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Les commentaires de miguel34



  • miguel34 19 septembre 2016 16:58

    L’auteur, Frédéric Saillot, dit que Nicolas Hénin n’y connaît rien, mais lui, qu’y connaît-il ?
    Parle-t-il russe, d’ailleurs, lui qui reproche tant à N. Hénin de ne pas le parler ?

    J’attire l’attention des lecteurs au CV de l’auteur :

    • * soutien à Robert Brasillach (oui, le collabo d’extrême-droite pendant la guerre), dans son livre « Katyn. De l’utilité des massacres. », cité ici : http://annebrassie.fr/?p=1127
    • * participation occasionnelle à la radio d’extrême-droite « dure » Radio Courtoisie
    • * participation active à la revue BI (anciennement Balkans Infos), vitrine des responsables serbes du génocide contre les Bosniaques, Milosevic et Mladic
    • * négationnisme, justement, du génocide serbe contre les Bosniaques (parce que les Serbes se revendiquent orthodoxes, comme les Russes, et utilisent l’alphabet cyrillique, comme les Russes, tandis que les Bosniaques sont majoritairement musulmans ?)
    • * soutien actif à la thèse de l’« Eurasie », idéal d’une Europe entièrement soumise à la Russie

    C’est tout simplement cela : l’auteur de cet article, Saillot, est l’un des principaux représentants du clan pro-Russe (le clan négationniste et d’extrême-droite qui est financé par le Kremlin), qui est justement dénoncé par Nicolas Hénin. Ceci explique la violence des attaques, par ailleurs très longues mais fort peu documentées.



  • miguel34 1er février 2013 13:06

    JOCO DOCO,
    Je lis avec plaisir votre commentaire, plus de 4 ans après l’écriture de mon article.

    Vous créez un site web pour faire promotion d’une nouvelle idée nommée « la Centrale d’Emploi ». Comme il est dommage que vous ne disiez rien sur le mode de fonctionnement de cette institution dont vous proposez la création et sur laquelle vous comptez pour résoudre tous les problèmes de l’économie ! Votre idée est peut-être génial, encore faudrait-il l’énoncer.



  • miguel34 27 mai 2012 21:40

    @Crapaud Rouge : donc c’est de la monnaie. Certes pas de la monnaie « centrale », mais juste sur un compte en banque.

    Pour vous, ce n’est a priori pas de la monnaie, mais en pratique oui car il se trouve que les gens l’acceptent. Mais ce raisonnement n’est pas parfaitement valable :

     1) parce que dans le cas contraire, vous décrivez une situation d’effondrement du système financier, c’est-à-dire un système différent de celui qui est décrit dans cet article ;

     2) parce que c’est la loi elle-même qui impose de reconnaître les comptes bancaires comme de la monnaie. Votre propriétaire ne peut pas vous interdire de le payer en monnaie bancaire (chèque ou virement). Et dans beaucoup de cas, la loi impose même ce moyen de paiement, par exemple pour les salaires (sauf impossibilité), les dons aux partis politiques (sauf très petits montants), les paiements faits par les entreprises, etc... C’est donc la loi elle-même qui stipule que la monnaie scripturale bancaire est de la vraie monnaie.

    Dès lors, vu que cette monnaie apparaît dans une banque au moment où elle accorde un prêt, on peut dire qu’elle est créée « à partir de rien », ce qui se dit « ex-nihilo » en latin, en quoi cela vous choque-t-il ? (dans le raisonnement, je veux dire, car je peux comprendre que cet état de fait puisse vous choquer)



  • miguel34 27 mai 2012 10:33

    Crapeau rouge :
    Vous comprenez donc qu’un crédit bancaire crée de la monnaie bancaire, mais vous contestez le fait que ce soit une véritable monnaie, si je vous comprends bien.

    Sur ce point, je pense qu’il faut d’abord regarder les données réelles : le montant des dépôts dans les banques (comptes bancaires et autres) est beaucoup plus important que la quantité de monnaie de la banque centrale (au moins 4 fois plus, ou encore bien plus si on inclut des dépôts tels que les comptes d’épargne). Et beaucoup de transactions se font de compte bancaire à compte bancaire, donc sans utilisation de monnaie centrale. C’est donc de la monnaie : si vous pouviez payer votre loyer avec un bon d’achat de la FNAC, on dirait que le bon d’achat de la FNAC est une monnaie et que la FNAC crée de la monnaie. smiley

    Ensuite, vous parlez des transferts entre banques. C’est exact : si une banque accorde des crédits, elle risque de devoir donner de l’argent (central) à une autre banque. En moyenne, ça n’arrive pas trop car les banques reçoivent aussi des dépôts, mais au moment d’accorder un crédit elle doit en tenir compte. Une banque isolée, dans sa gestion à court terme, fonctionne donc un peu comme une entreprise normale : il faut qu’elle trouve de l’argent pour honorer ses dettes.

    Cependant, même si une banque ne reçoit pas assez de dépôts pour payer les banques bénéficiaires des chèques de ses clients, il lui reste l’énorme privilège de pouvoir transformer sa propre monnaie en monnaie centrale. Il suffit pour cela qu’elle emprunte de la monnaie centrale à la Banque de France (qui représente la BCE), actuellement à 1% par an, en laissant des titres « éligibles au refinancement » en dépôt. Les crédits accordés par la banque pourront donc être transformés en monnaie centrale : certes pas tous les crédits, mais notamment les obligations d’États ou de grandes entreprises souscrites par la banque. Et également les crédits individuels, à condition d’être déguisés en titres financiers via la « titrisation » et certifiés par une agence de notation. Tout ceci rend la monnaie bancaire encore plus proche de la « vraie » monnaie, puisqu’il y a une passerelle entre les deux.



  • miguel34 22 décembre 2011 21:50

    Bonjour,

    Vous avez appris la comptabilité sur internet, mais je vous conseille d’acheter un petit manuel de comptabilité, même très simple (par exemple sur la comptabilité d’une association), car il vous manque les bases. Vous n’y trouverez généralement rien de pertinent sur la comptabilité des banques, mais vous apprendrez à lire un bilan.

    Notamment que « passif » et « actif » n’ont rien à voir avec ce qui est immobile et ce qui ne l’est pas (ceci, c’est la différence entre actif circulant et actif immobilisé). Le passif, c’est les ressources financières (comme les actions souscrites par les propriétaires de l’entreprise, ou les dettes contractées par l’entreprise), et l’actif c’est l’utilisation que l’entreprise en fait (comme les dépenses dans le compte de résultat, ou pour le bilan ce que possède l’entreprise par exemple des immeubles, de l’argent qu’on lui doit, des stocks,...). Pour une banque, la majeure partie du passif est constituée de ses dettes, dont en premier lieu les dépôts de ses clients. Et la majeure partie de l’actif, c’est les emprunts qu’elle a accordée à ses clients, ou les titres financiers qu’elle a achetés.

    Pour ma part, je vous propose cette page où j’ai mis des infos à la portée de tout le monde, sur la question de la monnaie, des banques, des dettes,... :
    http://mjulier.free.fr/monnaie/

    Vous vous posez des questions, c’est la première étape, et c’est le plus dur ! Maintenant, un peu d’effort et vous arriverez à mettre de l’ordre dans vos raisonnements.



  • miguel34 24 mars 2011 20:45

    Granboubou, voici quelques réponses à vos remarques somme toute intéressantes.

    Tout d’abord, notez que cet article a 4 ans d’âge, et que vous trouverez des versions améliorées et corrigées à cette adresse : http://mjulier.free.fr/monnaie/

    « l’économie pour les rouges... » => non, juste l’économie qui ose parler de la réalité. Eh oui, dans ce monde il y a des pauvres, des riches, des gens qui prêtent leur argent excédentaire à d’autres, et des banques qui prêtent de l’argent qu’elles ne possèdent pas.

    « seuls les rentiers qui gardent leur fortune en banque ou investis en placements monétaires vont être touchés. Ceux qui possèdent des actions ou de l’immobilier, pourquoi leur situation s’envenimerait-elle ? On a bien vu cette situation pendant les années Mitterrand, années boursières des plus fastes. » => votre remarque est intéressante, mais erronée car comme vous le savez c’est depuis la fin de l’inflation (Mitterrand) que l’immobilier et la bourse ont énormément augmenté par rapport aux prix, alors qu’ils suivaient à peu près l’inflation avant cela. Tout d’abord, la création monétaire par les banques concentre les richesses chez les banquiers et accessoirement chez les rentiers, ce qui creuse les inégalités. Il y a donc des riches, qui cherchent désespérément l’investissement rentable et sûr, et qui souvent finissent par acheter de l’immobilier, et à le louer le plus cher possible à des plus pauvres qui n’ont pas les moyens d’acheter. C’est ainsi que l’immobilier devient très cher, à l’achat et à la vente. Pour les actions c’est plus compliqué, il y a la psychologie du courtier et la stratégie financière des entreprises, et on peut vivre sans actions alors que sans toit c’est plus difficile.

    « Votre grande proposition revient à permettre à l’État de suivre à nouveau une politique inflationniste et de récupérer les fruits pour son budget (3-4 % de création monétaire et d’inflation). Or c’est déjà le cas, l’État récupère une partie de l’argent émis par la BCE au prorata de sa participation à son capital ; mais l’objectif d’inflation est inférieur (2%), ce qui permet aussi d’avoir une meilleure visibilité et de défendre mieux le pouvoir d’achat. » => ceci est exact mais vous n’avez rien compris. Car la BCE n’émet qu’une faible partie (dans les 15%) des euros en circulation (les 2% de réserves obligatoires, et les billets), tout le reste (les comptes courants) est émis par les banques, et va donc dans le bilan des banques et non dans le budget de l’État. Notez par ailleurs que si l’objectif d’inflation est officiellement à peu près tenu (2%), ce n’est pas du tout le cas de l’objectif de création monétaire, qui tourne plutôt autour de 10%, du fait de la bulle financière constituée par les prêts émis par les banques.

    « C’est ça qui est déstabilisant dans cet article, vous semblez être de tendance socialisante, je veux dire par là que vous semblez vouloir vous intéresser au bien-être de chacun, mais de manière très différente à d’habitude : le pouvoir d’achat ne vous intéresse que très peu » => je ne cherche pas à me situer, il s’agit de ma réflexion et non d’un discours appris par coeur. Le pouvoir d’achat moyen de la population dépend de l’activité utile, c’est une question d’organisation industrielle, agricole, écologique, etc... C’est très intéressant, mais ici je parle de l’aspect monétaire, c’est-à-dire de la répartition des richesses : une chose à la fois !

    « Alors que l’inflation, effectivement, est favorable à ceux qui ont un travail et pas d’épargne. Seulement, cet empêchement de se constituer une épargne est catastrophique : les futurs retraités qui travaillent aujourd’hui ne pourront pas profiter de plus que les pensions que l’État leur fournira, pensions calculées grâce à leur cotisation nominale (les 25 meilleures années de cotisation, or les prix sont multipliés par 2.6 en 25 ans par 4% d’inflation et par 10 en 25 ans par 10% d’inflation annuelle) ; et on sait bien que l’État qui n’a que peu de marges financières tend à éviter que ses dépenses ne progressent trop vite. Conclusion : les retraités vont douiller.
    De même, l’inflation favorise les gens qui ont emprunté avant que l’inflation ne se déclare, une fois qu’elle est déclarée, les taux d’intérêt sont dissuasifs, et les citoyens n’ont plus envie d’emprunter. Comment effectuer un achat immobilier si l’argent épargné il y a 10 ans a vu sa valeur divisée par 2.5 (10% d’inflation annuelle) et qu’on ne peut pas vraiment emprunter (tout le monde n’a pas la sécurité de l’emploi...) ? »
    => Êtes-vous naïf ou malhonnête ? Vous admettez l’intérêt pour les actifs (salariés, indépendants) aux dépens des rentiers, c’est déjà ça. Pour les retraités, l’idée est justement que la retraite publique apporte une somme suffisante pour vivre : vivre sur des investissements spéculatifs faits 40 ans plus tôt est la chose la plus risquée que vous puissiez faire ! Les prix augmentent ? Peu importe, les retraites sont indexées sur les prix (voire sur les revenus s’ils augmentent plus vite, on devrait y revenir comme c’était le cas précédemment). Si l’État rembourse sa dette en émettant de l’argent, ensuite les impôts et les cotisations sociales pourront financer les retraites au lieu de payer les intérêts de la dette publique. De toute façon, figurez-vous que pour nourrir les retraités, il faut des actifs qui travaillent et qui payent pour les retraités, un monde de retraités propriétaires ne vivrait pas car ils ne trouveraient pas d’actifs pour payer les loyers. La retraite publique est le seul système qui soit sûr à l’échelle d’une vie humaine.



  • miguel34 14 juillet 2009 22:31

    Le pic, on ne sait pas s’il existe, ou plutôt on ignore s’il aura forcément une forme de courbe gaussienne. C’était valable dans un monde où les techniques d’exploitation du pétrole étaient standardisées, et où quand un puits était épuisé le plus simple était d’aller creuser là où il restait du pétrole. Du coup, la somme de l’exploitation de plein de puits à peu près identiques donne une belle courbe gaussienne (=en cloche), c’est la loi des grands nombres.

    Mais aujourd’hui, le pétrole devient rare, quelle sera la forme de la courbe, personne ne le sait, car on ne connaît pas les vraies réserves, le coût de leur exploitation, ni le prix que les consommateurs sont prêts à payer. Si les consommateurs réclament du pétrole même très cher, la courbe de consommation continuera à monter, puis elle chutera d’un seul coup. Si les consommateurs renoncent à consommer le pétrole s’il est cher, le prix montera mais la courbe de consommation descendra en douceur. Si enfin, on interdit la consommation du pétrole pour raison climatique, la consommation baissera plus vite que l’état des réserves ne le justifierait.



  • miguel34 8 mai 2009 15:56

    Vous oubliez de dire pourquoi on a supprimé toutes les règles applicables aux banquiers, et pourquoi inversement on a imposer des règles intenables aux Etats. Je vous le dis :

    1) le système de Bretton-Woods s’est effondré en 1971, il a fallu inventer un nouveau système monétaire

    2) des économistes, et surtout les multinationales qui étaient derrière, ont milité avec succès pour interdire aux Etats d’émettre de la monnaie, et pour réserver ce privilège aux banques et aux entreprises financières.

    3) la crise pétrolière de 1973 a été mise à profit pour dire « regardez, on vous le disait, les Etats émettent trop d’argent, ça fait de l’inflation et du coup il y a la crise ». Du coup les règles ont été changées, et depuis les inégalités n’ont plus cessé de croître, et les financiers de devenir de plus en plus puissants.

    Vous en saurez plus en lisant mes articles (cliquer sur mon nom).

    Désolé, je ne vois pas bien ce qu’apporte votre parabole : expliquez plutôt quelles règles vous pensez qu’il faut instaurer ou réinstaurer, et pourquoi il faut le faire, je pense que ce sera beaucoup plus utile et percutant.



  • miguel34 8 mai 2009 15:42

    Les dévaluations, ça n’existe plus, depuis le début des années 1970.

    Avant, vous alliez à la Banque de France avec des francs, et on vous donnait en échange des dollars au cours légal. Quand l’Etat avait imprimé trop de francs, il finissait par réduire son taux légal : « dévaluation ». S’il le faisait juste pour faciliter ses exportations, on la qualifiait de « compétitive ». Si l’Italie faisait pareil que la France, ça ne changeait rien aux échanges franco-italiens.

    Mais maintenant : il n’y a plus de cours légal. La Banque de France ne vous échange plus les euros contre des dollars. Seul le marché le fait (le bureau de change du coin, ou la Bourse), les cours de change sont flottants, ils varient tous les jours. Entre temps, il y a eu un système intermédiaire de cours encadrés au niveau européen (avec le SME), mais c’est fini.

    Alors quelle dévaluation ? Ca n’existe plus !!!

    Je vous invite à lire mes articles sur AgoraVox pour mieux comprendre comment fonctionne la monnaie.



  • miguel34 8 mai 2009 15:34

    Votre médecin qui donne un antidouleur pour une douleur au cou sans chercher la cause est un mauvais médecin, changez-en. Vous pouvez aussi aller voir un homéopathe, qui vous donnera un placébo en vous disant que l’autre médecin est nul...

    Plus sérieusement, vouloir « jeter l’économie », c’est comme vouloir jeter les mathématiques.

    Si tous les économistes se sont gourrés, et si tous ceux qui ont suivi leurs conseils sont dans le caca, c’est que ces économistes sont mauvais. C’est eux qu’ils faut virer, ou du moins ne plus faire appel à eux.

    Mais l’économie, que ça vous plaise ou non, vous serez toujours dedans : dès que vous faites quelque chose, vous êtes un acteur économique ! Mais un vrai, un peu bête et naïf, qui se laisse influencer par son voisin, qui croit ce que disent les médias, qui a des préjugés,... Pas l’acteur économique idéal dont on nous bassine depuis des lustres.



  • miguel34 8 mai 2009 15:15

    Malgré votre bonne foi, je pene que vous faites erreur.

    Vous dîtes que l’inflation vole les classes moyennes et les pauvres : non, l’inflation vole ceux qui possèdent de l’argent ! Donc les riches et les rentiers : entre 1945 et 1975, l’inflation était élevée, et les rentiers ont disparu. Alors qu’à la fin du 19e siècle, l’inflation était nulle (sous le Franc-or), et les rentiers propéraient, voir dans Zola par exemple.

    Vous dîtes que les banques créent de l’argent : c’est vrai, mais c’est en accordant des prêts, donc l’argent est annulé quand l’emprunteur rembourse. C’est pour ça qu’on observe maintenant une déflation. Dans cette situation, heureusement qu’elles ont triché, sinon on aurait eu la déflation il y a déjà 10 ans !!!

    Vous militez pour un système à 2 monnaies, mais en général c’est la mauvaise qui circule (car on préfère garder la bonne)...

    Vous militez pour la monnaie gagée sur l’or : le rêve de tous les rentiers ! Au début du 20e siècle, ça a ruiné la France au profit des rentiers. L’or c’est un mirage, la réalité c’est qu’un lingot d’or, c’est juste un lingot d’or et ça ne produit rien du tout.

    Si ces sujets vous intéressent, je vous invite à lire mes articles sur AgoraVox, accessibles en cliquant sur mon nom (et le dernier ici)



  • miguel34 8 mai 2009 14:59

    On critique ceux qui font court et ceux qui font long, alors moi je dis bravo, c’est clair et net, il n’expose qu’une idée, mais il le fait sans chichis.

    L’argent est créé par la dette : oui, mais ça n’a pas toujours été le cas, en France l’Etat l’imprimait lui-même jusqu’en 1973 (dette publique auprès de la banque centrale publique), pourquoi ne pas plutôt envisager de revenir à ce système au lieu de vouloir vous placer à l’extérieur de l’économie ?

    Les SEL sont utiles : ils permettent aux pauvres d’être productifs sans passer par la case « banquier », et ils favorisent la convivialité. Mais à l’évidence, si leur poids économique devenait important, ils seraient taxés, voire interdits au titre de l’émission de fausse monnaie. C’est une aide utile, mais « la » solution je ne crois pas.



  • miguel34 8 mai 2009 14:48

    L’auteur trouve que Sarkozy applique le programme du candidat Sarkozy ? Moi non !

    Sarkozy donne plutôt l’impression de naviguer à vue, en annonçant un coup des économies massives, un coup des dépenses monstrueuses, un coup plus de travail (le dimanche, les vieux,...), puis en aidant le chômage partiel et la préretraite. Il encourageait le surendettement (maison à 100.000 euros + 100.000 euros pour le terrain à payer dans 25 ans, hypothèque rechargeable sur le modèle des subprime américaines), il critique maintenant les banques qui ont prêté sans contrôle, mais il prétend malgré tout les forcer à prêter à plus grande échelle. Il parle d’écologie mais pousse l’industrie automobile et le nucléaire ! Visiblement, il n’a aucune idée de la direction où il va.



  • miguel34 8 mai 2009 14:41

    Le jour où on aura trop d’électricité non polluante, on pourra réfléchir à la voiture électrique. En France, ça signifie installer des dizaines de milliers d’éoliennes et des stations de pompage-turbinage pour stocker l’électricité, et réduire massivement notre consommation d’énergie. D’ici là, la voiture électrique n’a aucun intérêt : elle consomme plus d’énergie primaire que la voiture thermique de taille identique. Ca ne peut intéresser que des pays excédentaires en électricité, comme l’Islande (géothermie haute température).



  • miguel34 8 mai 2009 14:34

    Bouh !!! Je n’ai vraiment pas de succès : 7 votes contre, 5 votes pour !

    Pas vraiment étonnant :

    Les gens de droite n’aiment pas qu’on attaque la finance et la possibilité de faire fructifier le capital, ça viole leur religion.

    Les gens de gauche ne veulent pas entendre parler d’économie ni de mesure qui favorise les initiatives privées, ils ne jurent que par les aides de l’État en faveur des plus modestes, ce qui est est un pansement indispensable mais non un traitement de fond.

    Et entre les deux, plein de fatalistes qui disent « Rien ne changera jamais, tout est pourri et ILS sont plus forts », et quelques-uns qui rêvent de vivre hors du capitalisme, mais qui n’y arriveront pas car rien que pour acheter un terrain pour vivre en autarcie, il faut s’endetter, et donc ensuite produire toujours plus pour rembourser l’emprunt.



  • miguel34 8 mai 2009 14:23

    Le communisme visait à supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme, non en instaurant un capitalisme d’État, mais en prenant les décisions collégialement (soviets) pour le bien public. Ça a marché, mais ça a impliqué un énorme centralisme, d’où bureaucratie inefficace et détournement des richesses par une numenklatura, et ça a partiellement bloqué les initiatives personnelles. D’où mon avis qu’il faut encourager les initiatives perso tout en bloquant l’exploitation outrancière.

    C’est quoi le capitalisme ? Si c’est avantager le capital par rapport au travail, je suis contre ! Mais si c’est utiliser la monnaie pour arbitrer entre des millions d’initiatives privées, je suis convaincu que c’est encore la meilleure solution.



  • miguel34 7 mai 2009 23:59

    « Depuis que l’humanité existe, elle n’a connue que le Capitalisme » : pas vraiment, le capitalisme tel que nous le connaissons date du 19e siècle, et sous sa forme sauvage il a culminé en 1929, puis depuis les années 1970-1980 jusqu’à aujourd’hui où il semble devoir s’écrouler à nouveau.

    La monnaie comme moyen d’échange local existe depuis des millénaires. Les échanges internationaux basés sur l’or également. Mais l’industrie financière, non. Pendant longtemps, le crédit (avec intérêts) était interdit par les catholiques et les musulmans

    On a aussi connu le communisme, la dictature, etc...

    Je ne suis trop partisan de la méthode « essai-erreur », car dans ce domaine on peut mettre 50 ans à sortir d’une expérience malheureuse. Mieux vaut réfléchir un peu avant de se lancer !



  • miguel34 7 mai 2009 19:57

    Décurion,

    Quand je dis que l’économie est à la base de toute société, c’est comme si je dis que les maths sont à la base de toute la science : ça veut dire que c’est l’outil qui permet de comprendre ce qui se passe entre des millions d’individus. Je ne veux absolument pas dire que la croissance du PIB soit forcément un objectif souhaitable, par exemple.

    Faire un SEL national avec de vrais euros : c’est amusant, mais qui met la somme initiale ? Vous devrez vous endetter pour lancer le système. Et ce sera soumis à la TVA et à l’impôt sur le revenu. Vous imposez un parcours à l’argent ? Non, car l’argent n’a pas d’odeur. Pour imposer un parcours à l’argent, il faut un gestionnaire qui tienne le compte de chacun. Du coup plus besoin que ce soit de vrais euros. Vous voulez cloisonner ces échanges avec ceux faits avec l’argent des banquiers : eh bien créez une monnaie parallèle ! Mais une économie à 2 monnaies, ça me semble instable, je ne connais pas d’exemple réussi.



  • miguel34 7 mai 2009 18:27

    La philosophie seule a ses limites, face à des financiers aguerris et qui cherchent activement la moindre activité humaine dont ils pourraient s’arroger le bénéfice. Eux n’hésitent pas à se bouger et à comprendre comment les choses s’organisent.

    Alors en face, il faut aussi oser retirer le brouillard dont ils entourent leur « domaine réservé » de la savante finance, et ne pas hésiter à renverser la vapeur. Je vous trouve bien rêveurs et fatalistes.

    Pour l’instant, en effet, la seule initiative citoyenne contre ce système financier a échoué : on a voté NON au traité européen, les politiciens ont voté OUI à notre place. Mais que je sache, il y a des élections européennes bientôt, les députés européens doivent être interpelés pour exiger que l’Europe s’affranchisse du secteur financier.

    L’Amérique du sud l’a fait, et pourtant elle était sous la coupe du FMI, de la Banque Mondiale, des USA, et de sociétés espagnoles comme Repsol. Ils ont rendu les dollars à ces gens, ils ont créé leur propre banque, et ça va mieux. Ils ont rappelé que leurs richesses étaient à eux (Evo Morales a été intraitable avec Repsol : c’est à nous, on vous autorise à travailler, ou si vous n’êtes pas contents vous partez). Serions-nous plus bêtes que les Sud-Américains pour ne pas oser faire face aux financiers ? Sont-ils tellement forts qu’ils ont pu le faire alors que nous ne pourrions même pas l’envisager ?



  • miguel34 7 mai 2009 15:18

    Je défends moi aussi le fait qu’il y a des priorités plus importantes que l’économie (je cite la protection de l’environnement et la paix, on peut en rajouter d’autres).

    Votre vision semble un peu soviétique : règlons ensemble nos problèmes, décidons ce qui vaut le coup d’être produit, etc... Je ne crois pas trop à ce modèle, car les problèmes sont nombreux et imbriqués, personne n’a une vision d’ensemble. Et bien que j’espère que la plupart des gens ne soient pas trop égoïstes, mais certains le sont, ne serait-ce que par paresse.

    Reconstruire tout par la base, c’est très bien, mais ça ne résoud pas tout. Si toutes les entreprises devenaient des coopératives ouvrières ou des associations, elles continueraient à utiliser la monnaie émise par la BCE. Il y a bien les SEL, sorte de monnaie locale autogérée, mais c’est marginal, le gros de l’activité humaine d’une société complexe passe par la vraie monnaie. Et là, ça se construit au sommet, pas à la base : le citoyen doit savoir où il veut aller, et exiger de ses politiciens qu’ils le fassent.

    Votre phrase « qu’ils se démerdent entre eux », j’y souscris partiellement : si les riches veulent même quitter le pays, c’est leur problème, ce qui compte c’est l’activité, pas le chiffre écrit sur le compte bancaire de telle ou telle personne. Mais si « ils » continuent leurs activités, « nous » ne pouvons gérer les notres que si « nous » disposons de notre propre monnaie ! C’est un des points les plus importants du problème.