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Commentaire de Laurent Pinsolle

sur Pourquoi l'euro ne peut pas marcher – Réponse au MRC


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Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 22:02

@ Eratosthène

Le point 2 peut être corrigé par plus de fédéralisme. En revanche, le point 3 est aggravé par plus de fédéralisme. JJ Rosa l’a montré en reprenant des travaux de Paul Krugman qui montrent qu’une unification a tendance à renforcer l’hétérogénéité d’une zone au lieu de la faire converger. Le cas de la Tchécoslovaquie démontre également que l’unification économique et politique ne permet pas d’homogénéiser une même zone :

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/07/30/jean-jacques-rosa-enterre-l-euro.html

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2010/12/08/fin-d-une-monnaie-unique-le-precedent-tchecoslovaque.html

Oui, le fait de pouvoir dévaluer permet d’augmenter les salaires, y compris pour ses voisins. Le pouvoir d’achat progressait dans les années 70 et 80 en Europe alors qu’il stagne ou baisse dans la zone euro depuis sa mise en place. Les salaires moyens ont baissé de 2.5% en Allemagne depuis 10 ans (et encore, le salaire médian a sans doute baissé davantage). En France, le salaire médian baisse depuis le milieu des années 2000. Les années 1930, c’est un contexte particulier, dont j’ai parlé dans mon précédent commentaire.

L’euro cher fait fuir les entreprises, cf effondrement de la production automobile en France ou déclaration de Louis Gallois :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20080327.OBS6801/louis-gallois-l-euro-asphyxie-l-industrie-europeenne.html

L’inflation a été cassée en France dans la première moitié des années 1980 par le gouvernement du programme commun de la gauche, bien avant l’euro.

Croissance annuelle réelle de la France dans les années 70 : 3.9% , 1980 : 2.3% ; 1990 : 1.9% ; 2000 : 1.4%. Certes, le chômage montait, mais il était moins élevé qu’aujourd’hui, le pouvoir d’achat progressait et il y avait plus de croissance. Les politiques de rigueur de l’époque sont d’aimables plaisanteries par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui.

Certes, baisse des taux d’intérêt, mais cela a provoqué une bulle de crédit en Grèce (public) et en Espagne et en Irlande (privé).

La récession provient des deux. Une monnaie trop chère est un facteur aggravant. En outre, une monnaie unique ne permet pas d’adapter la politique monétaire aux situations différentes des pays.

« T’es vraiment pas au point » : désolé, mais je crois que je vais continuer à accorder plus d’importance à l’opinion de 3 « prix Nobel d’économie » et d’autres économistes de renom plutôt qu’à la vôtre. Avec l’effondrement de la consommation dans tant de pays et l’effondrement bancaire en Allemagne et aux Etats-Unis, il y avait d’autres facteurs de récession.


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