« Gaza : comment peut-on tirer sur des gens affamés ? »
D’où vient, d’une manière générale, se manque de sensibilité chez certains individus ?
Explication : Si nous suivons l’évolution sexuelle de l’homme depuis l’enfance, nous voyons que c’est dans la période qui précède l’adolescence que l’esprit prend son plus grand développement ; la multitude d’idées que l’enfant acquiert, en quelques années, demande un travail cérébral qui dépasse de beaucoup l’effort que l’homme adulte pourrait faire.
Quel est celui qui ne se souvient d’avoir traversé, dans son enfance, cette période de grande lucidité, pendant laquelle il observait la Nature, il cherchait la cause des phénomènes qui se produisaient autour de lui et essayait de résoudre les grands problèmes de la philosophie naturelle ?
Quelle est la mère qui n’a constaté, chez son enfant, cette grande curiosité de la Nature qui se révèle par d’incessant pourquoi ?
Suivons-le et voyons-le arriver à l’âge ingrat de la première jeunesse. Ce n’est plus la Nature qui va le préoccuper, c’est la femme. Ses facultés intellectuelles sont amoindries, mais ses sens sont développés ; il a perdu le jugement droit de l’enfant, mais il va le remplacer par l’imagination ; en même temps il acquiert une audace qui lui tient lieu de logique.
Les suites fatales de la sexualité masculine, c’est-à-dire les conséquences de l’union des sexes, font apparaître en lui les germes des 7 faiblesses humaines dont la Théogonie fit les 7 péchés capitaux :
- L’orgueil qui va lui insinuer des idées de supériorité vaine.
- L’égoïsme qui lui conseillera de prendre aux autres ce qu’ils ont, leur avoir, leurs places dans la vie, leurs privilèges et les honneurs qui leur sont dus.
- L’envie qui va lui souffler ses premières haines.
- La colère qui le jettera dans des disputes, des violences et des crimes.
- La luxure qui fera apparaître en lui la bête humaine.
- L’intempérance qui altérera sa santé et troublera sa raison.
- La paresse qui l’amollira et fera de lui un être inutile, à charge aux autres.
Ajoutons à cela l’invasion du doute, père du mensonge, du mensonge, père de l’hypocrisie génératrice de la ruse.
Son esprit a des éclipses, des moments de torpeur. Chacune de ses « œuvres basses » lui fait perdre une parcelle de l’étincelle de vie ; c’est une brèche par laquelle entre peu à peu la déraison, si vite envahissante. C’est alors qu’il commence à renverser l’ordre des idées, que son jugement perd sa droiture, qu’il se fausse. Des intérêts personnels, des entraînements sexuels commencent à le guider. C’est l’âge de la perversion qui apparaît. Puis sa force musculaire qui augmente lui donne de l’audace et sa sensibilité qui s’atténue le rend dur et méchant, il ne sent plus autant la souffrance des autres.
« L’homme est un loup pour ses semblables », a dit Hobbes. C’est que la haine naît en lui dès son entrée dans la vie sexuelle. Le petit garçon commence à détester la vie dans les autres en attendant que l’homme déteste les hommes. Faire souffrir ses petits camarades, ses petites sœurs, les vexer, les narguer, les taquiner est déjà un plaisir pour lui. Cette haine de la vie se manifeste aussi envers les animaux, envers les insectes qu’il torture pour le plaisir de les torturer. On dirait qu’il veut se venger sur l’univers tout entier des conditions physiologiques et psychiques qui s’imposent à lui. Le jeune adolescent prend en haine le genre humain, qu’il considère comme un témoin de sa déchéance. Il cherche la solitude parce qu’il lui semble que, parmi les autres, il va se trouver humilié. La misogynie naît aussi en lui, à ce moment, et la première femme sur laquelle tombe sa haine de sexe, c’est souvent sa mère ; il ne veut plus l’embrasser, il la craint et la fuit.
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