Une histoire de mascottes. Deuxième partie : de 1988 à 1994

par Peachy Carnehan
mardi 4 mai 2010

Les mascottes officielles des grandes compétitions de football ne sont pas toutes restées dans l’histoire. Deuxième partie de la grande saga des monstruosités : de l’Euro 1988 à la Coupe du Monde 1994.

 
Première partie, 1966-1984

 

PIQUE : MEXIQUE 1986

Les botanistes et les spécialistes en mascotte n’en finissent pas de débattre sur la nature exacte de Pique. Cactus pour les uns, piments verts pour les autres, vingt ans après la question n’est toujours pas tranchée. La seule certitude tient dans l’aspect disgracieux du personnage. Un véritable gâchis pour cette coupe du monde 1986 qui fut superbe.

Anecdote débile : Le gars qui incarnait Pique était le même qui jouait le rôle du motard des Village People. Il aurait été recruté parce qu’il avait une grosse moustache.



BERNIE : ALLEMAGNE 1988

Drôle de choix que celui de la mascotte officielle de l’Euro 1988 en Allemagne. Un lapin pour symboliser la patrie de Goethe et Schiller, voilà qui sortait de l’ordinaire ! Si au moins il avait porté un casque à pointe sur la tête...


Les mascottes de l’Euro et de la Coupe du Monde sont certes destinées le plus souvent à un public jeune, surtout des enfants, mais cela n’empêche pas un minimum d’effort créatif de la part des designers.

Anecdote débile : Après la finale, le lapin Bernie a été servi avec des pruneaux au chancelier Helmut Kohl qui aurait déclaré "Ach ! Z’était bon mais il n’était pas zassez cuit".



CIAO : ITALIE 1990

Un objet-design désarticulé représentant un footballeur avec une tête en ballon de football et un corps aux couleurs de l’Italie, Ciao était moins laid que son grand frère Pinocchio de l’Euro 1980. Il restera pourtant dans l’histoire comme le symbole de la plus affreuse des Coupes du Monde. L’épouvantable souvenir d’une compétition ultra-défensive, sans buts et sans passion sera à jamais associé à cette mascotte qui doit certainement brûler maintenant dans les flammes de l’enfer.

Anecdote débile : C’est un enfant de 7 ans qui est l’auteur de Ciao. Il l’a entièrement réalisé avec ses légos.



BERNI : SUÈDE 1992

C’est le retour du même lapin qui avait sévi quatre ans plus tôt lors du précédent championnat d’Europe. Le Berni Suédois de l’Euro 1992 pousse le mimétisme avec son homologue allemand jusqu’à lui emprunter son nom (sans "e" à la fin). Pour éviter d’être poursuivie en justice pour contrefaçon, la fédération de football Suédoise a pris la précaution d’habiller son lapin aux couleurs de son équipe nationale. Ce qui semble avoir fonctionné puisque les Allemands n’y ont vu que du feu.

Anecdote débile : Après la finale, le lapin Suédois Berni a été servi avec des pruneaux au roi Charles XVI Gustave qui aurait déclaré "You can dance, you can jive, having the time of your life".



STRIKER : USA 1994

Alors que tout le monde attendait l’Oncle Sam ou un missile Tomahawk de l’US Air Force, c’est finalement un chien inoffensif qui fut choisi pour devenir la mascotte officielle de la Coupe du Monde 1994 aux États-Unis. Tout comme pour les Allemands et leur lapin de l’Euro 88 on se demande bien où les Américains sont allés chercher une telle idée. Peut-être voulaient-ils rendre hommage au niveau technique de leurs joueurs de "soccer"...

Anecdote débile : En 1994 le chien Striker, de son véritable nom Boule, est devenu un proche du président Clinton. Appelé à comparaître comme témoin par le procureur Kenneth Starr dans l’affaire Monica Lewinsky il n’a eu de cesse de défendre son ami Bill.

 

Première partie, 1966-1984

 

A suivre...


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