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Christian Labrune

Christian Labrune

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Tableau de bord

  • Premier article le 06/02/2012
  • Modérateur depuis le 31/07/2013
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Derniers commentaires



  • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2012 14:29

    Plus d’une moitié de lecteurs, le 21 à 14h, ont avalé ça et voté positivement. C’est évidemment moins atroce que ce qui vient de se passer à Montauban et à Toulouse ; en d’autres circonstances, on pourrait même avoir envie de rigoler mais pour l’heure, un pareil délire reste quand même terriblement inquiétant.
     



  • Christian Labrune Christian Labrune 13 mars 2012 23:39

    @rosemar
    "on ne sait pas quand une personne va mourir mais on sait parfois qu’elle va mourir et les médecins,les infirmières vous l’annoncent ...dans un délai qui peut être de quelques jours....« 

    Le délai qui sépare de leur fin Rosemar Labrune et Foufouille, hélas (ce sont les derniers noms que je viens de voir sur mon écran) n’est pas de quelques millénaires, ni même de quelques siècles, cela se compte en années qui sont très peu de chose, comme on peut s’en rendre compte lorsqu’on en a déjà vécu plusieurs. Et si on se place à l’échelle des temps géologiques, ce petit délai est tout à fait négligeable : c’est comme si nous étions déjà presque morts. Mais c’est Vauvenargues qui disait, je crois : »Il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir". A l’heure qu’il est, il est bien mort, lui aussi, mais il aura au moins vécu jusqu’au bout sans se pourrir l’existence avec la crainte fantasmatique d’une agonie pénible. Ca, c’est être philosophe : n’avoir peur de rien, ni des dieux ni de la mort. La trouille est le plus grand ennemi de toute pensée libre et audacieuse.



  • Christian Labrune Christian Labrune 13 mars 2012 23:24

    @rosemar
    "quand on sait qu’une personne va mourir(c’est la définition de l’agonie) on ne la tue pas:on l’aide à mourir dans l’apaisement ,on limite ses souffrances,on fait preuve ,enfin ,d’une humanité dont vous semblez dépourvu...« 

    De tous les sophismes que j’ai pu lire, voilà bien le plus délicieux !
    Ainsi donc le mourant, comme le chat de Schrödinger dans sa boîte, serait tout à la fois vivant ET mort. Et pourquoi pas invoquer la superposition des états quantiques et la notion de décohérence, pendant qu’on y est, pour justifier d’ignobles tripatouillages !
    En vérité, quand on est »mourant« , et même si on n’est plus capable de dire »je meurs« , on est encore vivant. Il n’y a pas de moyen-terme : d’un côté de l’instant fatal, on est vivant, et de l’autre, on est mort. La vie se prolonge jusqu’à l’arrêt définitif des fonctions qui l’entretiennent. Si ont interrompt artificiellement les fonctions vitales, fût-ce dix secondes avant la mort naturelle, on TUE, ou bien c’est qu’on ignore le sens des mots, qu’on parle pour faire du bruit... et ne rien dire.
    Permettez moi de préférer quand même l’inhumanité de mon point de vue rationnel favorable à la vie, quelque affaiblie qu’elle puisse être, à un »humanitarisme" aussi confus et nihiliste.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 mars 2012 22:19

    @rahsaan
    L’histoire du pendu n’a rien de romanesque. Il y a chaque jour des dizaines de tentatives de suicide qui sont ratées à cause d’une rapide intervention des pompiers. Vaudrait-il mieux que ceux-ci, au lieu d’emmener en réanimation les désespérés, les achèvent immédiatement ? Formulé ainsi, est-ce que c’est plus facile à comprendre ?

    Pour le reste : n’importe quel individu muni d’un cerveau voit très clairement que se tuer ce n’est pas la même chose que tuer autrui ou se faire tuer par autrui, et que cela pose un problème philosophique touchant aux notions de liberté et de responsabilité. L’idée de tuer fait horreur à tout individu normal. Si je demande à l’autre qu’il me tue, de deux choses l’une : ou bien j’ai affaire à un crétin pour qui le fait de tuer son semblable n’a aucun sens particulier voire à un pervers qui y prendrait plaisir, ou bien j’ai affaire à un homme libre qui me répondra que, quel que soit le degré de ma souffrance, sa liberté de ne pas devenir un assassin à ses propres yeux reste tout à fait entière et n’a pas à être mise en balance avec l’argument d’une quelconque pitié. C’est ce qui est très clairement exposé dans le dialogue entre Axel Kahn et Luc Ferry, c’est même tout à fait le centre de leur préoccupation, mais apparemment vous ne l’avez pas compris.

    Au reste, le résumé que vous faites de ce dialogue est tout à fait inexact : ils ne parlent pas seulement de l’industrie de la mort en Suisse, ils traitent même surtout des gens qui sont en fin de vie et complètement grabataires, considérant que la loi actuelle est suffisante et qu’il n’est pas nécessaire de la modifier pour la raison que je développe aussi depuis le début : on peut se tuer, mais pas SE FAIRE tuer parce que cela suppose l’intervention d’UN TIERS EN POSITION D’ASSASSIN. Est-ce clair, cette fois ? Autrement dit : souhaiteriz-vous qu’il y ait dans la ville des gens ayant pignon sur rue et dont le métier serait de tuer du matin au soir ?

    Je n’ajouterai rien d’autre à ce débat. Je n’ai rien vu du côté des fanatiques de l’euthanasie, qui ressemble à un commencement d’argumentation. Et pour cause !



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 mars 2012 18:55


    Je renvoie ma première réaction, qui a mystérieusement disparu de la liste, comme plusieurs autres de moindre intérêt.

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    Votre premier argument, qui consiste à dire que la plupart des Français sont favorables à l’euthanasie ne vaut rien : lorsque la peine de mort a été abolie, la majorité aurait été favorable à son maintien et la guillotine fonctionnerait probablement encore si on avait eu recours à la procédure du référendum. Etes-vous favorable vous-même à la guillotine ?

    L’argument de la « dignité » est particulièrement odieux. Est-ce à dire que ceux qui préfèrent mourir naturellement ont un comportement « indigne », qu’il faut considérer qu’ils se comportent comme d’ignobles cochons et qu’il conviendrait, de leur imposer, éventuellement contre leur gré, une solution qui leur éviterait une déchéance répugnante. Répugnante pour qui ?

    Qui déciderait de la mort du pauvre bougre en fin de parcours ? Lui-même ? Relisez donc la fable de La Fontaine : « La mort et le bûcheron ». Les médecins ? Mais leur rôle n’a jamais été de tuer, sauf dans l’Allemagne nazie. La famille ? C’est pénible, l’agonie d’un proche, mais ça peut l’être moins pour l’agonisant que pour les proches. Aura-t-on désormais le droit d"éliminer autrui pour convenance personnelle ?

    « L’euthanasie... enfin ! ». Il est surprenant que quelqu’un qui parle de dignité ne voie pas ce qu’il y a d’indigne dans ce titre aussi bien que dans les images qui l’accompagnent. Il manque en effet un montage photographique, c’est celui où l’on verrait votre propre tête en agonisant. C’est facile de parler de la mort des autres, ça l’est moins d’envisager la sienne. Cela me rappelle une pièce une pièce de Marcel Aymé : « La tête des autres », où il est question d’un magistrat qui vient de requérir la peine de mort et fête son succès, il est si facile de s’accommoder de la mort « des autres ».

    Il se trouvera toujours des gens que titillera la sombre tentation d’éliminer son semblable. A la mort d’un bourreau de la République, le ministère concerné avait reçu un nombre considérable de lettres de motivation dont la lecture fait froid dans le dos. Mais jamais un médecin digne de ce nom n’acceptera de décider de l’heure à laquelle doit mourir son patient. Il faudra recruter un personnel spécialisé, des « tueurs ». Nul doute que la bonne conscience finirait par trouver un euphémisme, mais l’employé resterait quand même un tueur, pour quiconque préfère regarder la réalité en face.

    Bref, votre article devrait plutôt s’intituler « Viva la muerte ! », ce serait plus explicite : sur des questions de cette sorte, l’exaltation du « enfin ! » est particulièrement indécente.

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