@Octave Lebel
Mon but n’est pas, loin de là, de tirer sur la gauche, mais d’essayer d’analyser la situation.
Mon hypothèse principale, fondamentale, est que le système capitaliste a changé de paradigme et que cela implique de prendre en compte ce changement.
Ce sont les classes moyennes et populaires qui sont dans son viseur, et l’urgence est de les défendre, sans quoi elles se tourneront, comme elles le font déjà, vers des forces traditionalistes réactionnaires avec un discours de protection sécuritaire et pseudo-social.
C’est ce qu’il faut éviter.
Les moyens du système sont énormes, avec le système de communication et désormais de censure généralisée que l’UE est en train de mettre en place et la guerre, comme autrefois le covid, en est un accélérateur sans précédent.
Ce contre quoi il faut lutter est effectivement très fort, mais le seul moyen d’être efficace est de connaître son fonctionnement et ses objectifs.
Sinon, on peut croire avancer alors qu’en fait au lieu de poursuivre des objectifs d’émancipation populaire, on agit à l’envers, c’est-à-dire dans le sens de ce que j’appelle turbo-capitalisme immatériel (voir ici).
Pour être concret, des mesures comme les ZFE, l’application des lois sur les « passoires thermiques », le projet d’abolition des monnaies matérielles, et bien entendu le surarment et la guerre, justifiant toutes les coupes sociales, en font partie. Les attaques de l’UE contre les services publics, les services d’énergie, la privatisation forcenée de tout, sont aussi des leviers de destruction sociale.
Quant à l’immigration, s’il faut respecter le droits des nouveaux arrivants, il faut aussi que ceux-ci acceptent la société française et le République, sans quoi eux-aussi deviennent des levier aux mains du système afin de diviser les classes laborieuses. Il s’agit d’un équilibre subtil et complexe, mais qui doit être explicité sans tabou.
Je reconnais que le programme, tel qu’écrit du LFI (lien du message auquel je réponds), est attrayant, mais pour le mettre en œuvre, il y faut les moyens et la conviction, et surtout l’adhésion de la population. Celle-ci peut se gagner, mais sans mettre en exergue les risques d’effondrement que les politiques actuelles, et surtout la guerre, font peser sur nous, cela me semble impossible. De plus, le côté social, et économique anti-turbo-capitaliste (ce n’est pas une mince affaire), est désormais la priorité absolue. Et quoiqu’il arrive, LFI ne peut le mettre en place seul. Avec les socialistes et les écologistes actuels, ce n’est pas gagné.