Excellent article. Dieu merci, on n’est plus à l’époque où Krafft-Ebing, avec la minutie d’un entomologiste, dressait la liste infinie des « perversions » honteuses, partant d’une vision manichéenne des choses qui n’était que la reproduction des a priori du moralisme de la classe bourgeoise formatée par la religion.
Un utopiste comme Charles Fourier, bien avant cela, avait eu pourtant le génie de poser la question des prétendues « perversions » en des termes beaucoup plus simples. Prenons le cas du masochisme, par exemple : le seul problème, s’il y en a un, c’est que tout masochiste puisse trouver le ou les sadiques susceptibles de lui procurer le type de plaisir paradoxal qu’il recherche. Il suffit donc de les mettre en rapport.
Si j’étais masochiste — ce qu’à Dieu ne plaise ! — je ferais dès demain mes bagages pour le Vénézuéla, à peu près sûr d’y trouver rapidement mon bonheur.