La Corse a ses particularités, son histoire, son caractère.
Longtemps aux marges de ses possesseurs, son caractère insulaire, son manque de ressources et sa géographie ont toujours empêché l’île d’avoir une forte influence sur ses alentours.
Seul son peuple, fier et caractériel, a marqué l’île de son empreinte.
Les corses ont assez de fierté et de volonté pour penser avoir un droit à l’indépendance mais en regardant les choses de façon objective, ils n’ont aucun intérêt à cela.
L’île est belle, mais petite : ses ressources sont très limitées, or c’est la condition de base pour avoir assez de liberté pour s’imposer aux autres.
Son insularité limite les communications avec le continent : la production industrielle est donc rendue difficile face aux couts que cela engendre. C’est la malédiction de toutes les îles. Les seules à faire exception sont l’ Australie et la Nouvelle Zélande. Mais niveau superficie, elles ne jouent pas dans la même catégorie.
La répartition de l’emploi dans l’île est flagrante : un travailleur sur 3 fait partie du service public ! Alors que le taux habituel d’une nation moderne est de 1 sur 6 en moyenne.
L’agriculture est une voie de développement mais là aussi la géographie de la Corse en limite les possibilités.
Reste le tourisme. La Corse est bien pourvue en paysages, en plages et le climat y est favorable.
Mais pour cela, il faut des infrastructures : des routes pour décongestionner les routes de montagne, des hotels pour loger les touristes...
Bref, du béton et du goudron, ce qui défigurerait l’endroit, tout en rendant encore plus critique le problème du logement sur l’île avec la hausse du pris du foncier.
Les autonomistes arguent que les autres îles de la Méditerranée font mieux que la Corse car autonomes ou indépendantes.
Gros mensonge de leur part : la Sardaigne et la Sicile, citées en exemples, sont les régions les plus pauvres d’Italie. La Crète est loin au classement des régions grecques. Les Baléares s’en sortent car l’archipel est depuis longtemps devenu une gigantesque boite de nuit.
Malte et Chypre sont mieux lotis : elles ont misé sur les services financiers mais le temps des paradis fiscaux est en train de passer et les conditions bancaires sont de plus en plus sévères pour avoir accès au marché européen.
Enfin, les Pélages et les îles de la mer Egée ne vivent que du tourisme et dépendent toujours fortement d’ Athènes et de Rome.
L’intérêt du peuple Corse est-il vraiment de faire flotter bien haut le drapeau à tête de maure au dessus d’une assiette vide ?