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concorde
Il
est bon qu’Abdu’l Baha ait répété et clarifié les préceptes de son père sur le
devoir qu’ont les bahaïs de fréquenter tous les peuples de la terre et les
différentes religions "en toute franchise, droiture, fidélité, bonté,
bonne volonté et amitié". C’est une consigne que je respecte.
Abdu’l
Baha dit aussi, dans son Testament : "A personne n’est donné le droit de
mettre en avant son opinion personnelle ou d’exprimer ses convictions
particulières". C’est une très mauvaise conception de la liberté de
conscience et d’expression, au sein des religions comme en dehors d’elles. Je
la trouve dangereuse et vous avez déjà pu remarquer que je ne la respecte pas.
D’ailleurs,
si les bahaïs avaient compris la prédominance de la raison, et la nécessité de la
libre critique en religion comme ailleurs, ils n’auraient pas laissé Shogi
Effendi projeter la transformation de la Foi bahaïe en religion d’Etat, ou
encore la « Maison Universelle de Justice » se concevoir comme une
préfiguration du futur gouvernement mondial. En engageant ainsi leur religion
dans l’élaboration d’un Pouvoir religieux temporel le successeur d’Abdu’l Baha
et la MUJ ont répété l’erreur de l’Eglise catholique à son origine, erreur qui
constitue toujours, des siècles plus tard, une trahison du prophète juif Jésus
dont elle se réclame, et le principal obstacle à l’élimination de la violence
religieuse.
C’est
aux croyants bahaïs comme à ceux des autres religions que je fais mes "9
propositions pour en finir avec la violence religieuse" :
1/
La violence religieuse est toujors à la fois épouvantable ET BANALE puisque les
religions continuent d’enseigner que Dieu la commande ou l’a commandée
2/
Ce sont les institutions religieuses qui continuent de croire FONDAMENTAL de
maintenir INTEGRALEMENT sacrés leurs textes contenant les bases de la violence
religieuse
3/
La nécessaire désacralisation de la violence religieuse suppose une radicale
révision, PAR LES INSTITUTIONS RELIGIEUSES, de leur propre interprétation de
leurs propres textes sacrés
4/
Le maintien de la conception criminogène de Dieu, jadis sacralisée, et celui de
la théologie criminogène qui la dogmatise ne sont nullement fatals
5/
La paix et la défense des Droits de la personne humaine sont impossibles sans
le rejet de la théologie criminogène
6/
Les sociétés défendant les Droits de la personne humaine doivent exiger des
institutions religieuses qu’elles rejettent officiellement et sans ambiguïté la
théologie criminogène
7/
Le combat pour la désacralisation de la conception criminogène de Dieu n’est
pas un combat contre le tout des religions
8/
Le CHOC DES CONCEPTIONS (criminogène et pacifiste) AU SEIN DES RELIGIONS est le
plus sûr moyen d’éviter le CHOC DES CIVILISATIONS
9/
C’est en exigeant d’abord la désacralisation de la violence dans leur propre
religion que les croyants pourront entraîner les pacifistes des autres
religions dans la même exigence.