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Christian Labrune

Christian Labrune

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  • Premier article le 06/02/2012
  • Modérateur depuis le 31/07/2013
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Derniers commentaires



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 mars 2012 14:23

    @Rosemar
    J’ai expliqué des dizaines de fois la fable de La Fontaine. J’en reproduis de mémoire les derniers vers, que vous paraissez avoir oubliés :

    « Le trépas vient tout guérir, mais ne bougeons d’où nous sommes :
    Plutôt souffrir que mourir, c’est la devise des hommes. »

    C’est cette moralité de la fable qui est importante, laquelle développe une généralité à partir d’une petite histoire tout à fait contingente, et on ne peut guère faire à l’auteur le procès de n’avoir pas pensé à une possibilité d’acharnement thérapeutique qui n’existait pas à son époque.

    J’ai vu mourir bien des gens, quelquefois horriblement, et je dois avouer, à ma honte, que j’ai pu éprouver le désir ignoble que cela se termine au plus vite, mais non sans me rendre compte que c’était plutôt MA souffrance qui me dictait cette pensée : à la souffrance de l’autre, on n’a pas accès, et tous les moralistes (relisez « Servitude et grandeur militaires » de Vigny) s’accordent sur le fait que dans la pitié, c’est surtout à propos de soi-même que l’on s’émeut : on s’imagine à la place de l’autre et on voudrait que cette pénible identification pût cesser au plus vite. Bref : plus vite IL / ELLE sera mort(e), mieux ça ira pour MOI.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 mars 2012 14:05

    @catherine segurane
    Relisant votre réaction et ma réponse, je vois que j’ai oublié de préciser que ma position ne dérivait d’aucune orientation religieuse particulière : je suis athée autant qu’on peut l’être - Dieu merci ! comme disait l’autre. Parmi les politiques qui s’opposent à l’euthanasie, beaucoup veulent tenir compte de telle ou telle partie de leur électorat sensible à des autorités religieuses. C’est leur affaire mais cela ne doit pas entrer ici en ligne de compte. C’est la seule raison qui commande de s’opposer à une idéologie mortifère, et pas la foi. Pour le religieux, il y a quelque chose après la mort. Pour l’athée, il n’y a rien ; cela fait pour lui, de l’assassinat, quelque chose de bien plus irrémédiable et de bien plus grave.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 mars 2012 13:55

    @foufouille
    Je vous approuve totalement, et comme il vaut mieux prévenir que guérir, je proposerai pour tout le monde une mort immédiate et sans douleur, qui résolve définitivement tous les problèmes : plus d’inégalités, plus de chômeurs, plus de tyrans, plus de tyrannisés. Après tout, il y a suffisamment de bombes à hydrogène réparties un peu partout sur la planète et les systèmes informatiques sont suffisamment fiables pour qu’on puisse envisager - enfin !- une éradication de la vermine humaine. Après quelques siècles, la nature reprendra ses droits et cette solution devrait satisfaire les actuels partisans de la deep ecology. Viva la muerte ! Viva la muerte !



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 mars 2012 13:35

    @catherine segurane
    La démocratie ne vaut rien si elle n’est pas éclairée. Sinon, c’est la démagogie. Seriez-vous favorable à un référendum qui rétablirait la peine de mort ? Faut-il flatter les bas instincts du peuple, comme dans la Rome du bas-empire ? Rien n’est plus répandu, chez ceux à qui la culture fait défaut, que ce que Spinoza appelait les « passions tristes » ; il suffit de considérer, pour s’en convaincre, après chaque article sur AgoraVox, tant de réaction haineuses où la vocifération tient la place d’une argumentation toujours absente. Mais la culture elle-même ne met pas toujours à l’abri des dérives les plus abominables : Heidegger était nazi et l’est resté. Si vous avez une solution qui permette de concilier démocratie et philosophie, je suis preneur, mais en attendant, je ne vois pas d’autre solution que d’opposer le travail de la raison critique à toutes les propagandes irrationnelles.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 mars 2012 13:08

    @jef88
    Je me souviens qu’il y a dix ans, j’avais dû consulter un médecin choisi au hasard ; on avait parlé de choses et d’autres et, en substance, je me souviens qu’il avait fini par me dire ceci : je sais bien que ce sont surtout les nazis qui étaient partisans de l’euthanasie, mais si vous voyiez le nombre de vieillards grabataires, un peu partout... Il n’avait pas fini sa phrase, mais son problème était bien de savoir comment s’en débarrasser, de ces encombrants inutiles. Est-il besoin de préciser que je ne l’ai jamais revu !
    Qu’on laisse mourir, quand la médecine ne peut plus grand chose, qu’on évite donc l’acharnement thérapeutique, qu’on atténue la souffrance (et il y a aujourd’hui bien des médicaments efficaces) je n’y suis pas opposé : c’est là le rôle d’un médecin, et ce rôle rencontre des limites : le miracle n’est pas possible. Mais qu’on délègue à des tueurs le pouvoir, tel jour, à telle heure administrativement programmée, de refroidir un pauvre bougre, cela me paraîtrait vraiment le comble de la monstruosité.

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