uisque personne n’en voulait des Juifs on va s’en
débarrasser. De l’imputer au seul régime nazi ou à Hitler lui même me
semble être une imposture intellectuelle et historique.
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@njama
Les soutiens à Hitler, certes, n’auront pas manqué. Le gouvernement de Vichy est allé, dans la constitution des convois envoyés vers les chambres à gaz, bien au-delà de ce que réclamaient les nazis, lesquels n’avaient pas imposé le transport des enfants (voir les minutes du procès Papon).
Plus loin de chez nous, il faudrait évoquer les entreprises de Mohammed Amin al-Husseini, le mufti nazi de Jérusalem dont l’idéologie perdure telle quelle dans les ambitions du Hamas à Gaza et dans certaines factions palestiniennes à Ramallah.
Ci-dessous, une page éclairante de l’historien Mathias Küntzel dont je souligne quelques passages :
« A partir de 1941, le mufti s’installa à Berlin pour surperviser les émissions de la radio de Zeesen.
Le mufti était d’accord avec les nazis sur le sort réservé aux juifs. En 1940, dans son brouillon pour la déclaration germano-italienne, nous lisons : »L’Allemagne et l’Italie reconnaissent aux pays arabes le droit de résoudre le problème juif [...] de la même façon que la question juive a été résolue en Allemagne et en Italie« . A partir de l’été 1942, une unité spéciale SS était sur le pied de guerre à Athènes, prête à poursuivre en Palestine la réalisation de la Shoah en collaboration avec les alliés arabes des nazis, après la victoire de Rommel en Afrique du Nord.
Le mufti ne critiquait la politique nazie que lorsqu’il craignait que les juifs puissent échapper à l’Holocauste. Il avait des relations amicales avec Himmler, qu’il admirait. Leur amitié fut cependant mise à l’épreuve lorsque, en 1943, Himmler voulut (pour un effet de propagande et l’échange de 20000 prisonniers allemands) permettre à 5000 enfants juifs d’émigrer — et donc de survivre. Le mufti, qui d’après un membre du gouvernement allemand »aurait préféré qu’ils [les juifs] soient tous tués« , combattit inlassablement ce projet. Avec succès ! Les enfants furent envoyés dans les chambres à gaz. Le mufti montra aussi un intérêt tout spécial en réagissant aux décisions prises par les gouvernements bulgare, roumain et hongrois qui autorisaient quelques milliers d’enfants juifs accompagnés d’adultes responsables à partir pour la Palestine. »Il serait plus approprié et opportun« , écrivit-il promptement au ministre bulgare des Affaires étrangères »d’empêcher les juifs d’émigrer de votre pays et de les envoyer quelque part où ils seraient strictement contrôlés, par exemple en Pologne.« Encore un succès ! Les permis d’émigrer, qui avaient déjà été délivrés, furent repris »
extrait : pages 73-75.
Mathias Küntzel Jihad et haine des Juifs — le lien troublant entre islamisme et nazisme à la racine du terrorisme international.
https://www.amazon.fr/Jihad-haine-Juifs-Matthias-K%C3%BCntzel/dp/2810006571