Les filles ont raison de se sentir en insécurité. Déjà que les gens ne réagissent pas face aux incivilité quotidiennes des usagers qui écoutent de la musique ou qui parlent fort dans les transports, je vois mal comment ils pourraient réagir à une agression. Ce qui est fou, c’est que quand on décide d’intervenir pour recadrer un malpoli, on s’aperçoit que tout le wagon n’attendait plus que ça, et on reçoit un soutien unanime. Parfois il suffit de pas grand chose, il faut juste qu’une personne prenne l’initiative, et tout le monde suit, mais si personne n’ose bouger il ne se passera rien.
Tous ces féministes qui dénoncent la non assistance à personne en danger, notamment dans le cadre d’agressions sexuelles, s’abstiennent bien, par réflexe politiquement correct sans doute, de dénoncer les législations anti auto-défense.
C’est tout à fait vrai. Le problème de l’auto-défense est encore plus épineux lorsqu’on est, comme moi, ceinture noire d’un art martial et compétiteur en sports de combat : dans ce cas-là, pas le droit de se défendre, ou alors pas avant qu’on ait les 3/4 de la lame d’un couteau plantée dans le corps. C’est qu’un « expert » en arts martiaux est considéré comme armé, ce qui remet en question la proportionnalité de la défense par rapport aux coups reçus.