Cette soi-disant affaire Balladur doit se lire dans le contexte de la campagne présidentielle en cours, tout comme la soi-disant affaire Woerth devait se lire dans le contexte de la réforme des retraites qui était en cours à ce moment là.
Tout ceci n’a rien à voir avec la justice, et encore moins avec la vérité.
Ce qui le perdra c’est qu’il ne peut pas réunir les voix de Mélanchon, de Joly et les voix de Bayrou. Lorsqu’il fait un geste pour attirer les unes, il fait du même coup fuir les autres.
Mais il y a aussi deux erreurs fondamentales dans la candidature de François Hollande.
Tout d’abord il n’est qu’un candidat de raccroc, un second couteau qui n’a été choisi que parce que le champion désigné s’est fait Hara Kiri de façon impromptue.
Ensuite le mode de sélection de ce candidat, par le vote des sympathisants, est la plus énorme fausse mauvaise idée de l’histoire politique récente de ce pays.
Qu’on fait les sympathisants ? Ils ont fait comme ils avaient fait en 2007 : Ils ont désigné celui qui était le préféré des sondages quand on les a appelé au vote, c’est à dire huit mois avant l’élection.
Or huit mois, c’est très long. il faut être drôlement sexy pour tenir le devant de la scène pendant huit mois. Même Ségolène n’y est pas parvenu.
Ainsi pour la deuxième fois le Parti Socialiste a choisi le plus mauvais candidat possible par des moyens forts démocratiques : le vote des militants !
Malheureusement, il s’avère une fois de plus qu’on ne peut pas compter sur les militants, ce sont en général des ânes tout juste bons à coller des affiches, qui ne comprennent rien à la politique, la meilleure preuve étant qu’ils vont perdre leur temps à militer dans un parti politique en pensant que ce militantisme les sauvera de leur médiocrité.
Ce pauvre François Hollande, qui n’était pas fait pour être candidat de la République, un costume beaucoup trop grand pour lui, et qui a commencé par récupérer les scores du précédent candidat qui était adoubé par ses pairs et soutenu par toute la caste médiatique avant d’aller violer une soubrette, rejoint peu à peu un score qui lui est plus personnel et qui lui convient mieux.
Au rythme actuel on peut prévoir qu’il sera dépassé par Sarko vers le milieu du mois de Février et qu’il sera battu en Mai prochain avec un écart supérieur à celui avec lequel Sarko avait battu Ségolène.
Dans ce contexte, on peut s’interroger comme le fait notre auteur sur le score que fera François Bayrou, mais j’ai bien peur qu’il n’y ait guère de place pour le centrisme en France, le mode de scrutin ne le permet pas.
François Bayrou nous offre sans doute sa dernière candidature, admirons l’artiste qui fait ses adieux.