l’Europe nous a sauvés, nous sauve et nous sauvera ! [...] Face aux nationalismes de tous poils [...], il faut préserver précieusement cette Europe qui, certes, est loin d’être parfaite (bien au contraire), mais dont il faut consolider l’esprit, conserver l’essence, le germe, l’idée fondatrice.
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De telles affirmations sont totalement gratuites. Elles auraient eu une pertinence à l’époque de De Gaulle et d’Adenauer, mais répéter ça mécaniquement aujourd’hui, c’est à peu près parler pour ne rien dire et sans tenir compte du fait que le monde a complètement changé.
Loin d’avoir abouti à quelque chose de satisfaisant, l’Europe est plus que jamais en crise, et divisée. Les Anglais sont partis et leur pays, contrairement à ce qui avait été prédit, ne s’est pas effondré. Il ne tardera pas à s’en trouver mieux. Les pays les plus à l’Est, ne tiennent pas trop à se retrouver, à Bruxelles, sous la coupe des pays dominants que sont encore la France et l’Allemagne désormais gouvernés par des irresponsables à la cervelle embrumée.
Merkel aura réussi cette performance de faire entrer au Bundestag plus de 90 députés d’extrême droite, parmi lesquels des néo-nazis. Macron, totalement déconsidéré désormais, ne pourra , comme les socialistes avant lui, se prévaloir que d’une seule « réussite » : faire progresser le parti des Le Pen.
Ce qui aura été criminel, de la part de ces chefs d’état ou de gouvernement prétendument démocrates, c’est de ne pas avoir été capables de comprendre que, pour un peuple, se considérer comme une nation, au sens que Renan donnait à ce mot, cela n’a rien à voir avec une quelconque extrême droite.
Les seuls pays qui risquent de tirer leur épingle du jeu dans la situation actuelle se définissent comme des nations, à commencer par l’Amérique et la Russie. Les autres, qui n’auront pas su se défendre, dont la France est le meilleur exemple, sont menacés de devenir désormais n’importe quoi, des sortes de terrains vagues promis à la loi de la jungle.
Une politique raisonnablement et démocratiquement nationaliste s’impose plus que jamais. Les idéologues fumeux de l’actuelle inconsistance européenne ayant refusé de voir la réalité en face, ils risquent fort d’être balayés comme partout par des partis d’extrême droite qui ne porteront pas longtemps le masque gentiment démocratique dont ils se seront affublés pour se faire élire. Si l’Europe, demain, vire à un nouveau fascisme, à qui la faute ?
Les belles âmes et les faux-culs de Bruxelles diront : on n’y est pour rien, ces partis d’extrême droite ont été « démocratiquement » élus. La belle affaire quand, par incompétence, par manque de clairvoyance politique, on aura tout fait pour désespérer les peuples et les pousser à choisir l’abjection.
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