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Commentaire de easy

sur L'ultime secret de Sarkozy : si t'es pas compétiteur, t'es pas un homme !


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easy easy 19 décembre 2012 13:29

Depuis deux jours, j’ai un tout petit débit Internet. Cela ajouté au petit débit propre à AVox fait que je galère à parvenir jusqu’ici

J’ai fait des réponses à celui qui vendait ses livres sur les PNM, à Volt, à Alinéa, à Shawford, et au moment de l’envoi, flotchhh perdu, nada, plus rien.

 

 

Globalement, sur ce sujet, il n’est pas question de foutre tout le logos aux oubliettes.
Il nous faut seulement remarquer le mal en lui.

Lorsque Maïté dit « Prenez le poulet, coupez-lui la tête », ce logos simple contient une seule raison (Et c’est vraiment celle que Maïté a en tête) : se faire une bonne bouffe. Il n’y a pas d’arrière pensée, pas d’effet domino.

Le logos des contes pour enfant « Alors le prince s’approcha de la jolieeeee princesse... » n’indique aucune raison.
Ou alors ce sont des raisons exprimées par les personnages mais elles ressortent surgies directement d’ethos pathos naturels « Moi, la sorcière, je vais tuer Blanche Neige parce que je veux, j’ai besoin, j’ai envie... »

Les contes pour enfants seraient du long logos sans la moindre raison proposée par le conteur (pas de professeur), ou sans autre raison que de faire durer un enchantement. C’est le principe de Shéhérazade

Il existe donc du logos à raison naturelle, bourrée d’ethos pathos naturel où aucun docteur-savant n’apparaît sinon pour y être ridiculisé par quelque Molière
Ce logos là est celui pratiqué par les Indiens d’Amérique, par les Viets d’avant la colonisation, par les Himbas encore de nos jours



Il ne peut y avoir une hiérarchisation des natures humaines sans un logos impérial pour en soutenir le principe

Le logos dangereux c’est celui qui explicitement ou implicitement instille une raison raisonnée, d’ordre supra individuel, qui n’est ni naturelle ni enchanteresse pour l’auditeur

« Tu dois aller à l’école parce que...éboueur. Il faut que tu te laves les mains parce que... » 
Ici, le parent ne rigole pas. Il ne dit pas trois minutes après : « Mais non voyons, je rigolais »

Ce logos qui ne rigole pas est évidemment le même que « Il faut les jeter à la mer parce que ... »

Et le logos scientifique sert très bien ce logos impérial.


 

Logos de l’Eglise : Il faut que parce que ..l’enfer... le paradis

Logos scientifique-économique, etc : Il faut que parce que ....cancer, épidémie, faillite

Logos politique : Il faut que parce que...les barbares...notre Honneur,notre Patrie 


Etant bien entendu que jamais un rhéteur de ces trois catégories ne dit, trois minutes après, « Mais non, je plaisantais.. ». Même des années après il campe sur ses incantations

Et puisqu’aucun de ces impériaux ne se désavoue, ce sont les autres qui le désavouent.
Au lieu de dire : Stop à ce logos impérial, chacun rivalise d’impératifs. Chacun fait son sérieux.
On se retrouve donc avec une Cour bourrée de rhéteurs ou de Cassandre, qui rivalisent de raisons impérieuses, toutes à obéir sous peine de mort.


Si seulement ils rivalisaient entre eux, dans quelque temple fermé.
Le peuple continuerait de vivre autour d’un logos en Maïté + Grimm, en Rabelais

Hélas, nos Sorbonnards ferraillent maintenant jusque dans nos chambres
T’es en train de faire des câlins que t’entends quelque BHL dire qu’il faut qu’on sinon...
Nous n’arrivons plus à faire des choses sans nous regarder les faire.
Notre oeil n’est plus en nous, il est hors nous et c’est un œil qui ne rigole pas du tout. C’est le Nomos surgit du Logos.



 

AVox ne permet de ne communiquer que par le logos.

Mais au lieu de pratiquer le logos en sa forme la plus Moi j’aime, Moi je suis (où l’auteur est donc présent, impliqué, engagé en sa chair), il s’y pratique trop la forme universitaire en Il est, il faut (où l’auteur diffuse sa théorie mais où son seul raisonnement est engagé, où son physis est absent. On ne sait pas s’il mange, s’il pète, on ne sait rien de son corps)

Autrefois, il aurait été courageux d’exposer ses idées, le corps pouvait finir découpé.
Mais de nos jours, personne ne risque rien à dire n’importe quelle théorie. Les gens peuvent donc poser des théories très stigmatisantes envers certains d’entre nous, sans rien risquer.
 
Surtout s’ils ont l’intelligence d’indiquer comment on reconnaît une sorcière, un hérétique, un PNM, un capitaliste, mais en laissant aux lecteurs le soin et la responsabilité, de les détecter, de les traîner au bûcher eux-mêmes.

Un promoteur de lynchage ; s’il est malin, s’arrange toujours pour ne pas apparaître accusateur en chef. Il ne pointe personne de particulier. Il se contente d’expliquer comment on reconnaît le diable. Et ce sont les gens qui, en reconnaissant ici ou là, les lui livrent la corde déjà au cou. Le promoteur n’a plus qu’à caresser ses chiens bien dressés et à se régaler de l’hallali. Les chiens de la meute sont contents d’avoir servi le Nomos.

Des méthodes pour reconnaître le diable en l’autre, c’est depuis Charlemagne qu’il s’en diffuse par ici. Et c’est le logos dur qui permet cela.

 

 


[ Le fantôme, par exemple asiatique en Oncle Boonmee, ou écossais, est sans aucune raison, sinon clairement spéculative « C’est peut-être parce qu’il est... ». Et ici, il n’y a aucune conséquence de ces spéculations pour un quelconque vivant.

Alors que le PNM ou la sorcière ou l’hérétique sont des théories de fantômes exposées avec une raison et leurs théoriciens affirment la raison de ces fantômes à leur place.
Et c’est très lourd de conséquences pour des vivants puisque ces fantômes là ont des incarnations

Dans la fantômatique asiatique, on fait parler des morts et on ne se retrouve pas à pourfendre quelque vivant
Dans la fantômatique française, on fait parler des vivants et on se retrouve avec des personnes vivantes à incendier ]

 


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