« Peut-être une vieille amitié avec Val, alors, qu’il décrit avec une grande familiarité. » : Même pas... Quand à la familliarité, je pense plus à de l’ironie mais bon...
« Ou alors, un soutien d’un mouvement pro-sioniste ? » : Non plus...
"Quoi qu’il en soit, sa démonstration se retourne contre lui, tant les explications de Val sont mensongères, fumeuses, alambiquées, et que cela saute aux yeux de toute personne de bonne foi." : Tu as des arguments pour étayer tes affirmations ? Je serais ravi de les lire alors ne t’en prive pas.
Mais j’ai remarqué une chose chez les antiVal forcené. A chaque fois que dans d’autres articles j’ai demandé des précisions, des arguments, des faits étayés, je n’en ai jamais reçu. Je n’ai jamais eu de réponse.
Cela va t’il changer ?
Vous le saurez au prochain post...
Vu la méfiance atavique que Val éprouve envers Internet, soyons deja bien content qu’il ai permit que CH ait un site web digne de ce nom...
Pour ce qui est des commentaires, je suis déçu qu’il n’y en ai pas no plus mais bon... Val a déja fait preuve d’ouverture et d’évolution. Laissons lui le temps de mettre son second pied dans l’eau froide...
"Le placage sans mise en perspective d’une tonne de textes copiés collés - voilà effectivement la méthode habituelle de ceux qui voient des antisémites partout sauf là ou ils sont vraiment.« : Je ne peux pas faire plus pour mettre les extraits que vous aviez choisis que de les remettre avec leur contexte... Sinon je serai obligé de faire de la mise en page... Mais bon vous avez là un bon tiers de l’article, sans coupure, ce qui vous permet de vous faire une idée objective du texte incriminé. Je comprends qu’après, ce ne soit pas facile de faire de la propagande avec des morceaux tirés hors de leur contexte, et que cela en chagrine certains...
»Ceci vous permet évidemment de ne fournir aucune réponse à mes interrogations, sur le fait de recevoir en cadeau un sac ou un drap avec un abonnement à charlie« : Franchement c’est ça qui te chagrine ? Charlie offre une clé USB d’une valeur moyenne de 7 euros ??? Et ça en fait des suppots du Sarkozisme ? Mais peut-être que tu sors d’une cave autrichienne ou d’un chalet ardéchois... Alors je t’informe qu’en général (mais ce n’est pas automatique je te l’accorde) un premier abonnement pour un mensuel ou un hebdomadaire est souvent accompagné d’un petit cadeau de bienvenue, imposé ou au choix. La valeur du cadeau est fonction de la volonté du journal et de ses capacités. ça va du porte clé au dvd en passant parfois par un livre ou un Tshirt. C’est ce que j’ai eu. Un Tshirt noir ou figurent des soldats musulmans, juifs et chrétiens en train de s’étriper tout en hurlant »Dieu est amour !« .
»la publication de ragots islamophobes« : Tu peux dévelloper ? C’est pas facile de répondre à une question floue...
» le soutient à une personnalité pour le moins sulfureuse« : tu dois parler de la néerlando-somalienne là... Pourquoi est-elle sulfureuse ?
D’avoir menti aux douanes pour pouvoir rentrer en Europe sachant que si elle ne le faisait pas elle n’avait que peu de chance d’y parvenir ?
D’avoir rejoint un parti de droite quand le parti de gauche ou elle militait lui a tourné le dos et pour ainsi dire l’a poignardé tel Sarkozy l’a fait avec Chirac quand il a rejoint Balladur en 95 avec le succès que l’on sait ?
Le meeting auquel tu fais allusion avait autant pour but de défendre une femme qui se bat pour la cause féminine dans les pays islamiques que d’ humilier NS qui se gargarisait de vouloir »faire française toutes les femmes opprimées du monde« , et ainsi le mettre au défi de le faire réellement. Ce qu’il n’a pas fait soit dit en passant...
»M. Val, déclare que magnanime, il n’a pas voulu faire un procès qu’il aurait sans doute gagné.« : C’est bien, tu as lu au moins une grande partie de son édito. C’était mon but. Faire connaitre la position de Val afin qu’il puisse se défendre. Maintenant, je ne prétend pas que tout ce qui y est écrit est pure vérité et Parole Divine. C’est son point de vue mais pour le moment, rien n’a été infirmé.
»l’argument de l’antisémitisme invoqué n’étant pas caractérisé« : c’est vrai, mais je rapelle que dans le procès que Siné a intenté en même temps à l’autre zozo, la cour a estimé que si l’antisémitisme n’était pas caractérisé, il était permis à ses détracteurs de le considérer comme tel !
»ces 3 dernières années, l’essentiel de Charlie a consisté à dénoncer l’islamisme et soutenir ceux qui le stigmatise« : le problème d’un historique aussi succin, c’est qu’il ne reprend que les grandes lignes, donc ce qui tranche nettement.
Mais bon au départ, je ne vois pas en quoi dénoncer l’islamisme (en tant uniquement, je le rapelle, que totalitarisme religieux, la remarque ne vaut pas pour le musulman de base qui souhaite juste vivre selon ses préceptes et non l’imposer aux autres) est une tare.
CH a publié les caricatures danoises pour que nous puissions nous faire notre propre opinion. Je les ai vues. Je les ai jugées, tout comme CH d’ailleurs, de piètre qualité. Mais la liberté d’expression exigeait leur diffusion. Et leur critique.
Pour le reste, si tu lisais CH, tu saurais que les autres religions en prennent autant ou presque pour leur grade. Catholiques intégristes et Juifs orthodoxes et intransigeants ont droit au même traitement. Avec je le concède une prudence plus marquée pour les juifs, surtout au niveau des caricatures. Mais 6 millions de morts dans un passé récent au regard de l’histoire, cela justifie je pense une certaine retenue. Mais bon il faudrait que je le retrouve mais CH a publié une pleine page de caricatures juives illustrant l’hypothèse d’une colonisation juive de l’Alaska, comme il en a été question peu après la dernière guerre ( »Non maman... Pas Goldberg.. Iceberg !« ).
»je vous ferais d’une part remarquer que je n’ai jamais dit ni écrit que CH était pro ou anti-sarko« : c’est vrai, mais pas mal d’autres l’not fait, alors j’en profite pour le souligner...
»et d’autre part c’est bien facile d’écrire un historique montrant son antisarkozysme supposé ... maintenant en 2009 ou en gros toute la presse est antisarko« : toujours... Si tu lisais CH, tu saurais que ce journal est antiSarko depuis bien avant sa candidature...
»De plus, lorsque 10 lignes plus loin on se félicite du soutient public de la 1ère dame« : Carla Bruni soutenait non pas CH mais la réprobation au fichage et au test ADN pour les étrangers et le regroupement familial. Je rappelle d’ailleurs qu’officiellement, Carla et Nicolas se sont rencontré en Novembre 2007, soit un mois après la manifestation et que leur mariage a eu lieu en Février 2008. Carla n’était donc pas la Première Dame au moment du Zénith.
»Mmarvin, vous cherchez à noyer le poisson« : Pas du tout. Mais je ne donne pas dans la propagande. J’étaye, je justifie. Je rappelle les phrases polémiques ou les passages douteux. Si c’est ce que tu appelles noyer le poisson, alors j’imagine sans peine le genre de »démocrature« que serait le système actuel sous votre égide...
»Dans les faits, ça donne un incroyable colportage de ragots, rumeurs, un racisme antiarabe suintant de toutes les pages" : Tu n’as pas dit quelque part que tu ne lisais pas CH ??? Si c’est bien le cas, comment peux-tu le savoir ?
A part me répéter ton précedent post tu n’apportes rien de bien neuf...
Ou sont tes arguments ???
« En fait vous ne faites que conseiller de reproduire le système pourri qui nous as amené à cette gabegie de vies foutues » : Ce n’est pas le système qui est pourri, c’est l’utilisation qui en a été faite. Seule l’instauration de VÉRITABLES systèmes de controle et de régulation permettra d’empêcher certains margoulins de parasiter le système financier pour en tirer des revenus astronomiquement non justifiés.
Je suis d’accord pour reconnaitre que le système capitaliste est facilement détournable par les instincts de détournement et d’accumulation de certains, mais son alternative, le système COMMUNISTE (ou MARXISTE pour ceux qui veulent garder leurs oeillères....) a ruiné et détruit bien plus de familles et broyé bien plus d’individus que cela...
"J’ignore l’histoire de ce « Belga », tentative de monnaie belge. Mais ce que vous relatez confirme l’attachement d’un peuple à un symbole monétaire qu’est une monnaie nationale." : Exactement. Et cela confirme aussi que l’ acceptation de la population est également nécessaire.
On aurait pu avoir une confirmation de cela en 1944... Peu après le débarquement, les américains ont envisagé de mettre en place une administration provisoire de libération sous leur égide. Cela comprenait l’instauration d’une monnaie remplaçant le Franc Français basée sur le dollar américain. Cela ne s’est jamais fait car De Gaulle aurait été tellement furieux en apprenant la nouvelle qu’il fit un foin tel que Roosevelt préféra renoncer au plan. Le pays libéré fut dès lors administré pas les fonctionnaires toujours en place, du moins ceux qui ne s’étaient pas trop mouillés...
Mais je suis curieux de voir ce qui serait advenu d’une telle nouvelle monnaie si elle avait été mise en place...
Dernière partie...
Et pour finir, l’intégrale de l’édito de Val sur l’éviction de Siné. Toujours avec les passages importants surlignés.
Pourquoi ? Parce qu’il n’y a que dans les systèmes totalitaires, les dictatures que l’on condamne un homme sans que l’on prenne le temps de lire ce qu’il a a dire pour sa défense...
Antisinétisme Article de Philippe Val paru dans le n° 841 du 30 juillet 2008Pour commencer, je voudrais juste faire une petite remarque à l’usage de certains de mes confrères qui, depuis deux semaines, m’ont contraint à recharger mon portable cinq fois par jour. Ils m’appelaient pour m’interroger sur « l’affaire Siné ». Mais seulement pour m’interroger. Mes réponses ne les intéressaient pas. Aucun d’entre eux ne s’est donné la peine de vérifier, de chercher un peu, de recouper, bref, de faire ce pour quoi, généralement, un journaliste est fait. Ils m’appelaient, mais ils savaient déjà tout. Leur religion était faite. Les rumeurs les plus aberrantes — je me suis vengé à cause de Clear-stream, j’ai renvoyé l’ascenseur à Sarkozy pour son témoignage dans l’affaire des caricatures, j’ai comploté avec le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch pour virer Siné, il n’y a jamais eu de menace de procès, c’est Carla Bruni qui m’a demandé de virer Siné…, j’en passe et des meilleures — ont été colportées et ont allumé le feu dans une savane d’opinions dont l’inflammabilité devrait nous alerter. Même Edgar Morin, philosophe qui s’est notamment fait connaître à la fin des années soixante pour avoir analysé et démonté la fameuse « rumeur d’Orléans », a signé une pétition nourrie par ces rumeurs.
Et pourtant, les faits étaient simples et vérifiables.
1. Je suis directeur de la publication et, à ce titre, responsable devant les tribunaux de tout le contenu du journal. J’ai commis une erreur que j’assume, je n’ai pas relu la chronique de Siné. Je n’ai lu cette chronique en détail que huit jours après publication, lorsque Anne-Sophie Mercier m’a prévenu qu’Askolovitch en avait été alerté par l’entourage de Jean Sarkozy. Dans les minutes qui ont suivi, un proche collaborateur de Jean Sarkozy m’a contacté pour m’informer que les familles de Jean Sarkozy et de sa fiancée avaient été outrées et envisageaient de faire un procès.
2. J’ai demandé à Siné de lever les ambiguïtés sur ces propos, qui étaient au nombre de trois. Il s’attaquait à la vie privée d’une personne publique, Jean Sarkozy, pour le critiquer non pas sur ce qu’il fait — comme l’avait fait et sans prendre de gants Anne-Sophie Mercier la semaine précédente —, mais sur ce qu’il est, préjugeant que son mariage n’était pas un mariage d’amour mais d’intérêt méprisable. Il colportait une rumeur — encore une — selon laquelle il se convertissait au judaïsme. Et enfin, le plus grave, confirmé par le contexte de la chronique, Siné exprimait un poncif de l’antisémitisme en liant « Juif » et « réussite sociale ». Rappelons au passage que cette vieille rhétorique du Juif et de l’argent n’est jamais sans effet. C’est à cause d’elle que Fofana a torturé à mort pendant plusieurs jours Ilan Halimi, supposé avoir de la famille et des amis riches puisqu’il était juif…
3. Siné, après avoir accepté de lever les ambiguïtés de sa chronique, a finalement refusé de le faire en arguant que lui avait des couilles. Ce faisant, il confirmait ses ambiguïtés, qui, du coup, cessaient d’en être. Je lui avais demandé de s’excuser dignement et d’accepter de voir ses excuses accompagnées d’un mot de la rédaction regrettant ses propos, ou de partir. Il a préféré partir, et depuis il alimente la rumeur — beaucoup plus affriolante que la réalité — selon laquelle je l’ai « viré ».
Que les choses soient claires. Lorsque nous avons
relancé le journal, il y a seize ans, nous avons « hérité » de
collaborateurs historiques. Pour la plupart d’entre eux, nous nous en
sommes réjouis, mais nous savions, Cabu et moi, que nous ne partagions
ni les goûts ni les convictions de Siné. Bien des fois, je suis
intervenu pour empêcher Siné de commettre ce que je jugeais être un
dérapage. Je pense avoir prouvé, plus souvent même que je ne l’aurais
voulu lorsque j’échouais à convaincre mes contradicteurs au sein de la
rédaction, que je ne voyais pas d’inconvénients à la diversité des
opinions dans Charlie. Mais il y a un accord tacite entre nous tous :
nos satires, nos critiques, nos attaques concernent toujours des
individus pour ce qu’ils font et jamais pour ce qu’ils sont.
Dans la
montagne d’injures antisémites qui s’abat sur nous depuis quinze jours
— Juifs ou pas Juifs, qu’importe, Charlie Hebdo est vendu aux Juifs —
se dégagent trois questions auxquelles il me tient à cœur de répondre,
même s’il me semble y avoir répondu bien des fois.
1. Depuis l’affaire des caricatures, vous incarnez la liberté d’expression, et soudain vous virez Siné parce que vous censurez sa chronique. C’est deux poids deux mesures. Peut-on tout dire des Arabes et rien des Juifs, protégés par la Shoah ?
Jamais dans Charlie nous n’avons
publié des généralités infamantes sur des gens de quelque origine que
ce soit, qu’ils soient noirs, arabes ou juifs. Ou alors nous avons mis
ces propos dans la bouche d’un abruti afin de stigmatiser l’abruti, et
non ceux qu’il insultait. En revanche, nous avons publié de nombreuses
attaques contre les religions en tant qu’elles veulent se substituer
aux lois démocratiques qui garantissent le « vivre ensemble ». Tant le
bouddhisme que le christianisme, le judaïsme et l’islam ont fait
l’objet de dessins, de satires, ou d’analyses féroces. Le croyant
anonyme, le fidèle en général, qui assouvit son désir de spiritualité
auprès de la religion de son choix sans l’obsession d’imposer ce choix
à d’autres, doit être absolument respecté pour ce qu’il accomplit dans
le cadre d’une vie privée heureusement garantie par la loi.
Les
caricatures de Mahomet critiquaient l’islam tel qu’il est
instrumentalisé par des radicaux afin de justifier le terrorisme. Cette
liberté de critiquer est indispensable à la liberté de tous. C’est une
liberté sans laquelle l’édifice des libertés fondamentales des états de
droit s’effondre. Le procès m’aurait été fait par des autorités de
quelque religion que ce fût, j’aurais agi de la même façon.
D’ailleurs
à l’époque, le grand rabbin Sitruck — rudement attaqué dans Charlie
encore récemment par Caroline Fourest, que je n’ai pas renvoyée pour
autant — avait pris position contre la publication des caricatures.
Le
texte de Siné ne s’attaquait pas à l’idéologie d’une religion. Il
s’attaquait à une personne, Jean Sarkozy, pour en stigmatiser les liens
supposés avec le judaïsme, dans une chronique d’où il ressortait
— que contrairement à certains, les Arabes perdaient devant les tribunaux,
— que par intérêt il épousait une héritière juive, ce qui était le bon moyen pour réussir dans la vie,
— que l’éditorialiste de L’Express se permettait de dire des Arabes ce qu’il ne dirait pas des Juifs,
—
et qu’enfin, entre une Juive rasée et une Arabe voilée, son choix était
fait, ajoutant à l’ambiguïté antisémite la délicatesse du maquignon qui
expose ses critères de choix en matière de bétail féminin.
En ce qui me concerne, la liberté d’expression est au service de la liberté tout court. À l’« époque bénie » de la jeunesse de Siné où l’on pouvait tout dire, c’est-à-dire il y a une quarantaine d’années, on avait la liberté de proférer des insultes machistes, antisémites et homophobes. Quelle belle liberté ! À la même époque, ce qui se pratiquait en paroles se pratiquait aussi en actes. Les femmes n’avaient droit ni à la contraception ni à l’avortement, les homosexuels se faisaient casser la gueule par des brutes toujours impunies, et de nombreux Juifs cachaient qu’ils l’étaient pour échapper aux préjugés racistes. C’est-à-dire qu’à la liberté de quelques grandes gueules à éructer leur haine correspondait l’aliénation de la moitié de la population, les femmes, à quoi s’ajoutaient l’aliénation des Juifs, des homosexuels et des Arabes, qui subissaient sans protections légales toutes les rancœurs liées à la décolonisation et à l’immigration. Qu’est-ce donc que cette liberté paradoxale dont le prix est l’absence de liberté des autres ? Une forme molle de fascisme, qui ne veut pas rendre compte de sa violence aux victimes de sa violence. Cette liberté que revendiquent ceux qui se prétendent des radicaux de la liberté, c’est toujours la même : elle consiste à pouvoir insulter impunément les Juifs, les femmes et les homosexuels. Qu’importe si cette « liberté d’expression » implique une levée de tabous dans la société, privant de liberté les groupes concernés, de nouveau prisonniers de peurs inacceptables. Voir l’affaire Ilan Halimi citée plus haut.
Je serais prêt à affronter de nouveau, et même s’il se répète éternellement, le procès qui m’a été fait pour avoir publié les caricatures danoises. De même, éternellement, je remettrais Siné devant le choix de s’excuser ou de quitter Charlie Hebdo.
2. Pourquoi n’ai-je pas tenté d’aller jusqu’à un procès que j’aurais peut-être gagné ?
Tout
simplement parce qu’il est hors de question que je gagne un tel procès.
Je n’en ai nulle envie. Il aurait eu lieu, j’aurais, comme directeur de
la publication, plaidé coupable, et j’aurais demandé au tribunal de me
condamner. Ce qui est absurde. Procès ou pas procès, il fallait que
Siné s’excuse et lève l’ambiguïté. C’était une question de principe.
3. Vous passez pour un défenseur de la laïcité. Pourquoi sanctionner Siné, qui tape sur toutes les religions ?
La
laïcité ne doit pas servir de prétexte pour insulter ceux qui
entretiennent un lien avec telle ou telle religion. La laïcité moderne,
c’est d’abord lutter contre le racisme, et pour les règles qui
permettent que des citoyens d’origines et de cultures diverses vivent
dans la concorde à l’intérieur du pacte démocratique. Le procès des
caricatures permettait d’affirmer les principes de la laïcité et le
cadre de la liberté d’expression. La chronique de Siné n’avait rien de
laïque, en valorisant les uns (les Arabes) au détriment des autres (les
Juifs), il piétine l’idée même de laïcité. Et le conflit
israélo-palestinien ne doit en aucun cas servir à alimenter cette
confusion criminelle, quelle que soit l’opinion que l’on a sur ce
conflit.
Pour conclure, quelques remarques pour sortir de la
confusion. Nicolas Sarkozy, président élu démocratiquement, suscite — à
mon sens à juste titre — de vives et nécessaires oppositions
politiques. Je pense compter parmi les éditorialistes qui lui font le
moins de cadeaux, et je rappelle avoir été l’un des initiateurs de la
lutte contre l’amendement ADN, dont les victimes sont des immigrés qui
viennent rarement d’Israël. Comme « j’ai pris la défense de son fils »,
j’aurais du même coup fait allégeance au père. Il aurait été le fils de
personne, ça aurait été pareil. C’est toujours la vieille histoire de
cette gauche pourrie, celle de Jules Guesde, anti-dreyfusarde parce que
Dreyfus était un militaire bourgeois. Si Sarkozy lui-même essuyait des
insultes racistes, quelles que soient nos idées politiques, il faudrait
le défendre avec la même vigueur que s’il s’agissait d’une personne
pauvre et obscure. Au nom d’une haine de principe contre Sarkozy, il
faudrait reprendre contre lui les arguments de Le Pen ? Sans nous.
Les
journalistes, les dessinateurs de presse et les journaux qui ont pris
la défense de Siné ne vont pas assez loin. Qu’ils aient le courage de
l’engager dans leur journal et de le garder quinze ans, comme nous
l’avons fait à Charlie, en lui donnant carte blanche au nom de la
liberté d’expression.
Enfin, quand nous avons relancé Charlie,
nous savions qu’il avait déjà eu des démêlés avec la justice. Ayant
fauté, ayant payé, il était tenu de ne pas récidiver. Hélas pour lui,
son agitation a fait remonter à la surface cette affaire dont
j’ignorais les détails. Antisémite, Siné ? Ce n’est pas à moi d’en
juger. Mais au lendemain de l’attentat de la rue des Rosiers, en 1982,
c’est lui-même qui déclarait sur la radio Carbone 14 : « Je suis
antisémite et je n’ai plus peur de l’avouer. Je vais faire dorénavant
des croix gammées sur tous les murs. […] Je veux que chaque Juif vive
dans la peur, sauf s’il est pro-palestinien. Qu’ils meurent. »
Cher
lecteur, après ces deux semaines où j’ai la sensation d’avoir ramé dans
un océan de merde, j’avoue ma lassitude. Mais je suis sûr d’avoir été
fidèle à nos valeurs communes, et c’est ma consolation.
Deuxième partie...
Sur la conférence de Durban ensuite, voici l’extrait de l’article complet... Je me permet juste de surligner le plus important pour les fainéants...
En termes de calendrier, la première Conférence mondiale contre le
racisme — qui a eu lieu en Afrique du Sud du 31 août au 7 septembre
2001 — ne pouvait plus mal tomber. Nous étions quelques mois après
l’arrivée de George W. Bush au pouvoir, quelques semaines après le
déclenchement de la seconde Intifada et quelques jours seulement avant
le 11 septembre. Il flottait comme un climat empoisonné.
Dans les
rues, des radicaux islamistes sud-africains, rejoints par des
extrémistes venus pour la Conférence, manifestaient contre « l’holocauste des Palestiniens » aux cris de « sionisme = racisme ».
Au forum des ONG, l’Union des avocats arabes avait loué un stand pour y
vendre Les Protocoles des Sages de Sion. Le même stand exposait des
dessins montrant des Juifs aux nez crochus, où l’étoile de David était
systématiquement associée à des croix gammées. Sans que cela choque.
Trop heureux de venir écouter le discours fleuve de Fidel Castro,
certains militants se sont à peine pincé le nez en entendant des
slogans antisémites fuser. Les mêmes fermaient les yeux lorsque des
groupes d’extrémistes venaient bousculer au caucus européen et au forum
des jeunes. Deux militantes belges se sont retrouvées cernées par des
dizaines de militants pro-Palestiniens venus les insulter et les
traiter de « criminelles », simplement parce qu’elles étaient… juives.
L’une d’elles confie n’avoir jamais fait l’objet d’un tel antisémitisme
de toute sa vie. Elle venait de tomber sur un tract à la gloire
d’Hitler.
Au milieu de la pagaille générale, trois drôles de
rabbins posaient pour les photographes devant des pancartes
antisionistes. Des Neturei Karta, ces intégristes juifs opposés à
l’existence de l’État d’Israël pour des raisons religieuses. Seul Dieu
— et non de satanés laïques — pouvant offrir la Terre promise….
Quelques années plus tard, les mêmes viendront faire une conférence au
Théâtre de la Main d’or, à l’invitation de Dieudonné…
Quand on sait que la seconde conférence sur le sujet sera présidée par Khadafi, qui est comme tout le monde le sait un modèle de démocratie, de liberté individuelle et de tolérance, il y a de quoi se dire qu’il y a encore du boulot...
Deuxième partie...
Sur la conférence de Durban ensuite, voici l’extrait de l’article complet... Je me permet juste de surligner le plus important pour les fainéants...
En termes de calendrier, la première Conférence mondiale contre le
racisme — qui a eu lieu en Afrique du Sud du 31 août au 7 septembre
2001 — ne pouvait plus mal tomber. Nous étions quelques mois après
l’arrivée de George W. Bush au pouvoir, quelques semaines après le
déclenchement de la seconde Intifada et quelques jours seulement avant
le 11 septembre. Il flottait comme un climat empoisonné.
Dans les
rues, des radicaux islamistes sud-africains, rejoints par des
extrémistes venus pour la Conférence, manifestaient contre « l’holocauste des Palestiniens » aux cris de « sionisme = racisme ».
Au forum des ONG, l’Union des avocats arabes avait loué un stand pour y
vendre Les Protocoles des Sages de Sion. Le même stand exposait des
dessins montrant des Juifs aux nez crochus, où l’étoile de David était
systématiquement associée à des croix gammées. Sans que cela choque.
Trop heureux de venir écouter le discours fleuve de Fidel Castro,
certains militants se sont à peine pincé le nez en entendant des
slogans antisémites fuser. Les mêmes fermaient les yeux lorsque des
groupes d’extrémistes venaient bousculer au caucus européen et au forum
des jeunes. Deux militantes belges se sont retrouvées cernées par des
dizaines de militants pro-Palestiniens venus les insulter et les
traiter de « criminelles », simplement parce qu’elles étaient… juives.
L’une d’elles confie n’avoir jamais fait l’objet d’un tel antisémitisme
de toute sa vie. Elle venait de tomber sur un tract à la gloire
d’Hitler.
Au milieu de la pagaille générale, trois drôles de
rabbins posaient pour les photographes devant des pancartes
antisionistes. Des Neturei Karta, ces intégristes juifs opposés à
l’existence de l’État d’Israël pour des raisons religieuses. Seul Dieu
— et non de satanés laïques — pouvant offrir la Terre promise….
Quelques années plus tard, les mêmes viendront faire une conférence au
Théâtre de la Main d’or, à l’invitation de Dieudonné…
Quand on sait que la seconde conférence sur le sujet sera présidée par Khadafi, qui est comme tout le monde le sait un modèle de démocratie, de liberté individuelle et de tolérance, il y a de quoi se dire qu’il y a encore du boulot...
Et pour finir, l’intégrale de l’édito de Val sur l’éviction de Siné. Toujours avec les passages importants surlignés.
Pourquoi ? Parce qu’il n’y a que dans les systèmes totalitaires, les dictatures que l’on condamne un homme sans que l’on prenne le temps de lire ce qu’il a a dire pour sa défense...
Pour commencer, je voudrais juste faire une petite remarque à l’usage de certains de mes confrères qui, depuis deux semaines, m’ont contraint à recharger mon portable cinq fois par jour. Ils m’appelaient pour m’interroger sur « l’affaire Siné ». Mais seulement pour m’interroger. Mes réponses ne les intéressaient pas. Aucun d’entre eux ne s’est donné la peine de vérifier, de chercher un peu, de recouper, bref, de faire ce pour quoi, généralement, un journaliste est fait. Ils m’appelaient, mais ils savaient déjà tout. Leur religion était faite. Les rumeurs les plus aberrantes — je me suis vengé à cause de Clear-stream, j’ai renvoyé l’ascenseur à Sarkozy pour son témoignage dans l’affaire des caricatures, j’ai comploté avec le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch pour virer Siné, il n’y a jamais eu de menace de procès, c’est Carla Bruni qui m’a demandé de virer Siné…, j’en passe et des meilleures — ont été colportées et ont allumé le feu dans une savane d’opinions dont l’inflammabilité devrait nous alerter. Même Edgar Morin, philosophe qui s’est notamment fait connaître à la fin des années soixante pour avoir analysé et démonté la fameuse « rumeur d’Orléans », a signé une pétition nourrie par ces rumeurs.
Et pourtant, les faits étaient simples et vérifiables.
1. Je suis directeur de la publication et, à ce titre, responsable devant les tribunaux de tout le contenu du journal. J’ai commis une erreur que j’assume, je n’ai pas relu la chronique de Siné. Je n’ai lu cette chronique en détail que huit jours après publication, lorsque Anne-Sophie Mercier m’a prévenu qu’Askolovitch en avait été alerté par l’entourage de Jean Sarkozy. Dans les minutes qui ont suivi, un proche collaborateur de Jean Sarkozy m’a contacté pour m’informer que les familles de Jean Sarkozy et de sa fiancée avaient été outrées et envisageaient de faire un procès.
2. J’ai demandé à Siné de lever les ambiguïtés sur ces propos, qui étaient au nombre de trois. Il s’attaquait à la vie privée d’une personne publique, Jean Sarkozy, pour le critiquer non pas sur ce qu’il fait — comme l’avait fait et sans prendre de gants Anne-Sophie Mercier la semaine précédente —, mais sur ce qu’il est, préjugeant que son mariage n’était pas un mariage d’amour mais d’intérêt méprisable. Il colportait une rumeur — encore une — selon laquelle il se convertissait au judaïsme. Et enfin, le plus grave, confirmé par le contexte de la chronique, Siné exprimait un poncif de l’antisémitisme en liant « Juif » et « réussite sociale ». Rappelons au passage que cette vieille rhétorique du Juif et de l’argent n’est jamais sans effet. C’est à cause d’elle que Fofana a torturé à mort pendant plusieurs jours Ilan Halimi, supposé avoir de la famille et des amis riches puisqu’il était juif…
3. Siné, après avoir accepté de lever les ambiguïtés de sa chronique, a finalement refusé de le faire en arguant que lui avait des couilles. Ce faisant, il confirmait ses ambiguïtés, qui, du coup, cessaient d’en être. Je lui avais demandé de s’excuser dignement et d’accepter de voir ses excuses accompagnées d’un mot de la rédaction regrettant ses propos, ou de partir. Il a préféré partir, et depuis il alimente la rumeur — beaucoup plus affriolante que la réalité — selon laquelle je l’ai « viré ».
Que les choses soient claires. Lorsque nous avons
relancé le journal, il y a seize ans, nous avons « hérité » de
collaborateurs historiques. Pour la plupart d’entre eux, nous nous en
sommes réjouis, mais nous savions, Cabu et moi, que nous ne partagions
ni les goûts ni les convictions de Siné. Bien des fois, je suis
intervenu pour empêcher Siné de commettre ce que je jugeais être un
dérapage. Je pense avoir prouvé, plus souvent même que je ne l’aurais
voulu lorsque j’échouais à convaincre mes contradicteurs au sein de la
rédaction, que je ne voyais pas d’inconvénients à la diversité des
opinions dans Charlie. Mais il y a un accord tacite entre nous tous :
nos satires, nos critiques, nos attaques concernent toujours des
individus pour ce qu’ils font et jamais pour ce qu’ils sont.
Dans la
montagne d’injures antisémites qui s’abat sur nous depuis quinze jours
— Juifs ou pas Juifs, qu’importe, Charlie Hebdo est vendu aux Juifs —
se dégagent trois questions auxquelles il me tient à cœur de répondre,
même s’il me semble y avoir répondu bien des fois.
1. Depuis l’affaire des caricatures, vous incarnez la liberté d’expression, et soudain vous virez Siné parce que vous censurez sa chronique. C’est deux poids deux mesures. Peut-on tout dire des Arabes et rien des Juifs, protégés par la Shoah ?
Jamais dans Charlie nous n’avons
publié des généralités infamantes sur des gens de quelque origine que
ce soit, qu’ils soient noirs, arabes ou juifs. Ou alors nous avons mis
ces propos dans la bouche d’un abruti afin de stigmatiser l’abruti, et
non ceux qu’il insultait. En revanche, nous avons publié de nombreuses
attaques contre les religions en tant qu’elles veulent se substituer
aux lois démocratiques qui garantissent le « vivre ensemble ». Tant le
bouddhisme que le christianisme, le judaïsme et l’islam ont fait
l’objet de dessins, de satires, ou d’analyses féroces. Le croyant
anonyme, le fidèle en général, qui assouvit son désir de spiritualité
auprès de la religion de son choix sans l’obsession d’imposer ce choix
à d’autres, doit être absolument respecté pour ce qu’il accomplit dans
le cadre d’une vie privée heureusement garantie par la loi.
Les
caricatures de Mahomet critiquaient l’islam tel qu’il est
instrumentalisé par des radicaux afin de justifier le terrorisme. Cette
liberté de critiquer est indispensable à la liberté de tous. C’est une
liberté sans laquelle l’édifice des libertés fondamentales des états de
droit s’effondre. Le procès m’aurait été fait par des autorités de
quelque religion que ce fût, j’aurais agi de la même façon.
D’ailleurs
à l’époque, le grand rabbin Sitruck — rudement attaqué dans Charlie
encore récemment par Caroline Fourest, que je n’ai pas renvoyée pour
autant — avait pris position contre la publication des caricatures.
Le
texte de Siné ne s’attaquait pas à l’idéologie d’une religion. Il
s’attaquait à une personne, Jean Sarkozy, pour en stigmatiser les liens
supposés avec le judaïsme, dans une chronique d’où il ressortait
— que contrairement à certains, les Arabes perdaient devant les tribunaux,
— que par intérêt il épousait une héritière juive, ce qui était le bon moyen pour réussir dans la vie,
— que l’éditorialiste de L’Express se permettait de dire des Arabes ce qu’il ne dirait pas des Juifs,
—
et qu’enfin, entre une Juive rasée et une Arabe voilée, son choix était
fait, ajoutant à l’ambiguïté antisémite la délicatesse du maquignon qui
expose ses critères de choix en matière de bétail féminin.
En ce qui me concerne, la liberté d’expression est au service de la liberté tout court. À l’« époque bénie » de la jeunesse de Siné où l’on pouvait tout dire, c’est-à-dire il y a une quarantaine d’années, on avait la liberté de proférer des insultes machistes, antisémites et homophobes. Quelle belle liberté ! À la même époque, ce qui se pratiquait en paroles se pratiquait aussi en actes. Les femmes n’avaient droit ni à la contraception ni à l’avortement, les homosexuels se faisaient casser la gueule par des brutes toujours impunies, et de nombreux Juifs cachaient qu’ils l’étaient pour échapper aux préjugés racistes. C’est-à-dire qu’à la liberté de quelques grandes gueules à éructer leur haine correspondait l’aliénation de la moitié de la population, les femmes, à quoi s’ajoutaient l’aliénation des Juifs, des homosexuels et des Arabes, qui subissaient sans protections légales toutes les rancœurs liées à la décolonisation et à l’immigration. Qu’est-ce donc que cette liberté paradoxale dont le prix est l’absence de liberté des autres ? Une forme molle de fascisme, qui ne veut pas rendre compte de sa violence aux victimes de sa violence. Cette liberté que revendiquent ceux qui se prétendent des radicaux de la liberté, c’est toujours la même : elle consiste à pouvoir insulter impunément les Juifs, les femmes et les homosexuels. Qu’importe si cette « liberté d’expression » implique une levée de tabous dans la société, privant de liberté les groupes concernés, de nouveau prisonniers de peurs inacceptables. Voir l’affaire Ilan Halimi citée plus haut.
Je serais prêt à affronter de nouveau, et même s’il se répète éternellement, le procès qui m’a été fait pour avoir publié les caricatures danoises. De même, éternellement, je remettrais Siné devant le choix de s’excuser ou de quitter Charlie Hebdo.
2. Pourquoi n’ai-je pas tenté d’aller jusqu’à un procès que j’aurais peut-être gagné ?
Tout
simplement parce qu’il est hors de question que je gagne un tel procès.
Je n’en ai nulle envie. Il aurait eu lieu, j’aurais, comme directeur de
la publication, plaidé coupable, et j’aurais demandé au tribunal de me
condamner. Ce qui est absurde. Procès ou pas procès, il fallait que
Siné s’excuse et lève l’ambiguïté. C’était une question de principe.
3. Vous passez pour un défenseur de la laïcité. Pourquoi sanctionner Siné, qui tape sur toutes les religions ?
La
laïcité ne doit pas servir de prétexte pour insulter ceux qui
entretiennent un lien avec telle ou telle religion. La laïcité moderne,
c’est d’abord lutter contre le racisme, et pour les règles qui
permettent que des citoyens d’origines et de cultures diverses vivent
dans la concorde à l’intérieur du pacte démocratique. Le procès des
caricatures permettait d’affirmer les principes de la laïcité et le
cadre de la liberté d’expression. La chronique de Siné n’avait rien de
laïque, en valorisant les uns (les Arabes) au détriment des autres (les
Juifs), il piétine l’idée même de laïcité. Et le conflit
israélo-palestinien ne doit en aucun cas servir à alimenter cette
confusion criminelle, quelle que soit l’opinion que l’on a sur ce
conflit.
Pour conclure, quelques remarques pour sortir de la
confusion. Nicolas Sarkozy, président élu démocratiquement, suscite — à
mon sens à juste titre — de vives et nécessaires oppositions
politiques. Je pense compter parmi les éditorialistes qui lui font le
moins de cadeaux, et je rappelle avoir été l’un des initiateurs de la
lutte contre l’amendement ADN, dont les victimes sont des immigrés qui
viennent rarement d’Israël. Comme « j’ai pris la défense de son fils »,
j’aurais du même coup fait allégeance au père. Il aurait été le fils de
personne, ça aurait été pareil. C’est toujours la vieille histoire de
cette gauche pourrie, celle de Jules Guesde, anti-dreyfusarde parce que
Dreyfus était un militaire bourgeois. Si Sarkozy lui-même essuyait des
insultes racistes, quelles que soient nos idées politiques, il faudrait
le défendre avec la même vigueur que s’il s’agissait d’une personne
pauvre et obscure. Au nom d’une haine de principe contre Sarkozy, il
faudrait reprendre contre lui les arguments de Le Pen ? Sans nous.
Les
journalistes, les dessinateurs de presse et les journaux qui ont pris
la défense de Siné ne vont pas assez loin. Qu’ils aient le courage de
l’engager dans leur journal et de le garder quinze ans, comme nous
l’avons fait à Charlie, en lui donnant carte blanche au nom de la
liberté d’expression.
Enfin, quand nous avons relancé Charlie,
nous savions qu’il avait déjà eu des démêlés avec la justice. Ayant
fauté, ayant payé, il était tenu de ne pas récidiver. Hélas pour lui,
son agitation a fait remonter à la surface cette affaire dont
j’ignorais les détails. Antisémite, Siné ? Ce n’est pas à moi d’en
juger. Mais au lendemain de l’attentat de la rue des Rosiers, en 1982,
c’est lui-même qui déclarait sur la radio Carbone 14 : « Je suis
antisémite et je n’ai plus peur de l’avouer. Je vais faire dorénavant
des croix gammées sur tous les murs. […] Je veux que chaque Juif vive
dans la peur, sauf s’il est pro-palestinien. Qu’ils meurent. »
Cher
lecteur, après ces deux semaines où j’ai la sensation d’avoir ramé dans
un océan de merde, j’avoue ma lassitude. Mais je suis sûr d’avoir été
fidèle à nos valeurs communes, et c’est ma consolation.
Trop long, mon post... Je vais donc l’envoyer en plusieures parties...
Bel exercice de propagande... Morceaux de phrases déconnectés du
contexte, semi vérités... Heureusement que je suis là pour rectifier le
tir...
"Ensuite, l’historique qui relate l’épisode avec Siné est un chef
d’oeuvre de mauvaise foi à enseigner dans les écoles de marchand de
canon ! En 2 phrases et 3 lignes, tout y passe, la haine de l’internet,
la justification morveuse d’un licenciement abusif, l’accusation
inplicite d’antisémitisme et même la pensée profonde du maitre des lieu
sur le conflit géorgien : une sorte de synthèse !" :
Voici l’historique au complet...
OCTOBRE 1960 : création d’Hara-Kiri Mensuel
(qui devient, au no 7, « Journal bête et méchant »), fondé par Cavanna et
le Pr. Choron. Avec Fred, Reiser, Lob, Topor et, déjà, Gébé, Wolinski,
Cabu…
Rédacteurs en chef : Cavanna, de 1960 à 1971, puis Gébé prend le relais jusqu’en 1985, date d’arrêt de la publication. (faute de frappe ici, le journal cessant sa parution en 82...)
3 FÉVRIER 1969 : création de Hara-Kiri Hebdo.
22 FÉVRIER 1969 : création de Charlie Mensuel (BD pour adultes, inspiré du Linus italien).
16 NOVEMBRE 1970 : interdiction de Hara-Kiri Hebdo. De Gaulle meurt. L’hebdo Hara-Kiri titre « Bal tragique à Colombey : 1 mort ». Raymond Marcellin, alors ministre de l’Intérieur, fait interdire le journal, officiellement censuré pour pornographie (quatre minuscules « zizis repus » dessinés par Willem et Cabu) dans les numéros précédents. Scandale médiatique.
23 NOVEMBRE 1970 : censure contrée en une semaine par la création de Charlie Hebdo, avec Cabu, Reiser, Wolinski, Willem, Cavanna, Choron, Delfeil de Ton, Siné, Berroyer, Desproges, Manchette, Coluche, etc.
Les
éditions du Square éditent dans le même temps La Gueule ouverte (rédac
chef : Pierre Fournier), Surprise (rédac chef : Willem), Mords-y-l’œil
(rédac chef : Siné), BD, l’hebdo de la BD (rédac chef : Cavanna).
JANVIER 1982 : pour des raisons financières et de gestion, Charlie première génération cesse son activité.
17 JANVIER 1991 : début de la guerre du Golfe. En France, grâce à l’obstination de Cabu, un nouvel hebdo naît : La Grosse Bertha, avec Philippe Val comme rédac chef, Riss, Gébé, Willem, F. Pagès, Charb, Luz, Tignous, Kamagurka, Oncle B., Pasquini…
JUILLET 1992 : tempête à La Grosse Bertha, dont le propriétaire vire Philippe Val. Cabu et une partie de l’équipe démissionnent. Cavanna et Wolinski proposent à Cabu et Val de refonder Charlie. La semaine suivante, après dix ans d’absence, Charlie Hebdo reparaît. Gébé est directeur de la publication, Philippe Val, rédacteur en chef, et ils sont tous là : Cavanna (fondateur), Cabu, Siné, Wolinski, Riss, Charb, Luz, Biard, Oncle B., Willem, Honoré, Tignous, Renaud…
1993 : Annus horribilis. Bouygues meurt, Bérégovoy se suicide… Mais c’est Léo Ferré qu’on regrette le plus.
1994 : procès Touvier. L’ancien milicien exige que Riss l’immortalise dans le box des accusés.
1995 : Chirac est élu président. Mais le Front national n’est toujours pas dissous, malgré la pétition de Charlie et ses 173 704 signatures.
NOVEMBRE 1995 : Charlie Hebdo saute sur Toulon.
1996 : finalement, Mitterrand est de gauche. Il le prouve en mourant un lundi, jour de bouclage, ce qui fait exploser les ventes de Charlie.
1997 : toute l’équipe manifeste à Strasbourg contre le FN, et Luz, tout seul, ridiculise les Mégret, qui gèrent Vitrolles. Dégoûtée, Lady Di meurt avec Dodi.
1998 : année du tabac. Charb demande à Siné : « Comment peut-on être de gauche et fumer ? » Monica Lewinski répond qu’elle ne fait pas de politique.
18 DÉCEMBRE 1998 : dépôt à l’INPI de la marque « Front national », qui est le nom d’un réseau de résistance de gauche dont Charlie veut faire valoir les droits.
1999 : la guerre du Kosovo éclate à Charlie.
2000 :
Xavier Pasquini ne supporte pas la marée noire de l’Erika et meurt, à
47 ans, d’une crise cardiaque sur les plages du Grand Orient.
SEPTEMBRE 2001 : Ben Laden donne une nouvelle jeunesse au Front national en même temps qu’il explose les tours du World Trade Center.
21 AVRIL 2002 : premier tour de l’élection présidentielle. On vous avait pourtant prévenus !
5 MAI 2002 : second tour de l’élection présidentielle. Quand voter Chirac, c’est tout ce qu’il nous reste à faire quand on est de gauche, on se dit qu’il y a encore du boulot.
JUIN 2002 : élections législatives et retour de la croissance. Les RG, le ministère de l’Intérieur et le commissariat du IIIe ont renouvelé leur abonnement à Charlie.
JUILLET 2002 : dix ans dans la gueule, et l’avenir au cul ! Gâteau d’anniversaire à Charlie. Entre le nucléaire et la bougie, on a choisi.
1 FÉVRIER 2003 :
début de la Marche des femmes des quartiers contre les ghettos et pour
l’égalité, organisée par Ni putes ni soumises. Wolinski ne rate pas une
étape.
MARS 2003 :
entrée en vigueur de la loi sur la sécurité intérieure du ministre du
même nom, Nicolas Sarkozy, pénalisant « le racolage passif » et la
« mendicité active ». Mais, en vue de sa prochaine campagne
présidentielle, Sarkozy s’abstient de pénaliser le racolage agressif.
Août 2003 : la canicule tue les petits vieux. Patrick Pelloux n’est pas encore à Charlie, mais est déjà une star.
3 MARS 2004 : entrée en vigueur de la loi sur les « signes religieux ostentatoires »Il était temps que l’école publique prenne exemple sur Charlie. 5
AVRIL 2004 : Gébé fait un dernier pas de côté.
29 MAI 2005 : 55 % des Français rejettent le projet de Constitution européenne. Une partie de l’équipe de Charlie se saoule la gueule pour fêter ça, l’autre partie boit pour oublier.
NOVEMBRE 2005 : dix-huit jours d’émeutes dans toutes les banlieues de France, à la suite de la mort de deux adolescents, électrocutés après s’être cachés dans un transformateur électrique pour fuir la police. Charlie préfère toujours la bougie au nucléaire.
8 FÉVRIER 2006 : Charlie
publie les caricatures danoises de Mahomet, dans un numéro spécial où
l’on voit, en couverture, Mahomet désespéré d’être « débordé par les
intégristes » soupirer « C’est dur d’être aimé par des cons ». 400 000
exemplaires vendus, les médias assiègent Charlie. C’est le début de « l’affaire ». 1
MARS 2006 : publication dans Charlie
du « Manifeste des douze » : « Ensemble contre le nouveau totalitarisme ».
Douze personnalités, dont Ayaan Hirsi Ali, Taslima Nasreen et Salman
Rushdie, s’élèvent contre le fascisme religieux. C’est le début de la
résistance.
21 SEPTEMBRE 2006 : Bernar s’endort devant la télé.
29 NOVEMBRE 2006 : Nicolas Sarkozy officiellement candidat à l’élection présidentielle. C’est le début de la merde. (et vous dites que CH est un journal sarkosizte ???)
7 FÉVRIER 2007 : ouverture, au tribunal de grande instance de Paris, du procès contre Charlie,
intenté par la Grande Mosquée de Paris, l’Union des organisations
islamiques de France et la Ligue islamique mondiale, pour le numéro sur
les caricatures de Mahomet. Pendant deux jours, les avocats de ces
trois organisations vont tenter de prouver à la justice française
qu’ils sont des cons. 22 MARS 2007 : Mission réussie. Charlie est relaxé
6 MAI 2007 : second tour de l’élection présidentielle. Nicolas Sarkozy bat Ségolène Royal et fête ça au Fouquet’s avec Mireille Mathieu.
14 OCTOBRE 2007 : Charlie
et SOS Racisme bourrent le Zénith de Paris contre l’amendement Mariani,
qui prône l’instauration de test ADN pour le regroupement familial.
Même la future première dame de France nous soutient !
1 JANVIER 2008 : interdiction totale de fumer dans les lieux publics. Charb s’exclame : « La France est enfin une démocratie ! »
10 FÉVRIER 2008 : Charlie
organise un meeting à l’École normale supérieure de Paris en soutien à
Ayaan Hirsi Ali, pour exiger de Sarkozy qu’il tienne sa promesse de
protéger toutes les femmes menacées de mort dans le monde.
12 MARS 2008 :
La cour d’appel – l’UOIF et la Ligue Islamiste mondiale n’avaient
toujours pas compris le jugement de première instance - confirme la
relaxe de Charlie.
13 JUILLET 2008 : l’« affaire Siné » éclate. Refusant de lever l’ambiguïté d’une chronique dans laquelle il associe la réussite sociale et le fait d’être juif, Siné est prié de ne plus envoyer ses textes à Charlie. Poutine n’ayant pas encore envahi la Géorgie, cette histoire se transforme en débat national et devient le tube de l’été sur Internet. (là je ne vois pas ou se trouve l’insulte sur Internet... C’est pourtant le seul moment ou l’article en parle...)
« N’empêche ! A ce « vide, ce vent » comme tu dis, tu as répondu au moins à 5 reprises pour défendre non seulement Val mais aussi sa propagande vis-à-vis du Net ! » : Non 6 fois maintenant... Peux tu me dire en quoi la position de Val sur Internet est de la propagande ? Je ne suis pas totalement de son avis mais à chaque fois qu’il explique une partie de sa position, il argumente et donne des exemples. Ce n’est pas, il me semble, la définition de la propagande...
L’acceptation d’une monnaie par la population est chose essentielle. Dans les années 20, le gouvernement belge voulut remplacer le Franc Belge par le Belga, ce afin de juguler une érosion catastrophique du taux de change et aussi pour se différencier un peu plus de la monnaie française. Ce fut un échec cuisant, les belges refusant tout paiement en pièces et en billets libellés en Belgas.
Je ne sais pas si le gouvernement de l’époque avait prévu un arsenal répressif pour aider sa nouvelle monnaie, mais connaissant le caractère des français, un Franc français déconnecté de l’or qui aurait été rejeté aurait été une monnaie morte bien avant l’avènement de l’Euro...
« Mais ce billet fabriqué par l’État n’a de valeur que si l’État force son usage collectif à toute une population. » : Pas exactement. Une monnaie n’a de valeur que si elle est émise par une banque dont on sait qu’elle a les reins solides. Le Franc avait une contrepartie en or puis, quand la monnaie a été déconnectée des stocks d’or, elle a toujours circulé parce que l’Etat en garantissait la pérennité, et parce que les français en ont accepté de façon implicite le changement de nature.
Pour exemple, sous la Révolution Française, l’Etat a changé la monnaie et produit des assignats en papier, gagés sur les biens saisis de l’Eglise et de la Noblesse. Mais quand l’hyperinflation (et les faux assignats...) a dévalorisé cette monnaie, les français s’en sont détournés pour revenir aux pièces metalliques en or et en argent, malgré tous les efforts du gouvernement pour inverser la tendance...
Cabu faire de la pub ? Tu as le lien ? J’ai cherché mais aucune trace...
Alors pourquoi tu le fais ???
:)))))
Je ne hurle pas, mais parfois le site refuse de changer la taille de la police...
Mais bon passons. Cela ne change pas que cet article est plein de vide, de vent. il n’apporte rien. Il est empli d’allitérations, de circonvultions littérales et littéraires pour masquer le fait qu’il n’y a rien. Un peu comme un film ricain bourrés d’explosions et de courses poursuites pour masquer le manque de scénario.
"Quant à savoir si le site existait déjà, il a ouvert en grand le 16 allant à l’encontre de toute les logorrhées dudit Val contre Internet où il ne va jamais et avec quoi il refuse de se compromettre" : Val n’a pas dit qu’il n’allait pas sur le Net. Il est conscient des immenses possibilités de ce média, mais aussi de toutes ses dérives qui n’ont d’ailleurs pas manqué de se faire voir en premier. C’est comme pour le mariage. C’est pour le meilleur et le pire, et le pire est toujours le premier à se pointer...
Val se méfie du net en raison de la possibilité du vol numérique de données (ou téléchargement gratuit sans le consentement de l’auteur si tu préfères...) et de la possibilité de diffuser de fausses informations à la vitesse de la lumière. Et je t’épargne la litanie sur les réseaux mafieux qui diffusent de la pornographie infantile et autres fantaisies du même acabit...
Val s’en méfie donc, mais il évolue. L’arrivée de CH sur le Net montre qu’il est capable de se remettre en question et de passer outre ses réticences pour le bien être de sa publication.
Dans le créneau, le Canard Enchainé et SinéHebdo ont donc une grande longueur de retard.
Ah et avant que tu le demandes, je ne suis pas salarié ou pigiste chez CH...
C’est n’importe quoi.
L’ argent est juste une forme évoluée de troc, qui ne prend plus en compte les éventuelles détériorations des biens échangés et qui donc garantit une valeur toujours égale au numéraire détenu.
Apprenez donc déjà à savoir de quoi vous parlez...
"Le fait que les banques commerciales cesse de verser un taux d’interet a la banque centrale plairerait pour la probabilité que le taux d’interet aux emprunteurs serait plus faible que le taux d’aujourdhui.« : Pas d’accord. C’est une vision mécanique des choses, qui ne tient pas compte de l’élément humain. Les directions des banques sont, par nature, avides. Pour comparer avec la téléphonie mobile, le fait qu’il y ai trois opérateurs n’a rien changé : ils se sont entendus sur les tarifs à appliquer et même l’arrivée d’un 4è opérateur ne diminuerait que faiblement les tarifs acteullement en vigueur.
»Mais les victimes d’un tel effondrement sont les actionnaires, et les divers creanciers de cette banque. L’Etat ne perd rien lorsqu’une telle banque s’effondre.« : Faux encore. Les actionnaires perdent, mais aussi les clients, qui voient partir leurs économies en fumée ainsi que le contenu de leurs comptes en banque. Et comme il n’y a aps de Banque Centrale pour couvrir leurs arrières, les clients floués n’ont aucun système de sécurité pour les protéger.
»les villes frontalieres sont habituées a travailler dans pluseiurs devises" : Je ne suis que partiellement d’accord. Une frontière est la limite entre deux pays. Donc deux monnaies. Les cas ou il y ait un point frontière partageant trois ou quatre pays sont assez rares et concernent plus les pays exotiques aux frontières tarabiscotées. Cela ne changerait rien au fait que pour dépanner un ami, il vous faudrait changer votre billet de la banque A contre un de la banque B ou se trouve votre pote. Donc taux de change, frais de changes...
Curieux comme pas deux, j’ai écouté du Annegard.
Mais qu’est-ce que vous lui trouvez ? Il a pas de talent ce mec... Il chante comme un puceau de la StarAc et ses textes ont aucun sens...
Pour l’intelligence des italiens, on en parlera au moment des prochaines élections.
Mais il faut en avoir peu dans la cervelle pour voter pour un gars qui conseillait à une jeune femme de se « marier avec un milliardaire » si elle voulait améliorer son train de vie...
Et que penser d’un gars qui vote à nouveau pour un type qui considère « normal » qu’il y ait autant de viol en Italie vu qu’il y a « autant de jolies femmes » ? Ou que les sinistrés de l’Aquila devaient se considérer comme étant « en vacances, faisant du camping »...
Franchement, faut être con pour voter pour un type pareil...
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