Vous jetez le bébé avec l’eau du bain. Si j’en crois les chiffres que vous avancez, il s’agirait d’un coût pour l’industrie d’un maximum de 70 milliards d’€ sur 10 ans. Or vous avancez un chiffre d’affaires de l’industrie chimique européenne de 600 milliards d’€ ; sur 1 an ou sur 10 ans ? S’agit-il de 1% environ ou de 1O% environ de coûts du contrôle rapporté au CA ? Si c’est 1%, c’est pafaitement supportable, si c’est plus, il faudra faire des amendements.
De toutes façons, l’industrie chimique intégrera les frais supplémentaires causés par les nouveaux contrôles dans ses prix de revient.
Il ne faut en aucun cas rejeter cette très importante initiative parce qu’elle coûte cher. A titre indicatif, dans les congrès internationaux sur le cancer, les spécialistes parlaient, dès les années 70, des causes humaines de cette redoutable maladie. Combien de vies, pour ne pas parler d’argent, aurait-on épargné si la combinaison de molécules absorbées sur le long terme avaient été repérées à temps... De plus, il semble que nombre de pathologies mal diagnostiquées aujourd’hui seraient causées par des combinaisons moléculaires aux effets peu connus. Egalement, voyez, à titre indicatif, les progrès dans la médecine du travail.
A mon avis, le projet REACH représente une modeste percée dans un domaine où il reste encore beaucoup à faire. Et cela va coûter d’autant plus cher qu’on est en retard dans ce domaine, même si l’Europe est pionnière en la matière.
Corollaire : une sérieuse restriction en matière d’importation de produits en provenance de l’espace hors Union Européenne... Dans ce cas, les chimistes européens n’ont rien dit.