L’élection de Macron était non seulement prévisible, mais quasiment assurée.
Ceci, quel que soit l’état de l’opinion vis-à-vis de lui. Elle est mathématique.
Au premier tour, il fait le rassemblement de ceux qui croient en lui, et de ceux qui votent pour le régime, pour la continuité. Mettons, 25 % des inscrits.
Les autres, comme en 2017, se répartissent entre les autres candidats, dont aucun n’a vraiment de charisme. Il est donc sûr de dominer le premier tour. Au second, somme il a siphonné les partis consensuels, PS et LR, il est sûr d’avoir un adversaire clivant. Il récolte alors les partis consensuels et une bonne partie de ceux du parti éconduits. Cela aurait été de même face à Mélenchon.
Donc quel que soit l’état de l’opinion, quel que soit son adversaire, il était quasi obligé de gagner*. Ce n’est plus un choix du dirigeant, mais un plébiscite pour sa reconduite aux affaires. Je ne vois aucun signe d’une quelconque démocratie dans cette élection.
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* Je ne dis pas cela maintenant, j’avais écrit un article là-dessus (ici) avant les élections. Je ne suis pas devin, mais tout était ficelé d’avance.