Le qualificatif de « petit-blanc » (ironique) que j’ai moi repris plusieurs fois s’appliquait essentiellement au globiche, mais il convient finalement assez bien à l’anglais international, en ce sens que si l’on excepte les pratiquants réguliers, c’est-à-dire qui l’utilisent au moins plusieurs fois par semaine, la communication reste très rudimentaire. Et même parmi les utilisateurs réguliers, peu sont de niveau fluent, c’est-à-dire, sans réellement passer pour des natifs, comprenant au moins les idiomes et les plaisanteries dans une discussion avec des natifs à vitesse normale, ce qui est réellement un très haut niveau.
Quand j’utilise occasionnellement l’anglais avec des touristes, je galère et me contente de mots clés assortis d’une grammaire douteuse. Pourtant, je l’ai étudié en première langue, et, sans être brillant je ne suis pas non plus dans les sous-doués. Donc, si l’on excepte les gens qui se sont hissés jusqu’au niveau TOEIC et qui ont entretenu régulièrement leur niveau par une pratique régulière avec des natifs, les autres n’ont qu’un kitchen/broken english à leur disposition, une connaissance superficielle d’une langue qui ne permet que des échanges superficiels.
C’est en ce sens que moi et d’autres soutenons que le « choix » d’une langue nationale (difficiles pour la plupart) comme l’anglais mais aussi le français comme langue internationale, outre l’injustice, aboutit en fait qu’au fluent pour les « élites » et au kitchen english (« petit-blanc »)pour les autres. C’est une solution élitiste, irrationnelle et inefficace à la communication internationale. C’est la réalité actuelle, certes, et nous ne le nions pas, mais en retour vous niez le faible niveau de la commnication possible pour la moyenne des gens, dans l’UE et ailleurs.
J’ai d’ailleurs pu constater que des touristes de pays plongés à fond dans l’anglais ne sont pas tous bien meilleurs, certains oui, d’autres non. Le problème dela barrière des langues n’est en rien résolu à l’heure actuelle, contrairement au sens de votre article, qui pourtant émettait quelques réserves sur la fin.