Avant le taylorisme l’employé était dans une des pires positions de l’Histoire. Sa condition était pire que celle de bien des esclaves antiques qui au moins bénéficiaient d’un lien les obligeant autant que leur maître.
Il fallait donc que ces employés résistent par le seul biais possible, la solidarité entre eux. Il en est surgi mille avatars de cette solidarité des gueux.
Mais à partir de Ford, la bourgeoisie ne suffisant plus à consommer les productions industrielles, l’employé est devenu consommateur à son tour.
Puis la télé s’est rajoutée à l’automobile
En 1970 n’importe quel employé pouvait vivre des conditions de petite bourgeoisie sans comparaison avec le XIXème siècle
De nos jour, de consommateur, l’employé est devenu coacteur de la production et de la conception. N’importe qui peut participer à sa manière au développement de pôles capitalistes sur le Net. Et n’importe qui, parfois sans s’en douter, participe aux coagulations de capital au travers de ses cotisations ou mutualisations des risques
Il reste de grands malin qui profitent fort du nouveau système (Tels les Kim Dotcom) parce qu’ils sont aux commandes des mouvements de capitaux mais ces apports en capitaux c’est l’ensemble des salariés qui les nourrissent
La lutte se situe essentiellement au niveau du contrôle des flux financiers
Sur ce site, nous sommes tous co producteurs du contenu mais les dividendes nous échappent totalement (N’en tirent profit que ceux d’entre nous qui se font de la pub pour quelque bouquin)
Mais arrive le moment où nous allons monter des sites mutualistes ou coopératifs vrais afin de nous partager les dividendes et décider des investissements.
Dans ce contexte, il devenait de plus en plus évident que la solidarité passive allait devenir obsolète.
L’individualisme ne peut que prévaloir dans un monde où chacun n’est plus loin de pouvoir co-contrôler toute la chaîne du système.
Le fait que dans une entreprise en dur, les contrats puissent être modifiés tue la solidarité passive et augmente l’individualisme, la contractualisation au cas par cas des individus.
Les entreprises sachant que chaque employé ne se repose plus sur quelque principe de solidarité passive savent aussi qu’elles doivent séduire leurs employés les plus productifs en leur consentant des contrats spéciaux. En fait, ils seront des associés (comme les acteurs de cinéma qui ont un pourcentage sur les recettes).
Cet hyper libéralisme est bien entendu surprenant de la part d’un gouvernement de gauche mais il est pragmatique de la situation mondiale de plus en plus contractualiste (au cas par cas) où les entreprises ne veulent plus d’employés moutons mais requins.
Reste l’autre aspect de la question de la solidarité, celui de l’aide aux échoués, autant dire aux plus de 45 ans un peu ballots pour faire vite.
Car autrefois, il pouvait sembler intéressant pour l’industrie de maintenir sous le coude, donc en vie, des chômeurs même âgés pas seulement pour créer une pression sur les salaires mais pour les employer vraiment à quelque manoeuvre.
De nos jours, le réemploi des plus de 45 ans semble peu évident. Alors pourquoi entretenir sous le coude une masse de chômeurs qui ne seront jamais employés ?
C’est donc à chacun de prévoir ses arrières
Or ce sont précisément les plus ballots qui se sont fait éjecter très tôt du business qui sont les plus ballots pour constituer leurs arrières
Il va y avoir des années difficiles à vivre pour ceux qui ont eu tendance à vivre de la solidarité passive mais la génération qui arrive va piger la nouvelle donne et sera plus douée pour gérer l’individualisme absolu
C’est une ère de cynisme ou de personnalisation toutes classes confondues qui s’annonce
Il en surgira probablement des contrats formels passés entre enfants et parents avec abaissement de l’âge de la majorité.
Car pour l’instant la dernière solidarité passive qui existe est celle que les parents doivent à leurs enfants. Privés de la solidarité sociale géante, les parents devront passer des contrats avec leurs enfants mais aussi entre amis.
Fin de la solidarité sectorielle passive, début de la solidarité multisectorielle choisie et active.
Par le biais du contrat, chacun reconstituera autour de lui un village au moins virtuel avec une charte propre.
Ce ne sera pas forcément plus mal.
A ce jour, chaque enfant naît d’une débrouille entre des gamètes et l’adulte qui en résulte se retrouve à devoir se contenter de tous ses patrimoines (génétiques, politiques, natio-identitaires, moraux et matériels)
Ce sort est loin d’être toujours facile à porter mais nous nous en sommes tous accommodés dans avoir jamais eu l’idée de réclamer
Un enfant fruit de bidouillages génétiques différenciés ou standardisés s’en accommodera aussi s’il le veut bien ; cad si personne dans sa société ne commence à réclamer sur son sort de naissance.
C’est ce concept de réclamation sur son sort de naissance, qu’il soit naturel ou manipulé en labo, qui est le déterminant principal de l’ambiance entre les gens et de l’attention à la conception.
Or, nonobstant les manipulations, en restant seulement dans le naturel, je sens déjà venir une tendance à la réclamation « Pourquoi tu m’as fait avec de si grandes oreilles ? »
Cette tendance est à mon sens à étouffer dans l’oeuf et si possible par un concept maître à trouver qui serait du genre « On doit s’accepter tel qu’on est né, quitte à se modifier ensuite parce qu’on ne peut se choisir avant d’exister et que ce choix ne peut revenir qu’à ceux qui nous ont créé »
Il nous faudrait vérouiller ce point.
Or ce n’est pas le cas et nous permettons à des milliers d’enfants d’entamer une réclamation sinon sur leur conception biologique, du moins sur leur éducation.
En permettant aux enfants de faire procès aux parents sur le sujet de leur éducation ou jeunesse, on laisse la porte grande ouverte à une réclamation sur la conception. Et ça peut conduire à « Pourquoi vous êtes-vous permis de me donner vie dans ce monde de fous ? »
Si les fruits se voient un bon droit de réclamer, il y aura acharnement ou méticulosité à la conception. Ce seront ces procès contre les géniteurs qui détermineront le haut soin ou le tri méticuleux dont vous parlez.
Mais là on est dans le cas de figure où seuls les parents ont l’initiative de la procréation
Si ce tri est fait par l’Etat, il va de soi que l’Etat ne permettra aucune réclamation sur son choix.
Mais pour l’instant, il y a encore peu d’Etats qui ont conçu de centraliser la procréation d’autant que le fait d’élever un enfant est une charge et que les Etats n’ont pas encore les moyens de s’en charger.
Pour l’instant, les Etats laissent aux parents l’initiative. Il y a donc des millions d’initiatives parentales différentes et ça offre une grande diversité de fruits.
Pour l’instant ne se pose que la problématique des réclamations contre les parents (pour leur initiative singulière dont les mutilations rituelles ou confessionnelles feront bientôt partie)
Comme d’un côté il ne faudrait pas laisser les fruits réclamer indéfiniment à leurs géniteurs et que d’un autre côté il ne faudrait pas laisser les parents faire n’importe quoi, il me semble que chaque protocole de conception devrait être censuré par l’Etat.
L’enfant recevra alors à sa naissance un PV indiquant l’initiative de ses concepteurs, le descriptif de leurs motivations et le visa de l’Etat. Et je pense que cette censure de l’Etat devrait porter également sur l’éducation
En somme, on ne concevrait un enfant qu’après avoir couché sur le papier son projet jusqu’à sa majorité.
Comment gérer alors les naissances accidentelles ?
Et bien on les laisserait vivre leur vie mais l’Etat n’interdira pas à ces enfants là de réclamer à leurs concepteurs
Il y aura donc au final une masse d’enfants nés et éduqués sous censure étatique qui n’auront pas accès à la réclamation et une masse d’enfants sauvages qui auront tous les droits de réclamer. Ce qui obligera les géniteurs hors censure à faire très attention ou à rejoindre le plus vite possible le cadre éducatif censuré.
Il y a la vérité et il y a la vraisemblance
En Asie, avant l’arrivée des Blancs, à tout propos, on s’en tenait à la vraisemblance
Ici, on s’est acharné sur la vérité, peut-être à cause des incroyables vérité du Livre
Qu’un enfant soit adopté par un couple vraisemblable aurait été une bonne chose.
Mais ici, alors qu’on en est à ne jurer que par la vérité, idée de supériorité du Blanc faisant, on a trouvé bon pour l’enfant de le faire adopter par des parents de toute autre allure physique. Des parents Blancs ont adopté des enfants colorés.
Partant de cette invraisemblance on peut aussi trouver bon pour l’enfant de le faire adopter par des grenouilles ou des tortues.
Deux choses se mélangent en ce moment.
Le pacte du mariage pour tous et l’adoption pour tous
Le mariage pour tous, dans la mesure où il pousse plus de gens à se signaler posés ou en couple, est un facteur de stabilisation donc de paix sociale.
Mais il ne serait pas compliqué de dire dans le même temps que désormais on devrait s’attacher à confier des enfants à des couples vraisemblables dans toute la mesure qu’offre la cohorte des demandeurs.
Chaque enfant adopté devrait recevoir un PV indiquant que sur la période de la recherche (comme on recherche un greffon compatible) sur le panel de tant de demandeurs d’enfants, il y avait tant de personnes à profil X, tant de personnes à profil D, tant de personnes à profil Z et qu’en conséquence, il lui a été choisi tels parents parce que les plus vraisemblables du lot.
Atterrir dans un foyer d’adoption (peu importe le statut) et y passer son enfance, c’est conséquent. Il faut que le choix soit justifié tant aux adoptants qu’aux adoptés. Il faut de la transparence et de la traçabilité sur le choix.
L’autre point, c’est que tous les foyers adoptants devraient être suivis sur le point de leur fonctionnement psychologique et, idéalement, ce suivi devrait être étendu à toutes les familles. On éviterait des millions de problèmes, des millions de drames, des millions de sanctions pour passer enfin à l’aide, au partage des difficultés que nous vivons tous.
L’Homme est dangereux.
Si, en dépit de ce danger, nous acceptons de vivre les uns sur les autres c’est sur la base de deux arguments :
Un premier qui est la connaissance de l’individu qu’on voit devant nous, connaissance acquise par l’habitude de son habitus au fil des années
Le second, puisque nous croisons aussi des inconnus, c’est la sensation ou conviction qu’il existe en tous cas dans sa cité, une valeur partagée par tous et qui indiquerait un pacte de non agression, un engagement dans le vivre ensemble.
Or il faut des indices concrets de ce pacte pour en être sûr : chacun doit arborer une marque au fer rouge, un tatouage, un collier, une plume sur la tête, un os dans le nez...
Il se pourrait qu’un de ces quatre il soit exigé ce genre de marque ou vignette mais de nos jours il n’en existe aucune que l’on porte sur soi et qui dise « Je m’engage dans le vivre ensemble »
Je dirais qu’au mieux, la cravate constituerait cette marque mais elle n’est qu’officieuse.
Restent alors deux autres marques qu’on ne porte pas vraiment sur soi mais qui dénotent d’un engagement dans le vivre ensemble : la constitution d’une progéniture qu’on expose au public (qu’on ose exposer et confier au public) et la constitution d’un patrimoine exposé ou vulnérable au public (la voiture en est un fort élément)
Si l’on devait ajouter une troisième marque ce serait le mariage « Elle et moi, c’est fait. Fin de la compétition sexuelle avec vous autres. Je compte sur vous pour ne pas draguer ma conjointe »
Voilà les trois marques les plus importantes que chacun arbore plus ou moins ostensiblement et qui nous indiquent que, globalement, tout le monde ou presque, a misé sur la paix.
Quand un film nous montre un monde brisé, on voit des rues non entretenues sans la moindre belle voiture confiée à la bonne garde du public. On ne voit plus aucune propriété ou belle pelouse confiée à la bonne garde du public et on ne voit évidemment plus aucun enfant se promener dehors.
J’ajoute un quatrième phénomène qui peut sembler accessoire mais qui produit son effet pacificateur, c’est celui de la plage où des milliers de gens sont côte à côte dans le plus simple appareil sans s’agresser.
Si de nos jours l’ambiance est encore paisible en dépit d’une forte montée de la paranoïa entre nous, c’est grâce à ceux qui osent encore laisser leurs voitures dans la rue, faire des gosses, les promener dehors et investir dans un bien immobilier.
J’ignore si la proportion de ceux qui refusent ce jeu du pacte social est en augmentation. Il me semble que non. Mais il est certain que s’il augmentait, il se produira un moment seuil où il y aura accélération du retrait de chacun de cet engagement, où chacun se barricadera et où nous allons tous tirer à vue.
La relation anonyme (par les cités) existait en France comme partout dans le monde depuis 5000 ans, donc avant même le premier empire colonial.
Mais elle a pris une terrible tournure avec l’industrialisation et le déplacement des populations dans nos colonies mais également ici.
Examinons par exemple nos colonies pourquoi pas, mais pour mieux voir la couleuvre que les capitalistes (au seul sens du centralisme sur la capitale Paris) ont imposé aux provinciaux.
Posons que le moment clef se serait situé vers 1880 (Ferry ; l’école laïque gratuite et obligatoire + démarrage de la colonisation) et forçons le trait en posant qu’avant cette date, la France était dans une situation de type XIIIème siècle
On aurait donc, avant 1880, en France et dans les futurs territoires colonisés, des situations en Village & Cité équivalentes.
Partout dans le monde, les gens pratiqueraient la relation villagiste où chacun est connu par son histoire et celle de sa Famille. Chacun devrait un crédit d’image à sa Famille et se devrait donc d’en préserver la bonne réputation en n’accédant à la délinquance que de manière accidentelle. Il ne viendrait à l’esprit de personne de raconter des salades.
Partout, les gens pratiqueraient aussi la relation anonyme en cité où l’habitus se résumerait aux apparences ; où l’argent serait donc capital, où il serait possible de s’inventer un CV et où certains pourraient se professionnaliser dans la délinquance.
Chacun pourrait mentir sur son habitus dans la cité mais comme chacun resterait en relation avec quelque village, chacun s’interdirait de trop baratiner
Les perversions de l’anonymat seraient à ce stade là encore limitées.
Toujours sur ces bases simplifiées, à partir de 1880, dans nos colonies, nous surgissons des océans en arborant des allures très exotiques aux yeux des indigènes, nous nous donnons de grands airs entre nous et tirons au canon sur quiconque ne nous sert pas assez vite.
Nous faisons découvrir à des exotiques ayant une culture mixant cité et village, la culture du surgissement identitaire ex nihilo avec force costumes, verbe haut et starisation.
Comme au théâtre, les canons en plus.
Et nous imposons un pot commun aux dimensions planétaires où l’argent planétarisé sera l’Alfa de l’habitus
Là dessus, nous déplaçons les populations et imposons une langue unique surgie de Paris qui leur impose des sèmes qu’ils ne connaissent pas.
Dans les colonies, ne disposant que de très peu de soldats, nous renonçons à la Police dans les villages mais en France, tous nos villages sont nationalisés, sont dotés d’une mairie qui exécute la loi de Paris. Les patois des colonies sont préservés faute de munitions mais nos patois français sont exterminés.
De plus c’est quasiment en France que les gens des campagnes sont le plus déplacés vers les cités, surtout vers Paris et définitivement.
Car dans les colonies, il y a aussi des déplacements de populations mais comme il y a moins d’industries, c’est surtout pour les grands travaux public qu’on les déracine. La mesure est moins durable
C’est donc ici que surgissent le plus de mythomanes et de délinquants professionnels y compris en cols blancs puisque désormais les apparences sont hyper déterminantes de l’identité.
Identité par l’argent, par le diplôme d’Etat et par la fonction dans la cité. Fin de l’importance de l’identité par l’éthique villagiste et domestique
Surgissent des stars à tous les niveaux y compris populaires. Ils ne valent plus par leur généalogie ou leur comportement familial mais par leur savantisme, leur adresse à faire de l’argent et aussi par la gouaille (Cf Zola ou Aristide Bruant), en somme par le spectacle et la théâtralisation de leur personne érigée en unique.
C’est ici que la colonisation parisienne (mais versaillaise dans l’esprit) a été la plus totalitaire.
**** Vous parlez de l’Islam mais n’abordez pas l’influence des missionnaires chrétiens. Les nôtres ont pourtant accompagné le soldat et le colon et ont été aussi acteurs de la colonisation des esprits. Le reliquat est-il pour vous positif ou négatif ? Le message qui se veut universel a-t-il fait oublier son origine ? ****
La question se pose déjà en France
Le reliquat de cette colonisation parisienne qu’ont subi les Français, y compris à cause de l’influence centralisatrice ou universaliste de l’Eglise, est-il positif ou négatif ?
Toutes les religions abrahamistes ont obligé les gens à se soumettre à des principes de Rome, de Jérusalem ou de la Mecque située à des milliers de km d’eux
Etait-il sain de soumettre à l’abrahamisme des gens ignorant ce qu’est un agneau, un âne, un olivier, un pain, du vin, un berger, l’étoile du Berger... ?
**** C’est le signe d’une fraternité donc la dimension et la motivation dépassent celles d’une famille africaine, si généreuse soit-elle. Qui doit s’inspirer de l’autre ? ***
Là aussi, la question se pose déjà en France.
Qu’est-ce qui doit inspirer ?
La notion villagiste et Familiale ou la notion de pot commun planétaire où ce sont les gens qui manquent le plus d’éthique qui en profitent le plus ?
Où c’est celui qui se planque le plus des obligations de guerre qui va en profiter le plus et le plus longtemps ?
Où c’est celui qui se sera crevé à la mine qui en profitera le moins ?
***** Toujours dans la même thymie et le même paragraphe vous donnez votre opinion sur les laboratoires pharmaceutiques livrés aux mains de familles cupides. Votre sens de la mesure est en défaut. Serai-je « racialiste » en vous demandant si les vaccins qui demain préviendront le paludisme, la dengue, le Sida, etc. sortiront d’un laboratoire de Bamako ou de Soweto plutôt que de la division vaccin de Pasteur-Sanofi ? *****
La capitale du Monde étant Paris, Dakar ne peut évidemment pas avoir des prétentions prométhéennes. Mais est-ce que Biaritz, Etretat ou Bourg Saint Maurice fantasment de pondre un vaccin sans monter à Paris, sans bosser chez Sanofi ?
Une gamine de Drouillette a autant de complexes vis-à-vis des Parisiennes qu’une gamine de Ouagadougou
**** Mais où sont les élites africaines ancrées dans l’Afrique qui, à l’exemple de celles qui, chez nous, avant 1789 avaient travaillé et éduqué les esprits pour les préparer à faire la révolution ? Chez nous aussi tout était figé et paraissait immuable. Mais elles étaient actives et luttaient, malgré la répression. ****
J’ignore ce que l’auteur du livre fait de son titre
Mais il existe un biais selon lequel la question qu’il pose peut paraître insensée
Est-ce que tous les peuples ont eu besoin de ressentir qu’ils progressaient vers dieu sait quel idéal pour se sentir vivre ?
De nos jours, un comité d’examen demande à chaque thésard du domaine du business quel est son projet (Et il ne s’agit pas de mariage ou de voyage)
Est-ce qu’un enfant, même roi, devait avoir un projet pour vivre avant 1880 ?
Nous, Français, gâtés par un pays bien doté, qu’avons-nous résolu vraiment que tant des nôtres turbinent aux drogues et anxiolytiques quand ils ne sont pas paranoïaques et suicidaires ?
*** Ce message est le fil conducteur de votre livre. Vous a-t-on accusé de faire du racisme anti-africain ? ***
Si une gamine de Drouilette dans la Creuse en vient à dire qu’il faudrait faire le deuil de son bled immuable, l’accuserait-on de faire du racisme anti bled ?
****Il me semble que vous relativisez le rôle de la colonisation et de son traumatisme dans la situation présente de l’Afrique Noire. Elle n’a été qu’un épisode d’une histoire millénaire. Vous le prouvez en montrant qu’elle n’a guère influencé la tradition. Le constat aurait-il été différent si elle n’avait pas eu lieu ? *****
Sans la colonisation, ces pays n’auraient pas été traumatisés et personne ne s’y poserait des questions progressistes
Les gens n’en seraient pas à poser comme question identitaire « Et toi, tu bosses dans quoi ? »
Ils ne se retrouveraient pas à devoir répondre, « Bin je suis au chômage »
**** Son coût est énorme et met en difficulté notre économie comme celle de nos voisins. C’est le signe d’une fraternité donc la dimension et la motivation dépassent celles d’une famille africaine, si généreuse soit-elle. Qui doit s’inspirer de l’autre ? ****
Dans cette assertion, je remplacerais d’office le mot fraternité par le mot collectivisation.
J’ignore tout du livre dont vous parlez.
Mais je considère des arguments auxquels ont été soumis tous les peuples depuis la circumnavigation.
Dont le plus conséquent aura été, à mon sens, celui de l’anonymat.
L’anonymat est né du principe de la cité (ou village de plus de 1000 âmes)
Dans le village, aucun homme ne se voyait anonyme, ne concevait d’anonymes.
Chacun se voyait considéré par son habitus et considérait les autres selon leur habitus tel qu’il le percevait directement et pendant des années de vie commune.
Tant qu’elle était encore castiste, la cité anonymiste compartimentait les masses entre elles et il n’était pas envisageable de pot commun général. Les pots communs n’étaient que communautaires. Le communautarisme avait donc été longtemps l’extension du champ de solidarité originel qui était familial, Familial et tribal ou totémique.
Mais dès que le principe des castes de naissance a diminué de pertinence, a surgi le principe de totale communauté, de total anonymat, donc de pot-commun absolu (mutualisation nationale des risques). De nos jours, l’assurance santé, retraite, d’un parisien vient d’un pot commun planétaire.
(ce sont des bureaucrates qui font et gèrent cette mondialisation hyper anonymiste des Caisses. Les mutualisés ne s’en rendent même pas compte et peuvent le dénier si ça les arrange)
La solidarité originelle mère-enfant (ajoutons-y le père pour faire gras), c’est une chose qui n’a pas que des rigolades ou câlins. Elle est fondée sur la disposition à se tuer (au combat ou au travail) pour sa progéniture, ce qui n’est pas rien (surtout lorsqu’on a conscience des risques à accoucher ou à travailler dans une mine)
Le lien familial Familial, tribal, communautaire, national a toujours enchaîné les gens entre eux et n’a pas été que rigolo en dépit des kermesses et des bals car il y a eu aussi les guerres où il fallait accepter de crever en tout anonymat.
Dans cette évolution des obligations, depuis celles envers la mère ou le père jusqu’à celles envers la nation et réciproquement, il est de toute logique qu’apparaissent des gens considérant ce qui les oblige envers le petit (vers la mère, vers la grand-mère) et ce qui les oblige envers le grand anonyme.
Quand un individu se sent trop contraint par sa famille et protégé par le pot commun, il peut être tenté d’insulter père et mère en « Famille je vous hais »
Mais quand à l’inverse un individu se sent lynché par une masse d’anonymes, il trouve plus opportun de caresser ses parents en « Gens je vous hais ».
Je pose donc cette première grille de lecture lorsque je regarde un cas de personne, un individu. Je considère chacun opportuniste (sur deux plans, matériel et moral avec des déchirements automatiques entre ces deux considérations).
J’illustre avec un cas réel :
C’était il y a environ 10 ans, dans le sud Algérien.
Dans un village, une nuit, déboulent des gens du GIA qui massacrent tout le monde.
Dans une des maisons, pendant qu’un vilain abat sa hache sur la tête de la fillette, le père s’enfuit par la fenêtre. La fillette est la seule à survivre de ceux qui sont restés dans la maison. Et c’est elle qui raconte cela en disant sa stupéfaction devant la fuite de son père.
Le lien familial oui mais jusqu’à quelle limite ?
En sachant que beaucoup de parents, de mères quasiment toujours, sont restés à protéger leur progéniture jusqu’au bout.
C’est donc cette question terrible qu’il faut interroger et au strict cas par cas des individus.
Pour qui, à cette minute-ci serais-tu le plus disposé à mourir quasiment pour rien (ou mourir avec) ?
Tout le reste passe après.
Et quand on examine ce qui se passe à l’échelle des masses, il faut d’abord tenir compte de ce qui se passe à l’échelle de l’individu.
Or, s’il est plutôt certain que l’individu ait du mal à se soustraire aux obligations envers sa matrice génitrice, il lui apparaît toujours possible de ruser pour éviter les contraintes imposées par la très grande collectivité (d’où les innombrables émigrations lorsque la cité est attaquée ou ruinée).
Disons qu’il semble toujours possible de parier sur la cité tant qu’elle protège et la déserter quand elle contraint alors que c’est plus difficile d’échapper aux obligations morales envers l’utérus ou le nid.
Aussi bien pour les Parisiens restés à Paris que pour les colons partis profiter des colonisés que pour les colonisés ayant découvert le jeu de l’anonymat, la tendance est, lorsque chacun a découvert la cité, de jouer plutôt la carte de l’anonymat ou du Grand pot commun et à relativiser de plus en plus le lien utérin au fur et à mesure que la cité offre des avantages matériels et que la morale citoyenne devient prestigieuse.
Quelle que soit l’ethnie ou la région du monde, ce phénomène subsume tous les autres.
(Si vous connaissez de près la vision villagiste, vous aurez remarqué qu’on n’y connaît pas le NOUS similaire au ON anonyme. Quand un villageois dit NOUS ou ON, il parle d’un groupe de personnes bien précises et a le droit de parler en leur nom, Il ne parle jamais d’anonymes sinon en EUX. Alors qu’un Parisien peut très bien dire NOUS en parlant au nom de millions ou milliards de personnes qu’il ne connaît pas)
Il n’est pas obligatoire, chaque fois qu’on tente d’expliquer ou analyser le monde de dire ce que je viens de dire là. Mais il faudrait au moins que cette considération transpire dans le texte.
Ici, j’ai beau écarquiller les yeux, je ne le vois pas plus que dans millions d’analyses que j’ai pu lire.
Je vais le dire autrement.
D’une façon générale, dans les analyses que j’aurais lues sur le Monde (et sur ce site il en pleut mille par jours), je vois des gens mouliner de considérations de toutes sortes mais jamais ils n’évoquent leur propre opportunisme-facilité-lâcheté. Tous se posent en professeurs non concernés par les turpitudes humaines (ou alors ils se posent en victimes)
Tous ces conférenciers qui expliquent le monde et disent ce qu’il faut faire dissimulent leur habitus ou le donnent à supposer excellent.
Je le redis encore autrement
Lorsqu’un ethnologue va étudier des tribus, les examinés ne peuvent rien faire d’autre que d’exposer leurs deux habitus, entitatif et opératif.
Ils sont entiers.
Alors que l’ethnologue-docteur-professeur, expose certes son habitus entitatif (encore qu’il se mette rarement à poil) mais pas son habitus opératif. Il ne montre rien de son comportement vis-à-vis de sa mère, de ses voisins de palier. Il n’expose pas la réalité de son éthique
Cette dissimulation de l’habitus opératif lui confère automatiquement une sorte de virginalité morale qui permet alors le surgissement de l’arrogance, de la supériorité.
Comme nous avons été nourris à ce regard d’ethnologue, de psychologue, de professologue, nous adoptons tous, surtout sur le Net, une posture très proche de celle d’un dieu au sens abrahamiste. Nous regardons, nous observons, nous jugeons autrui et même des gens très lointains que nous ne connaissons pas mais nous sommes hors de portée de toute critique.
D’autant que même notre corps est invisible.
*****
Vous dîtes : « Puis-je au moins savoir qui vous ordonne de m’électrocuter ? »
Votre imagination easy, uniquement et seulement votre imagination.
******
Vous dites maintenant que c’est mon imagination qui a fait apparaître deux fois, sous votre signature IP, une scène dans laquelle il y a d’une part ma personne électrocutée par les doigts coincés dans une prise de courant et d’autre part, en électrocuteur, votre personne hilare.
Vous me faites fortement douter de mes sens.
C’est donc moi qui aurait écrit ça !
Je suis désorienté
Je me sens nul, plus bon à rien, dévalorisé.
Vos excuses pour m’avoir fait subir la première séance d’électrocution, je n’y avais pas cru. Mais je commençais à vaciller sous vos avalanches d’explications compliquées.
Puis vous avez remis ça en doublant le voltage et en triplant de rigolade.
Enfin je dis vous, mais vous comprenez bien que c’est encore moi qui ai écrit ça.
Je deviens fou
Après tout ce que vous affirmez sur mes illusions, je suis terrorisé de moi
Je n’ai plus aucune confiance en mes sens, je n’ose même plus penser
Depuis que je suis sur le Net, vous êtes la première personne à jeter sur la place publique des images de moi subissant une torture.
Mais puis-je seulement avoir encore confiance en ma mémoire.
Je déprim
Vous m’aviez conçu en petite forme, coincé dans une prise de courant, électrocuté par du 220 V. Mais j’ai encore remué.
Vous passez maintenant au 380 V et en êtes trois fois plus ravi.
Puis-je au moins savoir qui vous ordonne de m’électrocuter ?
****Ceci dit, bonne continuation, mais ne vous offusquer pas si je ne prête pas attention à vos réponses,****
J’avais commencé par dire simplement que votre petite lune est une très bonne réédition du malleus maleficarum
Il m’avait semblé suffisant de montrer où je me positionnais par rapport à votre lunette.
Mais vous m’avez relancé en posant que ce n’était pas un argument et que vous me trouviez en petite forme. Vous avez trouvé amusant de m’imaginer coincé et électrocuté et vous me l’avez fait savoir en ajoutant un smiley des plus pervers. En dix ans de web, c’est la première fois que je rencontre quelqu’un se plaisant à me concevoir en pareille souffrance.
Je comprends très bien qu’ensuite vous cherchiez à effacer ce lapsus révélateur et à me le faire accepter comme n’étant qu’une boutade de vieux copains. Vous procédez donc exactement comme ces PNM que vous nous poussez à lyncher, si j’ai bien lu votre petite lune.
Puisque je devais vous donner des nouvelles moins fantasmatiques et plus réalistes de ma forme, j’ai commencé à développer ma pensée pour dire que je ne connais aucun argument contre des croyances paranoïdes. J’ai dû préciser que je ne sais pas m’intéresser aux lunes et que je vais automatiquement à observer les doigts qui pointent, d’où la série de questions personnelles que je vous ai posées.
Mais auxquelles vous vous êtes bien gardé de répondre.
Constatant que je ne m’intéresse qu’à votre nez, vous avez tenté de me manipuler en me tapant dans le dos avec force sirops et cirages afin que je cesse de vous soumettre à la question.
J’apparais ici anonymement mais je suis de ceux qui ont le plus exposé leur vie et je ne vends aucune sorte de lunette permettant de dire d’une personne qu’elle est incapable d’empathie et que quand elle semble aimer elle n’aime pas vraiment. Je n’exhorte à aucune sorte de chasse aux sorcières. Je ne lance aucun anathème sur quelque sorte de diable.
Je peux très bien me contenter de votre pseudo ici mais je trouve qu’un marchand de lunette devrait au moins raconter son cursus et des éléments de son histoire personnelle, non se planquer derrière une blouse blanche.
Vous apparaissez peut-être sous votre nom mais ce n’est pas prouvé et surtout, vous ne dévoilez rien de votre vie alors que vous prétendez être capable de dire que nous sommes gouvernés par des PNM.
Ce genre d’accusation gratuite est à la portée de ma concierge puisque vous n’osez citer personne.
C’est preuve de la plus grande des manipulations et lâcheté que d’exciter contre des diables que les gens se débrouilleront pour voir tant bien que mal à travers votre lunette tout en restant bien planqué de sa vie privée et totalement irresponsable s’il y avait mort d’homme.
**** évitez toutefois les excés de jugement hâtif ****
Pour ce qui est de juger les autres, vous êtes définitif et gonflé de suffisance mais dès que je braque le projecteur sur votre nez, vous couinez qu’il ne faut surtout pas juger trop vite.
Vous voulez toujours bénéficier de plus de clémence et de mesure que vous n’en accordez aux autres.
**** que vous puissiez participer à un « lynchage » public (sur Internet ou autre) ne vous pose aucune gène ? ****
En vertu de quoi vous feriez l’objet d’un lynchage puisque vous n’avez rien à vous reprocher ?
Qu’auriez-vous fait de secrètement criminel que si ça se savait vous seriez lynché ?
Et là encore, vous en êtes à redouter même un lynchage virtuel alors que vous proposez aux gens de lyncher réellement quiconque sera vu comme PNM à travers votre lunette :
**** « Et je crois que la réponse à votre très pertinente question : que proposez-vous que nous en fassions (des PN) ? pourra être précisée à ce moment-là. Pour ma part, je pense que la réponse doit être collective (...) » ****
*****
« Qu’avez-vous à cacher alors que vous êtes un saint ? »
Qui le prétend ??? Moi ???
*****
Ainsi, le premier élément de votre vie privée que vous me livrez enfin c’est que vous n’êtes pas un saint. Et encore faudrait-il le déduire car vous en restez à un renvoi de question
Posons donc l’hypothèse que vous infirmerez ou non que vous convenez de ne pas être un saint
Mais alors, si vous n’êtes pas un saint, peut-être êtes vous un salaud, un pervers, un vicieux, un criminel, un de ces PNM que vous nous invitez à pourchasser. Peut-être avez vous rendu quelqu’un si malheureux qu’il aura eu des fonctions cérébrales bloquées et qu’il se sera suicidé selon votre propre théorie ?
Si ça se trouve, vous montez toute cette cabale contre d’autres diables à seule fin de détourner les épées qui dansent sur votre tête ?
L’Histoire grouille de gens s’étant posés en parangons de vertu osant dire aux autres ce qu’ils devaient faire, comment ils devaient penser, ce qu’ils devaient lire, qui ils devaient pourchasser, quel rôle ils devaient tenir, alors qu’ils étaient les pires des vicelards.
Peut-être n’êtes-vous ni tout à fait un saint ni tout à fait une ordure.
Mais en ce cas, pourquoi ne pas déjà régler votre petit problème par quelques petites pierres histoire de vous guérir un peu ?
Car si vous n’êtes qu’un peu salaud, votre empathie n’est que partielle, votre amour n’est que partiel n’est-ce pas ?
Comment, quelqu’un qui me prétendait dans le papier précédent qu’il savait utiliser l’outil de mesure qu’est l’empathie pour toiser celle des autres, peut-il être considéré comme étant un opérateur fiable alors qu’il ne ressent pas l’empathie totale ?
***** et mes expériences me permettent de dire : oui, des fantômes que j’appelle pervers narcissique, j’en ai déjà rencontrer ****
Quand j’étais môme, des gens me disaient croire aux fantômes. Je leur demandais de me raconter ce qu’ils avaient vu et ils me donnaient des exemples de cas.
Pour les OVNI dito
Pour les miracles de Lourdes dito
Pour le monstre du Loch Ness dito
Vous, vous nous bassinez avec des PNM en veux-tu en voilà, vous les racontez avec une telle expertise et universalité, une telle morgue qu’à vous entendre on vous accorderait d’en avoir très bien examiné au moins mille. Du reste vous prétendez que nos gouvernants sont des PNM (même pas une seule exception de signalée, carrément tous alors). Punaise, vous aurez donc vu mieux que 60 millions de clampins !
Mais quand je vous demande un seul exemple, un seul cas, un seul nom, pfffuitt, vous vous étiolez et envoyez à autre chose.
Ce qui me rappelle l’avion renifleur ; le moteur à eau que les méchants pétroliers empêchent...
Vous êtes médecin ?
Vous avez une expertise d’Etat en quelque domaine ou vous avez seulement bouquiné ?
Vous êtes Docteur avec un diplôme d’Etat français ou vous n’êtes qu’un hurluberlu en mal de reconnaissance et d’importance ?
Qui, vous connaissant, croit en votre lunette ?
Vous qui prétendez savoir les gens mieux qu’eux-mêmes, accepteriez-vous un conseil de ma part concernant votre personne ?
Au fait, vous la sentez mieux ma forme maintenant ?
Je vous ai posé des questions personnelles et vous m’avez répondu :
**** Aussi, si vous souhaitez réellement une réponse « intime », je vous propose de communiquer avec moi par le biais de mes coordonnées personnelles que vous n’aurez aucun mal à trouver.****
Pourquoi vos reponses devraient-elles rester secrètes ?
Qu’avez-vous à cacher alors que vous êtes un saint ?
Si dans le public d’un hypnotiseur lançant une croisade contre quelque diable détectable grâce à la lunette qu’il vend, diable qui sera alors fouillé en ses intériorités sur la place publique, se trouvait quelqu’un pour proposer que le Torquemada soit examiné en ses intériorités avec cette lunette, et que ce dernier lui réponde « D’accord, mais en privé » je n’aurais pas besoin d’autre preuve de sa fourberie.
Une réponse publique est très exposante car n’importe qui peut la voir et débouler pour dénoncer un mensonge. Les réponses que vous me fourniriez en privé ne me garantiront rien. Vous le savez.
En me proposant un interrogatoire privé, vous rusez et cherchez à me posséder.
Les lunettes de triage telle que la vôtre n’ont aucune autre pertinence que celle de leur succès. Elles ne tirent leur vérité que de la coagulation des gens à elles.
La puissance destructrice des lunettes de triage ne leur est pas intrinsèque mais fournie par la rue, par la masse qui les porte.
Lorsqu’un lunetteur propose au public ses lunettes de triage, il sait qu’elles ne pourront aboutir à des lapidations que par le fait de l’ameutement.
Un lunetteur qui propose des lunettes aboutissant à des déchirures de corps en place publique devrait, s’il était honnête, demander à être examiné avant tout le monde au travers d’elles et en place publique. Tous les ayatollahs sans aucune exception auront oublié ce préliminaire d’équité.
La plupart des lunetteurs ont pu échapper à ce contrôle de la rue sur eux-mêmes. Quelques uns, moins veinards, ont eu à subir sur la place publique, les effets des lunettes qu’ils avaient vendues par wagons.
Napoléon Bonaparte, après avoir parjuré, s’était évadé et a recommencé ses guerres. les Anglais l’ont arrêté pour la seconde fois et notre empereur à exigé d’eux de bénéficier de leur habeas corpus.
Gonflé !
Heureusement, les Anglais n’ont pas été hypnotisés davantage par ce paranoïaque.
Notre Napoléon affirmait s’être toujours posé des questions sur lui-même.
La bonne blague !
Autant dire qu’il s’examinait lui-même au travers de ses lunettes. « Vienne paiera le palais de mon fils »
Au mieux, il convenait, sur la campagne de Russie, s’être trompé d’une semaine.
En guise de réponse à ma question sur votre suivi par un psy, vous me servez la pirouette :
***« croyez bien qu’avec ce que j’ai vécu, avant de pouvoir stigmatisé autrui, je me suis d’abord questionné sur moi-même »***
croyez bien ...
Ah ! me voilà à subir l’ordre de vous croire
Mais qu’en sais-je donc de votre vécu ?
Qu’en avez-vous dit de votre vie qu’il faudrait croire ?
En vertu de quelles cohérences historiques devrais-je vous croire ?
Je ne sais même pas si vous en avez trouvé un seul de ces fantômes que vous nous invitez à chasser !
Ne nous avez-vous pas rebattu les oreilles qu’il fallait se méfier de tout le monde ?
Alors je me demande pourquoi, en réponse à ma question sur votre suivi par un psy, vous répondez que votre auto contrôle est suffisant.
Pourquoi nous proposez-vous d’inspecter les autres en inquisiteurs, de ne jamais croire ce qu’ils disent, pendant qu’il faut nous contenter de votre auto censure ?
Quel est donc votre certificat de sainteté ou d’équilibre mental ?
Soit vous remisez votre auto inspection au placard des aisances et ne validez que les examens de votre âme commis par les gens de la rue chaussant votre lunette
Soit vous faites confiance à tout le monde en considérant que chacun s’introspecte aussi bien que vous.
Mais il n’y a aucune raison que vous ayez droit à un régime spécial
Votre névrose inquisitoriale est certainement supérieur à la moyenne des gens mais votre pouvoir d’introspection n’est en rien supérieur à celui de Louis XI et de ma concierge.
Vous faites tout votre possible pour convaincre des vertus de votre lunette trieuse mais dès que je vous prends la main dans le sac, vous voilà à couiner jérienfé, cépamoi.
****Tout comme je ne tente pas ici de convaincre quiconque ni de faire de la promotion de quoi que ce soit.****
Vous incendiez puis vous déguisez en pompier.
Vous êtes péremptoire mais ne savez pas assumer.
A Edelweiss qui vous a demandé
« Nous serions gouvernés par des pervers narcissiques ? ... »
Vous avez crânement répondu
« J’aurais une réponse très directe et sans concession à vous faire : OUI... »
Mais quand je vous demande de préciser ce qui vous a permis de faire ce constat, vous pirouettez en me tapant dans le dos.
Je vous trouve aussi irresponsable que prétentieux.
Donc embusqué et ignoble :
**** « Et je crois que la réponse à votre très pertinente question : que proposez-vous que nous en fassions (des PN) ? pourra être précisée à ce moment-là. Pour ma part, je pense que la réponse doit être collective (...) » ****
Je ne vois que lâcheté à un tel comportement (hélas, ma concierge a le même)
Je suis déçu que de nos jours il y ait non seulement encore des gens pour tenir ce discours capon mais aussi des gens pour l’accepter.
Je me présente ici en anonyme du point de vue du nom mais j’ai plus que d’autres exposé mes singularités, mes expérienes personnelles, mes vécus. J’en ai dit des pages sur mon enfance et n’importe qui me connaissant vraiment aurait pu me reconnaître ici par ces singularités pour dénoncer un mensonge. On peut donc cerner ma personnalité.
Et cela alors que je ne propose aucune sorte de lunette permettant de trier entre les individus. Même une théorie sur la sélection des poissons rouges, je n’ose la produire.
Je montre seulement mon regard en disant clairement qu’il me vient d’un cursus de vie et que quiconque aurait un autre cursus aura légitimement un autre regard. Je valorise le regard individuel formé à l’expérience.
Je refuse le regard universaliste du Blanc qui sait tout classer.
Je déteste le regard par le livre, par procuration. Je ne propose aucune sorte de chasse autorisée par une quelconque pyramide de maîtres penseurs.
Vous déclinez peut-être votre vrai nom, mais vous n’avez jamais rien dit de votre vie. Je ne sais donc rien de vos turpitudes. Et c’est paré de virginité que vous surgissez pour nous vendre une lunette magique de plus (car d’autres avant vous ont eu cette idée ne consistant qu’à exploiter le vieux filon des peurs et des coagulations méchantes)
Mieux que la 3D, mieux que rayon X voyant à travers les slips !
Vous prétendez que vos lunettes peuvent voir les âmes et détecter qui aime vraiment, qui fait semblant ; qui pleure vraiment, qui fait semblant.
Je n’ai vu que Dieu et l’engeance des Torquemada pour avoir une telle prétention
Vous vous prenez pour un metteur en scène.
Vous avez déjà votre dramaturgie, les ressorts ; vous reste à trouver les acteurs de rôles à tenir.
« Toi tu vas te placer ici, tu seras le vilain. Toi tu joueras le gentil. Toi là-bas, tu feras le cocu... »
« Toi Easy, tu vas demander mes coordonnées à JL qui jouera le rôle de mon agent de presse et à ses heures perdues celui d’enquêteur privé »
« Toi Gaspard, tu vas t’enquérir de ma réponse à Muller »
« Bon toi là, t’as pas bien lu le texte que j’ai écrit, retourne donc le lire »
Les zélateurs du freudisme voient dans cette tendance à manipuler les gens pour les placer dans un rôle, une pathologie d’ordre histrionique. Ils appellent ça de la théâtralisation et votre manipula-tueur ferait effectivement bien affiche.
Mais contrairement à eux, je ne tire pas mon pain de la pathologisation des gens. Je n’ai pas besoin des lunettes des Blancs pour voir que vous essayez constamment de me manipuler, allant jusqu’à fantasmer que je suis en petite forme, coincé et électrocuté, puis à vous précipiter ensuite avec force sirops.
Vous ressemblez beaucoup au manipula-tueur que vous invitez à trouver en vue d’écartellement.
Je trouve tout cela vilain et très malsain.
Je vous autorise à réemployer mon concept d’attaque aux fluidités intérieures des gens à deux conditions expresses :
- Qu’à chaque fois, vous précisiez qu’il a été énoncé par un internaute d’AVox ayant Easy pour avatar
- Que vous précisiez que nul ne peut être privé du respect de ses fluidités intérieures et que vous vous interdisez donc de fixer les intériorités de quiconque.
Puisque vous comptez vous en servir pour développer votre thèse (très vulgaire en France depuis 50 ans) selon laquelle il y a des « PNM » qui s’attaquent aux fluidités intérieures de gens enrôlés en victimes, sachez que je ne vois en votre attitude rien de plus que le karpmanisme commun à tous les peuples abrahamistes.
Se poser en juge expert des âmes pour désigner qui est bourreau, qui est victime et une attitude archangiste méditerranéenne qui aura conduit à faire de ce coin le plus violent du Monde.
Ici, on sait sauver un mort, voire une tombe et massacrer en son honneur.
Ici on s’en tape des victimes pourvu qu’on puisse les utiliser pour jouir d’une torture infligée à quelqu’un
Ici, vraie ou fausse victime n’a aucune importance.
Ici, vrai ou faux coupable n’a aucune importance.
Ici, l’important est de juger, d’imposer ses feux.
La vraie Justice fait son travail et elle ne le fait pas plus mal qu’ailleurs.
Mais ici, il y a plein d’enfiévrés qui ne sont pas de vrais juges formés à juger et qui se prennent, isolément ou en groupes, pour la Justice en se croyant indispensables et supérieurs à elle.
Se sont agités ici des savants théorisant sur tout mais restant incapables de répondre à une question toute bête.
Il y a le doigt, il y a la lune
Il y a l’hypnotiseur, il y a le pendule
Le doigt traite d’idiot celui qui ne regarde pas la lune qu’il désigne
Mais je n’ai pas besoin du doigt pour voir la lune, alors j’examine ce doigt manipulateur qui se croit indispensable.
Lorsque les témoins de Jéovah venaient sonner à ma porte, je les laissais se lancer pendant cinq minutes puis je demandais leur nom. Surpris, ils me répondaient et je poursuivais mon interrogatoire sur eux-mêmes. Comme il s’agissait de collègues ne se connaissant pas plus que ça, mes questions les gênaient mutuellement tant ils se poliçaient.
Ils s’étaient invités en plein milieu de ma maison, de son salon, de ma famille, de mes intimités, devant les miens, toutes âmes comprises évidemment, mais se tortillaient dans tous les sens parce que je les interrogeais sur leurs propres intimités. Leur lanterne n’éclairait plus que leurs propres turpitudes. Ils étaient venus m’hypnotiser avec un Livre et se retrouvaient questionnés sur eux-mêmes.
J’ai le défaut de n’être pas facile à hypnotiser et de toujours commencer par examiner les intimités de ceux qui pointent du doigt les intimités des autres. Je n’y peux rien, c’est probablement lié à mon vécu.
Heureusement pour vous, il y a infiniment plus de gens qui vont à regarder les lunes OOOhhhh !!!
Aaaaahhhhh !!
Ils adorent qu’on pointe du doigt ailleurs que leur fond de slip.
Vous avez largement de quoi faire sans moi.
Votre succès est certain.
Dans notre région géographique, le Livre a des fondamentaux sacrés. On en a même brûlé tant ils sont idolâtrés.
Or, même de nos jours que chacun est bachelier, il y a encore peu de gens qui ont pondu un livre-thèse. Il faut aller au mastère et au doctorat pour se voir autorisé et forcé de pondre un livre-théorie bourré d’arguments-tu-penses-bien. Ceux-à se sentent désormais le plein droit de théoriser, de se poser en phare.
Mettons donc qu’il y ait en ce moment, en France, 500 000 personnes ayant pondu un Livre. Ceux-là rigolent in petto de leurs audaces et arrogances.
Il reste alors des dizaines de millions de personnes qui ne demandent qu’à plier le genou devant les thèses qu’ils imaginent très sérieuses et vraies. Ça constitue un énorme marché d’impressionnables à exploiter.
Les gens ont peur des gens et des papes qui dirigent les gens.
Quand on sait le cercueil volant katangais, le Thorah, le Coran, la Bible, le Malleus maleficarum, le nazisme, le maccarthysme, il y a de quoi.
Alors dès que quelqu’un se pose en pape et brandit une thèse en lune, une lanterne susceptible de les conduire vers la lumière, les gens se jettent dessus comme la misère sur le Monde.
La torche de la statue de la Liberté offre effectivement aux Amiricains de mieux voir les méchants du Monde. Et comme leur Lumière vient de nos Lumières, nous sommes bien la source des épurations.
Sans nos talents à épurer, le monde ne serait qu’obscurités et sombrerait dans le sombre des ombres.
N’attendons pas d’un Guarani ou d’un Himba qu’il ait déjà l’idée de pondre une thèse comme la vôtre. Les diverses lunettes permettant de détecter les vilains surgissent pour l’instant dans le monde des Blancs lumineux. Mais cette technique se répand tout de même à travers les océans et un jour les élèves dépasseront le maître.
Les Bogdanov ont pour l’instant encore de quoi profiter en dépit d’une poignée de fâcheux qui les traitent de mystificateurs. Ils ont des millions de personnes à disposition devant qui réaliser leur numéro. Qui peut comprendre ce qu’ils thèsent ? Vous ? Moi ? Quasiment personne puisque comme tout hypnotiseur qui se respecte ils décalent les patients de leurs références habituelles, des routines sur lesquelles ils sont repérés, pour les entraîner dans un labyrinthe grouillant de nouveaux repères, de nouveaux mots, de nouveaux concepts, de nouveaux repaires.
Molière avait déjà dénoncé ce phénomène du savantisme avec ses docteurrrrrs en veux-tu en voilà, mais ça n’a fait que s’amplifier avec la démocratisation. De nos jours, n’importe qui, même un échoué de l’école peut prétendre être guide. On est passé des saints aux docteurs, des nobles aux nobels. On est plus crédible si l’on est diplômé mais ce n’est pas obligatoire. Il reste un public disponible aux manipulateurs les plus incultes. Il suffit aux sorciers d’utiliser un langage ésotérique pour attirer à eux des gens avides d’initiation à un vocable.
Le mot magique, la formule magique, le abracadabra.
Marx, Freud, Lacan, Heidegger, Sartre, si tu ne colles pas à leurs semelles, si tu n’adoptes pas leur pensée, si tu ne plonges pas dans leur toile d’araignée bourrée de mots abscons, si tu ne bois pas leur drogue, tu ne les piges pas et tu passes pour un abruti aux yeux des initiés-tu-parles.
Manipulateur est usé ?
Quà cela ne tienne, je te ponds manipulatueur !
Les livres proprement théistes ont été certes délaissés mais ont surgi à leur place mille autres livres tous aussi fascinants. C’est aujourd’hui des millions d’enfants qui sont encodés par J K Rowling et ils se comprennent très bien entre eux. Je ne vois pas quel argument pythagoricien on pourrait leur opposer. Ils sont dans leur lune, grand bien leur fasse.
Il n’est qu’à voir sur ce site, c’est au moins cent fois par jour que sont cités des livres-lunes censés mieux éclairer les pénombres. « Tiens, lis-donc ça et tu comprendras enfin » Et je le colle un lien magique.
Je vous l’ai déjà dit, je ne sais pas entrer dans le jeu des thèses visant à nettoyer le monde des vilains.
Je ne sais pas réduire les gens à quelque chose qu’on peut karchériser d’une thèse.
Il n’existe aucun argument pythagoricien à opposer à des gens qui ont peur, qui croient possible de se prémunir des dangers en exterminant les vilains et qui coagulent en vue de quelque sorte de lynchage.
Voltaire n’a rien su opposer de solide à ceux qui considéraient qu’il fallait tuer le Chevalier de la Barre et les parents Calas. Il n’aurait rien pu opposer de solide lors du procès de Salem ; rien non plus pour sauver Julien et Marguerite de Ravalet de la hache.
Ils ont voulu brûler Jeanne, ils l’ont brûlée. Peu importe le baratin ou contre-baratin ayant justifié cette horreur. Quand on veut tuer, on sait toujours trouver les mots pour le justifier.
Aucun More, aucun Nietzsche, aucun Zola ne peut opposer quoi que ce soit de pertinent à une meute qui a envie de lyncher quelqu’un. Clemenceau n’a rien pu opposer à ceux qui disaient que la colonisation était une bonne chose.
Même Socrate n’a pas été capable d’offrir le moindre argument pour s’éviter une condamnation à mort.
Argumenter dialectiquement au sujet d’un pendule qu’agite un manipulateur c’est l’agiter.
L’hypnose a peut-être des avantages mais je lui vois bien plus d’inconvénients. Ne comptez donc pas sur moi pour vous tripoter le bidule.
Face aux ayathollas qui agitent des lanternes censées mieux éclairer, les seuls arguments pertinents (mais non dialectique, en rien pythagoriciens, en rien rhétoriques) que je connaisse et que je pratique consistent :
D’abord à les soumettre eux-mêmes à leur grille, à leur question, à leur machine. Ce qui revient à leur renvoyer la question des intimités (morales ou physiques, selon ce qu’ils auront stigmatisé).
Et s’ils s’y refusent, à signaler que je ne les crois pas, que je ne les suis pas.
Il n’y a qu’une seule chose susceptible de freiner l’élan d’une tournante : c’est qu’il y en ait au moins un se signalant contre.
« M’enfin, pourquoi tu veux pas participer à la tripoter ? »
« Parce que »
« Ce n’est pas un argument pour justifier ton refus, voyons ! »
« Ça te coince pourtant »
Toutes nos relations sont réductibles à un rapport de force physique (individuel ou groupal) et la coagulation apparaît très vite, ne serait-ce qu’autour d’une langue.
A tout propos, l’attitude, coagulante ou non, sera donc toujours plus déterminante que toute rhétorique.
Il y a des coagulations utiles, par exemple pour fermer une blessure ou construire un pont. Mais il y a des coagulations qui s’attaquent aux fluidités intérieures des gens ; elles sont égocentriques, invasives et violentes.
Y a-t-il quelqu’un ici capable de m’informer sur ce qu’il en est de la preuve que la vitesse de la lumière ne dépend pas du vecteur vitesse de sa source ?
J’explicite pour les ignares dans mon genre :
Si un avion de chasse tire une balle vers l’avant, la balle ira vers l’avant à la vitesse de la balle à l’arrêt + la vitesse de l’avion. Même principe si la balle est tirée vers l’arrière.
Or il paraît que pour la lumière, sa vitesse ne dépend pas de la vitesse de sa source (mais qu’on aurait peiné à le prouver).
Vous faites des confusions
Je ne réponds pas à votre théorie, je ne propose aucun argument.
Je dis seulement qu’il me semble être une très bonne réédition du malleus maleficarum (contre lequel je n’ai aucun argument non plus, pas plus que contre le cercueil volant kantangais, pas plus que contre le Livre, pas plus que contre les fantômes ou les OVNI)
Concernant le sirop que vous me livrez après avoir joui de me voir en petite forme, coincé et électrocuté, je vous saurais gré de le boire vous-même.
Concernant nos échanges sur votre précédent volet (Où vous avez essayé de prouver l’existence de votre fantôme en le comparant à l’électricité) vous aviez refusé de répondre à certaines questions. J’avais compris que vous préfériez rester dans vos nuages et je n’ai pas insisté.
Mais puisque vous m’y réinvitez maintenant, c’est sans doute que vous êtes mieux disposé
Voici déjà une première série de questions :
Philippe Vergnes, c’est votre vrai nom ?
Quel est votre cursus scolaire ?
Quelle est votre profession, votre gagne-pain ?
Quelles compétences particulières (au-dessus du lot commun) vous accordez-vous ?
Quelle est l’histoire de votre théorie, comment l’idée de pondre votre pensum vous est-elle venue ?
Considérez-vous que le Monde sera meilleur si chacun coagulait à votre thèse ?
Quelles sont les concepts que vous avez copiés chez d’autres théoriciens de la chose et quels sont vos apports personnels dans cette somme que vous nous présentez ?
En quels endroits de votre théorie voyez-vous de possibles erreurs de votre part ?
Etes-vous suivi par un psychiatre ou psychanalyste ?
A votre avis, est-ce que Torquemada aurait dû être suivi par un psy et est-ce que ça aurait pu changer quoi que ce soit à son entreprise ?
Edelweiss vous a demandé
« Nous serions gouvernés par des pervers narcissiques ? ... »
Et vous lui avez répondu
" J’aurais une réponse très directe et sans concession à vous faire : OUI...
Encore faudrait-il que nous nous interrogions pour savoir qui tient réellement le manche du pouvoir. Est-ce les gens élus au « suffrage universel » (quelle hérésie de nommer cela ainsi) dans une « démocratie », ou bien les ficelles sont-elles tirées par d’autres ?
Il me semble que poser la question, c’est déjà y répondre (surtout sur un site comme Agoravox). J’aurais l’occasion d’y revenir en abordant cette problématique par un autre concept bien plus connu que celui-ci.
Pour avoir répondu si directement et sans concession OUI, c’est que vous avez vraiment vu des pervers narcissiques. Ils ne sont peut-être pas là où on les attendrait mais vous ne les avez pas fantasmés et encore moins rêvés. Pouvez-vous nous raconter ces rencontres et comment vous avez réglé vos curseurs ?
**** Bonjour easy, Cet une opinion tout autant respectable qu’une autre, mais ce n’est qu’un avis pas un argument ni une antithèse. Dès lors, quelle utilité dans un débat ??? *****
Lorsque je vois des gens coaguler autour d’un cercueil volant katangais, d’un DMS, d’une religion, d’une politique, d’une idéologie, d’une théorie, d’un livre, d’un slogan, d’un malleus maleficarum, quelle que soit leur grammaire, je ne connais qu’un seul argument significatif : celui de mon adhésion ou non.
Lorsqu’un individu déclame « Ici, je montre que c² = a² + b² », je trouve que ça ne stigmatise personne, je le trouve intéressant.
Lorsqu’un individu déclame « Ici, je montre qu’il est possible de classer les gens », je le trouve inintéressant.
**** Je vous ai connu plus en forme que cela, vous seriez-vous coincer les doigts dans la prise de courant ??? ****
Vous m’imaginez en petite forme, coincé dans une prise de courant, électrocuté.
Et ce spectacle vous ravit.
Misère !
Ils ne comprennent même plus un énoncé
Laotseu avait donc vu juste quand il a écrit « D’ailleurs je ne pense pas qu’en le faisant cela aurait été compris par le plus grand nombre. »
Il savait déjà qu’il existe même des subsubsub
Agggrrrrrr !
Très bonne réédition du malleus maleficarum
LOL, vous seriez bien le premier à ignorer les discours qui s’articulent autour du QI des Asiatiques.
Lorsque j’ai écrit « Je ne trouve pas intéressant d’en parler explicitement ... » je voulais dire que je ne trouve pas intéressant d’en parler explicitement moi-maintenant-commençant
Car vous n’en avez pas du tout parlé.
Je sais seulement quels filigranes on peut voir dans ce genre d’étude
Me provoquez-vous à l’instant pour que je QIse davantage, je n’en sais rien.
Mais si j’avais une moindre autorité officielle sur ce sujet, je m’en servirais plutôt pour invalider le QIsme et l’envoyer au rayon des horreurs de l’Histoire.
Je trouve détestable et fixante notre manie prise au XIXème consistant à mesurer les gens jusque dans leurs pensées, surtout en ce que ça peut avoir de définitivement classificateur.
Ce genre de méthode ne pouvait que finir par se retouner contre nous.
Je mentionne donc cette histoire de QI car je suis certain que tout le monde la connaît mais depuis l’endroit de ce sujet aposématique, j’invite à considérer plutôt des arguments circonstanciels, culturels, évolutifs, modifiables et surtout négociables, échangeables, empruntables.
Un autre élément a des conséquences sur les manières qu’ont les Asiatiques de voir la vie et leurs responsabilités :
La nourriture
Les Français d’aujourd’hui, toutes générations vivantes confondues, en sont à percevoir dans le pain, les frites et autres spaghetti qu’ils mangent, des productions de machines. Ils voient les tracteurs, les moissonneuses batteuses.
Les Asiatiques, même les jeunes n’ayant vécu qu’en France, pour peu qu’ils mangent des aliments exotiques, dont le riz et ses mille formes élaborées, ont la perception que cette nourriture provient d’un travail manuel. Ils voient les femmes (leur pouvoir fécond les conduit à repiquer le riz), les buffles les hommes endiguant, ils ne voient aucune machine. y compris pour faire les galettes de riz.
Les Français qui ont mangé le produit de leur potager ou de leur pêche, qui ont mangé un gâteau fait par leur mère, saisiront facilement ce que j’en dis.
Lorsqu’on se nourrit d’aliments sacrés par la vie-sang, vie-sève et vie-peine qu’ils contiennent, on les mange en tremblant de responsabilté et on passe automatiquement responsable-endetté.
On ne peut se soulager de cette dette qu’en se défonçant à son tour.
Et si le destin nous place sur un banc d’école, on n’y calcule pas plus sa peine que s’il nous a placé au bord d’un fleuve.
Lorsqu’on a au contraire l’impression de se nourrir de produits de machines, on ne ressent pas de dette envers les machines. Non seulement on ne doit rien à quiconque mais on ne voit aucune raison de se substituer aux machines. On mange sans trembler, on se bourre en regardant un spectacle à la télé.
Avec la nourriture, il y a la vaisselle.
Sur une table française, il y a des assiettes, autrefois fabriquées à la main mais depuis 1900, fabriquées par des machines. La nappe brodée à la main n’existe plus. Les couverts sont des outils qui peuvent tuer, qui sont en métal et qui sont fabriqués par des machines.
Tout étant machiné, on ne doit rien aux gens.
Sur une table asiatique, à son occidentalisation près, tout est manuel. Il n’y a aucun outil sur la table, rien qui soit susceptible de blesser, trancher quoi que ce soit ou qui que ce soit. Des bols et cuillères de porcelaine faits main, des baguettes de bambou taillée à la main. Des légumes découpés à la main.
C’est la cuisinière qui a pris en charge tout le manuel
On ne peut pas manger sans trembler devant le travail que la cuisinière nous a offert.
Il surgit de cette table une valeur sacrée que l’on se sent obligé de rendre, de produire à son tour.
(En ce sens le couscous roulé à la main est très obligeant de gratitude)
Par ailleurs, Viets et Chinois surtout, ont vécu des famines récentes (1945 1960) qui laissent des traces terrifiantes dans la mémoire de leurs vieux.
Dans le filigrane de ce genre de papier, chacun le sait, se pose en France la question certes su travail mais aussi du QI
Je ne trouve pas intéressant d’en parler explicitement puisque les intéressés eux-mêmes n’en parlent pas. Ils situeraient la problématique ailleurs
Ce biais du QI est classificateur, raciste et surtout adynamique.
Comme ce papier parle de réussite, je crois nécessaire de défocaliser du cas des asiatiques ou de l’examiner selon d’autres mises en perspectives afin d’en tirer des leçons profitables.
Il me semble intéressant d’examiner un point de notre culture qui peut donc évoluer ou être réorienté.
QI ou pas QI, nez pointu ou nez rond, cheveux noirs ou blonds, sans la problématique du fayot, nous aurions déjà beaucoup plus d’élèves performants dans nos écoles.
Pour diverses raisons, le concept du fayot a surgi en France en accompagnement du concept de panurgisme (que De Gaulle n’a pas arrangé en nous réduisant à des veaux).
Ici, depuis 1968, on péjore de plus en plus l’enfant sage, obéissant, respectueux des maîtres, travailleur
Ici on sait adorer les trublions, les fous du roi, les râleurs
Ici on sait mépriser le valet, le serviteur, le fidèle, le patriote
Ici, on aime celui qui se montre à tous et on déteste celui qui se montre au roi.
Fallait pas compter sur les Asiatiques pour inventer l’école buissonnière (née en France avec le jeu de paume), le scoutisme, les patins à roulettes, le surf, les congés payés, le bronzage sous les aisselles, le bikini, l’épicurisme débridé du « Moi parce que je le vaux bien »
Eux, ils sont davantage à inventer un truc qui va plaire au roi, qui va donc séduire tout le monde mais à partir du haut (comme sous Louis XIV et les deux Napoléon)
A part le Japon, la Corée du Sud et Taïwan où l’on s’en approche, les autres peuples d’Asie n’ont pas été intéressés par notre formule démocratique.
Il y a des raisons profondes à cela qui tiennent, par exemple, au fait que dans leur forme féodale, le maître devait fournir et entretenir l’habitat de son serf (concept partagé avec les Anglais).
Mais en plus de cet aspect matériel, le plus important est dans le fait qu’un cerveau de gueux n’y a jamais été considéré inférieur au cerveau d’un seigneur. L’empereur faisait constamment appel à la pensée des moindres gueux.
Un eunuque était même, du fait qu’il ne pensait pas aux filles, un cerveau entièrement intelligent au service de l’Etat.
Quiconque pouvait livrer à l’empereur un bidule incroyable, devenait un personnage.
C’est probablement l’absence de « Dieu pensant mieux que quiconque » qui aura permis cette vision égalitariste des cerveaux.
N’importe qui, de n’importe quelle situation sociale, pouvait devenir un sage écouté de l’empereur. Par le bras (épée), par la poésie, par l’art, ou par l’inventivité, n’importe qui pouvait devenir important. Y compris depuis une position de fille pourtant très péjorée à la naissance.
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D’où le fait qu’il y ait tant d’héroïnes en tous genres dans leurs légendes et films. (L’unique armée composée de femmes dans le Monde non amazoniste, a été levée au Vietnam, en l’occurrence contre les Chinois)
Pour les asiatiques, depuis toujours, quelle que soit sa classe, on peut, en particulier par le concours mandarinal, devenir important en influence (pas en argent). Ils ont donc toujours fantasmé d’élaborer quelque bidule dans leur masure et d’aller le présenter en rampant, à l’empereur.
(Un mandarin étant une sorte de super lycéen épargné du service militaire et ayant le droit de devenir instituteur, rien de plus à la base)
C’est cette vision égalitariste des pensées qui les a rendus égalitaristes des cultures et qui les a conduits à respecter leurs centaines d’ethnies et langues quand en France on a tout uniformisé.
Ce concept du gueux susceptible de fasciner le prince, pourtant à l’honneur chez nos Anciens Grecs, Perses et Egyptiens, (Cf Héron d’Alexandrie, Archimède) a été mis sous le boisseau par le christianisme occidental (qui interdisait les machines, les innovations, les starisations) jusqu’à la Renaissance.
Florence Gênes et Venise ayant remis ce concept à l’honneur à partir de Marco Polo ; la circumnavigation où énormément d’initiatives étaient laissées aux aventuriers partis au loin, l’ayant amplifié
Après le long Moyen-Âge, l’Indien nu à os dans le nez recommence à avoir ses chances de fasciner le prince.
A partir de François 1er, un gueux recommence à avoir des chances de percer le plafond de verre. Et jusqu’à N III, très nombreux ont été les enfants de gueux qui sont devenus des personnages, y compris par la poésie. Même un caporal pouvait devenir empereur.
Mais le démocratisme populiste a inévitablement conduit à une confusion dans l’esprit de certains entre égalité de droit et égalité de sort, de destin, de situation.
Il reste des gens qui entendent bien qu’il faut forcément se démerder pour crever leur plafond mais la plus grande masse des échoués ou faillis feignent de trouver anormal que l’égalité ne soit pas carrément de fortune.
Avant 1870, un fils voyait son père pauvre en raison d’un castisme mais à partir de 1968, il le constate misérable parce qu’échoué de réussite personnelle, donc minable. Les parents d’aujourd’hui n’ayant pas percé le moindre plafond se sentent très humiliés ett beaucoup d’entre eux ne savent pas se justifier autrement qu’en dénigrant la compétition, les professeurs.
La chasse au fayot est alors ouverte.
Encore un peu et les parents les plus vexés interdiraient à leurs enfants d’aller à l’école.
J’ai connu une jeune Sénégalaise installée dans un de nos collèges dès sont arrivée en France.
Habituée à respecter l’instituteur, à prendre des coups de trique en cas de manquements, elle était une excellente élève.
Au fil des semaines ses notes se sont effondrées.
Elle était obligée de rejoindre les cancres en se réduisant pour ne plus être insultée par eux.
Mélanger Vietnamiens et Chinois dans cette étude Hexagonale a du sens puisque ces deux communautés sont perçues comme une seule par les indigènes Hexagonaux
Mais à se garder tout de même en tête qu’on associe alors deux groupes ayant des historiques globaux rivaux en leur terres d’origine. Ce serait comme si des Etatsuniens analysaient la situation d’un ensemble de deux sous-groupes Français + Ivoiriens ou Algériens établis en Floride sans les distinguer.
Comme quoi des rivalités historiques valables dans des contrées originelles s’estompent lorsqu’on se réinstalle ailleurs et surtout aux yeux d’un Tiers.
On peut d’autant indifférencier Chinois et Vietnamiens que les Chinois de 1976 venaient du Vietnam, du Laos et du Cambodge où ils étaient déjà coupés de la Chine depuis une génération. Disons que les Viets nous viennent directement du Vietnam alors que les Chinois nous viennent souvent d’autres contrées que la Chine (sauf très récemment)
Les Chinois installés ici depuis plus de dix ans sont des gens très largement apolitiques et athées, sans autre culture que celle de diaspora d’affaires.
Les Viets nous viennent directement du Vietnam, ont trimballé avec eux leur culture typiquement viet (comprenant une part plus importante de religiosité théiste). Ils n’étaient pas du tout organisés autour de l’affairisme mais très fortement autour du diplomisme (très pasteurien, très ferryste). Leur préoccupation d’immigrant était d’abord de faire reconnaître leurs diplômes issus du colonialisme (papiers acquis soit en Indochine soit en France) puis de pousser leurs enfants au diplomisme. Ce sont donc les jeunes Viets qui constituent le groupuscule des asiatiques présents dans nos Grandes écoles.
Lorsqu’on insépare les deux groupes, on attribue à l’ensemble des qualités d’affaires et des qualités diplomistes mais ces deux qualités proviennent chacune d’un groupe non des deux.
D’un point de vue culturel profond, nos Chinois auraient tendance à nous entraîner dans le move inculturel (mot à ne pas péjorer) mondialiste sans nostalgie alors que nos Vietnamiens auraient tendance à nous renvoyer au XIXème en toute nostalgie.
Etant à comprendre que je force les traits et qu’au fil des générations, ces distinctions s’atténuent forcément.
Ce qui est étonnant c’est qu’on puisse dire des généralités sur ces communautés alors que sur le terrain (parisien) elles ne se mélangent pas sinon chez l’épicier.
Les Viets entre eux ne sont pas séparés entre eux (Ils l’auraient été nettement s’il y avait eu beaucoup de Viets du nord) et sont assez viscéralement anti communistes (Ils en sont à déplorer que la France ait perdu Dien Bien Phu, c’est dire).
Mais les Chinois, plus apolitiques que les Viets, n’ayant rien à cirer de Dien Bien Phu et de l’Histoire à la Lavisse, se séparent entre eux. Il y a des quartiers dits chinois dans Paris mais en réalité ils sont communautaristes de langue (seulement de langue), certains ne pratiquant pas la langue des autres.
S’il nous est donc possible de les considérer tous indistinctement c’est surtout parce qu’ils sont peu théistes, peu politisés et non vindicatifs, comme vous l’avez souligné. C’est aussi parce qu’ils ont une cuisine, une alimentation qui nous a été très exotique.
Il m’arrive d’imaginer ce qui se serait passé si seulement des Chinois étaient venus ou seulement des Viets et je trouve que ce qui a été heureux c’est que nous ayons eu les deux en même temps. Nous nous retrouvons avec des adoptés dont certains réclament plus de Victor Hugo et d’autres qui réclament plus d’Import-Export. Trop de Chinois aurait fait de Paris un nouvel Hong Kong, trop de Viets aurait conservé notre Hausmannisme. Le mélange des deux nous offre un point d’équilibre.
(Le diplomisme des Viets est très pasteurien, très fondé sur la médecine avec Yersin comme parangon. On les trouve donc dans les pharmacies, la chirurgie et la biologie. Ils dénigrent les médecines que nous appelons traditionnelles et n’apparaissent pas dans les médecines dites douces en dehors de l’acupuncture. Ce n’est que plus marginalement qu’ils apparaissent dans l’informatique)
En rapport de cela, la communauté maghrébine, dont les terres d’origine sont secouées (car secouables) de spasmes politiques, me semble avoir co-cristallisé avec les Pied-Noir autour d’un dépit et ça provoque un affrontement intra hexagonal (où la religiosité est utilisée) qui dévore les énergies, nous stresse et nous paralyse.
Nos Chinois, fondamentalement apatrides mais s’inventant constamment un patriotisme géo-chinois, n’ont pas eu à cristalliser autour d’un dépit politique particulier (D’autant que pour ceux de 1975, venus de Saïgon, ils avaient débarqué dans le XIIIème arrondissement avec un passeport mentionnant une nationalité vietnamienne).
Nos vieux Viets, très attachés à leur pays, ont été dépités de la victoire des communistes en 1975 mais ce qui leur pose problème se situe à 10 000 kms d’ici et Paris n’y est pour rien sinon indirectement. Leur dépit couve toujours et ils vocifèrent sur le Net mais contre une clique Viet qui n’a rien à voir avec les Français. Ils n’enragent que sur la Toile et en langue viet. Un Viet peut passer une heure à agonir le gouvernement viet sur le Web puis rejoindre ses amis français pour leur parler du dernier Besson. (Situation comparable avec celle de nos Iraniens ayant refusé de vivre dans leur pays passé aux mains des ayatollahs)
Les tensions sur le sujet des eaux territoriales Chine-Viet pourraient crisper les relations entre nos deux sous-groupes communautaires mais je pense que chacun convient déjà de l’inutilité d’importer ce conflit ici. Même si la Chine se saisissait des eaux viets, nos Viets n’iront probablement pas à brailler dans les rues de Paris et nos Chinois iront très vite à dire qu’ils n’y sont pour rien.
La sphère politique est encore importante dans le Monde mais la sphère contractuelle (gré à gré, cas par cas, guanxi) ne cesse de la talonner.
Cela dit, votre exposé énumère des points connus déjà bien rebattus et n’apporte pas assez de nouvelles considérations ou mises en perspectives.
Il existe par exemple dans la structure même d’une langue (dans son écriture aussi), des clefs de comportement qui deviennent alors incontournables pour quiconque la pratique.
En viet, le Je est absolument impliquant de soi (et donc de sa responsabilité) en même temps qu’il contient un sème de lien familial et social.
Lorsqu’un Viet dit à un Martien « Je parle à toi » son Je l’implique totalement pendant que Je et Toi indiquent déjà une communauté tant d’essence que d’existence.
La réification (chosification) en français est très facile à faire « C’est la bonne qui a fait la cuisine » ou « C’est un fou »
En vietnamien on dit « C’est la personne bonne qui a fait la cuisine » ou « C’est une personne folle »
En français, on dit couramment « T’es con » ou « T’es qu’une merde »
La langue viet ne permet pas de réduire une personne ou un animal à une chose de l’ordre d’un organe ou d’un caillou.
En Français on utilise le même article devant nuage que devant roi
C’est impossible en viet
Les mécanismes inclus dans la structure même d’une langue induisent des considérations différentes. Si différentes qu’il est détestable et très impoli, pour des Viets adorant la langue de Hugo, de se parler en français.
Nos pronoms et articles leur sont odieux. Nos catégorisations en masculin / féminin jusque sur des cailloux leur semblent délirantes de sexisme.
Le français permet de désigner une personne comme absolument sans rapport avec soi, de l’exclure du même Dasein que soi. Il permet de pratiquer une politique excluante et tranchante.
Le viet ne permet pas cette exclusion radicale. Le pire des individus appartient toujours au groupe dont il fait partie par nature. On ne peut pas transformer un humain en inhumain.
C’est donc une énorme pierre que les vieux Viets doivent mettre sur leur manière de concevoir les rapports pour consentir à converser avec des Français.
Il va de soi que les jeunes issus de Viets, parce qu’ils ont toujours pratiqué le français, n’y voient rien à redire des réifications françaises mais ils pigent à peine pourquoi leurs parents ont si peu papoté avec les Français (en dehors du commerce) et pourquoi ils ont été si discrets.
La langue viet a la caractéristique d’être la seule d’Asie à s’écrire régulièrement avec des caractères latins depuis 150 ans alors qu’elle est profondément non traduisible sur le plan relationnel. S’il y a quelque chose que cette communauté aura manqué de nous instruire c’est sa manière très différente de concevoir les relations.
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