Les traces des inter-relations entre les Turco-Mongols et les Indo-Européens sont très nombreuses, car les deux groupes ethnolinguistiques sont en fait originaires des steppes d’Asie Centrale, où ils se côtoient encore aujourd’hui !
Cette Histoire a souvent été conflictuelle, mais cela est loin d’avoir toujours été le cas.
La situation en Asie Centrale reflète donc cette Histoire commune. La plupart des pays d’Asie Centrale, en deçà ou au delà de l’Oural, sont peuplés de Turciques (Kazakhstan, Azerbaïdjan,, Turkmenistan), ou d’Indo-Européens (Iran, Tadjikistan). Mais en fait les deux populations sont souvent très mêlées et métissées, au point que l’origine ethnique de certaines d’entre-elles est souvent incertaine.
Par exemple, les Kirghizes parlent incontestablement une langue turque, mais certains éléments de la génétique de la population (une forte prééminence de l’Haplogroupe R1a1 sur le chromosome Y, qui est, semble-t-il, un marqueur génétique du groupe indo-européen et qui rapproche bizarrement les Kirghizes des......Polonais) laissent fortement penser que le peuple Kirghize a une origine indo-européenne. D’ailleurs les historiens chinois de l’Antiquité décrivent les Kirghizes comme un peuple aux cheveux roux et aux yeux verts !
Inversement, les slaves Russes portent toujours sur leur traits les preuves du métissage avec les Mongols turciques de la Horde d’Or et le Khanat de Kazan a dominé la plaine russe jusqu’au Pays Baltes pendant des siècles en imposant le tribut aux princes de Moscou.
Par ailleurs, les Tokhariens (Indo-Européens, aux cheveux et aux yeux clairs) se sont métissés avec les Uighurs (Turcs) pour former la base de la population de la province (chinoise !) du Xinjiang, où l’on peut croiser aujourd’hui des personnes aux yeux curieusement bleus.
On voit que les relations entre les deux groupes ethno-linguistiques sont très anciennes et très étroites, et qu’il n’est pas étonnant que les Turcs se sentent, avec les Européens, des affinités plus intenses que celles qu’ils ressentent avec les Arabes, qui sont pourtant musulmans comme eux !
En fait les Turcs ne veulent pas, et ne peuvent pas, être considérés comme un peuple du Moyen-Orient., car nos ancêtres et leurs ancêtres ont parcouru sur leurs chevaux les mêmes steppes en Asie Centrale pendant des siècles, si ce n’est pendant des millénaires.
Il serait très impoli de notre part de refuser de considérer leur candidature !
Je ne nie pas l’existence de la chaine ouralienne !
Je nie qu’on puisse la considérer comme une frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie. Dans ce cas les russes de Vladivostok ne serait plus en Russie !
Les peuples n’ont jamais considéré l’Oural comme une frontière depuis l’antiquité, et il existait un peuple de race « européenne » et de langue indo-européenne (les Tokhariens) à proximité des chinois, dans le bassin du Tarim (actuelle province chinoise du Xinjiang) au début de l’ère chrétienne.
L’océan pacifique est donc bien la frontière ultime de l’Europe politique.
De même le Caucase na jamais été une frontière naturelle et les Géorgiens (qui parlent une langue appartenant à une autre famille linguistique (la famille « Caucasienne », qui comprend le Tchéchène et l’Ingoutche, à laquelle certains liguistes veulent rattacher le Basque, qui est un isolat en Europe d’origine encore très mal connue) sont ausi des « européens » christianisés, pourtant, ils sont bien au delà du Caucase par rapport à Paris ou à Moscou.
En d’autres termes ce ne sont pas seulement les langues, ou les accidents de terrains, qui créent les frontières politiques, surtout à l’époque moderne où on peut franchir l’Oural, le Caucase ou les Pyrénnées sans difficulté, mais les intérêts partagés.
Or, des intérêts partagés commanderont, à mon sens, l’association de la Russie et du Monde Turc à l’Europe de l’Ouest.
Le Kurde est une langue indo-européenne, en effet, de même que le Perse, l’Arménien, le Pashtoune, ainsi que la plupart des langues parlées au Pakistan, au Népal et en Inde du Nord (Bengali, Urdu, Hindi, Radjastani, etc.)
Il s’agit de la branche Indo-Persane des langues indo-européenne, qui descendent toutes du Sanskrit et du Perse « Avestique », qui étaient elles-même des langues très proches l’une de l’autre, au point que deux locuteurs de ces deux langues pouvaient sans doute se comprendre.
La branche européenne des langues indo-européennes comprend toutes les langues parlées en Europe, dans le passé (Latin, Grec ancien, anciennes langues celtiques, germaniques et slaves) et dans le présent (toutes les langues modernes, de l’Irlandais au Russe, à l’exception du Finnois, de l’Estonien, du Hongrois et du Basque).
Mais aussi les langues parlées en Asie Mineure avant l’arrivée des Turcs (Grec ancien, Hittite, Arménien).
La famille des langues indo-européenne est née le jour où les linguistes ont remarqué la similitude des structures gramaticales et du vocabulaire du Sanskrit, du Hittite et du Latin ou du Grec ancien.
C’est l’arrivée des Turco-Mongols en Asie mineure, en provenance des steppes d’Asie centrale, qui a coupé le monde indo-européen en deux.
Les langues turques forment elles aussi une famille (les langues Altaïques) de langues qui sont parlées sur un large territoire continu, qui part aujourd’hui du Bosphore après la prise de Constantinople et qui s’étend sur toute l’Asie centrale jusqu’à la Mongolie.
Le fait que les Turcs ne parlent pas une langue indo-européenne n’a aucune importance sur le plan politique. Les Finlandais et les Hongrois sont dans le même cas.
La campagne de Ségolène Royal est sale : violences verbales, menaces, intimidations, matracage d’une propagande qui rappelle l’occupation, attaques ad hominem incessantes, calomnies.
On peut évidemment dire que ce déferlement de haine et de bassesses incontrôlées est à la mesure de l’enjeu : les résultats du premier tour annoncent une victoire probable de Nicolas Sarkozy.
Mais la réaction du camp Ségolèniste est tout de même symptomatique de la faillite morale et intellectuelle de la gauche française, qui se révèle décidemment incapable de se convertir à la démocratie, c’est à dire à la social-démocratie, et de se débarasser des habitudes communistes.
Imagine-t-on pareille campagne électorale en Allemagne, en Suède, en Angleterre ?
Comment les partisans de Ségolène ont-ils pu perdre contact avec les réalités au point de ne pas se rendre compte que leur campagne sera contre-productive ?
Lorsqu’on fait ainsi le jeu de son adversaire, sans même s’en rendre compte, lorsqu’on devient ainsi son propre ennemi, la fin est proche.
Le PS n’est plus qu’une voiture folle qui fonçe dans le mur en klaxonnant !