ses prises de position) et pose une question pertinente sur la marge de manoeuvre de Fadela Amara.
Je la trouve simplement très vigilante, comme toujours.
@ Gazi Borat
Informez-vous. Mouloud Aounit est désavoué par des militants du MRAP.
"Communiqué de presse de militants du MRAP à propos de l’Arène de France et de l’affaire Redeker
Qu’est venu faire le président du MRAP, mouvement laïc né de la résistance au fascisme et au racisme, dans l’émission de Stéphane Bern du lundi 25 octobre 2006 ?
En participant au débat « Peut-on critiquer les religions ? », le président du MRAP aurait dû défendre l’exercice d’un droit fondamental : la liberté d’expression.
Mais notre président a choisi un autre camp : celui des religieux qui voudraient limiter cette liberté. Il invoque la loi contre le racisme, mais il en tord l’esprit. Car la loi concerne les hommes - pas les croyances ni les dieux.
Le président du MRAP a été jusqu’à établir un lien entre Redeker et ben Laden.
Si nous ne pouvons admettre les théories d’un professeur qui s’inspirent du choc des civilisations, nous ne pouvons oublier qu’il est menacé de mort, pour une pensée et une parole, par des fanatiques qui entendent imposer leurs idées partout.
En confondant de nouveau critique des religions et racisme antimusulman et antimaghrébin, Mouloud Aounit entretient une confusion permanente, en relativisant la lutte contre le racisme au profit de la défense des religions, sous prétexte qu’elles sont pratiquées par une partie des peuples opprimés.
Si le droit de pratiquer une religion doit être défendu, il importe de dire aussi que la liberté de conscience et d’expression, et la séparation des Eglises et des Etats représentent des valeurs universelles, historiquement portées par les démocrates à l’échelle internationale, qu’il convient de défendre partout.
Nous déclarons nous désolidariser de cette dérive du président de notre mouvement.
Nous ferons tout pour que le MRAP ne se perde pas, ni ne se divise, en cédant à certaines pressions communautaristes ou religieuses.
Le MRAP restera cet espace de fraternité militante qui rassemble croyants et non croyants dans l’unique but de lutter contre l’intolérance et le racisme.
Le 26 octobre 2006"
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