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Norbert Balcon

J’ai publié en mars 2007 un premier roman intitulé En route vers le clochard, sur la crise suicidaire et l’institution psychiatrique, aux éditions de l’Altiplano.

Tableau de bord

  • Premier article le 02/06/2006
  • Modérateur depuis le 04/01/2008
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Derniers commentaires



  • N. Balcon 3 janvier 2008 20:05

    Votre commentaire est très juste. Beaucoup de gens peuvent manipuler, de manière ponctuelle, ou bien manifester l’un ou l’autre de ces traits psychologiques de manière isolée. Mais les psychopathes les accumulent. Le plus fascinant, dans ce trouble, c’est que malgré tout, cela ne saute pas aux yeux.

    Pour éviter les erreurs de diagnostic et cet effet d’ubiquité que peut donner une première lecture du tableau, Robert Hare a mis au point une échelle psychologique qui permet d’évaluer toute la série de traits de manière très fine.

    Le diagnostic de psychopathie est assez lourd à poser parce qu’il faut beaucoup d’informations sur la personne qu’on cherche à évaluer. Cela nécessite, de la part du psychologue ou du psychiatre, une véritable enquête.

    Un entretien en tête à tête avec une personne porteuse d’un tel trouble ne suffit évidemment pas, car les psychopathes vont se décrire comme empathiques etc. Il faut donc recueuillir les témognages de personnes qui les fréquentent.

    En fait, on ne doute absolument plus de la pertinence du concept que le jour où l’on a vécu intimement avec ce genre de personne (dans son environnement professionnel par exemple, ou sentimental car -je le répète- les psychopathes sont capables de se faire aimer s’ils le veulent).

    Ce que vous dîtes sur le passage à l’acte est également très juste. Cela pose la question de tous les comportements limite. Parce certains psychopathes intelligents et suffisamment maitres d’eux même ont une notion très fine de la légalité (à défaut d’avoir un sens moral bien épanoui). Ils prendront soin de ne jamais franchir la ligne jaune de manière flagrante, mais abuseront de toutes les situations.

    Le harcèlement moral, par exemple, est un processus qui se déroule dans une zone grise. C’est une multiplication d’agressions qui -chacune prise isolément- sont anodines.

    Au final, dans la durée, la victime peut être victime d’une dépression ou perdre son emploi. Le dommage est très important sans que l’on puisse réellement parler de passage à l’acte sur le plan juridique.

    Je crois qu’il est utile d’avoir ce tableau psychologique en tête, non pas pour diagnostiquer de manière sauvage tous les membres de son environnement et toutes nos personnalités médiatiques, mais simplement pour avoir la puce à l’oreille plus rapidement dans certaines situations « étranges ».

    L’actualité abonde d’exemples de catastrophes survenues parce qu’on a donné trop de pouvoir à une personne porteuse d’un nombre important de ces traits psychologiques.

    Lorsque je lis dans la presse qu’Eric Breteau est « charismatique », qu’il a du « bagout », qu’il est « manipulateur », « dominateur », qu’il a le goût du secret, qu’il possède un pouvoir de persuasion hors norme, qu’il est inconscient du danger, qu’il était très doué pour écarter ses rivaux pour accéder à la tête de la fédération 4x4, qu’il a trompé ses employés locaux, laissé entendre que Cecilia Sarkozy les soutenait, lorsque je vois la manière dont il rejette la responsabilité sur ses intermédiaires etc, je me pose des questions. On peut probablement parler de « tendances » psychopathiques. Je crois que la dimension psychologique a joué un rôle prépondérant dans ce fiasco humanitaire et il serait intéressant d’avoir un avis d’expert. Non pas pour stigmatiser tel ou tel, mais pour éduquer et aiguiser la vigilance.

    Peut-être que si ses collègues avaient entendu parler du « charisme » des psychopathes, ils auraient cherché à en savoir plus sur les détails de l’opération « Children Rescue ».

    L’adition est dramatiquement lourde pour des personnes qui étaient probablement bien intentionnées, et j’ai pitié d’eux.



  • N. Balcon 3 janvier 2008 09:21

    Il y a eu un débat, effectivement, pour savoir si le concept de psychopathie avait un fondement scientifique. Un psychiatre irlandais disait à propos de la psychopathie :

    « It’s a medicalisation of what we call, not just bastards, but complete and utter bastards. »

    Ce qui rejoint votre propos sur les possédés.

    Mais le concept est devenu la base de multiples publications scientifiques ces deux dernières décennies, en particulier dans le monde anglo-saxon, et on a trouvé plusieurs différences physiologiques et cognitives entre les populations de psychopathes et les « témoins » (cf travaux de Hare et Newmann).

    http://www.sciencenews.org/articles/20061209/bob9.asp

    La neuro-imagerie n’a fait que confirmer la pertinence du concept de psychopathie. Cf notamment les travaux de Adrian Raine.

    http://www.sciencedaily.com/releases/2004/03/040311072248.htm

    Il reste beaucoup de choses à explorer sur ce trouble.

    Merci pour votre commentaire



  • N. Balcon 3 janvier 2008 08:37

    Je n’ai vraiment pas écrit cet article dans une optique politique, pour qu’on puisse « lire entre les lignes ». C’est une description d’un trouble du comportement qui -comme je le signale en introduction- est plus répandu qu’on ne le croit.



  • N. Balcon 2 janvier 2008 21:00

    La distinction entre la psychopathie et la perversité narcissique est un problème intéressant effectivement. Marie France Hirigoyen, dans son livre sur le harcèlement moral, semble dire que les professionnels emploient les deux termes de manière indistincte.

    Les psychologues anglo-saxons ont du mal à faire la distinction eux aussi entre le « malignant narcissist » et le « psychopath ».

    J’ai l’impression qu’on emploie l’expression « pervers narcissique » pour désigner les psychopathes bien intégrés socialement. On réserve le terme « psychopathe » pour les individus plus impulsifs, susceptibles de faire de la prison.



  • N. Balcon 2 janvier 2008 18:32

    Selon Robert Hare, les psychopathes sont particulièrement bien adaptés pour certains secteurs d’activité, notamment la politique en effet, mais aussi le droit (avec leur bagout, ils font d’excellents avocats), le « business » et les médias.

    La plupart des hommes politiques possèdent quelques-uns des traits mentionnés ci-dessus, mais ne sont pas pour autant psychopathes. Beaucoup dégagent un certain charisme et sont très à l’aise à l’oral. C’est presque un pré-requis pour faire carrière en politique. Mais ça n’en fait pas pour autant des psychopathes. Il faut vraiment cumuler un nombre important de ces traits.

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