« Les groupes se constituent dans un premier temps autour de convictions communes issues d’un même vécu... »
Ou bien on remplace « convictions communes » par intérêts communs et on comprend alors que les gens se font gruger parce que dans le groupe, une minorité dominante fait passer ses intérêts avant les intérêts généraux. Les convictions cèdent devant l’intérêt.
La « vérité » est constitutive de la cohésion du groupe. Une fois intégré au groupe, l’individu doit lui obéir au nom de cette vérité consacrée. La vérité collective (issue de l’intelligence collective, idée à laquelle je ne crois pas) est aliénante. Contrairement à la liberté qui ne cherche qu’à s’exprimer, la vérité se fixe des règles. La vérité obéit à un corpus de lois.
Pour préserver l’intégrité de sa pensée, l’individu doit se détacher de l’autorité, s’en méfier ou trouver des moyens de la contourner (faire mine d’obéir et penser librement).