@beo111
Nous sommes d’accord. J’évoque dans cet article la nécessité de changer de système et l’instauration d’u revenu de base qui pourrait remplir le rôle de votre minimum vieillesse.
A bientôt
@Jean Keim Nous sommes tout à fait d’accord.
le premier article que j’ai écrit s’appelait « Et si l’argent n’existait plus ».
Cela simplifie énormément les choses, mais dans une société complexe où on a besoin de matériel contenant des composants qu’on n’imagine même pas produits par quelqu’un qu’on ne connaîtra jamais, un système comptable pour mesurer les échanges reste nécessaire, et quoiqu’on en dise, ce système s’apparentera à une monnaie.
J’ai imaginé une monnaie qui est un hybride entre une monnaie classique et du no monnaie. Si ça vous intéresse je pourrai vous le présenter.
@titi Je n’ai plus l’âge de penser que j’ai toujours raison, et si vous avez des sources fiables pour me prouver que le taux de salariat a plutôt évolué positivement sur la période que vous évoquez, je suis intéressé.
Mais permettez moi de douter de vos chiffres, surtout le dernier.
La pertinence d’un pourcentage se mesure par rapport à la base sur laquelle il est calculé, et je ne vois pas sur quelle base on pourrait atteindre 91 % de taux salarial (déjà, je ne parle pas de taux de salariat mais de quantité de travail salarié. Il y a quelques années, j’étais salarié mais pratiquait le plus gros de mon temps de travail sous le statut auto entrepreneur).
3 millions de chômeurs
1 millions d’allocataires du RSA
2 millions d’auto entrepreneurs (certains sont aussi salariés
3.7 millions d’artisans commerçants professions libérales (certains sont salariés)
Les autres chefs d’entreprises.
On approche les 10 millions. Pour atteindre 91 %, il faudrait une base de population française d’environ 100 millions.
Après ça, on peut dire que 100 % des salariés sont salariés, mais ce n’est pas très objectif.
@Jean Keim Ah, enfin, je me sens moins seul.
En effet, je suis favorable à une retraite basée non pas sur l’âge, ni sur le nombre de trimestre travaillés (certains peuvent valider un trimestre en travaillant beaucoup moins que d’autres), mais sur le nombre d’heures. C’est un peu le principe de la retraite par points.
Deux bémols : j’estime à 65 000 heures le nombre d’heures sur une vie nécessaires pour réaliser le projet de société actuel. Connaissant l’obsession de nos élites à nous faire travailler toujours plus, il ne faudrait pas qu’il fixe le seuil à 70 000 ou 80 000 heures, sinon, nous allons courir longtemps après notre retraite.
Vous dîtes une heure vaut une heure. Je pense qu’il serait pertinent d’offrir des bonifications en fonction de certains critères : pénibilité, horaires de nuit, travail de week-end, 3X8,... Mais évidemment, ça se discute beaucoup plus largement qu’entre nous deux.
Oui, pourquoi pas un service national des travaux pénibles. J’y ai également pensé et ça permettrait à certains, une fois arrivés en politique, de savoir que le travail, parfois, ça peut être dur.
Et concernant le rapport à l’argent, j’ai effectivement basé mon raisonnement en m’affranchissant de la question monétaire. Et ça change tout.
@titi Tout à fait, mais l’objet de cet article est plus de pointer le niveau de cotisation moins élevé des gros salaires par rapport à ceux qui gagnent peu.
Après ça, effectivement, on ne peut pas continuer à compter sur le travail salarié qui est en train de disparaître au profit de l’auto entreprenariat, du progrès technologique ou des délocalisations, pour financer tout le système social français. Mais à partir du moment où on produit suffisamment de richesses, il suffit de trouver les bons outils de partage.
@colibri
Le problème n’est pas le partage des richesses, entre autres part des allocations sans contre partie, mais le partage du travail. Si tout le monde fait sa part, il n’y a pas de raison que chacun n’ait pas sa part de richesses. Il faudra bien évidemment rendre la réalisation d’une part de travail obligatoire, mais il est impossible de l’imposer si nous ne sommes pas capable d’offrir à chacun la possibilité d’accomplir sa part.
Et lorsque la travail partagé et obligatoire, je suis sûr que chacun s’y tiendra, comme on se tient à la scolarité obligatoire, comme on se tenait au service militaire obligatoire lorsqu’il existait.
Vous me répondrez qu’il y aura toujours des marginaux comme il y a eu des déserteurs à l’armée, et c’est vrai, mais ce la ne représentera plus qu’une très faible partie de la population et non 25% d’« assistés » .
@colibri
Bonjour,
je suis conscient de tout ça et je suis surpris qu’après avoir lu cet article vous pensiez que je m’en contente. Si j’ai proposé que ceux qui désirent travailler moins et se contenter du minimum puissent le faire, je n’ai jamais proposé qu’ils puissent ne pas travailler du tout.
En 2022, mon collègue a démissionné et nous n’avons pas réussi à le remplacer alors qu’il y a des millions de chômeurs. J’ai dû travailler 6 jours par semaine, 7 quand mes élèves avaient des épreuves, pendant 6 mois, plus 4 soirées par semaine l’été et en mangeant vite fait devant mon ordinateur. Quelques mois après, le gouvernement m’explique que je vais devoir faire deux ans de plus, mais le chômeur lui reste au chômage dans les circonstances que vous décrivez.
Mais l’at n’est il pas responsable de ne pas faire les contrôles nécessaires ? Ca me fait penser à la RATP il y a quelques années qui se plaignait du montant de la fraude. J’avais calculé que ça faisait une masse salariale de 10 000 contrôleurs, mais manifestement nous préférons nous plaindre des problèmes en payant des gens à rien faire au lieu de les recruter pour régler le problème.
Votre couvreur qui travaille au noir, ou le dealer du coin, tout le monde le sait. Et tout le monde voit qu’une partie de la population vit au dessus de ses moyens. Dans ma jeunesse, on parlait de signes extérieurs de richesse. Aujourd’hui, ils ne déclenchent plus forcément de contrôles. On laisse faire, et des gens comme vous et moi travaillent et payent pour les autres.
Mais au lieu de s’opposer, encore faudrait il se rendre compte qu’on dit la même chose avec des mots différents.
Vous souhaitant une bonne journée.
@titi
Oui, effectivement. Mais il est clair que ça ne va pas assez loin puisqu’on est encore en déficit.
Je vous invite à lire l’article que j’ai écrit au moment de la réforme des retraites.
@lecoindubonsens
J’ai l’impression que nous sommes sur la même longueur d’onde et que nous sommes partis pour un très long débat, probablement trop fastidieux à l’écrit Je vous propose de nous téléphoner un de ces 4 pour en discuter plus facilement.
@Iris @colibri
Nous sommes dans une société où nous n’acceptons pas que quelqu’un fasse le choix de ne pas travailler. Je ne le conçois pas non plus, mais je conçois tout à fait que certains désirent travailler le moins possible. Si nous pouvions mettre en place un nouveau contrat social où en échange d’un niveau de vie décent il ne soit possible de ne travailler que 10 ou 20 % de ce que font les autres (il faut le calculer, et ça dépend aussi du nombre de personnes qui feraient ce choix), je pense que ça devient plus acceptable pour tout le monde.
@lecoindubonsens
Le système monnaie volatile est un exercice de style démontrant qu’il est possible d’atteindre les objectifs d’une société plus équilibrée.
La monnaie volatile existe déjà ou presque. C’est la carte vitale, une possibilité qui vous est offerte par la collectivité d’avoir accès à tous les biens de santé existant sur le marché. Vous allez chez le pharmacien, vous prenez ce dont vous avez besoin (sans avoir un bon d’achat pour chaque produit) et le pharmacien se fait payer par la collectivité.
Pour l’exemple d la baguette, c’est la même chose. Vous avez une carte vous ouvrant l’accès au volume de consommation nécessaire, et si vous voulez une baguette, vous avez une baguette, si vous voulez un croissant, vous avez un croissant, et si la société peut vous offrir les deux en respectant les contraintes environnementales, vous aurez droit à la baguette ET au croissant. Par contre, si il y a une pénurie de farine et qu’on ne dispose plus que d’une baguette par personne pour deux jours, le système gère la répartition sans que les plus riches achètent toutes les baguettes qui plus est en faisant monter les prix.
Une fois de plus, vous avez raison : une simple monnaie suffirait. Je fais partie d’Altermonnaies, un groupe de réflexion sur la monnaie, et nous sommes une dizaine avec chacun une proposition de monnaie qui respecte l’humain et l’environnement. (Le point que nous avons en commun et que nous proposons tous des monnaies sans dettes).
Et je ne cesse de leur dire que ce n’est pas une question de monnaie mais de gouvernance. La fortune d’un pays réside dans la capacité de sa main d’oeuvre à valoriser ses ressources naturelles, et nous disposons d’un réservoir de plusieurs millairds d’heures annuelles que nous pourrions mettre au service d’une transition en utilisant l’euro, puisque de toute façon cette main d’oeuvre reçoit déjà la quantité de monnaie suffisante pour accéder à l’essentiel des richesses de bases.
Il suffirait donc que nos dirigeants décident de leur confier les tâches à effectuer mais ils préfèrent les payer à rien faire avec nos cotisations que de les payer à travailler utile sur une part de l’économie qui ne leur paraît pas suffisamment rentable.
Mon combat depuis bientôt 10 ans n’est plus de proposer un projet de société en disant « voyez c’est génial » mais de montrer que DES solutions existent mais que la première chose à faire est de changer de mode de gouvernance pour que chaque fois qu’une problématique surgit, on fasse un appel à projets et que les citoyens choisissent celui qui lui convient le mieux.
@ddacoudre
Magnifique réponse.
J’ajouterai que l’avidité n’est pas le propre de l’homme. Je suis éducateur sportif, et ma chienne qui ne peut jouer qu’avec une balle à la fois ne va pas se priver de vider el seau jusqu’à la dernière.
Bien évidemment, pour faire société, il ne faut pas s’occuper que du partage du travail. Il y a également le partage des richesses produites, et ce dont les politicards ne parlent pas car ils veulent se le réserver, le partage du pouvoir de décision pour gérer les deux premiers.
J’ai déjà écrit un article sur la « démocratie ». Le prochain sera probablement sur le revenu de base.
Bonnes fêtes également.
@lecoindubonsens
Un petit bémol pour la fin. Chacun DOIT travailler pour mériter sa part. Mais que ce soit le moins possible, et qu’on accepte que certains souhaitent travailler moins que d’autre. On entend souvent « ceux qui veulent travailler plus peuvent le faire » mais jamais dans l’autre sens
@lecoindubonsens
Je suis travailleur associatif, et rein que pour trouver des volontaires pour tenir un stand à la fête des sports, c’est la croix et la bannière. Alors s’engager sur un projet qui prendra plusieurs années à voir le jour, et encore si il voit le jour, c’est encore plus compliqué.
Mais au moins faisons ce qu’il faut pour pouvoir dire à nos enfants « nous avons essayé »
Pas mal.
Je pense que le premier principe à appliquer est d’indexer notre projet de société sur les contraintes environnementales. Etre heureux, c’est bien, mais si c’est dans un environnement qui sera détruit dans 10 ans...
@lecoindubonsens
Nickel merci, d’autant plus que je pense que je peux y apporter quelques réflexions supplémentaires.
C’est par contre dommage qu’on ne puisse pas savoir exactement pourquoi un article n’a pas été validé.
@lecoindubonsens
Excellente réponse.
Nous pourrions aussi dire « celui qui ne veut pas avancer trouve des excuses, la personne de bonne volonté trouve des solutions ».
@lecoindubonsens
Je souscris à 100 %
L’objet de mon propos était plutôt de se demander si l’électricité dont a besoin un retraité pou se chauffer, nous ne la produisons pas déjà et si la question à se poser ne serait pas plutôt « comment lui donner le droit d’appuyer sur le bouton pour profiter de l’électricité que nous sommes déjà capables de produire et qui arrive jusqu’à son compteur ? » Actuellement, la réponse est « en travaillant plus (pour produire quelles richesses, ça on n’en sait rien) pour générer des cotisations qui permettront d’augmenter sa pension afin qu’il puisse acheter l’électricité ». Je sais, c’est tordu.
Personnellement, je travaille sur un dispositif de type revenu de base, référencé par le MFRB, et qui est constitué de droits à consommer. Du simple fait d’être citoyen, ce retraité, ou n’importe quel citoyen, a le droit d’appuyer sur le bouton.
@LeMerou
Je vois que nous avons une expérience équivalente du monde du travail.
IL y a une différence entre se satisfaire d’un chômage structurel à 8 % et accepter qu’on ne puisse pas descendre à moins de 1 ou 2% du fait du chômage frictionnel.
L’introduction d’un revenu de base bien construit facilitera la reconversion en assurant un niveau de vie minimum à chaque phase de celle ci.
@Iris
Il a de la suite dans les idées ce gars là. Un vrai petit suppo du système.
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