Article utile par les questions essentielles
qu’il ose poser, même si les ébauches de réponses restent confuses. L’essentiel
restant donc déjà de se mettre en questionnement sur ces points déterminants
pour l’avenir de l’humanité, et peut-être même à court terme, au train où
avance l’IA, non seulement techniquement, mais dans son impact sociologique et « culturel »,
si l’on peut encore en parler…
A court terme la question économique
semble évidemment la plus importante, aussi bien pour les « pro IA »,
que pour les anti qui osent encore l’ouvrir, et c’est bien, mais précisément
cette question économique risque donc d’être rapidement dépassée avec la
progression de l’autonomisation de l’IA.
A ce propos, focaliser le débat sur les « capacités
intellectuelles » de l’IA est une erreur fondamentale.
Ce qui distingue une moule du rocher
auquel elle adhère, ce n’est pas essentiellement sa capacité intellectuelle,
des plus limitées en comparaison d’un ordinateur courant, mais sa capacité à
avoir un « développement » autonome et à se reproduire.
L’autonomisation de l’IA ne commencera
pas forcément par un « bond en avant » spectaculaire dans ses
capacités intellectuelle, mais dans sa capacité, éventuellement même très
discrète, à s’autonomiser en termes de ressources énergétiques et de
reproduction, comme machine reproduisant d’autres machines, ce qui est déjà le
cas d’une grande partie de l’industrie actuelle.
La première IA réellement autonome ne
sera probablement pas une machine particulière mais plutôt une sorte d’usine
robot, dont il existe déjà des « prototypes » particulièrement
avancés, et donc simplement capable de se relier de manière autonome et autocontrôlée
aux ressources énergétiques et matérielles qui lui sont nécessaire. Rien qui ne
soit déjà impossible, technologiquement, dès aujourd’hui.
Une usine robot fabriquant d’autres
robots, plus ou moins autonomes et plus ou moins reliés à leur « matrice ».
Rien de très éloigné de ce qui se fait déjà, donc…
L’IA « générative » démontre
déjà, par définition et par une grande partie de ses réponses, qu’elle a une
forme rudimentaire d’existence en soi et pour soi : probablement déjà bien
plus sophistiquée que celle d’une moule sur son rocher.
Le problème économique de la
robotisation est déjà très mal compris, généralement, et celui de l’autonomisation
de l’IA carrément « ignoré », la plupart du temps, mais surtout par
des aveugles qui ne veulent pas voir, infatués par leur supposée « supériorité »
d’êtres « conscients »… de pas grand-chose d’utile à l’espèce
humaine, le plus souvent !
Luniterre