Bonjour Fergus,
Non, la proposition d’inéligibilité à vie pour les élus ne concerne pas forcément des délits commis dans l’exercice de leurs fonctions puisque cela peut être complètement découplé. L’exemple de Jérôme Cahuzac est clair à cet égard ; la faute a été commise bien avant qu’il n’ait eu des fonctions électives et politiques (le compte a été ouvert en 1992).
Je suis bien sûr pour des peines d’inéligibilité, mais selon l’appréciation du juge (ce qu’il se fait actuellement ; parfois, des peines d’inéligibilité de 10 ans sont prononcées, ce qui me paraît déjà assez sévère).
Le problème est une question de hiérarchie des peines : un acte crapuleux ou frauduleux, aussi affligeant soit-il, d’autant plus qu’il serait commis par des élus de la République qui doivent être irréprochables (comme les fonctionnaires, effectivement), ne devrait jamais être plus grave qu’un meurtre. C’est une question de valeur.
Cordialement.