Suite aux commentaires de la tribune libre « Rappel du 18 juin 2010 »
@
non667
Est-ce
que je n’ai pas été assez clair sur la mondialisation socialiste ? Il est
évident que, telle que je l’évoque, elle est à l’opposé de la conception de ce
qui s’appelle encore parti « socialiste ».
Sur
la religion, je suis bien d’accord avec vous, elle contient le pire mais aussi
le meilleur. J’aime votre comparaison avec l’énergie nucléaire : "on n’est
pas obligé d’en faire des bombes". Tout le monde ou presque admet qu’il
faut combattre l’UTILISATION meurtrière du nucléaire et ne prendre que ce
qu’elle apporte de bénéfique aux humains, dans la médecine par exemple.
La
comparaison s’arrête là : on ne peut pas détruire ce que l’énergie nucléaire
contient POTENTIELLEMENT de nuisible, épouvantable, puisque c’est dans sa
nature même. Dans la religion, au contraire, on pourrait très bien rejeter ce
qu’elle contient potentiellement d’épouvantable et ne garder – pas seulement
n’utiliser - que le meilleur. On pourrait rejeter la conception violente,
criminogène de Dieu, puisque la religion est une création de l’esprit humain.
Or,
non seulement on ne veut pas le faire mais on ne veut pas même y réfléchir.
Chaque fois que je propose de le faire on me répond (croyants ET athées) que ce
n’est pas possible, que c’est DANS LA NATURE de la religion que de cultiver la
conception criminogène de Dieu. Après 17 ans maintenant que j’ai commencé de
combattre publiquement cette fataliste manière de voir je ne comprends toujours
pas.
Plus
exactement, je comprends qu’on veut rester « religieusement correct »
(même chez les athées !) et ne pas s’en prendre aux INSTITUTIONS religieuses,
qui continuent de cultiver la conception criminogène de Dieu. Par exemple le
pape Benoît XVI (à l’époque cardinal Ratzinger), l’a fait inscrire dans le
nouveau catéchisme et le pape Jean-Paul II l’a approuvée, et les catholiques
l’acceptent. Les « bouffeurs de curés » aussi. La seule chose qui
intéresse ces derniers c’est la destruction de la religion dans son ensemble,
pas seulement de ce qu’elle a d’horrible.
Que
l’islam soit désormais le seul des trois grands monothéismes à considérer que
la prétendue criminalité de Dieu reste APPLICABLE dans le présent et le futur
n’innocente nullement le judaïsme et le christianisme lorsqu’ils prétendent
qu’elle ETAIT juste et applicable au temps de l’Ancien Testament.
Mais,
comme dans le monde de la politique laïque, c’est le fatalisme qui domine ici.
Nous vivons un temps dans lequel ne pas penser librement est considéré comme
une vertu.