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Les commentaires de Christian Labrune



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 18:35

    @Jean Dugenêt

    Ah ! L’homme à la francisque ! Je l’avais oublié, celui-là, et pourtant je ne rate jamais une occasion de régler son compte au bon copain de René Bousquet !

    Je vais « plusser », comme on dit ici, cette observation qui me fait bien plaisir.



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 18:15

    jamais l’analyse marxiste de nos sociétés n’a été aussi scientifiquement pertinente qu’aujourd’hui.

    =============================
    @Garibaldi2

    C’est ce qu’avait très bien expliqué l’ancien séminariste Iossif Vissarionovitch Djougachvili dans ses écrits sur le matérialisme dialectique, dont je ne saurais trop vous recommander la lecture, laquelle est fort plaisante.

    Mais le bonhomme n’avait jamais beaucoup réfléchi sur l’épistémologie et il ne savait pas que le premier critère de la scientificité, comme l’a très bien établi Karl Popper, c’est qu’une théorie scientifique est nécessairement falsifiable.

    Le marxisme, qui est une eschatologie, n’est aucunement falsifiable. Il pose comme une vérité éternelle que le capitalisme porte en lui-même les causes de sa propre disparition, laquelle est tout à fait nécessaire, inévitable.

    En cela, il faut bien reconnaître que Marx avait quand même tout à fait raison : le capitalisme est actuellement, partout dans le monde, en voie de disparition très rapide, et particulièrement dans la Chine de Xi Jinping. Le communisme, en revanche, a le vent en poupe du moins, sur cette page d’AgoraVox.



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 17:50

    « Qui songerait à mettre en cause un si vertueux lanceur d’alertes ? » Vous, déjà :). 

    =============================
    @Vincent Verschoore

    Mais c’est que moi, cher Monsieur, je ne suis pas né dans cette galaxie. Je viens de très loin !!!



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 17:29

    @Vincent Verschoore

    Le meilleur moyen, quand on est à la tête d’un complot, n’est-il pas encore de se faire passer pour le complotiste qui s’efforce de repérer les conspirations pour les dénoncer ? Qui songerait à mettre en cause un si vertueux lanceur d’alertes ?

    C’est votre cas. Et maintenant, vous essayez de brouiller les pistes comme Le Tartuffe de Molière qu’on accuse et qui, au lieu de se défendre, répond « Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable.... »

    On est pas loin du paradoxe d’Epiménide, qui est le chef d’oeuvre de l’enfumage tous azimuts. Ceux qui ne le connaissent pas bien pourront se rafraîchir la mémoire en consultant cette page :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_du_menteur

    En tout cas, si j’apprenais que vous êtes un reptilien, je n’en serais pas autrement étonné.



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 16:45

    L’image qui illustre cet article montre une sorte d’amphithéâtre qu’on pourrait trouver en France - et même ailleurs !-, dans n’importe quelle fac, et la définition de l’image est beaucoup trop faible pour qu’on puisse identifier les deux péquins assis derrière le bureau. Un texte apparaît sur l’écran, qui évoque bien la question du conspirationnisme, mais on observera qu’il est entouré d’une grande plage d’un gris assez neutre, et il était donc extrêmement facile, avec un logiciel approprié, de faire un copié-collé de n’importe quoi dans cette zone.

    Cette photo et cet article, de toute évidence, sont de l’ordre de l’affabulation. Il va sans dire qu’aucune conférence sur le conspirationnisme ne s’est jamais tenue à Mâcon. L’auteur de l’article nous prend donc pour des imbéciles, mais nous avons assez de sens critique pour n’être jamais dupes de pareilles fabrications.

    La présentation que l’auteur fait de lui-même paraît destinée à mettre tout le monde en confiance : ces sortes de curiosités (économie, physique, caminologie) n’ont vraiment rien de subversif, encore moins de criminel, mais qu’est-ce que cela cache ? Certains membres du Bilderberg, de la Trilatérale ou des Illumniati se présentent aussi sous des dehors plutôt ordinaires. Et pourtant... !



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 14:59

    Jonas,

    Je recopie à votre intention ce que Jean-Paul Sartre, grand philosophe « de gauche » s’il en est, écrivait à propos de la publication du rapport Khroutchev relatif aux crimes du stalinisme. Vous verrez bien par là que Stéphane Courtois a eu tout à fait tort de publier ce qu’il savait du communisme. Fort heureusement, la foi dans notre dernière grande religion révélée par le prophète Karl Marx est telle que rien ne saurait l’ébranler, comme on peut le voir en parcourant cette page d’AgoraVox. Certes, jusqu’à la fin, le communisme aura tué en masse, mais était-ce le VRAI communisme ? Assurément non. Le vrai est encore à venir. A force de tuer, on devrait bien, quand même, finir par arriver à quelque chose, non ? Il me semble que c’est l’évidence même.

    Sartre :
    « Oui, il fallait savoir ce qu’on voulait, jusqu’où l’on voulait aller, entreprendre des réformes sans les claironner d’abord, mais les faire progressivement. De ce point de vue, la faute la plus énorme a probablement été le rapport Khrouchtchev, car, à mon avis, la dénonciation publique et solennelle, l’exposition détaillée de tous les crimes d’un personnage sacré qui a représenté si longtemps le régime est une folie quand une telle franchise n’est pas rendue possible par une élévation préalable, et considérable, du niveau de vie de la population… Mais le résultat a été de découvrir la vérité pour les masses qui n’étaient pas prêtes à la recevoir. Quand on voit à quel point, chez-nous en France, le rapport a secoué les intellectuels et les ouvriers communistes, on se rend compte combien les Hongrois, par exemple, ont été peu préparés à comprendre cet effroyable récit de crimes et de fautes, donné sans explication, sans analyse historique, sans prudence. »



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 14:21

    ADDENDUM

    Il me semble qu’il conviendrait aussi de rendre hommage à Jacques Doriot, autre grand internationaliste pacifiste, qui fut membre du PCF et fonda ensuite, par souci d’une meilleure efficacité, ce Parti populaire français qui devait prendre une part si décisive dans la lutte, en France, contre l’occupant nazi.

    Cela dit, je ne suis pas historien et je parle sous le contrôle de ceux qui sont plus compétents que moi. On voudrait bien me corriger s’il advenait que je divaguasse.



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 13:59

    « Qui veut la fin veut les moyens. Selon moi, toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées, tout doit être pris, saccagé, sans distinction d’âge ni de sexe (...)
    ========================================

    @Jean Dugenêt

    Je ne connaissais pas ce texte, vraiment radical. Quelle horreur !
    Il me fait penser à un autre du même tonneau, de Sartre, dans sa préface aux Damnés de la terre :
    « Abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre. »
    Pauvre Européen !

    Les biographes de Sartre le présentent comme un homme affable et bienveillant. En dépit du fait qu’ils trempent souvent leur plume dans le vieil encrier d’une longue tradition hagiographique, je pense que le bonhomme ne devait pas être si méchant, mais c’était un intellectuel bourgeois environné de livres et, comme Leconte de Lisle entrant dans le rêve du jaguar, il avait besoin de temps en temps, de se prendre pour ce qu’il n’était pas et de s’imaginer, un peu comme vous, avec un couteau entre les dents.

    Le rêve du jaguar, les derniers vers :

    Et, dans l’illusion de ses forces inertes,
    Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
    Il rêve qu’au milieu des plantations vertes,
    Il enfonce d’un bond ses ongles ruisselants
    Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 13:25

    ils y refusent son rapprochement du génocide nazi et de la répression stalinienne,

    ======================
    @Garibaldi2

    Je ne saurais trop vous recommander, sur cette question, la lecture du sixième chapitre (Communisme et fascisme) dans Le passé d’une illusion de François Furet (pages 189-248).
    Enfin, un minimum d’hygiène mentale imposerait me semble-t-il, quand on est confronté à ce qu’on peut voir sur cette page où resurgit l’éternelle fascination de je ne sais quel monstre du Loch Ness, de relire un peu L’opium des intellectuels de Raymond Aron.

    https://www.amazon.fr/pass%C3%A9-dune-illusion-Fran%C3%A7ois-Furet/dp/2253904767
    https://www.amazon.fr/Lopium-intellectuels-Raymond-Aron/dp/2702134742/ref=sr_1_1 ?s=books&ie=UTF8&qid=1542284502&sr=1-1&keywords=l%27opium+des+intellectuels



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 12:56

    Vous démontrez que l’anticommunisme se confond avec l’antisémitisme et le racisme.

    ====================================
    @Jean Dugenêt

    Je suis un anticommuniste « viscéral », comme on dit ; c’est-à-dire, selon le Sartre des années 50, un vrai « chien » ; et pourtant, je ne pense pas qu’il puisse se rencontrer sur AgoraVox quelqu’un qui soit plus admirateur que moi de la grande aventure du sionisme. Comment expliquerez-vous cela, qui contredit si radicalement votre proposition ?

    Le sionisme, au début du siècle dernier, était une utopie, au sens le plus exact du terme, puisqu’il n’existait pas même encore un coin de terre où ces belles théories sociales pussent prendre corps. L’utopie communiste a fait long feu, elle est morte et enterrée, sauf pour des vieux gâteux antisémites du genre Badiou.

    L’utopie sioniste est donc la seule, en dépit des ambitions génocidaires des peuples environnants encore si hostiles, qui ne soit pas devenue un enfer pour ceux dont elle entendait faire le bonheur. Cela devrait faire réfléchir.



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 12:35

    @Jean Dugenêt

    Vous devriez rendre hommage à Marcel Déat, un grand pacifiste internationaliste très déterminé, à l’époque de la conférence de Münich, à rester pacifiste en dépit de tout ce qu’il pouvait observer dans une Europe où tout était en train de beaucoup changer. Il ne voulait, à aucun prix, « mourir pour Dantzig ». Je ne sais plus très bien de quelle manière, après le 10 juillet 40, il aura pu se tenir encore à une si sage résolution. Mais comme vous paraissez féru d’histoire, vous vous ferez probablement un plaisir de nous le rappeler.



  • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 12:16

    @Guilain Chevrier

    On sait très bien, quand on a été prof, comme c’est mon cas, ce que sont les limites dont il ne faut jamais s’affranchir dans son domaine d’activité, mais lorsqu’il s’agit d’autres professions, médicales en particulier, si on « sent » très bien ce que pourront être les effets pervers de certaines entorses à la laïcité, les cas très particuliers que vous évoquez ici ne viennent pas immédiatement à l’esprit, et je suppose que le travail de réflexion que vous avez dirigé les met en lumière for méthodiquement.

    Ce qui est quand même consternant, c’est que nos politiciens, qui paraissent n’avoir jamais cherché à s’informer réellement des situations, restent dans le même impressionnisme confus qui prévaut dans l’ordinaire débat médiatique, et c’est une irresponsabilité qui nous aura déjà coûté très cher.

    Quand le voile islamique est apparu dans quelques collèges, combien d’années entre cette tentative de prise de pouvoir des Frères et des salafistes, et la loi sur l’ostentation des signes religieux ? Un simple décret rappelant immédiatement la nécessité de respecter scrupuleusement la législation existante aurait immédiatement résolu le problème. Des années de débats inutiles et confus entre des gens qui ne comprenaient même pas la nature du problème nous auront fabriqué la situation pourrie que nous connaissons actuellement. Et on n’est pas sorti de l’auberge !



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 23:34

    Qu’est-ce que vous reprochez à Stéphane Courtois ?

    .........................................................
    @Jonas

    Taisez-vous, Jonas : vous voyez bien que vous êtes en train de désespérer Billancourt, C’est qu’il y a des choses qu’on peut penser et savoir, surtout quand on est historien, mais il ne faut surtout pas les dire, et Stéphane Courtois s’est affranchi de la politesse respectueuse qu’on doit aux immortels héros de la grande épopée révolutionnaire. Il a eu tort.

    Je ne saurais trop vous conseiller de lire le dernier paragraphe de L’histoire de l’Union soviétique de Jean Ellenstein. « Les lumières, peut-on y lire, l’emportent largement sur les ombres ». Voilà qui est quand même beaucoup mieux.

    Comme dirait Villon : « En cette foi, je veux vivre et mourir ».
    Et Viva la muerte !



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 23:21

    Mais c’est la hargne, la haine, le désir de revanche, la volonté de retrouver leurs privilèges qui les animent et qui les poussent à mettre en œuvre tout ce qu’ils peuvent pour mettre les révolutions en échec.

    @Jean Dugenêt

    Le peuple, effectivement, ne connaît ni la haine ni le désir de revanche. Il s’est toujours conduit, dans toutes les révolutions, selon ce que Pascal aurait appelé « une raison pure et sublime ».

    Un peu de lecture, quand même. Je me limiterai à deux cas :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se-Louise_de_Savoie-Carignan

    Assassinat de la princesse de Lamballe, à la veille des massacres de septembre . Récit de Jacques Hillairet :

    « Un perruquier du nom de Charlat, tambour des volontaires, lui ôta son bonnet du bout de sa pique et la blessa légèrement, tandis qu’un autre égorgeur lui jetait une bûche dans les reins. La princesse tomba et fut criblée de coups. On lui ôta ses vêtements ; elle resta ainsi près de deux heures exposée, nue, à la risée lubrique de la foule. On la traîna ensuite jusqu’à la borne située à l’angle des rues du Roi-de-Sicile et des Ballets, sur laquelle on appuya sa tête qu’un nommé Grison scia avec son couteau et mit au bout de sa pique. Le perruquier Charlat lui ouvrit la poitrine, lui arracha le cœur qu’il plaça au bout de son sabre, tandis que suivirent d’autres mutilations obscènes et sanguinaires »7.


    Exécution de Nicolas II et de sa famille, sur ordre du camarade Lénine, à Tsarkoïle Selo, en juillet 1918 :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_la_famille_imp%C3%A9riale_russe

    Extrait :

    Les tirs ont lieu à bout portant. Iourovski aurait levé son arme et tiré sur Nicolas, qui meurt sur le coup. Les autres bourreaux tirent jusqu’à ce que toutes les victimes tombent. Le tsarévitch rampe vers la porte, le commissaire bolchevik Peter Ermakov lui défonce le crâne à coups de baïonnette. Les dernières survivantes (Anastasia, Tatiana, Olga, et Maria dont les diamants cousus dans leurs vêtements leur ont servi un temps de gilet pare-balle) sont exécutées tout aussi sauvagement, car leurs cris pouvaient être entendus à l’extérieur. Les corps sont placés dans des draps, conduits en camion dans une fondrière à quelques kilomètres de là, brûlés à la chaux vive et au vitriol. Les corps n’étant pas complètement dissous à l’aube, les bourreaux reviennent la nuit suivante4. Une annonce officielle parue dans la presse nationale, deux jours plus tard, indique que le monarque5 a été exécuté sur l’ordre de l’Uralispolkom (Soviet de l’Oural) en raison de l’approche des Armées blanches tchécoslovaques. Cette annonce suscite des interrogations sur le sort du reste de la famille qui officiellement a été évacué par les Bolcheviks (déclarations des dirigeants bolcheviks, notamment du commissariat du peuple aux Affaires étrangères Gueorgui Tchitcherine)3.


    J’aurais pu aussi évoquer le massacre très méthodiquement organisé par l’armée rouge de l’élite militaire polonaise (des milliers de personnes) dans la forêt de Katyn en 1940. On trouvera un article dans Wikipedia.


    De toute façon, on n’a que l’embarras du choix, et les horreurs perpétrées par le petit boucher de la cabaña à Cuba, par les gardes rouges de Mao puis par les khmers de la même couleur, sont encore dans toutes les mémoires.



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 21:53

    Vous êtes toujours dans ce raisonnement absurde qui consiste à présenter Staline comme l’héritier de la révolution russe.

    ==============================
    @Jean Dugenêt

    Je sais bien qu’on ne peut pas faire une bonne omelette sans casser des oeufs et vous nous montrerez fort bien, que ce soit en Russie, en Chine, en Corée ou dans le Kampuchéa démocratique, un énorme amoncellement des coquilles qu’on a révolutionnairement brisées, mais elle est où, votre omelette ? J’ai quand même l’impression, au train où vont les choses, que ce n’est pas demain qu’on pourra se mettre à table !



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 21:35

    @L’Astronome

    Je n’avais pas le souvenir de cette déclaration qui me paraît bien naturelle : la démocratie est forcément toujours une espèce de bricolage imparfait, mais on n’a encore rien trouvé de mieux et je me réjouis qu’Erdogan partage mon sentiment.

    Apparemment, vous le connaissez mieux que moi et vous allez donc peut-être pouvoir m’éclairer sur un point qui me turlupine : je ne vois pas très souvent Madame Erdogan mais je la vois quand même de temps en temps (à la télévision, s’entend !) et j’ai vu il y a quelques jours qu’elle avait toujours son énorme plâtre autour de la tête. Qu’a-t-il bien pu lui arriver, à cette pauvre femme ? Aussi loin que remontent mes souvenirs de la Turquie d’Erdogan, et cela fait quand même plusieurs années, je la vois toujours avec le même plâtre. Or, une fracture du crâne, probable conséquence d’une application un peu trop vigoureuse du verset 38 de la quatrième sourate, si elle n’est pas consolidée dans le mois qui suit, on en meurt. Pourtant, vaille que vaille, elle est toujours là. Habituellement, le plâtre était blanc, comme tout plâtre qui se respecte, mais la semaine passée (elle était venue pour nos poilus) son plâtre avait cette couleur que les peintres appellent le « jaune de Naples ». Pourquoi ? Pensez-vous qu’un jour elle puisse s’en remettre, ou bien son époux lui casserait-il la tête aussitôt qu’elle est réparée ? Cela me chagrine au point, quelquefois, de me réveiller la nuit. Merci de bien vouloir nous éclairer.



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 20:43

    Vive les pacifistes, les internationalistes, les révolutionnaires qui sont prêts à faire rendre gorge à tous les tyrans !

    =========================

    En Ukraine au début des années 30, les tyrans étaient extrêmement nombreux, entre 2.5 et 5 millions, et l’union soviétique aura su, effectivement, en 32-33 les éliminer tous de la manière la plus « pacifiste », c’est-à-dire sans effusion de sang.

    L’Holodomor, puisque c’est ainsi que les Ukrainiens nomment cette belle et très originale opération, simple élimination par la faim, est un procédé révolutionnaire dont j’admirerai toujours l’extrême élégance alliée à une remarquable économie de moyens.



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 20:23

    Ci-dessous, un très beau poème d’Aragon. Jusque-là, j’ai été fort critique, j’ai donc bien le droit, me semble-t-il, à un peu de complaisance. J’espère que cela fera plaisir à tous nos révolutionnaires du clavier.


    "Il s’agit de préparer le procès monstre

    d’un monde monstrueux

    Aiguisez demain sur la pierre

    Préparez les conseils d’ouvriers et soldats

    Constituez le tribunal révolutionnaire

    J’appelle la Terreur du fond de mes poumons


    Je chante le Guépéou (2) qui se forme

    en France à l’heure qu’il est

    Je chante le Guépéou nécessaire de France


    Je chante les Guépéous de nulle part et de partout

    Je demande un Guépéou pour préparer la fin d’un monde

    Demandez un Guépéou pour préparer la fin d’un monde

    pour défendre ceux qui sont trahis

    pour défendre ceux qui sont toujours trahis

    Demandez un Guépéou vous qu’on plie et vous qu’on tue

    Demandez un Guépéou

    Il vous faut un Guépéou


    Vive le Guépéou véritable image de la grandeur matérialiste

    Vive le Guépéou contre Dieu Chiappe et la Marseillaise

    Vive le Guépéou contre le pape et les poux

    Vive le Guépéou contre la résignation des banques

    Vive le Guépéou contre les manœuvres de l’Est

    Vive le Guépéou contre la famille

    Vive le Guépéou contre les lois scélérates

    Vive le Guépéou contre le socialisme des assassins du type

    Caballero Boncour Mac Donald Zoergibel

    Vive le Guépéou contre tous les ennemis du prolétariat."


    ("Prélude au temps des cerises" dans Persécuté-Persécuteur, Ed Denoel, 1931)

    Informations sur le Guépéou, pour ceux qui sont nés d’hier :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gu%C3%A9p%C3%A9ou



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 20:13

    Dans certaines régions du monde sous le masque hideux de l’impérialisme, l’idéologie capitaliste fait des millions de morts 

    =================================
    @Alren
    Vous avez cent fois raison. Je ne vais jamais acheter mes cigares le matin, à Belleville, sans avoir à enjamber trois ou quatre cadavres couchés dans le caniveau ensanglanté. Et je ne parle pas de la police politique qui vient frapper à votre porte à quatre heures du matin. Ca ne m’est pas encore arrivé, mais je m’y attends tous les soirs. Ce sera peut-être pour cette nuit. Si je n’écris rien sur ce site demain matin, il ne faudra pas se demander pourquoi : c’est que je serai probablement quelque part, attaché à une chaise, dans les locaux de la Lubianka.



  • Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 20:05

    Il ne vient à l’idée de personne de rendre Robespierre responsable des morts des batailles et des crimes de Napoléon.

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    @Jean Dugenêt
    Les horreurs qui ont suivi les massacres de septembre et les agissements des pires terroristes ont directement suscité la grande nausée de Thermidor. Le petit mafieux corse n’aura eu qu’à surfer sur la vague de ce dégoût pour s’imposer... et ensanglanter l’Europe. 
    Et je ne suis certes pas le premier à remarquer cet enchaînement de situations historiques de plus plus en plus calamiteuses.

    Par ailleurs, vous savez aussi bien que moi que l’inventeur du goulag, c’est Lénine. Tous les historiens s’accordent désormais là-dessus. Et j’en suis venu quelquefois à me demander si les choses n’auraient pas encore été pires si le boucher de Cronstadt avait pu l’emporter sur Djougachvili après la mort de Lénine.