@Jean Keim
Trop peu employée, sérendipité serait plus juste qu’ingéniosité.
C’est la conjugaison,
dans
des proportions très variables,
de la connaissance,
de
l’expérience,
de
l’intelligence
et
de l’imagination.
Pour une définition plus savante, voir plusieurs sources n’est pas inutile.
En attendant :
Sérendipité, de l’anglais sérendipity = don de faire des
trouvailles et par extension, d’inventer par intuition, par hasard.
Combiné avec le
sens de l’observation, et l’imagination, la sérentipité peut
conduire à des innovations rivalisant avec celles qui relèvent
d’une approche scientifique, bien que pouvant nécessiter une
validation de cet ordre.
Selon
Futura-Science : « La
sérendipité est l’art ou la capacité de faire une découverte
fortuite de résultats que l’on ne cherchait pas. La sérendipité ne
se limite pas à une découverte accidentelle due au hasard.
C’est la sagacité qui
permet
de faire des découvertes à partir de circonstances ou de faits
imprévus. Autrement dit, c’est pouvoir saisir des opportunités qui
nous viennent alors qu’on ne les attendaient pas ou que l’on
cherchait totalement autre chose, comprendre leur importance et en
tirer des conclusions.
Le
terme fait son apparition en français vers les années 1980,
sous forme d’un anglicisme inspiré de serendipity,
une notion inventée en 1754 par Horace Walpole, un
collectionneur érudit, alors qu’il faisait une découverte fortuite
sur des armoiries vénitiennes. Pour lui, la sérendipité signifie :
faire des découvertes par accident et sagacité,
de choses qu’on ne cherchait pas ou qui n’ont rien à voir avec ce
que l’on cherchait effectivement. Il parle également de sagacité
accidentelle.
La sérendipité, moteur de
découvertes scientifiques
D’abord
bornée à la littérature, la notion de sérendipité s’étend
à la recherche scientifique, plus précisément aux découvertes en
science. Elle a été notamment étudiée par le sociologue américain
Robert K. Merton dès 1949, dans l’ouvrage Social
Theory and Social Structure,
pour qui la sérendipité consiste en l’observation de faits
étonnants, qui semblent contradictoires avec les faits ou la théorie
établis, suivie d’une induction (un mode de raisonnement) correcte.
La sérendipité est ainsi source
de créativité dans la recherche. Les faits surprenants
nourrissent la curiosité du chercheur, qui s’en servira de façon
stratégique pour développer une nouvelle piste de recherche
fructueuse. Ces faits lui donnent l’occasion de développer une
nouvelle théorie ou d’élargir une théorie existante.
La
sérendipité s’exerce couramment dans la recherche et l’innovation
scientifique. Les exemples fréquemment cités incluent la découverte
de la pénicilline ou encore l’invention du four à micro-ondes. »
Compte
tenu de ce qui précède, la sérendipité joue un grand rôle dans
le domaine des arts, au point qu’il soit permis de se demander si un
authentique
artiste peut ne pas en être doué.
N’est-ce pas le cas de se demander si cette dérendipité est « artificialisable » ?